MÉMOIRES DK LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DU DÉPARTEMENT DU DOUBS. # 8U. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATIGÏN DO DEPARTEMENT DU DOtBS. TROISIÈME SÉRIE. — QUATRIEME VOLUME. 1859. ^T^Xi^^SlÇ^XD^^^-» :, . $? égm* BESANÇON, IMPRIMERIE DE DODIVERS ET Ce, Grande-Rue, 42^ 1860, MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DU DÉPARTEMENT DU DOUBS. 1° PROCÈS VERBAUX DES SEANCES. Séance du 8 janvier 1859. Présidence de MM. Huart et Delacroix. Membres présents. Bureau : MM. Huart, président sortant, élu 2e vice-prési- dent; Delacroix (Alphonse), élu président; Coquand père, '1er vice- président réélu ; Grenier, 2e vice-président sortant, Marque, trésorier réélu; Bavoux, secrétaire décennal ; Tru- chot, archiviste sortant, élu vice-secrétaire ; Castan, archi- viste élu. Membres résidants : MM. Biàl, Blondon, Bruand, Carlet, Chauvin, Constantin, Coquand fils, d'Aubonne, de Nervaux, Détrey (Francis), de Vregille' Jacques, Jeanneney , Loir, Machard et Proudhon (Léon). La séance commence sous la présidence de M. Huart. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 16 décembre 1858, dont la rédaclion est adoptée. M. Huart, après avoir remercié la Société du concours qu'elle lui a prêté pendant l'année écoulée, invite les nouveau* — II — membres du conseil d'administration à prendre place au bu- reau. MM. Delacroix et Castan répondent à cette appel. La séance continue sous la présidence de M. Delacroix. Sur sa proposition , l'assemblée vote, à l'unanimité, des re- merciements à son ancien président, M. Huart. M. le trésorier présente le résumé des opérations de comp- tabilité faites pendant l'année 1858. Conformément à l'article 32 des statuts, la Société désigne, pour vérifier ces comptes, MM. Bial, de Vregille et Carlet. Ce dernier sera chargé de faire le rapport. M. Loir annonce avoir examiné avec soin les deux notices envoyées à la précédente séance par M. Humbert et les avoir trouvées dignes , à tous égards , de figurer dans les publica- tions de la Société. L'assemblée décide en conséquence l'impression de ces notices. M. Coquand informe qu'il a reçu de M. Etallon un mémoire sur les Acéphales du Corallien. Une commission composée de MM. Coquand, Grenier et Carlet, est chargée d'examiner ce travail. M. Bial demande que les Mémoires de la Société soient en- voyés à la bibliothèque de l'Ecole d'artillerie. Il motive sa de- mande sur ce que cette école met généreusement ses livres à la disposition des personnes studieuses de la ville. Cette demande est accueillie. M. le président annonce que diverses personnes , qu'il re- grette de ne pas voir à la séance, avaient le projet de proposer à la Société de prendre l'initiative d'une exposition industrielle à Besançon. Tl croit donc devoir signaler ce projet à la Société et l'engager à y donner suite dans l'intérêt du pays. L'assemblée, accueillant celte proposition, nomme une com- mission chargée de lui faire connaître son avis sur l'opportunité de l'exposition projetée. Cette* commission est composée de MM. Bial, Bretillot (Léon), Carlet, Coquand père, Delacroix (Alphonse), France, Grenier, Huart, Jeanneney, Loir, Ma- chard, Mennet, Vautherin et Vauthier. Il est entendu que cette commission pourra , si elle le juge à propos, s'adjoindre d'autres membres dé la Société. Divers membres proposent l'admission de cinq candidats — III — au titre de membres résidants et de trois à celui de correspon- dants. L'assemblée procède ensuite à un scrutin sur les présenta- tions faites à la précédente séance. Après le dépouillement, M. le président proclame, membres résidants : MM. Diétrich , Bernard, négociant; Dubois, maître de l'école annexe du Lycée ; Grange, pharmacien; Grosjean, bijoutier ; Mennet , fabricant d'horlogerie ; Piguet, Abel, pharmacien; Scbuler, inspecteur de forêts ; Vautier, directeur de la compagnie des Forges de Franche-Comté ; Et Membres correspondants : MM. Depierres, Auguste, avocat, bibliothécaire de la ville de Lure (Haute-Saône) ; Halley, Pierre, agent-voyer à Gray (Haute-Saône) ; Laurent, fabricant de produits chimiques à Paris. L'ordre du jour étant épuisé , la séance est levée. Besançon , le 8 janvier 1859. Le Président, signé Delacroix- Le Secrétaire, signé Bavoux- Séance du 22 janvier I 859 . Présidence de M. Delacroix. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Coquand et Huart, vice- présidents ; Marque, trésorier; Bavoux , secrétaire; Castan, archiviste. Membres résidants : MM. Belot, Bial, Blondeau (Léon), Bretillot (Léon), Bruand, Constantin, Coquand fils, Comuty, d'Aubonne , Delacroix (Emile) , Delacroix (Victor-Emile) , de Sainte-Agathe, Détrey (Francis), Diétrich, Ducat, Girod (litho- graphe), Grand, Grange, Jacques, Jeanneney , Laudet, Loir, Mennet, Monnier, Piguet (horloger), Porter et, Proudhon (Léon), Terrier, Travelet et Varaigne. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 8 janvier courant, dont la rédaction est adoptée. M. le président rend compte que, le 18 de ce mois, il a convoqué la commission nommée à la précédente séance , et que huit de ses membres ont répondu à cet appel. Après avoir examiné le projet qui lui était soumis , la commission a adopté les délibérations suivantes : 4° Il y a avantage pour le pays à ouvrir à Besançon, une exposition de l'industrie et spécialement de l'horlogerie et de la métallurgie ; 2° L'exposition sera universelle pour l'horlogerie; 3° Pour les autres industries, les contrées jurassiques se- ront seules appelées, c'est-à-dire : en France, les départe- ments du Haut-Rhin, de la Haute-Saône, du Doubs, du Jura et de l'Ain ; en Suisse, le Jura bernois et les cantons de Baie, Soleure, Neuchâtel, Vaud et Genève ; i° Cette exposition devrait avoir lieu au mois d'août pro- chain ; 5° La Société des Amis des arts et celle d'Horticulture seront priées .de faire concorder leurs expositions avec celle de la So- ciété d'Emulation. 6° Il sera pourvu aux frais d'installation au moyen d'une émission d'actions dont le prix est fixé à 5 francs. Le boni sera, jusqu'à concurrence du montant des actions, consacré à l'achat d'objets qui seront tirés au sort au profit des actionnaires ; 7° La commission, usant de la latitude qui lui a été accordée par la décision de la Société du 8 janvier courant, pourra s'adjoindre de nouveaux membres. En outre, elle se divisera en sections, dont chacune aura un président et un rapporteur; 8° Les présidents et rapporteurs constitueront un comité cen- tral chargé de régler les questions d'ensemble. M. Bretillot annonce que la Société des Amis des arts s'est récemment rassemblée pour délibérer sur la proposition qui lui a été faite d'ouvrir une exposition au mois d'août. Il a été chargé d'exprimer le regret qu'éprouve cette compagnie de ne pouvoir s'associer à la nôtre, à cause de l'exposition qui sera ouverte à Paris dans le courant de l'été prochain. Cette difficulté serait levée si l'exposition industrielle était ajournée au mois de mai 1860. M. Bretillot présente ensuite,, en son nom privé, quelques observations sur l'insuffisance du délai qui nous sépare de l'époque indiquée par la commission. Il pense que l'industrie ne pourra pas préparer des objets convenables, et que la So- ciété éprouvera de grandes difficultés pour réunir à temps les fonds nécessaires et établir les constructions. M. Mennet fait observer que l'horlogerie, qui sera plus spé- cialement représentée, pourra facilement être en mesure pour le mois d'août. Il exprime la crainte qu'en ajournant le projet à l'année prochaine , nous ne nous laissions devancer par d'autres villes, Genève par exemple. Après une discussion à laquelle prennent également part MM. Delacroix (Emile), de Sainte -Agathe, Coquand père, Proudhon, Bial et Piguet, M. le président clôt les débats et met aux voix les propositions de la commission. Les trois premières propositions sont successivement adop- tées à l'unanimité. Quant à la quatrième, elle est également adoptée, mais à la majorité de 17 voix contre 9. L'assemblée décide en outre que, quand aux autres proposi- tions, toute latitude doit être laissée à la commission. Cinq candidats au titre de membres résidants sont pré- sentés par divers assistants et feront l'objet d'un vote à la pro- chaine réunion. A la suite d'un scrutin secret ouvert sur les présentations faites à précédente séance, M. le président proclame, Membre* résidants : MM. de Vezet, Victor, propriétaire ; Duet fils , négociant ; Fernier, Louis , fabricant d'horlogerie ; Lacthier , fabricant d'horlogerie ; Pastoureau, Arthur, secrétaire particulier de M. le Préfet ; Poignand , avocat , — VI — Et Membres correspondante* : MM. Buchet, Alexandre , propriétaire à Gray (Hte-Saône); Chaillet, Edouard, médecin à Blamont (Doubs); Revillout, Victor, avocat stagiaire à Paris. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon , le 22 janvier 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire y signé Bavoux. Séance du 'i^d janvier 1 859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Coquand, vice-prési- dent; Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire; Castan, ar- chiviste. Membres résidants : MM. Adler , Besson ( avoué ) , Bial , Blondeau (Léon), Blondon , Bouchot, Bouttey , Brocard, Bruand, Brugnon, Brun, Bugnot, Carlet, Chanoit, Chapot, Chauvin, Constantin, Coquand fils, Coutenot, de Boulot, de Bussierre, Delacroix (Emile), Delacroix (Victor-Emile), de Sainte- Agathe, de Vezet, Diétrich, Dodivers, Dubost (colonel), Ducat, Duet, Fernier, France, Gérard, Girod (Achille), Girod (Victor), Grenier, Guichard, Horij, Hug, Klein, Laudet, Loir, Machard, Mathiot, Mennet, Micaud, Monnier , Moutandon , Noiret, Oppermann, Oudet, Outhenin-Chalandre père, Pas- toureau, Piguet (Emmanuel), Porteret , Proudhon (Léon), Ravier, Saint- Eve, Seguin, Tailleur, Terrier, Tournier, Travelet, Truchelut, Varaigne et Vautherin. Le secrétaire donne lecture du procès -verbal de la séance du 22 janvier courant, dont la rédaction est adoptée. L'assemblée procède, par voie de scrutin secret, à la récep- tion des candidats présentés à la précédente réunion. Après le dépouillement., M. îe président proclame, Membres résidants : MM. Adler , fabricant d'horlogerie ; Bouttey, Paul, id.; Girod, Victor, id.; MONTANDON, id.J Carresche, étudiant. Sont ensuite déposés sur le bureau sept bulletins de pré- sentation concernant huit candidats au titre de membres rési- dants et deux à celui de correspondants. Le rapporteur de la commission d'exposition fait la lecture suivante : « Messieurs , » Vous avez décidé le 22 janvier courant, sur la proposition » de votre commission , qu'une exposition industrielle aurait » lieu à Besançon au mois d'août prochain. » La commission s'est réunie de nouveau le 25 janvier cou- » rant et a appelé diverses personnes dont elle jugeait le con- » cours utile à l'entreprise. Ces personnes avaient été désignées » à la réunion du 18. » Etaient présents MM. Delacroix, président, Adler, Bial, » Boudsot, Bouttey, Bretillot (Léon), Bruand, de Sainte- » Agathe, Fernier, Girod (Victor), Huart, Loir, Marque , Men- » net, Montandon, Oppermann, Outhenin-Chalandre , Piguet » (Emmanuel), Proudhon (Léon), Saint-Eve, Truchot, Varaigne » cl Bavoux, rapporteur. » Dès le début de la séance , plusieurs personnes , et entre » autres MM. Bretillot , Outhenin-Chalandre , Oppermann et » Boudsot, ont fait observer qu'un grand nombre d'industries » ne pourraient êtres prêtes pour le mois d'août prochain, et » qu'ils en résulterait des lacunes Irès-préjudiciables au résul- >> tat de l'exposition. Leur avis serait donc d'en reporter l'ou- » verlure à une époque plus éloignée. » M. Mennet réplique qu'il ne lui paraît pas possible de re- » venir sur une question tranchée par la Société. Il pense que » la commission a pour devoir de passer outre et de prendre » des mesures pour que l'exposition ait lieu au mois d'août. » Cependant d'autres représentants de l'horlogerie, MM. Gi >< rod, Piguet Feraiéï . etc. déclarent que l'exposition d'hor- Membres correspondants : MM. Dausse, employé des Contributions indirectes à Ar- bois (Jura) ; Voillard, Victor, propriétaire à Malain (Côte-d'Or). Il est ensuite déposé sur le bureau plusieurs propositions concernant sept candidats au titre de membres résidants et un à celui de correspondant. M. le président annonce qu'il s'est rendu, avec plusieurs membres du Conseil d'Administration, auprès de M. le Préfet pour lui faire part du projet d'exposition qui a été adopté par la Société. Ce magistrat a bien voulu donner son assentiment à ce projet et a promis de concourir de tout son pouvoir au succès de l'entreprise. M. Bavoux lit ensuite, au nom de la commission, le rapport suivant : « Messieurs , » Votre commission d'exposition s'est de nouveau réunie le » 8 février courant, pour s'occuper de la mission que vous lui » avez confiée. » Etaient présents à cette réunion, MM. Delacroix , prési- » dent, Bial , Boudsot, Bouttey, Bretillot (Léon), Carlet, Cas- » tan, Coquand, de Boulot, de Jallerange, de Sainte-Agathe, » de Vezet, Ducat, Fernier, France, Franceschi, Girod (Achille), » Girod (Victor), Grenier, Huart, Loir, Marque, Marquiset, » Mennet, Oppermann, Outhenin-Chalandre père, Piguet(Em- » manuel), Saint-Eve, Truchot, Varaigne, Vautherin et Bavoux, » rapporteur. » L'assemblée présumant que les intentions de la Société ne » sont pas de faire l'exposition à ses risques et périls, est d'avis » qu'on ne devra donner suite au projet qu'autant qu'on serait î> à peu près certain que les souscriptions couvriront les frais. » Cette réserve n'empêcherait pas do faire et de publier im- » médiatement le programme. » Elle a en outre adopté, à la presque unanimité, les réso- » lutions suivantes qu'elle soumet à votre approbation. » 1° Il sera proposé à la Chambre de commerce, à la Société » d'Agriculturo , à celle d'Horticulture , à celle des Amis des XI — » Beaux- Arts et au Cercle d'Horlogerie de s'associer à la So- » ciété d'Emulation pour faire l'exposition en commun. » 2° Chacun des six corps désignés ci-dessus nommera cinq » délégués qui constitueront, la commission générale d'expo-» » sition. » 3° Cette commission aura pleins pouvoirs pour régler seule » et sans l'intervention des sociétés toutes les mesures relatives » à l'exposition. » 4° Elle aura le droit de s'adjoindre un nombre illimité de » personnes prises, même en dehors des Sociétés qui lui auront » confié leur mandat. » Il est entendu que, dans le cas d'acceptation de ces pro- » positions, la commission que vous avez nommée le 8 janvier » dernier cessera de fonctionner. » Besançon , le 12 février 1859. » Signé Bavoux. » M. le président annonce, qu'il lui a été remis une pétition en triple expédition revêtue de 38 signatures, déduction faite de quatorze formant double emploi. Cette pétition, dont il donne lecture, est ainsi conçue : « Les soussignés, membres de la Société d'Emulation du » Doubs, déclarent : » Qu'en prenant l'initiative d'un projet d'exposition à Be- » sançon, ou en s'associant à ce projet, leur désir n'a jamais » été de provoquer une exposition générale et sans limites, » telle que les grands centres de population peuvent se la per- » mettre , mais une exposition universelle seulement pour » l'horlogerie dont Besançon est devenu un des principaux » centres, et provinciale pour les arts, les différentes indus- » tries, et notamment la métallurgie qui joue un si grand rôle » dans notre pays. » Qu'en faisant appel aux Sociétés qui représentent spécia- » lement les divers intérêts , ils ont eu l'espérance de réunir » les lumières et le concours actif de tous, sans néanmoins » s'exposer à provoquer des dissidences, des rivalités, et par » suite un entraînement dangereux dans des dépenses qui » pourraient excéder le produit des souscriptions et dés res- » sources accessoires que fournirait l'exposition elle-même. » Que convaincus de l'absolue nécessité de concentrer ses » efforts dans les limites de l'utile et du possible, en propor- » tionnant les dépenses aux receltes probables, il leur paraît » indispensable qu'un seul Comité général fonctionne dans » toutes les questions de direction et de finances, sauf à laisser » à des commissions spéciales qu'il désignerait, les détails de » l'exécution. » Qu'il est convenable pour les intérêts de tous et pour la » dignité même de la Société d'Emulation qui a pris l'initiative » du projet, que ce soit cette Société même, recrutée dans » toutes les spécialités, qui délègue régulièrement ses pouvoirs » à un Comité définitif, proposé ensuite à l'acceptation de l'au- » torité supérieure. » Qu'une élection de cinquante membres ( Sciences écono- » miques, Beaux-Arts, Horlogerie, Métallurgie , Agriculture , » Horticulture, Machines, Industries diverses), choisis par la » Société d'Emulation, soit dans son sein, soit en dehors, leur » paraît le moyen le plus propre à sauvegarder toutes les con- » venances et tous les intérêts. » Qu'ils invitent en conséquence leurs collègues à s'associer » à la présente déclaration et à demander : » 1° Que la Société d'Emulation élise cinquante membres » constituant le comité général définitif de l'Exposition; » 2° Que cette élection ait lieu dans le plus court, délai pos- » sible, au scrutin secret. » Besançon, II février 1859. » Signé Bataille, Belot, Bial, Blondeau (Charles), Boudsot, » Bouttey, Boysson d'Ecole, Bruand, Brun, Carresche, Car- » let, Castan , Constantin, Coquand fils , Delacroix (Emile;, » Desmazières , d'Estocquois , Diétrich , Ducat, Falconnet , » Franceschi, Girod (Victor), Grange, Grosjean, Guichard, » Jacquard, Jeanneney, Mennet, Montandon, Noiret, Perce- » rot, Piguet (Emmanuel), Racine, Renaud, Terrier, Trave- » let, Truchelut et Varaigne. » MM. Bial, Delacroix (Emile), Brugnon, Mennet, Franceschi et Piguet prennent successivement la parole pour combattre les conclusions de la commission et donner leur avis en faveur de la lettre qui vient d'être lue. MM. Fermer et Bavoux appuient seuls la mesure proposée par la commission. XUI — M. le président inel ensuite aux voix les propositions de la commission, qui sont repoussées à une très-forte majorité. Appelée alors à ,se prononcer sur celles qui font l'objet de la pétition, l'assemblée les adopte avec une majorité également très-forte. M. le président invite en conséquence la Société à nommer les cinquante personnes qui doivent composer la nouvelle commission. Mais , sur les observations de MM. Piguet, Per- cerot, Mennet et Laudet, le vole est ajourné au 17 de ce mois. Le scrutin sera ouvert à midi et fermé à 3 heures. M. Carlet lit ensuite le rapport de la commission chargée de vérifier les comptes du trésorier. Après avoir établi que la comptabilité est en tous points ré- gulière, le rapporteur termine en ces termes : «Votre commission, Messieurs, est heureuse de pouvoir » vous annoncer qu'elle n'a eu, dans le cours de son examen, » qu'à s'applaudir de la manière dont M. Marque, votre tréso- » rier, s'est acquitté de sa mission ; aussi vient-elle vous pro- » poser de lui voter des remerciements pour les soins minu- » tieux qu'il a apportés dans cette tâche aride et délicate. » D'un autre côté, votre commission ne croit pas déroger » aux statuts en vous proposant de voter également des remer- » ciemenls à l'ancien bureau qui a, d'une part, enrichi d'objets » précieux et avec de faibles ressources, les collections publi- » ques, qui sont déjà citées par leur importance, et, d'autre » part, contribuée élargir le cadre de la publication annuelle et » par suite, à doter celte publication de nombreux et utiles » travaux qui serviront, nous en avons la conviction, à donner » à la Société tout le relief qu'elle mérite. » Les conclusions de ce rapport sont adoptées à l'unanimité. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon , le 12 février 1859. Le Président, signé Delackoix. Le Secrétaire, signé Bavouï. Séance du 17 février 4859. Présidence de M. Delacroix, Bureau : MM. Delacroix, président; Bacoux, secrétaire; Castan, archiviste. L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination des cinquante personnes devant composer la commission d'exposi- tion. A midi, M. le président déclare que le scrutin est ouvert. Se présentent successivement pour déposer leurs votes : MM. Balandret, Belot, Bertrand, Bial, Blondon , Boudsot, Bouttey, Boysson d'Ecole, Bruand, Brun, Bugnot, Carresche, Chapot, Chenevier, Constantin, Coquand, Cornuty, Courlet (Eléonore) , Courlet de Vregille, Coutenot , d'Aubonne, de BussieVre, Delacroix (Emile), de Nervaux, de Sainte- Agathe, Desmazières, d Estocquois, Détrey (Francis), Diétnch, Dodi- vers, Dubois, Ducat, Duet, Ethis, Fachard, Fernier, France, Girod (Achille), Girod (Victor), Gouget, Gouillaud, Grenier, Grosjean, Guerrin, Guillin, Haldy, Hug, Hugon, Jacques, Jeanneney, Jouvenot, Klein, Laëlhier, Laudet, Leras, Loir, Louvot (Arthur), Mur g aine, Marque, Marquiset, Mennet, Mon- tandon, Noiret, Outhenin-Chalandre (Joseph), P arguez, Per- cerot, Pétey, Petithuguenin, Piguet (horloger), Pour char esse, Racine (Louis), Racine (Pierre-Joseph), Renaud (Hippolyte), Renaud (Victor), Reynaud-Ducrtux, Saint-Eve, Terrier, Thié- baud, Travelet, Truchelut, Truchot, Yaraigne, Vautherin et Voisin. A trois heures le scrutin est clos par M. le président, qui fait aussitôt procéder au dépouillement des votes. Il est cons- taté que l'urne contenait 87 bulletins dont deux sont déclarés nuls. Il reste donc 85 votants. Le dépouillement terminé, M. le président proclame membres de la commission d'exposition les cinquante personnes qui ont obtenu le plus grand nombre de suffrages. Ce sont : MM. Voix. MM. Voix BOUDSOT, 85 Bouttey, 76 Bretillot (Léon) , 84 Franceschi, 75 Delacroix (Alphonse), 84 Chauvelot, 74 Guillemin, 82 De Bussierre, 74 Marque , 82 Oudet, 74 Bruand, 81 Alviset, 73 Grenier, 81 Varaigne, 73 Huart, 81 De Fraguier (Armand), 72 Boysson d'Ecole , 80 Vautiierin, 72 Coquand, 80 Berger, 71 De Sainte-Agathe, 80 De Vaulchier (Charles), 71 Durêault, 80 De Vezet, 71 Marquiset, 80 Bavoux , 70 Ducat, 79 Bial, 70 France, 79 Clerc , ancien notaire , 70 Brugnon, 78 Vautbter , 70 Castan, 78 Montandon , 69 Girod (Victor), 78 Hug, 68 Lancrenon , 78 Proudhon (Léon}, 66 Loir, 78 Berthelin,- 64 Mennet, 78 Demolombe (Félix), 62 Saint-Eve , 78 Fermer, 62 VUILLERET, 78 Gérard , 62 Oppermann, 77 Adler , 43 Outhenin-Chalandre père, 77 Percerot , 33 L'heure avancée ne permettant pas de lire le procès-verbal de la séance du 12 février courant, la lecture en est ajournée à la prochaine réunion. Il est déposé sur le bureau diverses propositions relatives à quatre candidats au titre de membres résidants. L'assemblée procède ensuite à un scrutin secret après lequel M. le président proclame , nombre» résidants» t MM. Bolle , fabricant d'horlogerie ; Brunswick (Léon), id.; Jeannot-Droz , id.; Lancrenon , conservateur du Musée des tableaux ; Parizot, négociant ; Richardet (Xavier), fabricant d'horlogerie ; Spony aine, carrossier ; XVI *;< Membre correspondant » M. Morel (Théophile), banquier à Dole (Jura). La séance est ensuite levée. Besançon , le 17 février 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 12 mars 1859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président, Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire ; Truchot, vice-secrétaire ; Castan, archi- viste. Membres résidants : MM. Bial, Blondon, Boudsot, Bouttey, Carresche, Courletde Vregille, Delacroix (Emile), d'Estocquois, Détrey (Francis), Ducat, Fachard, Franceschi, Girod (Victor), Grenier, Jacques, Jeanneney, La'éthier, Lancrenon, Loir, Pi- guet (Emmanuel), Varaigne et Voisin. Le secrétaire donne lecture des procès-verbaux des séances des 12 et 17 février dernier, dont la rédaction est adoptée. M. le président annonce que MM. deFraguier, Duréault, Marquiset, Proudhon et Bavoux ont refusé de faire parlie de la nouvelle commission d'exposition. Il invite en conséquence l'assemblée à voter pour leur remplacement. Après le dépouillement du scrutin, M. le président proclame membres de la commission : MM. Résal, qui a obtenu 21 voix; Ciiappuis, professeur de philosophie, id. 21 Pastoureau, Arthur, id. 20 de Saint-Juan père, id. 19 EtWEBER, fabricant d'horlogerie, id. 13. M. Grenier propose, au nom de la commission nommée le 8 janvier dernier, l'impression du mémoire de M. Etallon sur les Acépales du corallien. — XVII — L'assemblée accueille les conclusions de la commission. Les noms de trois candidats au titre de membres résidants sont déposés sur le bureau. La Société procède ensuite, par voie de scrutin secret, à l'élection des candidats présentés à la précédente séance. Après le dépouillement, M. le président proclame : Membres résidants : MM. Daval , Augustin, avocat ; Glorget , Pierre , huissier ; Sicard , Honoré , négociant ; Veil, Albert, négociant. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levéo. Besançon , le 12 mars 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 9 avril 1859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents t Bureau: MM. Delacroix, président; Marque, trésorier, Bavoux, secrétaire; Castan, archiviste. Membres résidants : MM. Bial, Boudsot , Bruand , Bruns- wick, d'Aubonne, de Nervaux, Girod (Victor), Hory, Jacques, Jeanneney, Lancrenon, Mennet, Montandon, Porteret, Prou- dhon (Léon) et Richardet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 12 mars précédent, dont la rédaction est adoptée. M. le président communique deux circulaires relatives, l'une au congrès des délégués des Sociétés savantes, l'autre au con- grès scientifique de France qui se tiendra cette année à Li- moges. Il prie les personnes qui seraient disposées à repré- senter la Société dans l'une de ces deux réunions , de le lui faire connaître en temps opportun. — XVIII — Sur la demande de la commission d'exposition , l'assemblée vote, à titre d'avance une somme de 300 fr. pour faire face aux premières dépenses de l'entreprise. Le Conseil d'Aministration reste chargé du soin de déterminer sur quels chapitres du bud- get cette avance pourra être prélevée avec le moins d'inconvé- nients. M. Berlhelin ayant annoncé qu'il ne peut faire partie de la commission d'exposition, il est procédé à un scrutin secret dans lequel M. Duvaucel , directeur des douanes , obtient 17 voix sur 18 votants. M. Duvaucel est en conséquence proclamé membre de la commission d'exposition. Divers membres proposent la réception de trois candidats au titre de membres résidants et de cinq à celui de correspon- dants. Les présentations faites à la précédente réunion sont l'objet d'un scrutin, à la suite duquel M. le président proclame , Membres résidants i MM. Baigue , entrepreneur ; Painchaux fils, architecte ; Racine , Pierre , négociant, L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée Besançon, le 9 avril 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 4 4 mai 1 859. Présidence de M. Huart. laenibres présents » Bureau: MM. Huart, vice-président; Marque, trésorier Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire. Membres résidants: MM. Bredin , Bruand , Carresche Constantin, Délrey (Francis), Grenier et Loir. Membre corresponds»* « M. de Fromentel. — XIX — Le secrétaire donne lecture du procès - verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. Sur la proposition de M. le président, des remerciements sont votés aux personnes qui ont t'ait à la Société des dons, soit pour sa bibliothèque, soit pour les Musées d'histoire naturelle et d'archéologie. II est présenté un candidat au titre de membre résidant. L'assemblée procède ensuite, au sujet des candidats présen- tés à la précédente réunion , à un scrutin secret à la suite du- quel M. le président proclame, Membres résidants : MM. Desbiez de Saint-Juan père, propriétaire ; Trondlé , maître d'hôtel ; Veil-Picard fils, propriétaire ; .Membres correspondants : MM. Besson, ingénieur en chef du service des mines aux forges de Fraisans (Jura) ; Direz , secrétaire général de la Compagnie des forges, à Fraisans ; Lamotte , directeur de la forge de Fraisans ; Lebeau , chef du service commercial de la Compagnie des forges, à Fraisans; Maussier , ingénieur des mines aux forges de Fraisans. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 14 mai 1859. Le Président, signé Huart. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 11 juin 1859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents i Bureau : MM. Delacroix, président; Huart, vice-président; Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire: Truchot, vice-secré- taire; Castfl.n, archiviste. — XX — Membree résidants : MM. Bial , Bruand, Chauvin, Cons- tantin, d'Aubonne, de Saint-Agathe, de Saint-Juan, Détrey (Francis), Ducat, Falconnet, Grenier, Hugon, Jacques, Jean- neney, Lancrenon, Loir, Micaud, Percerot et Trondlé. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la précé- dente séance dont la rédaction est adoptée. M. le président annonce que M. Chaillet, membre corres- pondant, désire soumettre à l'examen de la Société un nou- veau système de pompe à incendie dont il est l'inventeur. Pour satisfaire à ce vœu, l'assemblée désigne une commis- sion composée de MM. Boudsot, Chanoit, d'Aubonne et Re- naud (Hippolyte). M. Delacroix (Alphonse) donne communication d'une note relative à de nombreux tumulus découverts sur le territoire de Besançon et en particulier dans la forêt de Chailluz. Il propose ensuite à la Société d'y faire exécuter des fouilles au profit du Musée archéologique. L'assemblée, accueillant cette proposition, vote dans cet ob- jet, une somme de 1 00 francs à prélever sur les chapitres dis- ponibles du budget. Elle prie, en même temps, M. le prési- dent de faire une demande de fonds au Conseil municipal. Sont désignés pour faire partie de la commission chargée de diriger les fouilles MM. Bial , Bruand , Oaslau , d'Aubonne , Delacroix (Alphonse), de Sainte -Agathe , Ducat, Grenier, Jeanneney, Loir, Percerot, Varaigne et Vuilleret. M. Castan donne lecture d'une notice sur Hugolain Folàin, protonotaire apostolique né à Besançon. L'assemblée décide que cette notice sera insérée dans les mémoires de la Société. M. le président communique ensuite une circulaire ministé- rielle concernant la rédaction d'un répertoire archéologique de la France. 11 engage les divers membres de la Société à commu- niquer les renseignements qu'ils jugeraient utiles aux vues de son Excellence. Il est enfin procédé à un scrutin secret à la suite duquel M. le président proclame, Membre résidant i M. de Saint-Maurice, Léon, propriétaire à Besançon. — XXI — L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 11 juin 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 9 juillet 1859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents : Bureau . MM. Delacroix, président; Iïuart, vice-président; Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot , vice-secré- taire ; Castan, archiviste. Membres résidants : MM. Bial, Bouttey, Carresche, Chau- vin, Constantin, d'Aubonne, de Saint-Maurice (Léon), Détrey (Francis), Duet, Girod (Victor), Guerrin (négociant), Jacques, Klein, Lancrenon, Loir, Racine (Pierre) et Tailleur. Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la précé- dente séance, dont la rédaction est adoptée. M. le président communique ensuite une lettre par laquelle M. le duc Albert de Luynes offre à la Société 200 fr. pour les fouilles d'Alaise. M. le président est prié d'adresser , au nom de la Société , des remerciements à M. de Luynes , ainsi qu'aux autres per- sonnes qui ont fait des dons depuis la dernière réunion. M. Delacroix (Alphonse) lit ensuite une note archéologique relative à la question d'Alesia. 11 signale la présence de tu- mulus à Charsenne, à Avrigney, à Lanlenne , à Bians et à Montfort. Il décrit en outre un fer de lance découvert près d'Alaise, au lieu dit Le Plan (Planities de César). Enfin il mentionne la découverte d'un bassin de prise d'eau destiné à établir une dérivation vers le camp romain de Charfoinge et le Conat. Celte note sera insérée dans le prochain bulletin archéolo- gique. M. Bial fait à son tour un rapport sur la situation des tra- vaux de la corn mission -d'exposition. — XXII — Ce rapport sera déposé aux archives de la Société. M. Truchot entretient ensuite la Société des expériences aux- quelles il s'est livré pour constater l'influence de l'électricité sur l'eau jaillissant ou tombant en filets. Au moyen de deux petits appareils, il renouvelle une partie de ses essais en présence de l'assemblée. La notice dans laquelle il rend compte de ces curieux phé- nomènes est communiquée à une commission composée de MM. d'Estocquois, Gouillaud et Loir. Sur la proposition des membres du Conseil d'Administration, l'assemblée décerne par acclamation le titre de Membre honoraire , A M. le duc Albert de Luynes , membre de l'Institut, rési- dant à Dampierre (Seine et Oise). L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 9 juillet 1859. Le président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 13 août 1859. Présidence de MM. Huart et Delacroix. Membres résidants : Bureau : MM. Delacroix, président; Huart, vice-président; Marque, trésorier ; Castan, archiviste ; Bavoux, secrétaire. Membres résidants : MM. Bial, Brocard, Bruand, Constan- tin, Coutenot, d'Aubonne, Diétrich, Grenier, Hugon, Men- net, Renaud (pharmacien), Reuche, Travelet, Trondlé et Tru- chelut. La séance commence sous la présidence de M. Huart. Le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séance du 9 juillet, dont la rédaction est adoptée. — xxm — M. le président donne lecture de la lettre suivante qui lui a été adressée par M. Guillin, membre résidant : « Messieurs , » Si je ne vous fournis pas aujourd'hui le rapport sur la » composition de l'eau ferrugineuse dont M. Frayon et moi » avons parlé à M. le président la semaine dernière, c'est que » mes expériences chimiques sont plus longues que je le pen- » sais et ne sont conséquemment point terminées ; une cause » aussi de ce retard, c'est une remarque importante que j'ai » faite, au commencement de mes expériences, en cherchant à » doser l'hydrogène sulfuré par le procédé de la sulfhydro- » mélrie avec une dissolution titrée de biiodure potassique. » J'ai remarqué qu'au moyen de cette liqueur iodurée on » peut doser très-facilement et très-commodément sur place » le bicarbonate de fer en dissolution dans l'eau au sortir de » la source, avant un temps de contact plus ou moins prolongé » avec l'oxigène de l'air incorporé pendant la mise en bou- » teille ; je dis au sortir de la source, car une fois le fer pe- » roxidé, la réaction est plus difficile (je ne puis pas encore » dire impossible). » En résumé, je dis : » 1° Il est un moyen sûr et facile de doser le for carbonate » que renferment les eaux minérales ; » 2° L'expérience doit être faite sur place pour plus de sû- » reté ; » 3° Le biiodure potassique en dissolution titrée ajouté pru- » demment dans l'eau ferrugineuse carbonatée donne immé- » diatement un dosage très-approximatif. » L'assemblée décide que cette lettre sera insérée dans le pro- cès-verbal. M. Castan, rapporteur de la commission nommée le 11 juin, expose que les fouilles entreprises dans la forêt de Chail- luz n'ont pas donné les résultats qu'on était en droit d'attendre. Quelques ossements et des débris de poterie ont seulement donné la certitude que les nombreux tumuius découverts en ce lieu sont bien des sépultures gauloises. M. Huartcodo ensuite le fautueil de la présidence à M. De- lacroix. ■ • M. Casten. propose d'insérer dans les publications de la So~ — XXIV — ciété un bulletin des découvertes historiques récentes. Il com- munique ensuite un fragment destiné à ce bulletin. La Société accueille celte proposition. Elle décide également l'impression d'une note présentée par M. Grenier, comprenant un supplément à la Flore exotique des environs de Marseille et une notice sur la Flore de Toulon. . Le secrétaire annonce qu'on a récemment enlevé du Musée la tortue fossile [Emys Etalloni), qui avait été donnée à la So- ciété par Mgr Mabile, alors évêque à Saint-Claude. Il ajoute qu'il a fait de vaines recherches pour savoir ce qu'était deve- nue cette curieuse pièce. M. Grenier répond que M. le Recteur lui a déclaré l'avoir renvoyée à M. Girod, vicaire général à Saint-Claude, qui la revendiquait comme sa propriété. M. Grenier se retire ensuite de la salle , en disant que sa position ne lui permet pas de prendre part au débat. L'assemblée voit avec un vif regret qu'une pareille détermi- nation ait été prise sans consulter la Société, propriétaire légale de l'objet en litige, et prend à l'unanimité les trois décisions- suivantes : 1° Une^commission composée de MM. Delacroix (Alphonse), d'Aubonne, Bruand , Coutenot et Menuet, est chargée de prendre des informations sur l'enlèvement de cette tortue et d'aviser aux moyens de la faire rentrer dans la possession de la Société ; 2° Jusqu'à nouvel ordre , il ne sera déposé par elle aucun objet dans le Musée placé sous la direction do la Faculté des Sciences ; 3° La Société se réserve en outre d'examiner si, pour sauve- garder ses collections antérieures, il n'y aurait pas lieu de les retirer de cet établissement et de constituer un nouveau Musée appartenant exclusivement à la Société. Divers membres proposent la réception de deux candidats dont l'un au titre de membre résidant et l'autre à celui de cor- respondant. L'ordre du jour étant épuisé,, la séance est levée. Besançon, lé 13 août 1839. Le Président, signé Delacroix- . --Le Secrétaire ,' signér-BAVOux. — XXV — Séance du 12 novembre 1859. Présidence de M. Delacroix. Membres présents i Bureau : MM. Delacroix, président; Marque, trésorier; Castan, archiviste ; Bavoux, secrétaire. Membres résidants : MM. Bial, Chauvin, Constantin , d'Aubonne, Delacroix (Emile), d'Estocquois, Détrey (Francis), Diétrich , Ducat, Girod (Victor), Gouget, Mennet, Proudhon (Léon), Trondlé et Voisin. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 13 août. 1859, dont la rédaction est adoptée. M. le président donne communication de trois lettres en date des 18, 22 et 28 octobre dernier, qui lui ont été adressées pour demander l'établissement de relations d'échange avec notre Société. La première est de la Société littéraire et philosophique de Manchester; la seconde de la Société de physique et des sciences naturelles de Zurich ; la troisième de la Société aca- démique des Hautes-Pyrénées à Tarbes. Ces trois demandes sont accueillies avec empressement. M. le président présente ensuite le projet de budget préparé, pour 1860, par le Conseil d'Administration. A ce sujet, M. Bial demande que tous les achats d'objets do collection soient préalablement votés par la Société. Cette proposition est appuyée par MM. Mennet, Delacroix (Emile), Chauvin et Castan. Elle est au contraire repoussée par MM. Girod (Victor), Gouget et Bavoux. L'assemblée, invitée à voter, adopte la proposition de M. Bial. Cependant, accueillant un amendement présenté par M. Dela- croix (Alphonse) , elle décide que le président pourra faire des achats, pourvu que le prix de chaque objet ne dépasse pas cinq francs. Cette exception ne s'appliquera toutefois pas aux livres, dont l'acquisition , quel qu'en soit le prix , devra toujours être à l'avance proposée en séance. Après cet incident, le budget présenté est adopté dans son ensemble. — Txxvi — Il est ensuite décidé que la prochaine séance sera reportée au 15 décembre. Les présentations de trois candidats au titre de membres correspondants sont communiquées à la Société. L'assemblée vote sur les candidats proposés à la précédente réunion. Après le dépouillement du scrutin, M. le président proclame : Membre résidant : M. Renaud (François), négociant à Besançon; Membre correspondant s M. Tissot, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Dijon. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 12 novembre 1859. Le Président, signé Delacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 15 décembre 1859. Présidence de M. Delacroix Membres présents : Bureau: MM. Delacroix, président; Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Cas tan , archi- viste. Membres résidants : MM. Arnal, Baigue , Bial, Bouttey , Bredin, Carresche, Chauvin , Chenevier , Constantin, d'Au- bonne, Delacroix (Emile) , De Saint-Juan, d'Estocquois, Dé- trey (Francis), Dodivers, Dubois, Duet, Duvaucel, Franceschi, Girardot, Girod (Achille), Guerrin (négociant), Haldy, Hugon, Jeanneneij, Lancrenon, Monnier, Pourcheresse, Renaud (Hip- polyte) , Saint-Eve , Trondlé, Truchelut, Varaigne et Voisin. Le secrétaire donne lecture du procès - verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. M. Varaigne demandant de quelle manière seront employés — XXVII — les fonds destinés à l'archéologie, M. le président lui répoud que la décision prise le 12 novembre dernier ne permet plus de disposer de cette allocation, comme aussi de celles qui sont destinées aux autres objets de collection , sans un vote préa- lable de la Société pour chaque cas spécial. M. ïruchot exprime le désir de faire quelques additions à la notice qu'il a présentée le 9 juillet dernier. L'assemblée accède à ce vœu et décide, sur la demande de l'auteur, que le manuscrit restera, pour prise de date, déposé aux archives de la Société, après avoir élé visé par M. le pré- sident et par le secrétaire. M. Castan lit la première partie du rapport de la commis- sion au sujet des fouilles faites en 1859 sur le plateau d'Alaise. Le secrétaire présente, au nom de M. Billot, membre cor- respondant, une note sur les moyens de reconnaître la rhubarbe de Chine. Celte note est remise, avec les échantillons qui l'ac- compagnent, à une commission composée de MM. Loir, rap- porteur, Delacroix (Emile) et Truchot. Une note de M. Franceschi , intitulée « Projet de création d'une Société d'Emulation pour les classes ouvrières, » est également soumise à une commission composée de MM. Du- cat rapporteur, Chenevier et Bial. M. Bial propose de décerner le titre de membre honoraire de la Société à M. Coquand , actuellement professeur à la Fa- culté des Sciences de Marseille. A l'appui de sa proposition, il fait valoir les titres scientifiques de ce savant géologue, ainsi que les services éminents qu'il a rendus à la Société d'Emulation, dont il a élé à plusieurs reprises le président. M. Castan fait une semblable proposition au sujet de M. Quicherat , professeur à l'Ecole des Chartes à Paris. Sans parler des savants travaux de cet habile historiographe, M. Castan met en relief le zèle avec lequel il s'est fait le dé- fenseur de la question d'Alaise, question si intéressante pour la Franche-Comté et pour la Société d'Emulation. Ces deux propositions étant accueillies par acclamation M. le président proclame Membres honoraires! M. Coquand, professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Marseille , membre résidant de notre Société ; — 2 — La méthode d'investigation que j'ai suivie, et qui me paraît la seule vraiment rationnelle et philosophique en géologie stra- tigraphique, a été de partir d'une analyse exacte et minutieuse pour aboutir à une synthèse générale. Une marche contraire conduit infailliblement à des coupes artificielles et systémati- ques. Considérer la manière d'être moyenne d'une formation quelconque pour arriver à y établir des divisions naturelles , c'est s'exposer à. des erreurs d'ensemble inévitables, et à des erreurs de détails faciles à reconnaître lorsqu'on veut appliquer ces divisions à des contrées où les horizons sont plus variés. Un exemple est nécessaire pour me faire bien comprendre : Dans le Jura , on a assez ordinairement pris pour base des groupes kimméridietfs les massifs marneux des Astartes, des Ptérocères et des Virgules, auxquels on a rattaché directe- ment les massifs calcaires intermédiaires , le plus souvent stériles ou peu fossilifères. Ces divisions peuvent, à la rigueur, convenir à des régions subpélagiques, où les assises marneuses seulement recèlent des débris organiques ; mais sont-elles bonnes en elles-mêmes, et peut-on les appliquer plus généra- lement? L'étude des localités très-riches en fossiles de Mont- béliard et de Porrentruy fera répondre négativement à cette question. Dans ces contrées autrefois littorales, où les massifs calcaires qui séparent les assises marneuses recèlent des faunes jusqu'ici à peu près inaperçues, mais souvent aussi nombreu- ses en espèces que celles des marnes elles-mêmes, il est facile de reconnaître que chacun de ces massifs renferme plusieurs faunes distinctes, de même valeur que celles des marnes, et, par conséquent , constituent des sous-groupes indépendants ; que la faune de certains horizons marneux n'est nullement dif- férente de celle des assises calcaires les plus voisines ; qu'ainsi la limite naturelle des divisions ne passe pas toujours à la base ou à la partie supérieure d'une assise marneuse ; que certains massifs calcaires appartiennent à deux , et même à trois divi- sions différentes, et que, s'il existe bien trois groupes (1) prin- cipaux dans le Kimméridien proprement dit des géologues (1) Il n'est pas question ici du Groupe Nèrinèen, qui manque à Montbé- liard. et à Porrentruy, et qui a été considéré comme formant un étage particulier. — 3 — jurassiens, les limites de ces groupes sont fort différentes de celles qui leur ont été assignées. C'est ce qui sera d'ailleurs suffisamment démontré dans la suite de ce travail. Pour établir les divisions naturelles et légitimes d'un étage, il faut donc étudier cet étage avec grand détail dans les points littoraux où les faunes sont les plus nombreuses, les plus ri- ches, les plus variées, afin de s'appuyer sur les données paléon- tologiques les plus précises, les plus détaillées ; la connaissance complète d'un terrain n'étant autre chose que l'histoire même des êtres organisés qui ont vécu et se sont succédé durant sa déposition, et ne consistant nullement dans des cotes de hau- teur et des énumérations de roches, des descriptions de faciès. En s'éloignant ensuite de ces centres organiques, on constate les transformations insensibles du milieu minéral, l'appau- vrissement graduel des faunules, leur fusion ou leur dispari- tion progressive , la persistance de certains horizons , et l'on cherche à conserverie plus longtemps possible le fil conducteur qui permet de se diriger dans un certain rayon. Puis, lorsque l'ordre des choses a changé d'une manière notable, que les horizons fossilifères ne sont plus discernables ou se présentent d'une manière différente , qu'en un mot la classification con- venable à une certaine région cesse d'être applicable, on aura à rechercher d'autres centres organiques où l'on puisse prendre les types d'un nouvel arrangement de groupes et de sous- groupes ; car, ainsi que je le ferai voir dans la suite, la faune des terrains jurassiques supérieurs est loin d'avoir l'unifor- mité que lui supposent la plupart des géologues, et l'on peut y observer, dans la distribution des espèces, une variété, sinon aussi grande que de nos jours, du moins analogue à celle qui existe dans nos mers actuelles. La comparaison et le parallé- lisme de tous les centres organiques typiques conduiront, en dernier lieu, à la connaissance complète de l'étage. Telle a été ma manière de procéder dans cette Etude, où j'ai rapporté le Kimméridien du littoral Nord-Ouest du bassin mé- diterranéen à la localité typique de Montbéliard, la plus variée dans sa faune et la plus riche connue. J'ai ensuite établi des parallélismes entre cette localité et les autres parties du même bassin, parallélismes que j'ai étendus aux autres bassins de la France, pour chacun desquels j'ai constaté un ordre de choses déjà fort modifié. Là ont dû se borner mes recherches. J'ajouterai que ce travail a été élaboré en dehors de toute idée systématique préconçue. Reconnaissant que le Kimméri- dien de Montbéliard est sensiblement différent de celui de la Haute-Saône, du Jura, du bassin de Paris et des localités clas- siques de l'Angleterre , loin de chercher à me raccorder avec les auteurs qui ont décrit les terrains jurassiques supérieurs et à essayer une application plus ou moins forcée des divisions qu'ils ont établies pour d'autres contrées , j'ai agi absolument comme si rien n'avait été fait avant moi; j'ai décrit ce que j'ai vu, et, j'ose le dire, ce qui existe, sans me préoccuper aucune- ment de donner à mes divisions une régularité et une symétrie qui n'est pas dans la nature. Quelques mots maintenant sur la Contrée. Le pays de Montbéliard occupe l'extrémité Nord-Ouest du bassin jurassique méditerranéen , et s'étend , à proximité du détroit de Dijon, le long du versant méridional des collines sous-vosgiennes qui délimitent l'ancien littoral à l'entrée du golfe alsatique. Notre champ d'étude est borné au Midi par la chaîne jurassique du Lomont, qui court de l'Est à l'Ouest, et au Nord par les anciennes lignes littorales. Il peut être consi- déré comme un vaste plateau, à surface peu ondulée qui, du pied du Lomont, s'incline en pente douce jusqu'à la vallée de l'Allan , au-delà de laquelle il se relève un peu du côté des Vosges. La ville de Montbéliard est située précisément sur la ligne de démarcation entre le soulèvement des chaînes du Jura et celui des collines sous-vosgiennes , ligne grossière- ment parallèle à la grande falaise jurassique sous-vosgienne, et à peu près indiquée sur le terrain par le cours de l'Allan et le canal du Rhône au Rhin. La description sommaire ci-dessus pourrait faire considérer notre champ d'étude comme ne présentant que deux vastes surfaces planes inclinées en regard l'une de l'autre , et dont l'intersection aurait lieu suivant une ligne droite occupant la partie la plus déprimée de la contrée. Cette allure monotone, dont les plateaux d'Arcey et de Désandans peuvent donner une idée assez exacte , serait bien celle de toute la région , si les strates jurassiques étaient restés dans leur état primitif. Mais — 5 — les cours d'eau sont survenus, qui les ont profondément creu- sés et y ont laissé de larges sillons. Le plateau primitif a été morcelé et découpé dans toutes les directions en une infinité de presqu'îles, de redans et de promontoires, et ce n'est que par la pensée qu'on peut le reconstituer dans son état premier. Il en résulte que le pays de Montbéliard se présente à l'obser- vation superficielle comme formé de plateaux et de collines ondulées , à pentes douces et arrondies , souvent escarpées et même tout à fait à pic ; ces collines sont séparées par de larges et profondes vallées, dont le fond, généralement fort plat, est occupé par des alluvions qui constituent les seules plaines de la contrée. D'un autre côté, à mesure qu'on se rapproche des Vosges, les étages jurassiques viennent se terminer parallèle- ment à la grande falaise , chacun d'eux étant en retrait sur celui qui lui est immédiatement inférieur; ils forment ainsi une série d'immenses gradins qui constituent des crêtes parallèles, séparées par des combes fort étendues. L'étage kimméridien occupe la plus grande partie de la con- trée. Il s'étend sur les territoires des communes de Damvant , Villars-les-Blamont, Pierrefontaine, Autechaux, Ecurcey, Héri- moncourt, Abbévillers, Seloncourt, Dâle, Audincourt, Bonde- val , Mandeure, Valentigney, Voujeaucourt, Arbouans, Cour- celles, Bart, Sainte-Suzanne, Dung, Allondans,Vians,Bussurel, Montbéliard, Sochaux, les deux Charmont, Bethoncourt, Nom- may, Chatenois, Trétudans, et se continue jusqu'au-delà de Belfort, en formant une large bande, dont la direction est à peu près Nord-Sud. Interrompu par les collines de molasse d'Exin- court, Etupes, Dampierre-les-Bois, Allenjoie, Bourogne, etc., il se relie par la vallée de l'Allan au Kimméridien du pays de Porrenlruy. Quelques lambeaux sont disséminés sur les pla- teaux d'Ecot et de Goux, et se rattachent aux affleurements qui, de Longevelle, Médière et l'Ile-sur-le-Doubs , se conti- nuent dans la direction du Sud-Ouest. L'étage corallien l'en- toure comme d'une ceinture. L'étage oxfordien n'apparaît que dans le fond de quelques vallées où les érosions ont enlevé les calcaires coralliens et kimméridiens qui couronnent les collines où elles sont creusées, puis, du côté des Vosges, il constitue une large zone qui sépare les abruptes coralliens de la grande falaise sous-vosgienne. Enfin, les étages oolithiquos _ 8 — faibles distances , ainsi que nous aurons souvent occasion de le constater, il m'a semblé peu utile de décrire longuement et minutieusement des roches dont l'apparence se modifie pres- qu'à chaque pas, et je ne suis entré dans les détails de struc- ture qu'autant qu'il l'a fallu pour bien faire reconnaître, sur le terrain, les assises que je signale. Ce sont encore les mêmes considérations qui m'ont engagé à rejeter à la fin de ce mé- moire, sous forme de pièces justificatives, le détail des coupes géologiques , détail indispensable aux vérifications, mais dont je n'ai pas voulu fatiguer inutilement le lecteur. Dans cette description, j'ai suivi l'ordre naturel de la suc- cession des couches, commençant toujours par celles qui ont été les premières déposées, c'est-à-dire par les plus inférieures, et étudiant chaque assise en allant de bas en haut. Cette ma- nière de procéder m'a paru préférable à la méthode inverse adoptée par quelques géologues, et dont le seul avantage est de présenter à l'œil les strates dans leur ordre de superposi- tion Dans les environs de Montbéliard, l'étage kimméridien se divise en 10 sous-groupes, qui se succèdent de la manière sui- vante en allant de bas en haut. 1. Calcaire a Astaries. Au-dessus du banc supérieur de l'Oolithe corallienne, que sa structure oolithique et son aspect si uniforme dans le Jura et l'Est de la France pourraient faire reconnaître infailliblement, à défaut de fossiles, par tous ceux qui ont vu une seule fois ce sous-groupe corallien , et qui renferme en abondance les Neri- nea Bruntrutana Th., N. Defrancei d'Orb., Diceras arietina Lam., Cardium corallinumLeymeY., et beaucoup d'autres es- pèces, on remarque, dans certaines localités, des assises d'une nature bien différente, où se termine pour moi l'étage coral- lien. Ces assises ne contiennent encore, sauf quelques rares exceptions, aucun des fossiles kimméridiens; les espèces qu'on y rencontre se retrouvent, pour la plupart, dans l'étage coral- lien, mais plusieurs pénètrent dans les assises kimméridien- nes pour s'y éteindre à divers niveaux. Ces bancs coralliens, superposés à l'oolithe corallienne, ont un aspect qui varie beau- coup suivant les localités. A la côte de l'Ile (coupe n° 13), ils sont séparés de l'oolithe corallienne par une mince assise mar- neuse, et renferment à leur partie inférieure quelques bancs marneux intercalés. Les bancs calcaires y sont d'un blanc gri- sâtre ou jaunâtre, à pâte fine et compacte; un seul contient des fossiles : ce sont des nérinées et des polypiers indéterminables, des débris roulés et remaniés, qui s'y trouvent en telle abon- dance, qu'ils forment souvent lumachelle. L'épaisseur totale de ces couches est de âm. 25. La séparation entre l'étage co- rallien et l'étage kimméridien est donc très-nettement indi- quée, et la modification si remarquable de la nature minéralo- gique des assises , ainsi que la . présence de débris roulés et remaniés, dénote un brusque changement survenu dans le ré- gime des mers. Dans les anciennes carrières des Rangiers , situées entre Beaucourt et Dampierre-les-Bois , les mêmes bancs sont inti- mement connexes à l'oolithe corallienne, à laquelle ils passent insensiblement à leur partie inférieure. Ils sont formés d'un calcaire très-blanc, spathique, rempli d'oolithes de toutes les grandeurs. Les Nerinea Bruntrutana Th. , Diceras arietina Lam., Cardium corallinum Leymer., et une foule de nérinées et de gastéropodes appartenant surtout aux genres Turbo, Tro- chus , etc., y sont abondants au point de constituer presque toute la roche. Les bancs supérieurs sont de véritables luma- chelles à Diceras, où ces fossiles sont aussi nombreux que les Virgules à certains niveaux du Kimméridien. L'épaisseur, dif- ficile à déterminer à cause des débris qui encombrent la car- rière, paraît ne pas dépasser 2 mètres. C'est immédiatement au-dessus de cette lumachelle à Diceras que commence la faune kimméridienne dans les localités où, comme à Beau- court, les assises de charriage ne sont pas bien distinctes. Le calcaire àAstartes peut être bien étudié à la côte de l'Ilc- sur-le-Doubs (coupe n° 13), où les travaux de la nouvelle route d'Etrappe en ont mis à nu toutes les assises. Ce calcaire, dont la puissance est d'environ 15 mètres, se présente en bancs ré- gulièrement stratifiés dont l'épaisseur varie de 0,30 à 3 mè- tres, l'épaisseur la plus ordinaire étant de 1 mètre. Les bancs sont intimement superposés, et se pénètrent presque toujours en stylolithes. Le calcaire est d'un blanc pur, quelquefois un — 10 — peu grisâtre surtout dans les assises inférieures et dans les su- périeures ; il est souvent lavé de taches grises , un peu enfu- mées, de nuances assez variables, et qui se fondent entre elles sur leurs bords. La pâte est finement grenue, rarement ooli- thique , le plus souvent de consistance et d'aspect presque crayeux. On y trouve des veines et des rognons spatbiques , des concrétions, des débris roulés et des impressions fucoïdes. La roche, très-détritique, très-fendillée , se délite, sous l'in- fluence des agents atmosphériques, en larges lames verticales, dont chacune se divise à son tour en une infinité de petits fragments grossièrement cubiques. Les fossiles les plus nombreux dans cette localité sont : Chemnitzia Clio d'Orb., Astarte pohjmorpha Contej., A. gre- garea Th. , Cardita carinella Buv. , Cardium Lotharingicum Buv. , Trigonia geographica Ag. , Mytilus trapeza Contej. , Ostrea solitaria Sow. Ils sont généralement à l'état de moule extérieur d'une très-belle conservation. Ils font leur apparition à la base même du système, et sont surtout abondants à partir du tiers inférieur, où les agglomérations iï Astartes avec Chem- nitzia, Cardium, Cardita, forment de vastes nappes dans toutes les assises. Mon but n'étant pas ici d'étudier la faune kimmé- ridienne dans ses détails, je dois me borner à ces indications sommaires, bien suffisantes d'ailleurs pour faire reconnaître, sur le terrain, le Calcaire à Astartes. Les travaux du chemin de fer ont mis à nu ce même calcaire vers l'extrémité du promontoire du Châtillon, le long du Doubs, sous le camp romain (coupe n° 12). On peut très-bien y observer la succession des assises , à l'exception des plus inférieures , dont une faille (tab. I, fig. 2) vient interrompre la série. Il est d'ailleurs identique à celui de la côte de l'Ile, et l'on y trouve les mêmes fossiles. Le Calcaire à Astartes vient encore affleurer à la partie infé- ' rieure de la grande tranchée du chemin de fer à Bussurel, et à la petite tranchée située entre cette dernière et le village de Bethoncourt (coupe n° 11). Il s'y présente sous un aspect fort différent de celui que nous lui connaissons jusqu'ici; les fos- siles n'y sont pas distribués de la même manière, mais la faune et le niveau des assises indiquent incontestablement que nous — w — avons affaire au représentant des calcaires de k côte de l'Ile et du Châtillon. Les bancs les plus inférieurs de la petite tranchée sont for- més d'un calcaire blanc, subcrayeux, très-fissile, renfermant à divers niveaux des rognons siliceux blancs , arrondis , formés de couches superposées, souvent désagrégés à la surface. On y observe les mêmes lumachelles à Astartes et à Cardites qu'à la côte de l'Ile et au Châtillon. L'épaisseur déterminable est de 2 mètres. Au-dessus se trouve un calcaire gris-blanchâtre , compacte, lithographique, en bancs de 0,1 à 0,4 d'épaisseur, séparés par quelques assises d'un calcaire fissile très-marneux de 0,5 à 0,10. Les calcaires qui viennent ensuite sont d'un blanc grisâtre , finement grenus , suboolithiques , tout scintil- lants de fines parcelles de spath calcaire. On y rencontre en abondance les Nerinea BruntrutanaTh. , Ostrea solitaria Sow., associés à une foule de nérinées indéterminables, à l'état de moule intérieur. La puissance totale est de 3,60. Au-dessus viennent les bancs inférieurs du Calcaire à Natices, dont l'é- paisseur visible, au sommet de la tranchée, est de 1,50. Ces bancs se retrouvent à la base de la grande tranchée, où ils re- couvrent les assises du calcaire spathique à Nerinea Bruntru- tana dont nous venons de parler. On voit déjà que l'aspect et la nature des roches jurassiques supérieures peut varier singulièrement, dans nos régions litto- rales, même à des distances assez faibles. Nous aurons souvent occasion de signaler des contrastes encore plus frappants. Il est encore à remarquer que ces différences d'aspect et de com- position minéralogique ne dépendent pas toujours de la dis- tance , puisque les calcaires blancs de la côte de flsle sont situés à près de 20 kilomètres de ceux du Châtillon, auxquels ils sont identiques , tandis que ces derniers ne sont éloignés que de 7 kilomètres des calcaires si dissemblables des tran- chées de Bussurel. %. Calcaire à Natices, Au-dessus du Calcaire à Astartes , on trouve une succession d'assises calcaires, dont le faciès et la puissance varient selon la localité, mais que leur niveau dans l'étage permet de dis- — 12 — tinguer aisément, à défaut de fossiles. La limite inférieure est parfois difficile à déterminer, car ils passent souvent aux cal- caires précédemment décrits, mais il n'en est pas de même de la limite supérieure, marquée par les Marnes à Astartes, l'un des horizons géologiques les plus constants dans le Jura cen- tral. Le Calcaire à Natices comprend toutes les assises situées entre le Calcaire à Astartes et les Marnes à Astartes. A la côte de l'Ile (coupe n° 13), il constitue des bancs de 0,50 à 0,80 d'un calcaire gris, plus ou moins compacte, sou- vent lithographique, dont les strates, généralement très-régu- liers, sont quelquefois séparés par de minces assises marneuses feuilletées. La puissance totale est d'environ 12 mètres. Les escarpements de la côte ne permettent pas d'étudier de près ces assises, d'ailleurs envahies parla végétation arborescente, ni d'y recueillir des fossiles. Au-dessus viennent les Marnes à Astartes. A la tranchée du Châtillon (coupes nos 12 et 5, ettab.I, fig. 2), ce calcaire, dont la puissance est d'environ 15 mètres, se pré- sente en assises de 0,60 à 1 ,40. Il débute par des bancs com- pactes, lithographiques, dont les trois inférieurs sont d'un gris assez foncé, lavé de larges taches d'un gris bleuâtre ou noirâ- tre de nuance très-variable, ce qui leur donne de loin un aspect enfumé qui contraste avec la couleur blanche du Calcaire à Astartes sur lequel ils reposent. Les bancs qui viennent ensuite sont d'un gris blanchâtre, parfois un peu jaunâtre, et les assises supérieures, qu'on peut bien observer à la tranchée des Marnes à Astartes (coupe n° 1 0, et tab. I, fig. 2), sont séparées les unes des autres par des couches marneuses d'autant plus fréquen- tes qu'on se rapproche davantage des Marnes à Astartes , qui viennent immédiatement au-dessus. Les fossiles sont rares dans cette localité , et ne se rencontrent généralement qu'au contact des assises, dans les concrétions sableuses et les nodu- les irréguliers qui recouvrent les épiclines (1). Ce sont : Nau- (1) Dans son bel ouvrage posthume d'orographie jurassique (Essai d'o- rographie jurassique, Genève, 1856), J. Thurmann propose diverses déno- minations d'un usage très-commode et qui évitent de longues périphrases; telles que épidine (surface supérieure des assises), hypodine (surface infé- rieure des assises), diacline (rupture verticale ou oblique laissant voir la structure interne des assises). C'est par erreur typographique que, dans — 13 — tilus giganteus d'Orb., Natica grandis Miinst. , Aslarte gre- garca Th., Ostrea solitaria Sow. , Terebralula subsella Ley- mer., etc. Le Natica grandis, associé à d'autres espèces du même genre, est encore plus fréquent dans les carrières d'Ar- bouans et dans celles des vignes de Valentigney, ou les assises supérieures du Calcaire à Natices apparaissent sous les Marnes à Astartes avec le même faciès qu'à l'Ile et au Chàtillon. C'est à la grande tranchée de Bussurel (coupe n° 11) que le Calcaire à Natices peut être le mieux étudié. Au-dessus du Calcaire à Astartes, on trouve des assises de 3 mètres d'épais- seur d'un calcaire compacte, lithographique, d'un blanc grisâtre ou jaunâtre devenant plus blanc et même un peu crayeux à sa partie inférieure; puis vient un banc de 1,60 d'un calcaire blanc grisâtre , fendillé et presque marneux à sa base, assez compacte à sa partie supérieure. Au-dessus est un banc de 0,50 qui, vers le milieu de la tranchée, est formé de marnes bleues ou grisâtres, très-calcaires, et devient tout à fait calcaire aux deux extrémités. C'est principalement à ce niveau qu'on peut recueillir les fossiles les plus caractéristiques du sous- groupe, qui existent néanmoins , mais en petit nombre , dans les assises inférieures. Ce sont surtout : Natica grandis Mùnst., N. turbiniformis Rœm. , Pleur otomaria Phœdra d'Orb. , Pholadomya Pro'tei Brg. sp., Ceromya eœcentrica Voltz. sp., As tarte gregarea Th., My tilus jurensis Mer., Avicula modio- laris Miinst. , Pectcn ■ sitprajurensis Buv. , Ostrea sandalina Goldf., 0. solitaria Sow. O. exogyroidesRœm., 0. Bruntruta- na Th. sp., etc. Toutes ces espèces sont assez abondantes. Les petites huîtres pullulent; le Mytilus jurensis forme quelquefois des agglomérations de 12 à 15 individus; tous les autres fossi- les sont isolés, mais bien en place et dans leur position nor- male. Au-dessus de cette assise fossilifère , le Calcaire à Natices se continue par un banc de 0,68 d'un calcaire jaunâtre avec taches bleues intérieures , à pâte grenue , finement oolithique, l'ouvr::ge cité plus haut, ces expressions ont été changées en èpiclive, hypodivc , diaclive. M. X. Kohler s'est assuré que ces fautes n'existent nulle part sur le manuscrit. L'étymologie de ces mots est d'ailleurs bien évidenle : sut, ùiro, 8icc et xXetvw; toute autre dérivation serait absurde. — 14 — brillant de parcelles spathiques comme la Dalle nacrée, et se délitant en couches de 0,05 à 0,15. Vient ensuite une succes- sion de 5,50 d'assises de 0,60 à 0,70 d'un calcaire gris blan- châtre ou jaunâtre , grenu et oolithique à sa base , où il est taché de bleu , plus compacte et même lithographique , quel- quefois un peu fissile à sa partie supérieure. Les bancs sont séparés par des assises très-minces de marne calcaire schis- toïde ; les surfaces en sont inégales, comme corrodées et rem- plies de concrétions et de tiges fucoïdes de la grosseur du doigt. Les fossilesy sont fort rares et appartiennent aux espèces précédemment indiquées. Au-dessus apparaissent les assises inférieures des Marnes à Astartes. La puissance totale du Cal- caire à Natices n'est plus ici que de 1 1 ,28. »?, Marnes à Astartes. Au-dessus du Calcaire à Natices on rencontre de puissantes assises marneuses avec calcaires et lumachelles subordonnés, désignés depuis longtemps sous le nom de Marnes à Astartes, et qui constituent un des horizons géologiques les plus cons- tants dans le Jura. La tranchée du chemin de fer, située à l'an- gle du bois du Châtillon (coupe n° 10, et tab. I, fig. 2), nous permet de les étudier dans leur ensemble; à peine manque-t-il quelques-uns des bancs les plus supérieurs. Ce sont des marnes d'un gris jaunâtre ou bleuâtre, quelque- fois bleues et d'aspect un peu oxfordien, plus ou moins veinées et tachetées, assez homogènes et presque toujours schistoïdes à leur partie inférieure , plus grossières et chargées de débris calcaires et siliceux à leur partie moyenne, presque sableuses à leur partie supérieure. Elles sont régulièrement stratifiées en assises de 0,25 à 3 mètres, et leur puissance totale, en y comprenant les calcaires subordonnés et en tenant compte de l'épaisseur des couches supérieures non visibles dans cette lo- calité , est d'environ 30 mètres. Vers le tiers inférieur, elles sont interrompues par un massif calcaire de 3 mètres d'épais- seur, et vers les deux tiers supérieurs par un autre massif de 4 mètres de puissance. Ces calcaires sont d'un blanc gris, très- fendillés , très-marneux , quelquefois cependant compactes et même lithographiques. Enfin, dans toute leur épaisseur, mais — 15 — surtout à la partie moyenne et à la partie supérieure, les Mar- nes à Astartes renferment des bancs nombreux d'un calcaire très-dur, gris bleuâtre ou jaunâtre, avec taches bleues intérieu- res à cassure brillante , presque entièrement formés de tests d'Astarte gregarea Th., et d'autres débris fossiles constituant de véritables lumachelles, bien connues des géologues juras- siens sous le nom de Plaquettes à Astartes. L'épaisseur de ces assises varie de 0,06 à 0,25. On trouve encore, en connexion avec ces lumachelles ou même isolés dans les marnes, des lits très-minces d'un grès siliceux jaunâtre ou rougeâtre assez foncé, quelquefois dolomitique , souvent assez dur pour être em- ployé comme pierre à aiguiser, souvent aussi de consistance friable et même sableuse. Ce grès constitue encore des rognons irréguliers et des lames minces disséminées dans les marnes dont il remplit quelques assises de ses débris mêlés à des frag- ments calcaires. Enfin, dans l'épaisseur des couches marneuses et surtout à la surface des grès et des plaquettes, on trouve intercalées des concrétions cylindriques , rameuses , dichoto- me's, provenant peut-être des débris de végétaux marins. Les Marnes à Astartes se présentent avec un aspect et des allures identiques dans la tranchée de Danjontin, près de Bel- fort, et leur puissance est encore plus considérable qu'au Cha- tillon. On peut encore bien les étudier dans la tranchée de Voujeaucourt, près de l'usine; dans la tranchée du Chutelot; sur les bords du chemin vicinal de Bussurel à Châtenois, sur- tout près de ces deux villages ; dans le verger de la ferme du Montchevi ; à la montée de Dung à Présenlevillers ; sur les talus de la route d'AUondans à Dung, où affleurent les couches su- périeures ; dans les carrières d'Arbouans ; au sommet de la route de la Nouvelle-Prusse, entre Voujeaucourt et Mathay ; dans les carrières des vignes de Valentigney, etc. Tous ces af- fleurements présentent les mêmes caractères , avec quelques variations peu importantes dans la couleur, le nombre et l'é- paisseur des assises. Les fossiles sont rares dans les couches marneuses; ils pa- raissent manquer absolument à la base du système , et ne se rencontrent, avec quelque abondance, que dans les bancs les plus élevés situés au-dessus du massif calcaire supérieur. On y trouve : Pholadomya strialula Ag., Pecten Dionyseus Buv . , — 16 — P. Bcaumontinus Buv., Ostrea solitaria Sow., 0. Bruntru- lana Th. sp. , 0. sandalina Goldf. , Terebratula carinala Leymer., et surtout Apiocrinus Royssianus d'Orb., très-abon- dant et caractéristique de ce niveau. Les massifs calcaires su- bordonnés paraissent absolument stériles. Les lumachelles, au contraire, renferment une quantité prodigieuse de petits fos- siles, au nombre desquels je citerai: Scalaria minuta Buv., Acteonina cincta Contej., Natica microscopica Contej., Cor- bula pisum Contej., Astarle gregarea Th., Nucula lenticula Contej., Pecten Thurmanni Contej . , Anomia Monsbeliardensis Contej., Serpula Thurmanni Contej. Ces fossiles sont quelque- fois à l'état de moule ; mais le plus souvent le test est con- servé, et l'on peut en étudier à la loupe les petits détails. 4. Calcaire à Térébratules. Aux Marnes à Astartes succèdent des calcaires compactes , dont la puissance paraît être au moins de 20 mètres, mais que je n'ai pu encore observer dans leur complet développement. Les repères infaillibles des couches à Apiocrinus des Marnes à Astartes, et du Calcaire à Cardium, entre lesquels sont compris les Calcaires à Térébratules, ne permettent pas de les confon- dre avec d'autres divisions de l'étage kimméridien. Ces cal- caires sont faciles à étudier dans les escarpements de la côte de Valentigney qui bordent la route de Mandeure. Au pied de cette côte (coupe n° 9), vis-à-vis des bâtiments de l'usine, on voit affleurer les couches supérieures des Marnes à Astartes avec Apiocrinus Royssianus , Pholadomya striatu- la, etc. A ces marnes, succède un calcaire blanchâtre ou gris, plus ou moins compacte, souvent lithographique, quelquefois fendillé et un peu marneux, stratifié en bancs dont l'épaisseur varie de 0,40 à \ mètre. A divers niveaux, ces bancs sont sé- parés par des couches très-fissiles, schistoïdes ou même tout à fait marneuses. C'est là notre Calcaire à Térébratules. Les fos- siles y sont assez fréquents. Dans les bancs fendillés marno- calcaircs de la base, on trouve: Pholadomya striatula Ag., P. depressa Ag., P. parvula Rœm., Trigonia truncata Ag., Mytilus plicatus Sow. sp., Ostrea Bruntrutana Th. , Terebra- tula carinata Leymer. , Apiocrinus Royssianus d'Orb. , la — 17 — plupart en grande abondance , surtout les Pholadomyes et le Terebratula carinata, ce dernier répandu avec profusion et très- caractéristique. Le Nautilus giganteus d'Orb. n'y est pas rare ; on en trouve de grands échantillons à Audincourt, derrière les usines de la rive gauche du Doubs ; et c'est de cette localité que proviennent les beaux spécimens du musée de Montbé- liard, dont quelques-uns mesurent plus de 0,60 de diamètre, bien que la dernière loge ne soit pas entière. Les autres fossiles caractéristiques des assises moyennes et supérieures sont : Phasianella striata Sow. sp. , Pholadomya Protêt Brg. sp., Cardium orthogonale Buv. , Gervilia kimmeridiensis d'Orb. , Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Ostrea soli- taria Sow., Terebratula subsella Leymer., T. carinata Ley- mer., etc. Le Calcaire à Térébratules se montre aussi à Montbéliard , au coteau Jouvans. Ici encore son identité ne saurait être con- testée , car il repose sur les Marnes à Astartes qui affleurent près du village de Courcelles, et il s'engage sous le Calcaire à Cardium de la Petite-Hollande. Il s'y présente avec les mêmes caractères qu'à Valentigney; seulement les teintes sont géné- ralement plus foncées , les assises marneuses plus fréquentes et les fossiles plus nombreux. On trouve encore quelques af- fleurements de Calcaire à Térébratules à Bethoncourt , sous la cure, et le long de la Nouvelle-Prusse. 5. Calcaire a Carrilum, Je donne ce nom à un calcaire d'apparence corallienne, où Y Ostrea virgula fait sa première apparition, et dont la faune et le faciès, bien constants dans le pays de Montbéliard et de Porrentruy, en font un horizon sinon aussi étendu, du moins aussi infaillible que celui des Marnes à Astartes. La tranchée du chemin de fer qui borde la lisière méridio- nale du bois du Châtillon (coupe n° 8) a été creusée dans les assises inférieures de ce calcaire. Au-dessus des bancs supé- rieurs du Calcaire à Térébratules, où abonde le Terebratula carinata, et qui affleurent à l'extrémité ouest de la tranchée , le Calcaire à Cardium débute par des strates de 0,50 à 1 mè- tre d'épaisseur d'un calcaire blanc , presque pur ou un peu 2 — 48 — grisâtre, encore assez compacte à la base, mais devenant bien- tôt grenu, suboolithique et presque crayeux. On peut en me- surer une épaisseur d'environ 8 mètres. Les assises sont bien séparées les unes des autres, et le calcaire, relativement com- pacte, est loin de se désagréger aussi facilement que dans les niveaux supérieurs de cette division, dont les strates viennent affleurer, à peu de distance, à l'angle Sud-Est des bois, et surtout à l'entrée méridionale du souterrain de Montbéliard (coupe n°7). Dans cette dernière localité, les bancs supérieurs du Calcaire à Cardium se montrent au-dessous des Calcaires à Ptérocères qui couronnent l'entrée du souterrain ; interrompus par les éro- sions, ils vont reparaître à l'extrémité du bois du Châtillon, où l'inclinaison des strates indique leur superposition aux calcai- res inférieurs précédemment décrits. Il nous sera donc facile de déterminer la puissance totale du Calcaire à Cardium qui est, à peu de chose près, d'environ 18 mètres. . Les assises moyennes, qui affleurent dans le bas de la tran- chée du souterrain, sont d'un blanc pur ou un peu grisâtre, très-grenues, suboolithiques ou oolithiques , souvent tendres , friables, crayeuses et tachant les doigts, de consistance molle et farineuse, ce qui fait employer ce calcaire, bien connu dans le pays de Montbéliard sous le nom patois de pdtotte, à divers usages domestiques. Exposés à l'influence des agents atmos- phériques, ces bancs crayeux ne tardent pas à se cribler d'une infinité de petites cavités tubuleuses très-rapprochées, d'abord superficielles, mais pénétrant avec le temps assez profondément dans la roche. Ces cavités, dont le diamètre dépasse rarement 1 millimètre , et qui donnent aux assises et surtout aux frag- ments détachés un aspect spongieux, proviennent évidemment de parties plus meubles, irrégulièrement distribuées dans l'é- paisseur des couches sous forme de tubes ramifiés. Nous aurons occasion de signaler, à d'autres niveaux, cette tendance à la perforation, qui se manifeste sur une plus grande échelle. Les bancs supérieurs du Calcaire à Cardium sont plus con- sistants , plus compactes ; leur couleur est plus foncée , et ils passent insensiblement à la nuance grise ou jaunâtre des Cal- caires à Ptérocères qui leur succèdent , et dont il est difficile de les séparer nettement dans certaines localités. Ces bancs , intimement superposés et mal séparés les uns des autres, se — 19 — présentent ici comme un massif de 4 à 5 mètres d'épaisseur, obscurément stratifié, se délitant en lames verticales, dont cha- cune se divise à son tour en fragments cuboïdes; circonstance qui pourrait les faire confondre avec les Calcaires à Astartes , dont la faune et le niveau géologique les distinguent aisément. Signalons encore dans le Calcaire à Cardium certaines assises de charriage, qui se rencontrent, au nombre de 4 ou de 5, à toutes les hauteurs, mais surtout vers la base et à la partie moyenne du sous-groupe. Ces assises ne sont pas indépendan- tes, mais empâtées, fondues en quelque sorte dans l'épaisseur des bancs, dont elles constituent rarement les épiclines ou les hypoclines. Elles se reconnaissent au premier coup d'œil par la structure de la roche, parfois tellement oolithique que, dans certaines localités , on a peine à la distinguer de l'oolithe corallienne; par les nombreuses concrétions, les rognons rou- lés , les nodules calcaires pisiformes, qui souvent constituent presque entièrement cette assise, et surtout par les innombra- bles débris organiques plus ou moins usés et roulés qu'elle renferme. C'est à ce niveau que sont accumulés les Nérinées,les Cardium, les Arches, les Limes en quantité souvent prodigieuse; c'est là surtout qu'on observe les Polypiers, et que YOstrea virgula, associée à YO. Bruntrutana, pullule au point de cons- tituer de véritables lumachelles, tandis que les bancs, simple- ment crayeux , renferment surtout les Céromyes et les Phola- domyes. Pour achever le signalement du Calcaire à Cardium , nous ajouterons qu'il présente, à tous les niveaux, des veines et des rognons spathiques, des impressions et des tiges fucoïdes assez bien conservées pour qu'on puisse en distinguer au moins deux espèces, et des concrétions cylindriques, serpuliformes, diversement repliées , mais jamais contournées sur elles-mê- mes, enfin des cristallisations pyriteuses. Les fossiles, dont l'association constante permettra de dis- tinguer le Calcaire à Cardium de tous les autres sous-groupes kimméridiens, sont : Nerinea Gosœ Rœm., N. Bruntrutana Th., N. Mosœ Desh., N. speciosa Voltz., Ceromya capreolata Contej., Astarte Monsbeliardensis , Contej., Cardium coralli- num Leymer. , Arca nobilis Contej., A. macropyga Contej., Avicula modiolaris Mùnst. , Pinnigena Saussuri Desh. sp., Lima densepunctataRœm., L. pygmœaTh., Ostrea Bruntru- — 20 — tana Th. sp. , 0. virgula Defr. sp. , Terebratula subsella Leymer., etc. On peut étudier le Calcaire à Cardium dans une foule d'au- tres localités où il se présente toujours avec des caractères identiques; par exemple à la côte de Rôce , près du village de Sainte-Suzanne (coupe n°6); à la Petite-Hollande, où il est extrêmement riche en fossiles; le long de la route de Montbé- liard à Bethoncourt, où sa richesse fossilifère ne le cède en rien à celle des localités précédentes ; à l'entrée de la Vieille- Prusse à Voujeaucourt; à la côte de Valentigney, entre le ha- meau de Villars et les usines d'Audincourt, etc. «» Calcaires et Marnes a Ptérocères. Malgré la différence de composition minéralogique , je n'ai pu séparer les Calcaires des Marnes à Ptérocères dont la faune est la même. La côte de Rôce (coupe nn 6) nous offre une belle étude de ce sous-groupe. En montant le chemin vicinal qui conduit de Sainte-Suzanne à la route de Dung, on observe, à la sortie du village, les as- sises supérieures du Calcaire à Cardium, dont l'épaisseur dé- terminante est d'environ 7 mètres. Au-dessus viennent des calcaires de couleur assez claire, blanche ou grise, rarement jaunâtre, de structure compacte, souvent lithographique, quel- quefois fissiles , détritiques et fendillés dans les tous les sens, régulièrement stratifiés en bancs, dont l'épaisseur peut varier de 0,60 à 2 mètres. La puissance totale est d'environ 36 mètres. C'est là notre Calcaire à Ptérocères inférieur. A divers niveaux, on rencontre quelques assises assez minces de marne très-cal- caire, qui ne jouent aucun rôle important dans ce massif essen- tiellement calcaire. Les fossiles y sont assez nombreux en es- pèces, mais les individus sont rares et très-disséminés, surtout dans la moitié inférieure, qui est presque absolument stérile. Au-dessus de ces calcaires compactes , on trouve des bancs très-fendillés , très-détritiques d'un calcaire à pâte grenue, sa- bleux , grumeleux , quelquefois marneux , de couleur grise ou jaunâtre, et dont l'épaisseur totale est de 6 mètres. Ici les fos- siles deviennent nombreux, et la faune se compose à peu près de toutes les espèces des Marnes à Ptérocères. Nous rencontrons — 21 — ensuite un calcaire blanc légèrement grisâtre, à pâte finement oolithique constituant un massif compacte de 4 mètres d'épais- seur, dans lequel on aperçoit difficilement les plans de strati- fication, mais qui, exposé à l'air, ne tarde pas à se déliter en dalles de 0,02 à 0,05 d'épaisseur avantageusement employées comme moellons. Les fossiles y sont assez rares. Ce calcaire peut être bien étudié dans les excavations du sommet de la côte, et à la partie supérieure de la grande route vis-à-vis du chemin de Sainte-Suzanne. Le Calcaire inférieur à Ptérocères se termine par un banc de 0,57 d'un calcaire compacte, blanc- grisâtre, peu fossilifère. Les Marnes à Ptérocères débutent par une assise de 1 ,20 d'une marne gris-rougeâtre, très-calcaire, sableuse, fendillée, renfermant en grande abondance, et bien en place, tous les fossiles déjà faune ptérocérienne, surtout le Panopœa Tellina Ag. sp., qui s'y trouve en échantillons très-nombreux et qui est tout à fait caractéristique de ce niveau. Au-dessus est un banc calcaire de 1,80, très-grossier, grenu, grumeleux, fen- dillé en tous sens et renfermant un grand nombre de Limes, de Policiers , d' Echino dermes. Cette assise , qui couronne la côte de Rôce , est recouverte par les Marnes à Ptérocères propre- ment dites, dont on peut étudier de vastes et magnifiques af- fleurements, extrêmement riches en fossiles, dans les champs et les lieux vagues du sommet de la côte , surtout entre la grande route et les anciennes carrières, et au-dessus des vi- gnes, le long du sentier qui rejoint la route de Montbéliard à Allondans. Pour observer la succession des assises marneuses , nous nous transporterons à Audïncourt, à la carrière de la Baume (coupe n° 3), où les couches supérieures des Marnes à Ptéro- cères viennent affleurer à l'angle du promontoire et le long de la route de Dâle, sur une épaisseur déterminable de plus de 3 mètres. Ce sont des marnes grisâtres, peu veinées, grenues, sableuses, très-chargées de calcaire et alternant avec de minces assises calcaires à leur base ; plus homogènes et plus argileuses à leur partie supérieure. Leur épaisseur est de 5 mètres ; de sorte que la puissance totale des Marnes à Ptérocères est d'en- viron 8 mètres. C'est à ce niveau que la faune kimméridienne offre son plus magnifique développement, tant sous le rapport — 22 — de la variété des espèces que sous celui du nombre des indi- vidus. Les Marnes à Ptérocères sont surmontées d'un calcaire gris jaunâtre , passant au blanc jaunâtre à sa partie supérieure , grenu, grumeleux, fendillé à sa base; plus compacte et moins fissile à sa partie moyenne ; grenu , subspathique , à cassure brillante à sa partie supérieure, où il passe insensiblement aux calcaires du sous-groupe suivant, sans qu'il soit possible d'en bien préciser la limite. Il est régulièrement stratifié en assises de 0,70 à 1,40, et son épaisseur totale est de 4 à 5 mètres. C'est dans ce Calcaire à Ptérocères supérieur qu'on trouve les débris de tortues, assez abondants dans certaines localités, par exemple à la côte de Rôce. La faune est celle des Marnes à Ptérocères; mais plusieurs espèces y atteignent leurs limites supérieures, et, immédiatement au-dessus, apparaissent des fossiles particuliers au sous-groupe des Calcaires à Corbis. La puissance totale du sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères est d'environ 60 mètres. Les fossiles caractéris- tiques sont : Ammonites Achilles D'Orb., Natica hemispherica Rœm., N. turbiniformis Rœm, Pterocera carinata Contej., Pa- , nopœa Tellina Ag. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Ph. de- pressa Ag. sp., Thracia suprajurensis Desh., Anatina helvetica Ag. sp. , Lavignon rugosa Rœm. sp. ; Ceromya excentrica Yoltz sp., C. inflata Ag., Lucina substriata R.œm.,Cyprinacor- nuta Kloden sp., Cardium BannesianumTh., Pinna Banne- siana Th., Mijtilus subœquiplicatus Goldf., Avicula modiolaris Mùnst. , A Gesneri Th. , Pecten suprajurensis Buv. , Ostrea solita- ria Sow., 0. Bruntrutana Th., Terebratula subsella Leymer., etc. La plupart de ces espèces sont à l'état de moule intérieur ou extérieur, et généralement assez mal conservées. Les Calcaires et Marnes à Ptérocères sont très-dé veloppés dans les environs de Montbéliard. Au nombre des localités où l'on peut bien étudier ce sous-groupe, je citerai, pour les Cal- caires inférieurs, la colline du Parc au-dessus des fontaines ; la tranchée du cimetière ; celle de l'ancien fort le Chat et les rochers du Château ; le massif delà Citadelle, à la base duquel on voit affleurer le Calcaire à Cardium; les coteaux de la Petite-Hollande, entre la maison éclusière et la tuilerie ; la tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain duPésol,plus — 23 — loin que la faille (tab. 1 fig. 3); enfin, un grand nombre de localités dans les environs de Seloncourt , Hérimoncourt , Roches, Tulay, etc. Pour les Marnes, j'indiquerai la combe qui s'étend entre Nommay et Châtenois ; le chemin qui con- duit de Bethoncourt à Charmont, à l'angle du bois du Parc ; le pied de la colline du Parc au-dessous de la ferme ; le som- met du promontoire de Beauregard, près de l'ancien fort de la Tranchée, localité d'une richesse vraiment exceptionnelle ; les champs traversés par le chemin vicinal de Seloncourt à Van- doncourt ; la colline de Berne sous la carrière ; les collines d'Abbévillers en montant aux Fourneaux : les bords du sentier d'Hérimoncourt à la ferme de la Bouloye ; la route d'Héri- moncourt à Tulay ; les plateaux de Roches et de Bondeval le long delà route de Blamont, à la sortie de la forêt, etc. 9. Calcaire a Corbls. On peut étudier ce sous-groupe dans tout son développement à la carrière de la Baume, à Audincourt (coupe n° 3). Il com- mence par des assises d'un calcaire blanc-jaunâtre, d'abord grenu, scintillant et peu distinct des couches supérieures du Calcaire à Ptérocères; bientôt spathique , lamelleux ou grenu, rempli de cristaux et de débris de tests pulvérisés ; enfin d'un blanc presque pur mais toujours un peu jaunâtre , tendre, crayeux, tachant les doigts, souvent chargé de parcelles spa- thiques, renfermant des veines et des géodes cristallines, des concrétions de fer sulfuré et empâtant, des Encrines, des Poly- piers, des débris d'Oursins, des tests roulés , ce qui lui donne un aspect corallien remarquable. A certains niveaux , ces dé- bris sont fort abondants et forment des nappes fossilifères éten- dues empâtées dans l'épaisseur des assises, qui constituent un massif d'environ 6 mètres dans lequel il est difficile de distin- guer les lignes de stratifications. Ce massif est parcouru de nombreuses fentes verticales ou obliques suivant lesquelles il se délite aux niveaux supérieurs pour se réduire en fragments cuboïdes. Le Calcaire à Corbis se continue par une assise de 1,12 d'un calcaire blanc, compacte, un peu oolithique, rempli de ca- vités arrondies, ramifiées , seulement apparentes sur les dia- — 24 — clines, et dont le diamètre ne dépasse pas 2 centimètres. On y trouve en abondance des débris et des concrétions spathiques, des géodes, des fragments roulés et d'assez nombreuses né- rinées. Peu développées ici, ces assises deviennent fort remar- quables à quelques kilomètres plus au Sud par le nombre et l'étendue des perforations et l'immense quantité de nérinées qu'elles recèlent. Nous arrivons ensuite à un calcaire d'un blanc pur ou un peu jaunâtre, assez tendre, presque crayeux, tachant les doigts, très-fissile, se délitant en couches de 0,05 et fendu perpendicu- lairement aux strates. Il renferme des veines spathiques , des fucoïdes et des concrétions cylindriques serpuliformes, ce qui le fait ressembler, à s'y méprendre, à certaines assises du Cal- caire à Cardium. Le Pholadomya hortulana Ag. Sp. atteint ici son maximum de développement numérique, et peut servir à caractériser ces bancs supérieurs , dont la puissance est de 3,64. L'épaisseur totale du Calcaire à Corbis est donc de 10 à 12 mètres dans les carrières de Baume. Les fossiles caractéristiques sont : Nerinea depressa Voltz, N. Defrancei D'Orb., N. Bruntrutanal\\., Natica macrostoma Rœm., Pholadomya hortulana Ag. sp., Astarte patens Contej., Lucina Balmensis Contej., L. Elsgaadiœ Th., Corbis subcla- thrataTh. sp., C. trapezina Buv., C. formosa Contej., Trigonia Alina Contej., T. Parkinsoni Ag., Arca longirostris Rœm. sp., Lima ob sol et a Contej., Terebratula subsella Leymer, Apiocrinus Royssianus D'Orb. C'est dans le Calcaire à Corbis que nous trouvons les ex- emples les plus remarquables de changements de faciès même à de faibles distances. En nous éloignant de la localité de la Baume, et par conséquent de la ligne littorale, pour nous diri- ger au Midi, nous le retrouvons, avec des caractères presque identiques, dans les carrières de Seloncourt ouvertes à gauche du chemin qui conduit à Vandoncourt. A 1 kilomètre à peine plus au Sud, dans les carrières de Berne, il se présente sous un aspect si différent, que nous aurions peine à le reconnaître si sa position relativement aux Marnes à Ptérocères ne nous fournissait un point de repère infaillible. Dans cette carrière (coupe n° 4) dont le pied est à 4 ou 5 mètres au-dessus des Marnes à Ptérocères, l'espace intermédiaire étant occupé par — 25 — des débris ou recouvert de lerre végétale et envahi par la vé- gétation, on remarque d'abord une assise dont l'épaisseur dé- terminable est de 0,90 d'un calcaire gris-jaune, compacte, finement grenu, tout rempli de parcelles spathiques brillantes, stratifié en lits de 0,02 à 0,10, ce qui le fait ressembler à la dalle nacrée. Au-dessus est un massif calcaire de 4 mètres d'é- paisseur dont les assises, qui varient de 0,60 à 1,00 sont en contact immédiat et ne se laissent pas distinguer facilement les unes des autres. Ce calcaire, d'un blanc un peu jaunâtre, est presque entièrement composé des débris spathiques de my- riades de tests réduits en petits fragments agglutinés par une pâte calcaire plus ou moins abondante, ce qui fait varier sin- gulièrement la consistance de la roche, généralement assez compacte pour être employée comme pierre de taille commune, mais quelquefois friable et même tout-à-fait sableuse. Vers les deux tiers de la hauteur du massif, existe une zone de 0,40 environ, entièrement formée d'une incroyable accumulation de tests généralement roulés et uses du Trigonia Alina et du Trigcnia Parkinsoni, avec quelques Arca longirostris et des dents de poissons. Tous ces tests sont transformés en carbo- nate de chaux cristallisé jaunâtre ; la plupart sont tellement usés, qu'il manque près de la moitié de la surface des valves ; quelques uns cependant sont bien entiers et d'une magnifique conservation, mais les valves sont toujours dissociées. Il n'existe aucune trace de perforations dans ces bancs , que la faune et le niveau géologique font reconnaître pour être la continuation des assises inférieures et de l'assise moyenne per- forée de la carrière de la Baume. Le Calcaire à Corbis se ter- mine, dans la carrière de Berne, par un massif de 5,80 d'un calcaire jaunâtre assez foncé, finement grenu, brillant, grési- forme et difficile à distinguer au premier abord de la molasse d'Etupes et d'Exincourt. Les plans de stratification sont assez obscurément indiqués ; sur certains points, cependant, ce cal- caire se délite en dalles assez minces dans lesquelles on peut reconnaître des couches de quelques millimètres d'épaisseur seulement. A 1 kilomètre au Sud-Est , à la sortie d'Hérimoncourt, et à droite de la nouvelle route d'Abbévillers, existent des carrières où le Calcaire à Corbis se montre avec des caractères sem- ■ — 26 — blables. Comme à Berne, il est jaunâtre, finement grenu, gré- siforme ; à divers niveaux on remarqne des bancs d'un cal- caire plus compacte, perforé sur les diaclines de nombreuses tubulures ramifiées, et qu'on peut suivre le long de la route sur une distance de près d'un kilomètre. La position de cette assise perforée au-dessus des Marnes à Ptérocères, qui affleu- rent à la sortie du village, ne laisse aucun doute sur son niveau géologique. La grande carrière de Tulay (coupe n° 5) nous présente les mêmes calcaires sous un aspect bien différent. Le banc infé- rieur, dont l'épaisseur déterminable est de 1 mètre, est jau- nâtre, plutôt grenu que compacte, quelquefois un peu spatliique. On y remarque des perforations tubulaires de 0,01 à 0,02 de diamètre, irrégulièrement ramifiées, visibles seulement sur les faces exposées depuis longtemps au contact de l'atmosphère et sur les diaclines ou fentes de carrières, appelées routes par les ouvriers. Ces perforations ne pénètrent jamais dans l'épais- seur de la roche. Aux niveaux perforés, le calcaire n'est plus homogène ; la pâte qui constitue la masse de l'assise, est péné- trée de veines et de digitations irrégulièrement ramifiées, en- chevêtrées les unes dans les autres, d'un calcaire plus gris, plus tendre, parfois sableux, que sa consistance et sa couleur font aisément distinguer. Au-dessus est un banc de \ ,35 semblable au précédent mais beaucoup moins perforé, et partant, moins rempli de concré- tions ramifiées. Il renferme une innombrable quantité de Né- rinées enchevêtrées les unes dans les autres et accumulées par milliers dans la moitié inférieure de l'assise, qui n'est pas per- forée à ce niveau. Ces Nérinées, difficilement déterminables, ont rarement conservé leur test, qui est alors spathique et em- pâté dans la roche; le plus souvent, elles ont laissé leur em- preinte extérieure dans le calcaire, d'où résulte une cavité conique sur les parois de laquelle les tours de spire sont bien visibles, et qui renferme ordinairement le moule intérieur de la Nérinée. C'est surtout dans cette assise que sont accumulés les fossiles et les débris organiques. On y trouve de grands ex- emplaires de YOstrea Cotylédon Contej., constituant des agglo- mérations de plus de 30 individus agglutinés; des Trigonies, le Corbis subclathrata, des dents et des écailles du Placodus gigas — 27 — Ag.. des dents et des débris de sauriens, principalement accu- mulés vers la surface supérieure du banc, qui est recouverte d'un enduit calcaréo-sableux, grumeleux, et parcouru d'impres- sions fucoïdes. Les deux assises qui viennent ensuite et qui ont, l'une 1 ,70 et l'autre 1 , 80 d'épaisseur, sont formées du même calcaire jaunâtre, grenu, rempli de veines et de digitations détritiques et criblé de perforations irrégulièrement tubuleuses dont le diamètre varie de 0,01 à 0, 03. Comme dans le banc inférieur, ces perforations ne se rencontrent que sur les routes et les sur- faces découvertes, et ne pénètrent pas à plus d'un décimètre dans la roche. Elles sont tellement nombreuses à certains ni- veaux, que la roche est comparable à une éponge dont les ca- vités seraient énormes. Elles sont disposées en bandes paral- lèles aux lignes de stratification, chaque zone perforée étant séparée de la plus voisine par une bande de calcaire compacte dans l'épaisseur de laquelle on ne trouve pas de veines détri- tiques ramifiées. A. ces assises succède un banc de 0, 60 d'un calcaire jaune ou grisâtre finement grenu, à cassure brillante, se délitant en dalles de 0,06, et où les fossiles sont très-rares. Enfin l'assise la plus superficielle de la carrière, dont l'épais- seur déterminable est de 0, 60, et dont les débris se trouvent dispersés sur tous les plateaux voisins à peine recouverts d'une mince couche de terre végétale lorsqu'ils sont en place, est formée d'un calcaire gris, rarement jaunâtre, grenu, rempli de parcelles spathiques. C'est le banc perforé par excellence, c'est lui qui fournit les rocailles de nos jardins d'ornement. Les ca- vités, dont quelques-unes ont plus de 0,10 de diamètre, tou- jours cylindriques, ramifiées et communiquant entre elles, pé- nètrent dans toute l'épaisseur de l'assise, de sorte que l'espace vide est souvent égal à l'espace solide. Plusieurs autres excavations, et une petite carrière situées près de la lisière de la forêt, montrent le Calcaire à Corbis avec les mêmes caractères, la même faune, les mêmes perforations. Dans l'une d'elles, j'ai trouvé empâté dans la roche un frag- ment indéterminable d'un os plat de reptile de 0,10 de longueur sur 0, 043 de largeur. La carrière de Roches située à 1 kilo- mètre plus au Sud est remarquable par le nombre et la dimen- sion des Natica macrostoma Rœm. qu'on peut y recueillir, — 28 — dont quelques-uns ont plus de 0, 15 de hauteur. On y voit aussi plusieurs bancs dont les épiclines, depuis longtemps mises à nu par l'exploitation des assises supérieures, sont cri- blées de perforations peu profondes. Plusieurs blocs détachés, grossièrement équarris et abandonnés depuis des années, pré- sentent sur toutes leurs faces un commencement de perfora- tion. A l'Est de ces localités, de l'autre côté de la vallée de la Doue, les mêmes calcaires perforés se montrent près du ha- meau des Fourneaux, et sont en tout semblables à ceux de Roches et de Tulay. Une ancienne carrière laisse apercevoir, à quelques mètres au-dessus des Marnes à Ptérocères qui affleu- rent sur quelques points, un banc à perforations peu nom- breuses et d'un diamètre assez petit, auquel succède la zone non perforée où les nérinées sont accumulées en si grande quantité, puis les bancs perforés moyens, puis le banc supérieur se déli- tant en dalles. L'assise superficielle (le banc perforé par ex- cellence) a été exploitée pour la décoration des jardins, mais elle s'étend sur tous les plateaux ambiants , et l'on en ren- contre fréquemment les débris. Enfin le Calcaire à Corbis se montre perforé de la même manière sur les plateaux du Fahy et de Courtedoux, et on le retrouve avec les mêmes ca- ractères au sommet des collines de Dung et de Sainte-Suzanne. Les hypothèses les plus diverses ont été émises pour expli- quer la cause de ces perforations, si fréquentes dans tous les étages jurassiques, surtout dans les supérieurs. Les limites dans lesquelles je dois me renfermer ne me permettent pas de les exposer toutes, mais je ne puis me dispenser de discuter celle qui été proposée parle respectable M. Duvernoy (1) pour les localités que je viens de décrire. Frappé de l'incroyable accumulation de nérinées que pré- sente le banc intercalé dans les assises perforées, et remar- quant d'ailleurs que ces fossiles laissent dans la roche des cavités coniques, dans les cas assez rares où le moule intérieur a disparu, le savant académicien attribue toutes les perfora- tions à des Nérinées dont les tests, entassés sans ordre les uns (1) Note sur les roches trouées du calcaire jurassique supérieur et sur les animaux qui les ont habitées, par M. Duvernoy. (Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, v. 29, séance du 3 décembre 1849.) — 29 — sur les autres et ensevelis dans la vase calcaire , auraient en- suite été résorbés, laissant vide la place qu'ils occupaient. Il en serait résulté des cavités de diverse grandeur, coniques, com- muniquant entre elles et dirigées dans tous les sens. Cette hy- pothèse ne me paraît pas admissible par les motifs suivants : 1° Les cavités, tellement irrégulières et sinueuses, tellement multipliées que, d'après M. Duvernoy lui-même, la roche « pré- sente bien en gros l'aspect d'une éponge » ne peuvent pro- venir de vides laissés par des corps ayant la forme de cônes allongés, quelque nombreux, quelque enchevêtrés qu'ils aient pu être, même en faisant la part la plus large à l'effet ultérieur des érosions. Il suffit d'avoir vu pour ne plus conserver le moindre doute à cet égard. 2° Les vides assez rares laissés par les Nérinées sont facile- ment reconnaissables à l'empreinte spirale du fossile (même pour le Nerinea Bruntrutana) , et le plus souvent aux débris du moule intérieur qui restent adhérents au fond de la cavité ; ce qui indique que l'influence des érosions (en admettant qu'il y en ait eu) est bien faible, puisque les empreintes souvent très- légères du test n'ont pas été effacées. En aucun cas elles n'au- raient pu altérer la forme des cavités au point de les rendre méconnaissables. Les vides laissés par les Nérinées ne sau- raient donc être confondus avec les perforations proprement dites. 3° Si ces perforations étaient produites par des Nérinées dont le test aurait été résorbé , les bancs seraient troués dans toute leur épaisseur et non pas seulement sur les bords. 4° Les bancs perforés ne contiennent pas de Nérinées, ou s'ils en renferment de rares individus, ces Nérinées sont em- pâtées dans la roche et n'ont généralement pas laissé de cavités. 5° Les bancs qui contiennent des Nérinées ne sont pas per- forés. D'un autre côté j'ai pu constater : 1° Que le banc le plus perforé est aussi le plus superficiel, et par conséquent le plus exposé à l'influence des agents at- mosphériques ; 2° Que les autres bancs ne sont perforés que sur le bord des routes ou diaclines qui les traversent ou sur les surfaces à dé- couvert, et ne le sont jamais dans leur intérieur ; — 30 — 3° Que ces bancs sont intimement pénétrés de concrétions cylindriques irrégulières , sinueuses, ramifiées à l'infini, d'un calcaire plus détritique, quelquefois de consistance presque sableuse ; 4° Que les tubulures n'existent que là où la roche renferme ces concrétions, et que les vides sont d'autant plus multipliés, que ces concrétions sont plus nombreuses et de nature plus détritique ; 5° Enfin, que les tubulures correspondent toujours à ces veines détritiques, dont elles sont la continuation sur le bord des assises et près des surfaces exposées aux actions météo- riques. De tous ces faits il résulte que le phénomène de perforation dont il est question est contemporain, et se passe en quelque sorte sous nos yeux.- L'action prolongée des gelées, de la pluie, des infiltrations finit par enlever le calcaire sableux qui rem- plissait les tubulures, en laissant vides les cavités qu'il occupait; et comme le banc superficiel, à peine recouvert de terre végé- tale, ainsi que les surfaces mises à nu et les parois des dia- clines sont les plus accessibles aux agens atmosphériques, c'est seulement à la surface des bancs et sur les bords des rôtîtes que se remarquent les perforations ; de tous les bancs, le plus su- perficiel est le seul qui soit perforé dans toute son épaisseur. Il nous reste maintenant à découvrir l'origine de ces ramifi- cations détritiques qui pénètrent si intimement les assises per- forées, ou, ce qui revient au même, à chercher une explication satisfaisante du singulier phénomène de la perforation des roches. Dans un mémoire récemment publié sur le Portlandien de la Haute-Saône (1) M. Perron démontre que les tubulures pro- viennent de coraux disparus. On y trouve, en effet, les em- preintes des coraux, et quelquefois des Pholades adhérant aux parois des cavités par leur extrémité anale, et qui avaient établi leur demeure dans le polypier ultérieurement résorbé. Cette explication, qui me paraît vraie pour les calcaires des environs il) Notice géologique sur l'étage Portlandien dans les environs de Gratj (Haute-Saône) et sur la cause des perforations des roches de cet étage, par E. Perron. Paris, 1857. Baillière. — 31 — de Gray, est assez en rapport avec ce que j'ai observé moi- même, bien que je n'aie jamais vu dans les tubulures et les veines détritiques des vestiges authentiques de corps organisés. A la Petite-Hollande , derrière les maisons , le Calcaire à Cardium est criblé de petites perforations de 0,01 de diamètre, suivant une zone d'environ 2 mètres d'épaisseur parallèle aux plans de stratification. Or, en se reculant de quelques pas , il est facile de reconnaître dans la direction et le mode de rami- fication des tubulures, des formes tout-à-fait analogues à celles de certains Lithodendron. Bien que répandues avec profusion sur toutes les surfaces délitées, ces perforations affectent cer- tains groupements qui permettent de distinguer les principaux centres organiques ; elle proviennent évidemment de polypiers disparus. Mais cet exemple est peu concluant lorsqu'il s'agit du Calcaire à Corbis dont les perforations se présentent sous un aspect assez différent Si l'on pénètre dans le bois du Montevillers par le chemin à voitures du Montchevi, on remarque, à la droite de la route, des assises perforées appartenant au sous-groupe des Calcaires à Mactres, absolument semblables à celles d'Hérimoncourt et de Tulay. On y trouve souvent, appliquées contre les parois des tubulures, des concrétions de chaux carbonatée cristallisée affectant la forme de bandelettes à bords grossièrement pa- rallèles , qui pénètrent jusque dans le fond des cavités , mais occupent à peine la vingtième partie de leur vide intérieur, lorsque la matière de remplissage a disparu. Ces bandelettes ne seraient-elles pas les derniers vestiges du corps organisé qui remplissait primitivement les cavités ? Imaginons des Spon- giaires de consistance assez molle, de forme irrégulière et rami- fiée, pullulant à certaines époques dans le bas-fonds de nos mers jurassiques, et supposons que ces animaux aient été saisis et empâtés par le dépôt de vase calcaire qui, après son durcisse- ment, a constitué les assises rocheuses; leurs parties molles ont dû inévitablement se décomposer et disparaître, et si cette décomposition a eu lieu à une époque où le dépôt calcaire pré- sentait un degré de solidification suffisant , les assises en voie de formation ont conservé en creux la place primitivement oc- cupée par le corps organique. La décomposition de ce dernier a été nécessairement plus lente au moment où, ayant perdu — 34 — calcaire presque pur, mais qui n'est pas moins un horizon géo- logique très-constant dans les environs de Montbéliard, le sous- groupe des Calcaires à Mactres se termine par des bancs d'un calcaire blanc un peu jaunâtre, plus rarement gris , compacte, à cassure conchoïde ou esquilleuse , translucide sur les bords, durcissant à l'air, rempli de veines et de concrétions spathiques, en un mot, presque en tout semblable à celui qui précède immé- diatement le massif marneux. VOstrea Virgula Defr. sp., est abondant, surtout aux niveaux supérieurs, où les assises pas- sent insensiblement aux Calcaires à Virgules. Dans la localité du Montchevi, on peut évaluer approximativement à 8 mètres la puissance de ces Calcaires à Mactres supérieurs, ce qui don ne une épaisseur totale de 25 à 26 mètres à l'ensemble du sous- groupe, l'erreur possible étant en moins. Pour achever le signalement des Calcaires à Mactres, il reste à ajouter que dans certaines localités, par exemple au Montchevi, ils présentent à divers niveaux, surtout au-dessous des assises marneuses, des perforations analogues à celles des Calcaires à Corbisde Tulay. Les fossiles caractéristiques sont : Natica turbiniformis Rœm . , Pholadomya parvula Rœm., P. acuticosta Sow., Mactra Saus- suriBrg. sp., Trigonia concentrica Ag., Trigonia Thurmanni Contej., Arca texta Rœm. sp., Gervilia kimmeridiensis d'Orb., Pecten Flamandi Contej., Ostrea Virgula Defr.sp., 0. Bruntru- tana Th. sp., Rhynchonella inconstant Sow. sp. 9. Calcaires et Marnes à Virgules. Au-dessus des bancs supérieurs des Calcaires à Mactres du Montchevi, les Calcaires et Marnes à Virgules débutent par des alternances de marnes et de calcaires très-marneux, dont l'é- paisseur déterminable est d'environ 6 mètres. Les marnes sont blanchâtres, très-rugueuses, sableuses, grumeleuses, quelque- fois un peu feuilletées, très-chargées de calcaire ; les calcaires sont d'un blanc jaunâtre ou jaune, souvent assez foncés et pres- que bruns, généralement compactes , très-durs, à cassure un peu grenue et brillante de fines parcelles spathiques. VOstrea Virgula abonde à tous les niveaux, mais surtout dans les assises marneuses, où il constitue de véritables lumachelles là où il est agglutiné par un ciment calcaire suffisamment résistant. — 35 — A ces bancs inférieurs succède un massif calcaire de 8 mètres au moins d'épaisseur, qu'on peut bien étudier à la montée du Montaineau, près des forges d'Audincourt, où il est recouvert, en stratification discordante, par les poudingues inférieurs de la molasse. Ce calcaire, très-fossilifère, où abonde le Panopœa Voltziikg. sp. tout-à-fait caractéristique, se présente en bancs de 0,30 à 0,50 alternant avec des assises marno-calcaires pres- que entièrement formées de virgules, dont l'épaisseur varie de 0, 06 à 0, 25. La couleur dominante est le jaune plus ou moins foncé ; la pâte est compacte, finement grenue , remplie de veines et de parcelles spathiques très-brillantes. A ces cal- caires succèdent les Marnes à Virgules proprement dites, dont l'épaisseur, qui ne peut être évaluée que d'une manière ap- proximative, dépasse certainement 6 mètres. Ces marnes pré- sentent un magnifique développement dans les mines aujour- d'hui abandonnées du Pésol près de Montbéliard, et des Bourbais près d'Audincourt, où elles occupent de vastes surfaces ; mais elles sont envahies par la végétation herbacée, qui tend chaque année à les recouvrir de plus en plus. La première de ces loca- lités peut être considérée comme classique par le nombre et la belle conservation des fossiles qu'elle renferme. Les Trigonia Thurmanni Contej . , T. Cymba Contej . , Gervilia tetragona Rœm . , Terebratula subsella Leymer y sont très-abondants ; YO. Virgula y est accumulé en nombre prodigieux d'individus, et constitue à lui seul des assises entières, dans lesquelles on peut re- cueillir de grands fragments d'Aptychus Flamandi Th. , et des ammonites énormes, dont une espèce, Y Ammonites Erinus d'Orb. , mesure quelquefois plus de 0,75 de diamètre. Ces marnes reposent sur les calcaires jaunes à Panopœa Voltzii identiques à ceux du Montaineau, mais plus fossilifères, s'il est possible, dans la belle localité du Pésol. Elles sont blanchâtres, quelquefois tachées ou veinées de gris ou de bleu, rarement de jaune, grumeleuses, se divisant en fragments cuboïdes très- petits, trôs-chargées de calcaire. Les assises supérieures du sous-groupe affleurent vers le milieu de la tranchée du Pésol (coupe n° 4, et tab. 4 fig. 3) à peu de distance de l'entrée Nord du souterrain de Montbéliard. Ce sont des alternances de calcaires jaunes marneux , et de marnes sableuses, jaunâtres, où YO. Virgula pullule et forme souvent — 36 — lumachelle. Les marnes dominent, surtout aux niveaux supé- rieurs, ou l'on en peut suivre un banc de plus d'un mètre d'épaisseur. La puissance déterminable de ces assises est d'en- viron 7 mètres. Elles sont incontestablement les plus élevées du sous-groupe, puisqu'on les voit s'enfoncer sous les Calcaires à Diceras ; elles sont distinctes des assises précédemment dé- crites, dont elles n'ont ni la faune , ni les allures. Ici, en effet, les trigonies et les gervilies si caractéristiques des marnes ont disparu , et l'on peut y recueillir en grande abondance les Pholadornya hortulana Ag. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Thracia suprajurensis Desh. , Trigonia suprajurensis Ag. très- rares dans les niveaux inférieurs et moyens du sous-groupe. La distance qui sépare ces assises supérieures des Marnes à Virgules proprement dites m'est inconnue ; aussi le chiffre ap- proximatif de 27 mètres, qui représente la puissance totale du sous-groupe, doit-il être considéré comme un minimum. Les fossiles caractéristiques sont : Ammonites longispinus Sow., A. Erinus d'Orb., A. Lallerianus d'Orb., Nerinea styloi- dea Contej., Panopœa Voltzii Ag. sp., Phaladomya acuticosta Sow., Thracia suprajurensis Desh., Lavignonrugosa Rœm. sp., Ceromya excentrica Voltz sp. , Astarte cingulata Contej. , A. Pesolina Contej., A. Monsbeliardensis Contej., Cardium ortho- gonale Buv., Trigonia Thurmanni Contej., T. Cymba Contej., T. suprajurensis Ag., Gervilia tetragona Rœm., Ostera Virgula Defr. sp., Terebratula subsella Leymer., etc. Les Calcaires et Marnes à virgules peuvent encore être étudiés dans d'autres localités des environs de Montbôliard, par exemple sur les talus de la nouvelle route des Forges, au sommet de la montée de Dung des deux côtés de la grande route, et sur plusieurs points des bois de Bethoncourt et de Vieux-Charmont ; mais partout les affleurements, plus ou moins envahis par la végétation, ne présentent pas de coupes verticales, de sorte qu'il est assez difficile d'en établir la corrélation. ÎO* Calcaire à Diceras. Au-dessus des couches marneuses à virgules de la tranchée du Pésol (coupe n°1, et tab. 1 fig. 3), on trouve un calcaire blanc plus ou moins jaunâtre, rarement gris, de nuance tou- — 37 — jours claire, généralement compacte, souvent assez tendre et presque crayeux ou un peu oolithique, avec géodes, veines et concrétions spathiques. Il est régulièrement stratifié en bancs de 0,25 à 0,60 et plus, dont les inférieurs, assez détritiques, se délitent en fragments cuboïdes. C'est là notre Calcaire à Diceras, dont on peut mesurer une épaisseur d'environ 1 5 mètres jusqu'à la faille de l'entrée du souterrain, qui le met en contact avec les Calcaires à Ptérocères inférieurs. A certains niveaux d'aspect tout-à-fait corallien, il renferme une quantité prodi- gieuse de Diceras suprajurensis Th., associés à des nérinées, des échinodermes et divers polypiers. Les fossiles caractéristiques sont : Nerinea Bruntrutana Th., N. speciosa Voltz, Chemnitzia Délia, d'Orb., Lavignon rugosa Rœm. sp., Ceromija excentrica Voltz sp.. C. orbicularis Rœm. sp., Astarte cingulata Contej., A. Monsbeliar demis Contej.. Lucina plebeia Contej., Cyprina lineata Contej., Diceras suprajurensis Th., Cardium coralli- num Leymer. , Trigon\p, truncata Agass., Arca rhomboidalis Contej., Avicula plana Th. sp. , Avicula modiolaris Mùnst., Mytilus acinaces Leymer. sp., Pecten Monsbeliar demis Contej., Ostrea Virgula Defr. sp., 0. solitaria, Sow. Rhynchonella in- constans Sow. sp., etc. Ici se termine pour nous la série jurassique, le pays de Montbéliard ne présentant rien de supérieur au sous-groupe décrit ci-dessus, dont les dernières assises sont encore incon- nues. Pour achever l'étude de l'étage kimméridien, il faut sortir de nos limites et se transporter dans les environs de Saint-Hippolyte, de Gray, de Besançon, où les sous-groupes supérieurs n'ont pas été enlevés, ainsi que dans certaines loca- lités du Haut-Jura où l'on peut observer la superposition des assises Purbeckiennes et Néocomiennes. En achevant ce chapitre purement descriptif, je crois devoir résumer brièvement les caractères pétrographiques qui peuvent servir à déterminer nos sous-groupes dans les cas assez fré- quents où les fossiles sont rares ou difficiles à extraire, et où la relation avec les horizons facilementreconnaissables ne peut être bien saisie. Il ne s'agit évidemment ici que d'un faciès moyen. Calcaire à Astarles. Blanc toujours grisâtre , avec taches plus grises peu apparentes, se fondant entre elles par leurs — 38 — bords moins foncés, peu consistant, inégalement compacte, presque crayeux, quelquefois très-finement grenu, fissile, dé- tritique et se délitant en fragments cuboïdes. Massif compacte à bancs intimement superposés. Bon horizon géologique. Calcaires à Natices. Gris-brun plus ou moins foncé, comme enfumé à la partie inférieure, rarement jaunâtre, jamais blanc, assez compacte, généralement lithographique, rarement fissile. Bancs le plus souvent épais, séparés à divers niveaux par des assises schistoïdes marno-calcaires qui passent à la marne au- dessus ; surfaces de contact inégales, irrégulièrement excavées, remplies de fucoïdes et de débris roulés agglutinés par un ci- ment ocreux. Marnes à Astartes, Toutes les nuances du bleu au gris et au blanc-jaunâtre. Feuilletées, schistoïdes, très-argileuses et d'as- pect oxfordien à la base; se chargeant de débris calcaires et siliceux, et devenant sableuses à mesure qu'on se rapproche de leur partie supérieure. Le meilleur de nos horizons géologiques dans le Jura. Calcaire à Térébralules. Gris, blanc-grisâtre, rarement jau- nâtre avec quelques taches bleues, généralement de nuance moins foncée que le Calcaire à Natices ; grenu, suboolithique, rarement lithographique, souvent grumeleux, plus ou moins compacte, assez détritique aux niveaux inférieurs. Bancs d'é- paisseur variable, ordinairement minces, surtout à la partie in- férieure, où ils alternent avec des assises schistoïdes marno- calcaires. Calcaire à Cardium. Blanc pur ou grisâtre, jamaisjaunâtrc ; le plus crayeux et le plus pâteux de tous nos calcaires juras- siques, souvent oolithique et semblable àl'oolithe corallienne, renfermant des concrétions, des débris roulés, des rognons pisiformes dont il est entièrement composé à certains niveaux ; veines, géodes et accidents spathiques assez nombreux, con- crétions en fer sulfuré, etc. Massif compacte à bancs inférieurs bien séparés, à bancs supérieurs tendant à former une seule assise, se délitant en lames verticales, qui se réduisent à leur lour en fragments cuboïdes. Calcaire inférieur à Ptérocères. Gris -clair, blanchâtre ou jaunâtre, quelque fois taché de bleu, assez compacte, souvent lithographique ou suboolithique, grumeleux, fissile et détri- — 39 — tique aux niveaux supérieurs. Bancs d'épaisseur variable, nette- ment séparés les uns des autres, et se pénétrant rarement en stylolithes; assises marno-calcaires interposées très-rares. Marnes à Ptérocères. Toutes les nuances du blanc-grisâtre au gris bleuâtre foncé, et du blanc-jaunâtre au brun, la couleur grise dominant ; grenues , sableuses , grumeleuses et très- chargées de calcaire. Excellent horizon géologique. Calcaire supérieur à Ptérocères. Jaunâtre finement grenu, suboolithique , brillant de parcelles spathiques , quelquefois grumeleux , généralement fissile et tendant à se déliter en dalles. Calcaire à Corbis. Blanc pur ou jaunâtre, jamais gris, très- crayeux, d'ailleurs très-variable de composition, et souvent en- tièrement formé de débris spathiques. Accidents cristallins assez fréquents ; perforations. Bancs en massif compacte, se délitant en fragments cuboïdes à la partie supérieure. Bon horizon. Calcaire à Madrés. Blanc jaunâtre, très-compacte, translucide sur les bords, durcissant à l'air, souvent rubané; accidents spathiques nombreux. L'assise marneuse subordonnée est d'un blanc jaunâtre, grenue, rarement schistoïde et constitue un bon horizon. Calcaire à Virgules. Jaune plus ou moins blanchâtre , sou- vent assez foncé, compacte, grenu, généralement dur et dur- cissant à l'air. Veines et points spathiques brillants. Bancs assez minces séparés par des assises marneuses plus minces. Bon horizon géologique. Marnes à Virgules. Couleur variant du blanc-gris au jaune d'ocre, rarement gris, quelquefois veinée et tachée ; consistance grumeleuse, sableuse ou subcompacte ; se réduisant alors en très-petits fragments cuboïdes par la dessiccation. Excellent horizon. Calcaire à Diceras. Blanc plus ou moins jaunâtre, rarement gris, de consistance très-variable, souvent oolithique ou sub- crayeux. Accidents spathiquesfréquents; concrétions pyriteuses, etc. Massif calcaire à bancs généralement bien séparés. La puissance totale de l'étage Kimméridien dans les environs de Montbéliard est au moins de 240 mètres, ainsi qu'il résulte de la récapitulation suivante, où les chiffres sont toujours plu- tôt au-dessous qu'au dessus de la réalité : — iO — Calcaire à Astartes. 15 mètreî Calcaire à Natices 15 » Marnes à Astartes 30 » Calcaire à Térébratules 20 » Calcaire à Cardium 18 » Calcaire et Marnes à Ptérocères .... 60 » Calcaire à Corbis . . 12 » Calcaire à Mactres 26 » Calcaire et Marnes à Virgules 27 » Calcaire à Diceras 15 » Total. 238 » III. FAUNE KIMMÉRIDIENNE. Dans ce chapitre, je commencerai l'étude de la faunule de chaque sous-groupe en donnant la liste complète des fossiles qui y ont été observes. J'indiquerai toujours le degré d'abon- dance ainsi que le niveau dans le sous-groupe, toutes les fois que cette donnée offrira quelque intérêt. La localité ne sera mentionnée que pour les espèces qui ne sont pas très-com- munes ; enfin l'état le plus habituel du fossile sera désigné par les mots test, moule extérieur, moule intérieur, empreinte exté- rieure. 1. Calcaire sk Astartes. Chemnitzia Clio d'Orb. — Abondant. — Moule extérieur. Chemnitzia Danae d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Nerinea fasciata Voltz. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Nerinea altenensis d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur: Nerinea lurriculata d'Orb. — Assez abondant. — Bussurel. — Test et moule intérieur. Nerinea Danusensis ? d'Orb. — Assez abondant. — Bussurel. — Test empâté. — il — Nerinea De francei? Desh. — Assez abondant. — Bussurel. — Tesl empâté. Nerinea ornata ? d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Nerinea Bruntrutana Th. — Abondant. — Bussurel, l'Ile. — Test. Nérinées indéterminables. — Fréquentes dans toutes les loca- lités. — Généralement à l'état de tests empâtés à Bussurel, et de moules extérieurs mal conservés à l'Ile et au Châtillon. Pterocera (Rostellaria) angulicosta Buv . sp. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria). — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Panopœa (Arcomya) gracilis Ag. sp. — Très-rare. — Châ- tillon. — Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Un seul exemplaire. — Châ- tillon. — Moule extérieur. Anatina (Arcomya) sinuata Ag. sp. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Anatina versipunctata Buv. — Assez fréquent. — Châtillon. — Moule extérieur. Corbula dubia Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Opis suprajurensis Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonella pandorina? Buv. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.) — Abondant. — Moule extérieur. Astarte polymorpha Contej. — Très-abondant. — Moule ex- térieur. Astarte cingulata Contej. - Assez abondant. — Châtillon. — Moule extérieur. Cyprina globula Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Assez abondant. — Châtillon. -— Moule extérieur. Cardita earinella Buv. — Très-abondant. — L'Ile, Châtillon. — Moule extérieur. Cardium Lotharingicum Buv. — Très-abondant. — L'Ile, Châtillon. — Moule extérieur. — 42 — Cardiurn orthogonale Buv. — Assez-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Lucina striatula Buv. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Lucina phbeia Contej. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Trigonia geographica Ag. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia truncata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Arca Thurmanni Contej. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Arca hians Contej. — Très-rare. - Châtillon. — Moule ex- térieur. Arca Castellinensis Contej . — Rare, — Châtillon. - Moule extérieur. Arca Nostradami Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez rare. — Châ- tillon. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Assez rare. — Bussurel. — Moule extérieur et moule intérieur avec portions de test. Mytilus trapeza Contej. — Assez fréquent. — Châtillon. — Test et moule intérieur. Gervilia striatula Contej. — Un seul exemplaire. — Châ- tillon. — Moule intérieur avec faible portion de test. Pectcn Grenieri Contej. — Rare. — Châtillon. — Moule in- térieur avec portion de test. Pecten Beaumontinus Buv . — Rare. — Châtillon, Bussurel. — Moule intérieur, test. Ostrca solitaria Sow. — Assez abondant. — Test. Osirea (Eœogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assez abondant. — Bussurel. — Test et moule intérieur. Anomia undata Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule intérieur avec portion de test. Terebratula carinata Leymer. — Assez rare. — Bussurel , Châtillon. — Test. Terebratula. — Très-rare. - Châtillon. — Test. Le Calcaire à Astartes a été rapporté à l'étage Corallien par — 43 — la presque totalité des auteurs : c'est le Calcaire à Nérinées des géologues jurassiens, qui comprennentquelquefois aussi sous ce nom les assises supérieures de YOolithe corallienne. Pour éviter toute confusion, j'ai dû rejeter cette dénomination, d'ailleurs peu convenable dans nos contrées, où les astartes sont le fossile dominant et vraiment caractéristique. La faunule du sous-groupe est composée ainsi qu'il suit : 1° Une espèce oxfordienne, et probablement aussi coral- lienne : Anatina versipunctata. 2° 1 0 espèces coralliennes . Chemnitzia Clio, 7 Nérinées, Lu- cina striatula, Trigonia geographica. 3° 6(1) espèces spéciales, c'est-à-dire, n'ayant pas encore été rencontrées en dehors du sous-groupe : Corbuladubia, Arca Thurmanni, A. Castellinensis, A. Nostradami, G ervilia striatu- la, Anomia undata. 4° Enfin 28 espèces se retrouvant dans les sous-groupes su- périeurs de l'étage Kimméridien, et par conséquent essentielle- ment kimméridiennes. Ce simple relevé suffirait pour légitimer le classement du sous-groupe des Calcaires à Astartes dans l'étage Kimméridien; néanmoins je ferai observer : 1° Que les auteurs sont loin de s'entendre sur les limites de l'étage Corallien et de l'étage Kimméridien, les trois sous- groupes inférieurs de ce dernier étage ayant été souvent con- sidérés comme coralliens (MM. Rœmer, d'Orbigny, Dufrénoy et Elie de Beaumont, d'Archiac, etc.), et partant, les fossiles qu'ils renferment désignés comme coralliens; de sorte que toutes leslistes données jusqu'à ce jour des espèces coralliennes ont besoin d'être révisées; 2° Qu'un assez grand nombre de nérinées et d'autres fossiles coralliens se retrouvant dans tous les faciès coralligènes de l'étage Kimméridien, ainsi qu'on le verra dans la suite, même aux niveaux les plus élevés, le fait de la présence de quelques- unes de ces espèces dans le Calcaire à Astartes (dont le faciès (1) Les Trigonella pandorina, Cardita car'inella, Cardïim Lotharingicum, qui, dans nos contrées, font aussi partie de la faunule spéciale du Cal- caire à Aslarles, paraissent se retrouver à d'autres niveaux Kimméridiens dans le département de la Meuse. — 46 — Mytilus jurensis Mer. — Abondant. — Bussurel, Saint-Hip- polyte (Fondereau), Valory, etc. — Test et moule extérieur. Avicula modiolaris Mùnst. — Assez rare. — Bussurel. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Rare. — Bussurel , Danjoutin. — Moule extérieur. Pecten Dyoniseus Buv. — Assez fréquent. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Assez fréquent. — Bussurel, Danjoutin, etc. — Test et moule intérieur. Pecten Beaumontinus Buv. — Rare. — Bussurel, Valory, etc. — Test. Pecten. — (Une espèce indéterminable). — Bussurel. — Frag- ments de lest. Plicatula horrida Contej. — Assez rare. — Vians. — Test. Ostrea cotylédon Contej. — Abondant. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Abondant. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez abondant. — Test. Ostrea multiformis Koch. — Assez rare. — Bussurel, Châ- tillon, Arbouans, etc. — Test. Ostrea exogyroides Rœm. — Très-abondant. — Bussurel. — Test. Ostrea Rœmeri d'Orb. — Rare. — Bussurel. — Test. Ostrea [Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très -abondant. — Bussurel , etc. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Bussurel. — Test. Nucleolites major Ag. — Assez rare. — Bussurel. — Test. Débris d'Echinodermes. — Assez fréquents. Polypiers siliceux. — Rares. — Châtillon. — La nature des Calcaires à Natices indiquant un dépôt es- sentiellement vaseux et littoral, on ne sera pas surpris de trou- ver à sa faunule un caractère kimméridien plus prononcé que dans plusieurs sous-groupes supérieurs. Les Ammonites Achilles , Natica grandis , Ostrea sandalina , sont les seuls fossiles qui proviennent de l'étage corallien ; encore est -il permis de douter que tous appartiennent à cet étage dans lequel beaucoup de géologues ont compris , comme on l'a vu, nos sous-groupes inférieurs. Le Natica gran- dis est partout assez abondant et partout caractéristique, sur- — 47 - tout dans les assises supérieures ; Y Ammonites Achilles , qui se retrouve dans plusieurs de nos sous-groupes supérieurs , est presque autant kimméridien que corallien ; enfin le Nautilus giganteus est une espèce essentiellement ki m méridienne, dont l'existence dans l'étage corallien et surtout dans l'étage oxfor- dien , où l'indique M. d '^rbigny, est aujourd'hui plus que douteuse. Je n'ai trouvé que deux espèces spéciales au Cal- caire à Natices, ce sont le Phasianella Coquandi et le Chem- nitzia Flamandi; toutes les autres sont plus ou moins répan- dues dans l'étage. Nous avons vu que les assises inférieures du sous-groupe qui nous occupe sont presque stériles. On y rencontre néan- moins YOstrea solitaria , plus abondant que dans le Calcaire à Astartes, dans les enduits ocreux et spathiques des épiclines. C'est dans l'assise marno-calcaire, située vers le tiers inférieur du sous-groupe, qu'apparaissent assez brusquement la plupart des espèces de la faunule , entre autres : Nautilus giganteus, Pleurotomaria Phœdra , Pholadomya Protei , Ceromya excen- trica , Mytilus jurensis , Avicula modiolaris , Pecten Dyoniseus , Oslrea Bruntrutana , Nucleolites major, etc., dont l'association est tellement caractéristique , que dans certaines localités, a Bussurel, par exemple, on pourrait se croire transporté à des niveaux fossilifères du Calcaire à Ptérocères. Les bancs supé- rieurs renferment beaucoup de Natica grandis et (YOstrea co- tylédon. Deux espèces, le Natica grandis et YAnatina versipunctata , atteignent ici leurs limites supérieures ; toutes les autres s'élè- vent plus ou moins dans l'étage. Un assez grand nombre y font leur première apparition; ce sont : Chemnitzia Flamandi, Pha- sianella Coquandi, Natica turbiniformis , Pleurotomaria Phœ- dra, Pterocera angulicosta , Pholadomya Protei , Ceromya ex- centrica , Lucina substriata , Cardium Bannesianum , Mytilus jurensis , Avicula modiolaris, A. Gesneri, Pecten Dyoniseus, P. supra jurensis, Ostrea cotylédon, 0. multiformis, 0. exogyroides, 0. Rœmeri, Nucleolites major. Les Natica grandis, Mytilus ju- rensis, Ostrea cotylédon arrivent à leur maximum de dévelop- pement numérique dans ce sous-groupe. — 48 — 3, Marnes à Asfartes. Serpula (voisin de S. gordialis Goldf.). — Assez fréquent. — Test. Serpula Thurmanni Contej. — Lumachelles. — Très-abon- dant. — Test. Rissoa subclathrata Buv. — Lumachelles. — Abondant. — Châtillon. — Test. Rissoa Bisuntina Contej. — Lumachelles. — Abondant. — Test et moule intérieur. Nerinea Mustoni Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Test et moule intérieur. Nerinea tabularis Contej . — Lumachelles. — Assez abondant. — Test. Nerinea. — Marnes supérieures. — Assez abondant. — Dung. — Test. Acteonina cincta Contej. — Lumachelles. — Assez abondant. — Châtillon. — Test. Acteonina (Orthostoma) Mariœ Buv. sp. — Lumachelles. — Abondant. — Test. Acteonina [Tornatella] collinea Buv. sp. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Natica microscopica Contej. — Lumachelles. — Assez abon- dant. — Châtillon. —Test. Trochus spiratus Buv. — Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon. — Test. Turbo subrugosus? Buv. — Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon.—Test. Turbo problematicus Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Cerithium pygmœum Buv. — Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon. — Test. Pholadomya striatula Ag., d'Orb. — Marnes supérieures. — Abondant. — Moule extérieur. Pholadomya obliqua Ag. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya depressa Ag. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Moule extérieur. — 49 — Pholadomya parvula Rœm. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Moule extérieur. Corbula Deshayesea Buv. — Lumachelles. — Assez fréquent. — Vians. — Test. Corbula pisum Contej. — Lumachelles. — Assez fréquent. — Cbâtillon, Seloncourt, etc. — Test. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.). — Luma- chelles. — Très-abondant. — Test et moule extérieur. Astarte polyrnorpha Contej. — Lumachelles. — Abondant.— Test et moule extérieur. Cardita carinella Buv. — Lumachelles. — Assez rare. — Vians, Mathay. — Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Vians, Seloncourt, etc. — Moule extérieur. Nucula lentkula Contej. — Lumachelles. — Assez abon- dant. — Châtillon. — Moule extérieur. Arca minuscula Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Vians. — Test. Arca rhomboidalis Contej.— Lumachelles. — Rare. — Vians. — Moule extérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Lumachelles. — Rare. — Châtillon. — Débris de test. Pecten Beaumontinus Buv. — Lumachelles. — Abondant. — Test. Pecten Thurmanni Contej. — Lumachelles. — Abondant. — Châtillon.— Test. Pecten (plusieurs espèces indéterminables). — Lumachelles et marnes supérieures. — Débris de test. Ostrea cotylédon Contej. — Marnes supérieures. — Assez abondant. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Marnes supérieures. — Abon- dant. — Test Ostrea multiformis Koch. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Lumachelles et surtout marnes su- périeures. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Ostrea exogyroides Rœm. — Lumachelles et marnes supé- rieures. — Assez rare. — Châtillon. — Test. 4 — 52 — presque absolue des mêmes espèces, qui reparaissent ensuite en aussi grande abondance pour s'éteindre de nouveau, et cela, un assez grand nombre de fois. Malgré les recherches les plus patientes, les plus minutieuses, il m'a été impossible de trouver les moindres traces des Scalaria , Acteonina , Natica , Trochus, Corbula, Astarle , Arca, Nucula, etc. dans les mar- nes qui séparent les lumachelles où pullulent ces espèces; d'un autre côté, les pholadomyes et les térébratules des asisses marneuses supérieures paraissent manquer dans les luma- chelles fossilifères intercalées. Est-ce à dire que toutes ces es- pèces aient été entièrement anéanties à la suite du brusque changement survenu dans la composition chimique et minéra- logique des dépôts marins, pour être reproduites plus haut? Je ne le pense pas. De ce qu'on ne trouve pas les fossiles des lumachelles dans les marnes intermédiaires, il ne s'ensuit pas forcément que de rares individus n'aient continué à s'y pro- pager sur quelques points favorisés, pour se multiplier ensuite à l'infini lorsque les conditions biologiques leur sont redeve- nues favorables. Cette manière de voir est d'autant plus faci- lement admissible, que tous ces fossiles sont presque micros- copiques, et peuvent aisément échapper à l'observation. Je dois me borner ici à faire ressortir et à bien constater, sans cher- cher à l'expliquer autrement, le fait remarquable de l'inégalité dans le développement numérique des espèces se reproduisant fréquemment et à de très-courtes distances. Je ferai observer néanmoins que la nature minéralogique du milieu ambiant n'exerce pas une influence aussi grande qu'on pourrait le sup- poser, puisque les marnes inférieures repoussent absolument un assez grand nombre d'espèces, souvent très-abondantes dans les marnes supérieures, et dont plusieurs avaient apparu précédemment. Nous avons vu que les trois sous-groupes qui viennent d'être décrits, ont été et sont encore regardés comme coralliens par un grand nombre de géologues. Les considérations qui précè- dent et les listes des fossiles sur lesquels elles sont appuyées, pourraient me dispenser d'entrer dans de plus longs détails à cet égard. J'ajouterai cependant que, si nous comparons entre eux les sous-groupes kimméridiens, nous retrouvons, sur une grande échelle , le phénomène du développement numérique — 53 — de certaines espèces alternativement immense et presque nul , puisque toutes celles qui composent la faunule du Calcaire à Natices, et une grande partie de celles du Calcaire à Astartes, ne laissent pas de traces dans les Marnes et les Lumachelles à Astartes , sauf dans les assises marneuses les plus supérieures, tandis qu'elles reparaissent en très-grande abondance à des niveaux plus élevés, notamment dans les Marnes à Ptérocères. Si donc nous considérions les Marnes à Astartes en elles-mêmes, indépendamment des sous-groupes voisins, nous pourrions assez légitimement en faire un étage jurassique distinct, ayant sa faune spéciale suffisamment caractérisée ; mais les faunules toutes kimméridiennes du Calcaire à Astartes, et surtout du Calcaire à Natices, ne permettent pas de le séparer du grand ensemble kimméridien. 4. Calcaire à Tôrcforatulcm. Débris de Reptiles. — Rares. — Bethoncourt. Lepidotus gigas Ag. — Rare. — La Fêchotte. — Ecailles. Serpula. — Assez rare. — Test. Nautilus giganteus d'Orb. — Assez abondant. — Moule exté- rieur. Phasianella (Melania) striata Sow. sp. — Rare. — Bethon- court. — Moule extérieur. Pleur otomaria Phœdra d'Orb. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule intérieur. Pleurotomaria (Trochus) acutimargo Rœm. sp. — Rare. — Coteau Jouvans, Valentigney. — Moule extérieur. Bulla suprajurensis Rœm. — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) Tellina Ag. sp. — Marnes inférieures. — Rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Rare. — Coteau Jouvans , Bethoncourt. — Moule extérieur. Pholadomya tumida? Ag. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Pholadomya obliqua Ag. — Assises inférieures. — Assez rare. — Moule extérieur. — 54 — Pholadomya depressa Ag. — Assises inférieures. — Abon- dant.— Moule extérieur. Pholadomya striatula Ag., d'Orb. — Assises inférieures. — Très-abondant. — Moule extérieur. Pholadomya myacina Ag. — Assises inférieures. — Assez fré- quent. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. — ' Assez rare. — Moule exté- rieur. Pholadomya (Lutraria) rugosa Goldf. sp. — Assises inférieu- res. — Assez abondant. — Moule extérieur. Pholadomya [Homomya) hortulana Ag. sp. — Rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta Th.) — Rare. — Valcntigney, Rethoncourt. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Assez rare. — Danjoutin , Bethoncourt, Valentigney. — Moule exté- rieur. Mactra truncata Contej. — Assez rare. — Vians, Coteau Jou- vans. — Moule extérieur. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.) — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte polymorpha Contej. — Rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Astarte scalaria Rœm. — Très-rare. — Vians. — Moule exté- rieur. Cardium orthogonale Buv. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Assez rare. — Bethoncourt, Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. (olim C. pseudo-Axinus Th.). — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule intérieur. Trigonia truncata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis kg. — Assez rare. — Bethoncourt, Coteau Jouvans. — Moule extérieur et intérieur avec portions de lest. Arca (Cucullœa) longirostris Rœm. sp. — Rare. — Coteau Jouvans, Bethoncourt. — Moule intérieur. — 55 — Arca rhomboidalis Contej. — Rare. — Valentigney. — Moule extérieur. Pinna granulata Sow. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule intérieur avec grandes portions de test. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Mytilus jurensis Mer. — Rare. — Danjoutin. — Moule inté- rieur avec test. Mytilus pectinatus Sow. — Assez rare. — Bethoncourt , Co- teau Jouvans, Danjoutin, etc. — Moule extérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Assez fréquent. — Fragments de test. Gervilia kimmeridiensis d'Orb. — Assez abondant. — Moule extérieur avec portions de test. Avicula modiolaris Mùnst. — Rare. — Coteau Jouvans, Be- thoncourt — Moule extérieur et intérieur. Avicula Gesneri Th. — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Lima astartina Th. — Rare. — Bethoncourt , coteau Jou- vans. — Moule intérieur avec portions de test. Pecten suprajurensis Buv. — Assez rare. — Bethoncourt , Danjoutin, etc. — Test. Pecten Beaumontinus Buv. — Assez rare. — Test. Pecten Dyoniseus Buv. — Assez rare. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Assises inférieures. — Rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea (Eœogyra) auriformis Goldf. sp. — Assez fréquent. — Test. Ostrea (Eœogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assises inférieures. — Très-abondant. — Test. Anomia Monsbeliardensis Contej. — Assises inférieures. — Rare. — Coteau Jouvans. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Assez rare. — Danjoutin, Bethoncourt, Coteau Jouvans, Valentigney, etc. — Test et moule intérieur. Terebratula subsella Leymer. — Assez rare. — Test. — 56 — Terebratula carinata Leymer. — Très-abondant. — Test. Âpiocrinus Royssianus d'Orb. (A. Meriani Auct.). — Assises inférieures. — Assez rare. — Test. Penlacrinus. — Assez rare. — Bethoncourt. — Test. — La ligne de démarcation est assez difficile à établir entre les assises supérieures des Marnes à Astartes et les assises in- férieures du Calcaire à Térébratules , assez marneux à ce ni- veau ; aussi la plupart des espèces des couches à Apiocrinus du sous-groupe inférieur se rencontrent-elles à la base du Cal- caire à Térébratules , dans lequel elles s'élèvent plus ou moins. Le faciès est essentiellement vaseux, et de tous les sous-groupes kimméridiens , le Calcaire à Térébratules est un de ceux qui renferment le moins d'espèces coralliennes. On n'y trouve, en effet, que lePhasianella striata etl'O. sandalina, qui atteignent ici leurs limites supérieures. D'un autre côté, la faune spéciale du sous-groupe ne se compose que d'une seule espèce, au moins dans nos limites, le Bulla suprajurensis . Tous les autres fossiles sont essentiellement kimméridiens. Les uns : Phola- domya obliqua, P. depressa , P. striatula, Astarte polymorpha , Anomia Monsbeliardensis , dont la durée géologique n'a été en quelque sorte qu'éphémère, ne dépassent pas le niveau des as- sises inférieures ; les autres : Pleurotomaria acutimargo , Pa- nopœa Tellina, Pholadomya tumida?, Ph.myacina, P.parvula, P. hortulana , Thracia suprajurensis , Lavignon rugosa , Mactra truncata , Astarte scalaria , Cardium Pesolinum , Trigonia su- prajurensis, Arca longirostris, Pinna granulata , Mytilus pecti- natus , Gervilia kimmeridiensis , Lima astartina , Ostrea auri- formis apparaissent aux niveaux inférieurs et moyens, et con- tinuent d'exister dans la plupart des autres sous-groupes de l'étage ; enfin , les espèces de la liste non mentionnées dans les énumérations ci-dessus traversent le Calcaire à Térébra- tules, dont elles dépassent les assises supérieures. Les Nautilus giganteus , Pholadomya strialula , Pli. obliqua, Ph. depressa, Mytilus plicalus, M. pectinatus, Terebratula carinata atteignent ici le maximum de leur développement numérique. Le Calcaire à Térébratules est donc le plus franchement kimméridien de tous les sous-groupes dont nous avons jusqu'ici étudié les fau- nules; aussi y a-t-il lieu de s'étonner que la presque totalité des géologues jurassiens l'aient réuni aux Marnes à Astartes pour — 57 — en constituer un Groupe astartien , appelé par quelques-uns Groupe séquanien. Il est facile de s'assurer, en effet, que les Calcaires à Térébratules n'ont qu'un très-petit nombre d'espèces communes avec les Marnes à Astar tes , et que la grande ma- jorité des fossiles qu'on y rencontre se retrouve dans les mas- sifs supérieurs de l'étage , où la plupart arrivent à leur maxi- mum de développement numérique. Le Terebratula carinata Leymer., extrêmement abondant à tous les niveaux et surtout à la base et au sommet du sous-groupe , nous a servi à le ca- ractériser. 5, Calcaire à Cardlum. Dents de Poissons. — Rares. — Petite-Hollande, Sainte- Suzanne, Châtillon. Nantilus giganteus d'Orb. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Nautilus inflatus d'Orb. - Rare. — Châtillon. — Moule in- térieur. Ammonites Achilles d'Orb. — Rare. — Petite-Hollande, Châ- tillon. — Moule intérieur. Nerinea Gosœ Rœm. (N. Desvoidyi d'Orb.) — Très-abondant. — Test, moule intérieur, moule extérieur. Nerinea subcylindrica d'Orb. — Assez abondant. — Petite- Hollande, Châtillon. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Nerinea suprajurensis Voltz. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Nerinea Visurgis Rœm. —Assez fréquent.— Petite-Hollande, Châtillon, Bethoncourt, etc. — Moule extérieur, moule inté- rieur avec portions de test. Nerinea speciosa Voltz. — Assez fréquent. — Châtillon, etc. — Test et moule extérieur. Nerinea styloidea? Contej. - Rare. — Chenau. — Moule in- térieur. Nerinea altenensis d'Orb. — Rare — Châtillon. — Test. Nerinea exarata Contej. — Rare. — Châtillon. — Test. Nerinea Mosœ Desh. — Abondant. — Châtillon, Petite-Hol- lande, Sainte-Suzanne, etc. — Test, moule extérieur, moule intérieur. — 58 — Nerinea Bruntrutana Th. — Abondant. — Test. Natica hemisphœrica Rœm. — Assez rare. — Moule intérieur. Natica Eudora d'Orb. — Rare. — Petite-Hollande.— Moule intérieur. Natica phasianelloides d'Orb. — Très-rare. — Châtillon. — Test et moule extérieur. Trochus spiratus? Buv. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Turbo viviparoides? Rœm. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Phasianella ornata Contej. — Très-rare.— Châtillon. — Test. Pleurotomaria Bourgueti Th. (P. Philea d'Orb.; olim Trochus Bourgueti Th.) —Rare. — Petite-Hollande, Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Pleurotomaria Phœdra d'Orb. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Pterocera Monsbeliar demis Contej. —Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria) Gaulardea Buv. sp. — Rare.— Petite- Hollande, Châtillon. — Moule extérieur et intérieur. Pterocera suprajurensis Contej. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Pterocera {Strombus) Ponti Brg. sp. — Rare. — Petite-Hol- lande, Châtillon. — Moule intérieur. Panopœa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. - Rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Panopœa (Arcomya) robusta Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya ) hortulana Ag. sp. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya bicostata Ag. — Assez rare. — Châtillon, Petite- Hollande, Sainte-Suzanne , Bethoncourt. — Moule extérieur. Pholadomya truncata Ag. — Rare. — Petite-Hollande, Châ- tillon. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Assez abondant. — Moule extérieur. — 59 — Pholadomya parvttla Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Rare. — Petite-Hollande, Sainte-Suzanne , Bethoncourt. — Moule extérieur. Ceromya nuda Contej. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez rare. — Petite-Hollande , Au- dincourt, Bethoncourt, Sainte-Suzanne. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez abondant. — Moule extérieur. Ceromya capreolata Contej. — Assez abondant. — Audin- court, Châtillon, etc. — Moule extérieur Mya fimbriata Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Anatina caudata Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Anatina (Arcomya) helvetica Ag. sp. (Solen helveticus Th.) — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Lavignon {Mya) rugosa Rœm. sp. [Mya MerianiTh.) — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Corbulavomer Contej. — Rare. — Châtillon. — Moule inté- rieur et moule extérieur. Opis Mosensis Buv. — Très-rare. — Bethoncourt. — Moule intérieur. Opis Michelinea Buv. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Test. Venus Celtica Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Abondant. — Châtil- lon, etc. — Test et moule intérieur. Astarte bruta Contej. — Assez abondant. — Châtillon, etc. — Test et moule intérieur. Astarte Sequana Contej. — Assez abondant. — Moule exté- rieur. Cyprina [Isocardia) cormita Kloden. sp. — Rare. — Châtil- lon. — Moule intérieur, test. Cyprina lineata Contej. - Assez rare. — Châtillon, Sainte- Suzanne, etc. — Moule extérieur, test. Lucina Elsgaudiœ Th. — Assez abondant.— Moule extérieur. — 60 — Lucina discoidalis Buv. — Assez rare. — Sainte-Suzanne, Chenau , Chatillon, etc. — Moule extérieur et moule intérieur avec grandes portions de test. Lucina plebeia Contej . —Rare. —Petite-Hollande.— Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Contej. — Rare. — Petite-Hollande, Chatillon. - Moule extérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez rare. — Chatillon , etc. — Moule extérieur. Lucina radiata Contej. — Assez rare. — Chatillon, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Lucina striatula Buv. — Rare. — Chatillon. — Moule exté- rieur. Corbis crenata Contej. - Très-rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Corbis Dyonisea Buv. — Très-rare. — Chatillon. —Moule extérieur empâté. Cardium Mosense Buv. — Très-rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Rare. — Petite- Hollande , Chatillon. — Moule extérieur. Cardium trigonellare Buv. — Très-rare. — Petite -Hol- lande. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Trigonia Alina Contej. — Rare. — Sainte-Suzanne, Chatil- lon, Petite-Hollande. — Test. Trigonia gibbosa Sow. — Un seul exemplaire. — Chatillon. — Test. Trigonia flicata Ag. — Un seul exemplaire. — Chatillon. — Moule intérieur avec portions de test. Trigonia truncata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur, moule intérieur avec portions de test. Arca (Cucullœa) longirostrisRœm. sp. — Rare. — Bethon- court, Chatillon. — Moule intérieur. Arca (Cucullœa) teœta Rœm. sp. — Rare. — Chatillon. — Moule extérieur. — 61 — Arca hians Contej. — Très-rare. — Chùtillon. — Moule ex- térieur. Arca macropijga Contej. — Assez fréquent. — Chùtillon. — Test et moule intérieur. Arca nobilis Contej. — Assez abondant. — Châtillon. — Test. Arca rugosa Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur, Arca Mosensis Buv. — Rare. — Bethoncourt. — Moule ex- térieur. Arca (Plusieurs espèces indéterminables). - Assez rares. Diceras suprajurensis Th. — Rare. — Test, souvent ferru- gineux. Pinna obliquata Desh. — Un seul exemplaire. — Petite- Hollande. — Moule extérieur. Pinna Bannesiana Th. — Rare. — Châtillon. — Moule in- térieur. Pinna granulata Sow. —Rare. — Petite-Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez rare. - Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp. — Rare.— Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus subœquiplicatus Goldf. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Assez-rare. —.Petite-Hollande. — Moule extérieur. Mytilus pectinatus Sow. — Assez rare. — Moule extérieur. Mytilus. — (Une espèce indéterminable]. — Châtillon. — Moule intérieur. My oconcha siliqua Contej. — Un seul exemplaire. -— Châ- tillon. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Miinst. — Très-abondant. — Moule ex- térieur. Avicula GesneriTh. — Assez rare. — Moule extérieur. Avicula plana Tli. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. — 62 — Gervilia Kimmeridiensis d'Orb. — Rare. — Chàtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Lima astarlinaTh. — Assez abondant. — Test et moule in- térieur. Lima densepunctata Rœm. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Lima obsoleta Contej. — Assez rare. — Chàtillon, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Lima pygmœa Th. — Assez rare. — Test. Lima Magdalena — Buv. — Rare. — Chàtillon. — Moule intérieur. Pecten Grenieri Contej. — Rare. — Bethoncourt. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Rare. — Test. Pecten BeaumontinusBuv. — Rare. — Chàtillon. — Test. Hinnites {Spondylus) inœquistriatus Voltz. sp. — Assez rare. — Moule intérieur avec portions de test. Spondylus ovatus Contej. — Un seul exemplaire. — Chàtillon . — Moule intérieur avec portions de test. Ostrea cotylédon Contej. — Assez rare. — Test. Oslrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea Rœmeri d'Orb. — Rare. — Chàtillon. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Oslrea (Exogyra) Virgula Defr. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Ostrea gryphoides Th. - Assez abondant. — Test et moule intérieur. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp.— Assez rare. — Test, quelquefois ferrugineux; moule intérieur. Terebratula subsella Leymcr. — Assez abondant. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Assez rare. — Test. Crania reticulata Contej. — Très-rare. — Chàtillon. — Test. Hemicidaris mitra Ag. —Un seul exemplaire. — Petite-Hol- lande. - Test. Echinodermes. — (Débris de test et de baguettes). — Rares. Apiocrinus Royssianus d'Orb. — (A. Meriani Auct.) - Très- rare. — Test. — 63 — Polypiers (Astrea , Lithodendron , Stylina , etc). — Assez abondants. Un grand nombre d'espèces apparaissent dans le sous-groupe du Calcaire à Cardium, l'un des plus riches de l'étage. Les unes en constituent la faunule spéciale, et n'ont pas encore été rencontrées à d'autres niveaux dans nos limites; ce sont : Mya fimbriata, Ceromya nuda, Corbula vomer, Opis Michelini, 0. Mosensis, Lucina radiata, Corbis crenata, Cardium trigonellare , C. Mosense, Trigonia gibbosa, T.plicata, Arca macropyga, Myo- concha siliqua , Lima pygmœa, Spondylus ovatus , Crania reti- culata, Hemicidaris mitra ; les autres sont au contraire plus ou moins répandues dans les sous-groupes supérieurs ; ce sont : Nautilus inflatus, Nerinea suprajurensis, Natica hemisphœrica, N. Eudora, N. phasianelloides, Phasianella ornât a, Pleur oto- maria Bourgueti, Pterocera Monsbeliar demis, P. Gaulardea, P. suprajurensis, P. Ponti, Panopœa Voltzii, P. robusta, Phola- domya bicostata, P. truncata, P. pudica, Ceromya inflata, C. capreolata, Anatina caudata, A.helvetica, Venus Celtica, Astarte Monsbeliardensis, A. brûla, A. Sequana, Lucina Elsgaudiœ, Cy- prina cornuta, Diceras suprajurensis, Trigonia Alina, Arca tex- ta, A.rugosa, A. nobilis, A.Mosensis, Pinna Bannesiana, My- tilus subœquiplicatus, Avicula plana, Lima obsoleta, L. Magda^ lena, L. densepunctata, Hinnites inœquutriatus, Ostrea Virgula, 0. gryphoides. De toutes les espèces signalées jusqu'ici dans la faune kimméridienne, deux seulement, le Lima astartina et le Pecten Beaumontînus atteigent leurs limites supérieures dans le sous-groupe, où les Ceromya capreolata, Arca nobilis, Avicula modiolaris, Pinnigena Saussuri, Avicula plana, Lima astartina, ainsi que les Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. speciosa, N. Mosœ, Cardium corallinum, d'origine corallienne, arrivent à leur maximum de développement numérique. Mais le fait le plus digne d'attirer l'attention, c'est le nombre relativement considérable de fossiles coralliens que renferme le Calcaire à Cardium. Je citerai Ammonites Achilles, Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. Visurgis, N. speciosa, N. altenensis, N. Mosœ, N. Bruntrutana , Lucina slriatula, L. discoidalis, Cardium corallinum, Corbi* Dyonisea, Pinna obliquata et de nombreux polypiers. Plusieurs d'entre eux, il est vrai, sont tellement abondants dans l'étage kimmëridien , qu'on peut — 64 — aussi bien les considérer comme kimméridiens que comme coralliens ; ce sont surtout : Nerinea Gosœ, N. Bruntrutana, N. subcylindrica, Cardium corallinum, Lucina discoidalis. As- sociées aux Nerinea suprajurensis, Natica phasianelloides, Ce- romya capreolata, Corbula vomer, Astarte Monsbeliardensis, A. bruta, Lucina Mandubiensis, Corbis crenata, Arca macropyga, A. nobilis, Diceras suprajur3nsis, Avicula modiolaris, Pinnigena Saussuri, Avicula plana, Lima astarlina, L. densepunctata, L. pygmœa, Ostrea Virgula, 0. Bruntrutana, 0. gryphoides, etc., et à beaucoup de polypiers, ces espèces constituent une véritable faunule corallienne, bien distincte de lafaunule kimméridienne proprement dite du sous-groupe, où dominent les natices, les ptérocères, les panopées, les pholadomyes, les céromyes. Constamment en présence dans toute l'épaisseur du sous- groupe, les deux faunules ne confondent jamais leurs espèces. Nous avons signalé précédemment dans le Calcaire à Cardium plusieurs assises d'aspect corallien, presque entièrement com- posées d'oolithes, de concrétions, de nodules roulés, etc., évi- demment formées à une époque d'agitation dans les mers ju- rassiques, et indiquant des localités remplies de bas-fonds et de récifs. Ces assises, dont le nombre est de 4 ou de 5, et qui commencent vers le tiers inférieur de l'épaisseur du sous- groupe, constituent plutôt des zones que des bancs proprements dits ; car, ainsi que nous l'avons vu, elles sont le plus souvent empâtées dans l'épaisseur des strates- Outre la structure grenue et oolithique, la présence des Ostrea Virgula, 0. Bruntrutana, qui y pullulent au point de former lumachelles, les fait distin- guer facilement du reste du massif. C'est dans ces zones seule- ment qu'est concentrée la faunule corallienne dont nous avons indiqué les principales espèces , tandis que la faunule d'aspect kimméridien n'existe que dans les Calcaires crayeux à pâte fine et homogène de la base et des niveaux supérieurs, ainsi que dans les assises assez puissantes de même faciès au milieu desquelles sont intercalées les zones coralligènes. Nous retrouvons ici un nouvel exemple de développement numérique d'espèces alternativement très- grand et presque nul, exemple plus remarquable à certains -égards que ceux qui ont été signalés dans les sous-groupes précédemment étudiés, car les fossiles coralliens laissent des traces de leur passago — 65 — dans les zones d'origine vaseuse, et réciproquement, les habi- tants de ces zones se rencontrent aussi dans les niveaux coral- ligènes. Ainsi, avec un peu d'attention et de patience, on arrive presque toujours à pouvoir recueillir quelques nérinées et quel- ques petites huîtres dans les bancs compactes et homogènes, et des panopées, des pholadomyes dans les zones corralligènes. Induits en erreur par l'aspect oolithique et les fossiles coral- liens du Calcaire à Cardium, plusieurs géologues jurassiens ont considéré ce sous-groupe comme corallien ; et c'est pour expliquer son intercalation dans des massifs évidemment kim- méridiens, qu'a été émise la singulière idée de répétition dans les formations. Pour nous, les choses se passent plus simple- ment. Sans qu'il soit besoin de faire intervenir des créations réitérées des mêmes formes organiques, nous admettons qu'un être une fois créé, peut subir dans son développement numé- rique des temps d'arrêt plus ou moins prolongés, dont la cause est en grande partie inconnue. Je me réserve d'ailleurs de re- venir plus loin sur ces idées. Avant d'aborder le sous-groupe suivant, je dois attirer l'atten- tion sur trois espèces du Calcaire à Cardium qui y jouent un rôle remarquable. La première est le Cardium corallinum tellement abondant aux niveaux coralligènes , qu'il nous a servi à caractériser un sous-groupe kimméridien, bien qu'il soit d'origine corallienne ; la seconde est le Trigonia gibbosa, considéré jusqu'ici comme particulier aux assises les plus éle- vées [Calcaires Portlandiens) de l'étage, et qui fait ici sa pre- mière apparition sans laisser de traces de son passage dans les nombreux sous-groupes intermédiaires; la troisième est YOs- trea Virgula qui apparaît vers la base du sous-groupe, et y atteint presque son maximum de développement numérique. Je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il ne me reste pas le moindre doute sur l'identité de ces espèces. 6. Calcaires et Marnes a Plérocères. Sauriens. — Ossements. — Montbéliard (Beauregard). Tortues (Emys Hugii? Ag. ) — Fragments de carapace. — Montbéliard (Rôce, Beauregard). Dents de poissons, — Rôce. 5 — 68 — Pterocera (Rostellaria) angulicosta Buv. sp. — Assez rare. — Moule intérieur et extérieur. Patella suprajuremis Buv. — Rare. — Baume, Beauregard. — Moule extérieur. Patella Humbertina Buv. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Bulla Mickelinea Buv. — Très-rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Bulla cylindrella Buv. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Très-rare. — Se- loncourt. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) TellinaAg. sp. — Marnes inférieures. — Très-abondant. — Moule extérieur. Panopœa ( Pholadomya ) donacina Goldf. sp. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Panopœa (Arcomya) quadrata Ag. sp. — Assez rare. — Be- thoncourt, Rôce, Beauregard, etc. — Moule extérieur. Panopœa (Arcomya) robusta Ag. sp. — Rare. — Moule ex- térieur. Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) gracilis Ag» sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Lutraria) rugosa Goldf. sp. — Rare. — Rôce. — Moule extérieur. Pholadomya myacina Ag. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Pholadomya depressakg. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Pholadomya truncata Ag. — Assez abondant. — Beauregard, Baume, Rôce, etc. — Moule extérieur. Pholadomya bicostata Ag. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya (Cardium) Protêt Brg. sp. (y compris la défor- mation assez fréquente Ph. contraria Ag.) — Très-abondant. Moule extérieur. — 69 — Pholadomya cor Ag. — Surtout les calcaires inférieurs. — Assez rare. — Rôce, Beauregard, etc. — Moule extérieur. Pholaaomya parvula Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Pholadomya Agassizii Contej. — Très-rare. — Nommay. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Très-rare. — Nommay. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) eœcentrica Voltz sp. — Très-abondant. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta) Th.) — Abon- dant. — Moule extérieur Anatina (Arcomya) helvetica Ag. sp. [Solen helveticus Th.) — Abondant. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) expansa Ag. sp. — Bethoncourt, Beau- regard, Rôce, etc. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) striata Ag. sp. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Abondant. — Moule extérieur. Mactra (Donax) Sanssuri Brg. sp. — Un seul exemplaire. — Baume. — Moule extérieur. Mactra truncata Contej. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Mactra sapientium Contej. — Assez rare. — Nommay. — Moule intérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. - Très-rare. — Beaure- gard, Hérimoncourt. — Moule extérieur. Astarte sequana Contej. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Cyprina (Isocardia) eornuta Kloden sp. — Assez abondant. — Moule intérieur. Cyprina lineata Contej. — Abondant. — Moule intérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Lucina Elsgaudiœ Th. — Assez rare — Moule extérieur. — 70 — Lucina plebeia Contej. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Conlej. — Très-rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. (olim C. Pseudo-Axinus Th. — Très-abondant. — Dans les marnes, moule intérieur; dans les calcaires, moule extérieur, quelquefois avec portions de test. Cardium Pesolinum Contej. — Rare. — Rôce, Beauregard, etc. — Moule intérieur. Cardium orthogonale Buv. — Assez rare. — Rôce, Baume, Hérimoncourt, etc. — Moule intérieur et extérieur. Diceras. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Trigonia muricala Rœm. — Rare. — Rôce — Moule intérieur. Trigonia concentrica Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Trigonia truncata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur, moule intérieur avec portions de test. Nucula Menkii Rœm. — Assez fréquent. — Moule extérieur et moule intérieur. Arca (Cucullœa) texta Rœm sp.. — Rare. — Rôce, Beaure- gard. — Moule extérieur. Arca rhomboidalis Contej. — Très-rare. — Beauregard. — — Moule extérieur. Arca (Cucullœa) longirostris Rœm. sp. — Rare. — Moule intérieur. Arca ovalis Rœm. — Assez rare. — Rôce, Audincourt. — Moule extérieur. Arca Langii Th. — Assez rare — Moule intérieur. Arca nobilis Contej. — Très -rare. — Rôce, Baume. — Moule intérieur. Pinna Bannesiana Th. — Abondant. — Moule intérieur avec portions de test. Pinna granulata Sow. — Abondant. — Test et moule in- térieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus subœquiplicatus Goldf. — Marnes. —Très-abondant. — Test et moule intérieur avec portions de test. — 71 — Mytilus Jurensis Mer. — Abondant. — Test, moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Mytilus pectinatus Sow. — Rare. — Nommay, Rôee. — Test, Moule extérieur. Mytilus Portlandicus d'Orb. — Un seul exemplaire. — Beauregard. — Moule extérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Abondant. — Débris de test. Avicula modiolaris Mùnst. — Abondant. — Moule extérieur et moule intérieur avec portions de test. Avicula Gesneri Th. — Assez abondant. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Avicula plana Th. sp. — Assez abondant. - Test, Moule intérieur avec portion de test. Gcrvilia Kimmeridiensis d'Orb. — Abondant. — Test et moule intérieur avec portions de test. Inoceramus supra jurensis Th. — Marnes. — Rare. — Beau- regard, Rôce. — Test. Pema Thurmanni Contej. — Très-rare. — Rôce, Beauregard. — Empreinte intérieure avec portions de test. Lima obsoleta Contej. — Assez abondant. — Test, moule in- térieur avec portions de test. Lima œquilatera? Buv. — Rare. — Beauregard. — Moule intérieur. Lima Monsbeliardcnsis Contej. — Assez rare. — Beauregard. — Moule intérieur et extérieur. Lima rhomboidalis Contej. — Très-rare. — Baume, Beau- regard. — Test. Lima Magdalena Buv. — Rare. — Beauregard, etc. — Empreinte extérieure. Pecten Flamandi Contej. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Pect en supra jurensis Buv. — Abondant. — Test. Pecten sublœvisRœm. — Beauregard, etc. — Moule intérieur. Pecten Jiilloti Contej. — Marnes. — Rare. — Rôce, Beau- regard. — Moule intérieur avec portions de test. Pecten Benedicti Contej. — Rôce, Beauregard. — Moule intérieur. — 72 — Hinnites (Spondijlus) inœquistriatus Voltz sp. — Assez abon- dant. — Test et moule intérieur avec portions de test. Ostrca Cotylédon Contej. — Rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Très-abondant. — Test. Ostrea gryphoides Th. — Assez abondant. — Test et moule in- térieur. Ostrea Rœmeri d'Orb. — Rare. — Rôce, Baume. — Test. Ostrea Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Baume, Rôce, etc. — Test. Ostrea (Exogyra) auriformis Goldf. sp. — Assez abondant. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très-abondant. — Test. Ostrea {Exogyra) Virgula Defr. sp. — Rare. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Très-rare. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Abondant. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Test. Terebratula clavellata Contej. — Très-rare. — Beauregard. — Test. Diadema. — Rare. — Beauregard. — Test. Hemicidaris Thurmanni Ag. — Assez fréquent. — Test et baguettes. Nucleolites major Ag. — Assez fréquent. — Beauregard, Bethoncourt. — Test. Clypeus. — Rare. — Beauregard. — Test. Discoidea. — Rare. — Beauregard. — Test. Pygurus. — Rare. — Beauregard. — Test. Apiocrinus Royssianus? d'Orb. (4. Meriani Auct.). — Très- rare. — Test. Polypiers (Meandrina, Astrea, Lithodendron, etc.) — Rares. — Test et empreintes extérieures. — C'est dans le sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères que la faune kimméridienne offre son plus beau dévelop- pement, et qu'elle renferme le plus d'espèces généralement ré- pandues dans l'étage ; aussi peut-on la considérer comme ty- pique. En analysant les éléments de la faunule du sous-groupe, nous la trouvons composée ainsi qu'il suit, abstraction faitedes — 73 — espèces douteuses et de celles dont la distribution ne nous est pas encore parfaitement connue : 1° Espèces particulières au sous-group3 : Ammonites Thur- manni, Natica globosa, Nerita Jurensis, Pleurotomaria arnica, Pterocera filosa, P. anatipes, P. ornata, les 2 Patella, Bulla cy- lindrella, B. Michelinea, Pholadomya cor, Nucula Menkii, Arca ovalis, A. Langii, Inoceramus suprajurensis, Perna Thurmanni, Lima Monsbeliar demis, L. rhomboidalis, Pecten Billoti, Tere- bratula clavellata, Hemicidaris Thurmanni. 2° Espèces qui prennent naissance dans le sous-groupe et s'élèvent à des niveaux supérieurs : Nautilus Moreausus, Am- monites gigas, A. Cymodoce, A. decipiens, Chemnitzia Délia, Natica dubia, N. Elea, N. prœtermissa, Pterocera carinata, Panopœa donacina, P. quadrata, Pholadomya Agassizii, Mactra Saussuri, M. sapientium, Cardium suprajurense, Pecten sublœvis P. Benedicti, P. Flamandi. 3° Espèces apparues précédemment, qui traversent le sous- groupe pour s'éteindre à divers niveaux dans les divisions supérieures de l'étage : ce sont toutes celles de la liste qui ne figurent pas dans les deux énumérations ci-dessus. Des espèces de la faunule, 9 atteignent ici leurs limites su- périeures; ce sont : Ammonites Achilles, Pleurotomaria Phœdra, PL Bourgueti, PL acutimargo, Pholadomya myacina, P. trun- cata, P. depressa, Ostrea gryphoides, Nucleolites major ; 38 ar- rivent à leur maximum de développement; ce sont : Nautilus inflatus, N. Moreausus, tous les Natica, Pleurotomaria Bour- gueti, Pterocera carinata, P. Ponti, Panopœa Tellina, Phola- domya compressa, Ph. gracilis, P. Protei, P. truncata, Ceromya excentrica, C. inflata, Thracia suprajurensis , Anatina helvetica, Lavignon rugosq, Cyprina cornuta, Lucina substriata, Cardium Bannesianum, Pinna Bannesiana , P. granulata, Mytilus subœ- quiplicatus, Avicula Gesneri, Gervilia kimmeridiensis, Lima ob- soleta, Pecten suprajurensis , Hinnites inœquistriatus , Ostrea solitaria, O. gryphoides, 0. Monsbeliardensis, 0. auriformis, O. Bruntrutana. Des 6 ou 8 espèces qui prennent naissance dans l'étage coral- lien une seule; le Nerinea Calliope, est réellement corallienne ; encore me reste-t-il quelques doutes sur l'identité en raison du mauvais état de conservation de l'unique échantillon que je — 74 — possède ; les autres : Ammonites Achilles, Nerinea Gosœ, N. Bruntrutana, sont au moins autant kimméridiennes que coral- liennes ; d'autres enfin, telles que Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, sont évidemment kimméridiennes. De toutes les espèces précédemment signalées dans l'étage, et qui se retrouvent à des niveaux supérieurs, les Nerinea al- tenensis, N. turriculata, N. Defrancei, N. subcylindrica, N. Vi- surgis, N. speciosa, Pterocera Monsbeliardensis} Ceromya ca- preolata, Anatina caudata, Opis suprajurensis, Astarte bruta, A. gregarea, A. cingulata, Cardium corallinum, Trigonia Alina , Arca Mosensis, Mytilus acinaces, M. corrugatus, M. trapeza, Pecten Grenieri ne laissent pas de traces de leur passage dans le sous-groupe. Il est vrai que le nombre de ces fossiles tend à se restreindre chaque jour. Ainsi, après plusieurs années de recherches, il m'est arrivé de trouver récemment dans un banc compacte de l'ancien fort de la Tranchée plusieurs Nerinea Bruntrutana, et dans les mêmes calcaires ainsi que dans les Marnes à Ptérocères de la Bouloye, près d'Hérimoncourt, quel- ques Astarte Monsbeliardensis que, jusqu'alors, je considérais comme étrangers au sous-groupe. On remarquera que la plu- part des espèces repoussées par les Calcaires et Marnes à Ptéro- cères sont d'origine corallienne et caractérisent les niveaux coralligènes kimméridiens ; il est donc peu étonnant de n'en pas trouver de traces dans un massif littoral de constitution essen- tiellement vaseuse. La distribution des fossiles dans le sous-groupe mérite de nous arrêter un instant. Nous avons vu, dans le chapitre précédent, que la moi lié inférieure du Calcaire à Ptérocères est à peu près absolument stérile et que la faunule est presque exclusivement concentrée dans les Marnes et dans les Calcaires moyens et supérieurs. On rencontre cependant de loin en loin, même aux niveaux les plus inférieurs, la plupart des fossiles du sous-groupe ; à partir du tiers de la hauteur des calcaires, ces fossiles augmentent insensiblement en nombre, tant en espèces qu'en individus, de sorte qu'aux niveaux supérieurs, les bancs calcaires fendillés renferment au moins les deux tiers des espèces de la faunule. Puis, cette faunule subit un temps d'arrêt remarquable, et les calcaires blanchâtres finementoolithiques sur lesquels reposent — 75 — les Marnes à Ptérocères sont presque aussi stériles que les bancs compactes inférieurs. Elle arrive ensuite brusquement à un très-grand développement dans l'assise marneuse in- férieure caractérisée par le Panopcea Tellina, puis varie d'une manière remarquable dans sa composition dans le banc cal- caire fendillé qui sépare celte assise des Marnes à Ptérocères proprement dites. La plupart des espèces littorales recherchant les fonds vaseux, par exemple les panopées, les pholadomyes, ont, en effet, disparu ou sont fortrares, et les formes dominantes indiquent un régime coralligène. Ce sont par exemple : Nautilus Moreausus, Ammonites Achilles, Chemnitzia Délia, Nerinea Gosœ, N.suprajurensis, Natica hemisphœrica, Turbo, Lima Monsbeliar- densis, L.obsoleta, Tercbratula subsella , Hemicidaris Thurmanni ', beaucoup de baguettes et de débris d'échinodermes et beaucoup de polypiers. Viennent ensuite les Marnes proprement dites où sont concentrées toutes les richesses de la faunule, sauf les formes particulières au niveau coralligène ; enfin les Calcaires supérieurs où s'éteignent plusieurs espèces, mais où nous voyons apparaître quelques fossiles indiquant un passage au sous- groupe suivant. La plupart des géologues jurassiens ont séparé des Marnes à Ptérocères les calcaires inférieurs sur lesquels elles reposent, et les ont rattachés à leur Groupe Astartien ou Séquanien. Si le faciès pétrographique peut, jusqu'à un certain point, expliquer la séparation des deux termes principaux du sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères, l'assimilation des calcaires à ceux qui les séparent des Marnes à Astartes et la réunion de leur faunule à celle de ces marnes ne sauraient être justifiées en aucune manière. Nous verrons dans la suite de ce mémoire, que si l'on fait abstraction des niveaux coralligènes du Calcaire à Cardium, ce sous-groupe réuni à celui des Calcaires à Nautiles et à celui des Calcaires et Marnes à Ptérocères constitue un groupe très-naturel, mais qu'il ne renferme aucune des espèces caractéristiques des Marnes à Astartes, et que la faune en est essentiellement différente. V. Calcaire à Corbis, Dents de Sauriens. — Baume, Berne, Tulay. Ossements de Reptiles. — Hérimoncourt, Tulay. — 76 — Dents et écailles de Poissons. — Berne. Nautilus inflatus d'Orb. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Chemnitzia Délia d'Orb. — Rare. — Baume — Moule in- térieur. Chemnitzia (Melania) Bronnii? Rœm. sp. — Très-rare. — Tulay. — Moule intérieur. Nerinea Gosœ Rœm. — Assez fréquent. — Tulay, Hérimon- court. — Moule intérieur. Nerinea Visurgis Rœm. — Abondant. — Tulay, Hérimon- court. — Moule intérieur et test empâté. Nerinea speciosa Voltz. — Rare. — Baume. — Test. Nerinea Defrancei Desh. — Abondant. — Baume, Tulay, etc. — Test. Nerinea suprajurensis Voltz. — Assez rare. — Berne, Tulay. — Test. Nerinea Bruntrutana Th. — Très-abondanl. — Tulay, etc. — Test et empreinte extérieure. Nerinea depressa Voltz. — Assez abondant. — Baume. — Test. Nerinea. — Plusieurs espèces indéterminables à l'état de moule intérieur. Natica macrostoma Rœm. — Assez abondant. — Baume, Dâle, Tulay, Roches. — Moule intérieur. Natica obesa — Contej. — Assez rare. — Roches, Tulay. Natica hemisphœrica Rœm. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule intérieur. Natica Dejanira d'Orb. — Rare. — Baume. — Moule in- térieur. Natica Georgeana d'Orb. — Rare. — Baume. — Moule intérieur. Nerita (voisin du N. Corallina d'Orb). — Très-rare. — Berne. — Moule intérieur avec portions de test. Pterocera carinata Contej. — Rare. - Baume. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria) Gaulardea Buv. sp. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Bulla Dyonisea Buv. — Rare. — Berne. — Test. Panopœa (Acromya) robusta Ag. sp. — Assez rare.— Baume. — Moule extérieur. — 77 — Panopœa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Très-raro, — Baume, Tulay. etc. Pholadomya (Homomya) hor tulana Ag. sp. — Très-abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp. — Rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei. Brg. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. — Rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez-rare. — Moule extérieur, Ceromya capreolata Contej. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) orbicularis Rœm.sp. — Rare. — Baume. Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. [Tellina incerta Th.) — Très- rare. — Baume. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Très- rare. — Baume. — Moule extérieur. Mactra (Donax) Saussuri Brg. sp. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Mactra (Corbula) rostralis? Rœm. sp. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Venus Celtica Contej. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Cyprina(Isocardia) cornuta Klodensp. — Assises inférieures. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Cyprina lineata Contej. — Rare. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Baume, etc. — Moule intérieur avec portions de test. Astarte patens Contej. — Assises inférieares. — Abondant. — Baume, etc. — Moule intérieur avec portions de test. — 78 — Astarte gibbosa Contej. — Très-rare. — Baume. —Moule ex- térieur. Astarte cingulala Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte Sequana Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Lucina discoidalis Buv. — Rare. — Baume. — Test. Lucina Balmensis Contej. — Assez abondant. — Baume. — Moule extérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Lucina ElsgaudiœTh. — Abondant. — Baume, etc. — Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Contej. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Lucina lamellosa Contej. — Très-rare. — Baume, Berne. — Test. Lucina plcbeia Contej. — Rare. — Moule extérieur. Corbis [Astarte) subclathrata Th. sp. — Abondant. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Corbis ventilabrum Contej. — Rare. — Tulay. — Moule ex- térieur. Corbis formosa Contej. — Assez fréquent. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Corbis trapezina Buv. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. — Couches inférieures. — Assez fréquent. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Cardium Pesolinum Contej. — Rare. — Berne, Tulay. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Rare. — Baume. — Moule extérieur et moule intérieur. Diceras suprajurensis Th. — Assez abondant. — Baume, etc. — Test empâté. Trigonia concentrica Ag. — Assez rare. — Moule extériew. Trigonia Alina Contej. — Très-abondant. — Berne, etc. — Test. Trigonia Parkinsoni Ag. — Très-abondant. — Berne, etc. — Test. — 79 — Trigonia truncata Ag. — Assez abondant.— Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez abondant. — Test et moule extérieur. Arca (Cucullœa) texta Rœm. sp. — Assez rare. — Moule intérieur et extérieur. Arca (Cucullœa) longirostris Rœm. sp. — Assez abondant. — Baume, Berne, Tulay . — Moule intérieur avec portions de test. Arca nobilis Contej. — Très-rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Pinna granulata Sow. — Assez rare. — Moule intérieur avec portions de test. Pinna Bannesiana Th. — Très rare. — - Baume. — Moule in- térieur avec portions de test. Mytilus jurensis Mer. — Surtout les couches inférieures. — Rare. — Moule intérieur avec portions de lest. Mytilus subœquiplicatus Goldf. — Assises inférieures. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Mytilus pectinatus Sow. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Mùnst. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Très-rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Avicula plana Th. sp. — Assises inférieures. — Abondant. — Baume, etc. — Test et moule intérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Assez rare. — Fragments de test. Gervilia Kimmeridiensis d'Orb. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur avec portions de lest. Lima obsoleta Contej. — Assez rare. — Baume, etc. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Lima œquilatera ? Buv. — Rare. — Baume. — Moule, ex- térieur. Lima virgulina Th. — Assez fréquent. — Baume, Berne, etc. — Moule extérieur. Lima Argonnensis Buv. - Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Lima densepunctata Rœm. — Rare. — Baume. — Moule ex- térieur — 80 — Lima Magdalena Buv. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Pecten sublœvis Rœm. — Rare. — Tulay. — Moule intérieur. Pecten Grenieri Contej. — Rare. — Baume. — Test. Pecten suprajurensis Buv. — Assez rare. — Test. Ostrea cotylédon Contej. — Abondant. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea [Exogyra) Bruntrutana Th. sp.— Rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Virgula Defr. sp. — Assez abondant. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Assez rare. — Test souvent ferrugineux. Terebratula subsella Leymer. — Assez rare. — Test. Terebratula carinat a Ley mer. — Rare. — Baume. — Test. Clypeus. — Rare. —Baume. — Test. Apiocrinus Royssianus? d'Orb. — Assez abondant. — Baume, etc. — Test. Polypiers (Astrea, Lithodendron, etc.) — Assez abondants. — Baume, etc. — Test. 47 espèces apparaissent dans le Calcaire à Corbis; de ce nombre, 12 sont particulières à ce sous-groupe, et 5 s'élèvent au delà. Les espèces spéciales sont : ISerinea depressa, Natica macrostoma, N. obesa, Bulla Dyonisea, Astarte gibbosa, A.patens, Lucina Balmensis, L. lamellosa, Corbis subclathrata, C. ventila- brum, C. formosa, C. trapezina ; les espèces qui dépassent les limites supérieures du sous-groupe sont : Ceromya orbicularis, Thracia depressa, Trigonia Parkinsoni, Lima virgulina, L. Ar- gonnensis. Au contraire, les Pholadomya compressa, Venus Cel- tica,Cyprina cornuta, Astarte patens, Lucina discoidalis, L.Man- dubiensis, Cardium Bannesianum, Trigonia Alina, Arca nobilis, Pinna Bannesiana, Mytilus jurensis, M. subœquiplicatus, Lima obsoleta, L. densepunctata s'éteignent à divers niveaux dans le Calcaire à Corbis. Ces dernières espèces caractérisent les sous- groupes moyens et inférieurs de l'étage, et y atteignent leur maximum de développement numérique, tandis que les fossiles les plus généralement répandus dans les Calcaires à Corbis, et par conséquent caractéristiques de cette subdivision kimméri- dienne, se rencontrent principalement dans les massifs su- périeurs de l'étage. C'est ce dont il est facile de s'assurer en se — 81 — reportant à la liste ci-dessus des fossiles du sous-groupe, ainsi qu'à la liste des espèces caractéristiques du groupe. Enfin les Nerinea depressa, N. Gosœ, N. Visurgis, N. speciosa, N. De- francei, N. Bruntrutana, Nalica Dejanira, Lucina discoidalis, Cardium corallinum sont indiqués par les auteurs comme étant d'origine corallienne. Les fossiles dont l'association constitue la faunule du sous- groupe n'apparaissent pas brusquement comme cela a lieu le plus ordinairement : un certain nombre d'espèces essentielle- ment ptérocériennes se maintiennent, assez rares à la vérité, dans les assises de la base, au delà desquelles on ne les re- trouve plus, soit qu'elles y aient atteint leurs limites supérieures, soit que le nombre des individus y devienne tellement borné qu'ils échappent à l'observation. Je citerai pour les premières : Pholadomya compressa, Cyprina cornuta, Cardium Bannesia- num, Pinna Bannesiana, Mytilus jurensis, M. mbœquiplicatus, etc., et pour les secondes : Pterocera carinata , Pholadomya Protei, Avicula modiolaris, Avicula plana, Pinnigena Saussuri, Terebratula subsella, etc. L'Ostrea Virgula, après son apparition dans le Calcaire à Cardium, où il débute par un nombre si pro- digieux d'individus, n'a plus laissé que de très-rares spécimens dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères ; il se retrouve ici en assez grande abondance, et se multiplie d'autant plus, qu'on se rapproche davantage du sous-groupe supérieur auquel il donne son nom. J'appellerai encore l'attention sur les débris osseux de reptiles, les dents et les écailles de poissons placoïdes plus abondants dans certaines localités du Calcaire à Corbis qu'à aucun autre niveau kimméridien. Le groupement et, l'accumulation des nérinées, des natices, des corbis, des trigonies, des limes, des huîtres ; la présence constante des encrines et des polypiers, ainsi que les perfora- lions probablement produites par des coraux et des spongiaires disparus, indique une nouvelle époque coralligène, tandis que la composition minéralogique des assises, en grande partie formées de débris spathiques de coquillages, ainsi que le pro- digieux amoncellement de trigonies roulées des carrières de Berne, annonce une mer agitée, peu profonde, semée de bas- fonds et de récifs. On ne sera donc pas surpris de retrouver ici ces zones fossilifères empâtées dans l'épaisseur des bancs, 6 — 82 — semblables à celles que nous avons signalées dans le Calcaire à Cardium. Ainsi, il existe dans les carrières de la Baume, à Audincourt, sur la limite des bancs spathiques et des bancs crayeux proprement dits décrits au chapitre précédent , une zone de 10 à 15 centimètres remplie de débris plus ou moins roulés : c'est là qu'on rencontre surtout les polypiers, les en- crines, les térébratules ; que les Nerinea Defrancei, N. depressa sont particulièrement abondants, et qu'on peut recueillir la plupart des caractéristiques du sous-groupe. A un mètre plus haut environ, se remarquent les perforations qui, dans cette localité, forment une bande dont l'épaisseur ne dépasse pas 3 décimètres. Dans les carrières de Berne, les accumulations de trigonies sont régulièrement stratifiées ; il en est de même des nérinées et des perforations des carrières de Tulay et d'Héri- moncourt. Comme on a pu le remarquer, c'est encore dans le Calcaire à Corbis que la distribution des espèces varie le plus dans le sens horizontal. Les dents et les débris de poissons se rencon- trent assez fréquemment partout, mais sont particulièrement abondants à Berne, où les trigonies constituent des assises à elles seules ; les dents et les ossements de reptiles se retrouvent principalement à Hérimoncourt et à Tulay ; dans cette dernière localité, les nérinées, fort rares à Berne, sont aussi abondantes que les trigonies de cette station , qui sont ici fort rares ; les grosses natices sont particulières aux carrières de Roches, tandis que celles de la Baume, qui renferment le plus de corbis, donnent l'idée la plus exacte des allures moyennes du sous- groupe. Toutes ces circonstances contribuent à faire du Calcaire à Corbis du pays de Montbéliard un des niveaux jurassiques les plus intéressants, un de ceux qui présentent le champ d'obser- vations le plus varié, le plus étendu, un véritable type littoral. 8. Calcaires à llactivs. Nautilus inflatus d'Orb. — Très-rare. — Arbouans. — Moule intérieur. Ammonites Lallerianus d'Orb. — Rare. — Montchevi. — Moule intérieur. — 83 — Ammonites decipiens Sow. — Très-rare. — Montchevi. — Moule intérieur. Chemnitzia Délia d'Orb. — Rare. — Montchevi. — Moule intérieur. Phasianella ornata Contej. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Moule intérieur. Nerinea (plusieurs espèces indéterminables). — Rares.— Test empâté et moule intérieur. Natica prœtermissa Contej. — Rare. — Montchevi. — Moule extérieur. Natica hemisphœrica Rœm. — Assez fréquent. — Moule inté- rieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez fréquent. — Moule in- térieur. Pterocera caîva Contej. — Rare. — Badevel, Arbouans. — Moule extérieur. Pterocera Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Mont- chevi. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) Voltzii kg. sp. - Assez fréquent. — Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Rare. — Mouleex- térieur. Pholadomya parvula Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Assez abondant. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta Th.) — Assez rare. — Moule extérieur. Thracia {Mya) depressa Sow. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. [Mya Meriani Th.) — Assez abondant. — Moule extérieur. Mactra (Donax) Saussuri Brg. sp. — > Très-abondant. - Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Assez fréquent. — Moule extérieur. — 84 — Astarte cingulata Contej. — Assez rare. — Montchevi, Ar- bouans, etc. — Moule extérieur. Astarte Sequana Contej. — Rare. — Montchevi, etc. — Moule extérieur. Lucina Elsgaudiœ Th. — Assez abondant — Moule extérieur. Lucina plebeia Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. ■ — Rare. — Arbouans. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Trigonia muricata Rœm. (T. Voltzii Ag.). — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Trigonia Thurmanni Contej. — Rare. — Montchevi. — Moule extérieur. Trigonia concentrica Ag — Assez abondant. — Moule exté- rieur. Trigonia truncata Ag. — Assez abondant. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensisAg. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Arca (Cucullœa) texta Rœm. sp. — Abondant. — Moule ex- térieur. Arca [Cucullœa) longirostris Rœm. sp. — Assez abondant. — Moule extérieur. Pinna granulata Sow. — Rare. — Moule intérieur avec test. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez fréquent — Moule extérieur. Avicula modiolaris Mùnst. — Assez fréquent. — Moule exté- rieur. Avicula Gesneri Th. — Assez rare. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Rare. — Montchevi. — Test. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Rare. — Débris de test. Gervilia Kimmeridiensis d'Orb. — Assez abondant. — Moule extérieur. Lima virgulina Th. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Lima œquilatera? Buv. — Rare. — Moule intérieur. Peclen sublœvis Rœm. — Rare. — TesL — 85 — Pecten Flamandi Contej. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Pecten Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Moule intérieur. Ostrea cotylédon Contej. — Rare. — Test. Oslrea solitaria Sow. — Très-rare. — Test. Ostrea [Eccogyra] BruntrutanaTh. sp. — Assez rare. —Test. Ostrea (Exogxjra) Virgula Defr. sp. — Abondant. — Test. Hhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Abondant. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Assez abondant. — Test. La faunule du sous-groupe des Calcaires à Mactres est l'une des plus pauvres, mais aussi des moins connues de l'étage ; je ne doute pas que la découverte de nouveaux affleurements n'en augmente larichesse d'une manière notable. Elle ne ren- ferme aucune espèce spéciale ; deux espèces seulement Y Ammo- nites Lallerianus et le Pecten Monsbeliardensis prennent nais- sance à ce niveau, où expirent quatre espèces : les Phasianella ornata, Natica prœtermissa, Trigonia muricata, Arca longiros- tris et où quatre autres : Pholadomya parvula, Mactra Saus- suri, Arca texta, Pecten Flamandi arrivent à leur maximum de développement numérique. On n'y trouve aucune espèce coral- lienne, sauf peut-être quelques nérinées indéterminables. Malgré cette pauvreté, probablement plus apparente que réelle, la faunule du Calcaire à Mactres n'en est pas moins dis- tincte de celles des sous-groupes voisins par l'association et la prédominance de certaines espèces , dont les plus caractéris- tiques sont : Natica hemisphœrica, Panopœa Voltzii, Pholadomya parvula, Ph. acuticosta, Lavignon rugosa, Mactra Saussnri, LucinaElsgaudiœ, Cardium Pesolinum, Arca texta, A. longi- rostris, Gervilia himmeridiensis, Pecten Flamandi, P. Monsbe- liardensis, Ostrea Virgula, Rhynchonella inconstans. Toutes ces espèces sont particulières aux niveaux kimméridiens supérieurs, de sorte que le caractère spécial de la faunule la sépare, plus que toutes les précédentes, des faunules inférieures et moyennes pour la rattacher assez étroitement aux supérieures. Le Mactra Saussuri, qui pullule dans l'assise marneuse, et qui m'a servi à — 86 — dénommer le sous-groupe, se retrouve dans les assises les plus élevées de l'étage connu sous le nom de Calcaires Portlandiens ; le Pecten Flamandi est aussi extrêmement abondant dans cer- taines localités, et YOstrea Yirgula commence à jouer un rôle important. O. Calcaires cl Marnes A Virgules* Tortues (débris de carapace). — Marnes. — Très-rare. — Pésol, Bourbais. Nautilus giganteus d'Orb. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule intérieur. Nautilus Moreausus d'Orb. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule intérieur. Ammonites Yo d'Orb. — Calcaires. — Rare. — Pésol. — Moule intérieur. Ammonites Contejeani Th. — Calcaires. — Un seul exem- plaire. — Rare. — Pésol. Ammonites Erinus d'Orb. — Assez rare. — Moule intérieur. Ammonites Lallerianus d'Orb. — Assez abondant. — Nom- may, Tranchée, Pésol, etc. — Moule intérieur. Ammonites orthoceras d'Orb. — Assez rare. — Sainte-Su- zanne, Tranchée, etc. — Moule intérieur. Ammonites longispinus Sow. — Surtout les Calcaires. — Abondant. — Montchevi, Pésol, etc. — Moule intérieur. Ammonites decipiens Sow. — Rare. — Cliarmont. — Moule extérieur. Ammonites mutabilis Sow. — Calcaires. — Assez rare. — Charmont, Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Aptychus Flamandi Th. — Marnes. — Assez rare. — Pésol, Bourbais. — Débris de test. Chemnitzia Delta d'Orb. — Rare. — Pésol, Bcthoncourt. — Moule intérieur. Chemnitzia (Melania) gigantea Leymer. sp. — Rare. — Dung. — Moule intérieur. Chemnitzia Clytia d'Orb. — Assez abondant. —Pésol, Cour- tedoux, etc. — Moule extérieur. Chemnitzia limbata Contej. — Calcaires. — Assez rare. — Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. — 87 — Nerinea styloidea Contej. — Calcaires. — Abondant. — Pésol, Montchevi, etc. — Test, moule intérieur. Natica hemisphœrica Rœm. — Surtout les calcaires. — Assez abondant. — Moule intérieur et extérieur. Natica dubia Rœm. — Surtout les calcaires. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Natica Eudora d'Orb. — Assez fréquent. — Moule extérieur et intérieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Natica Elea d'Orb. — Assez rare. — Pésol, Montchevi. — Moule extérieur. Natica Georgeana? d'Orb. — Très-rare. — Dung. — Moule intérieur. Neritopsis Delphinula d'Orb. — Calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Neritopsis undata Contej. — Calcaires. — Très-rare. — Mont- chevi. — Moule extérieur. Turbo incertus Contej . — Calcaires. —Rare. — Moule in- térieur. Ditremaria? (voisin du D. amata d'Orb.) — Un seul exem- plaire. — Dung. — Moule intérieur. Pterocera carinata Contej. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Pterocera (Strombus)OceaniHïg. sp. -- Marnes supérieures, — Très-rare. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria) angulicosta Buv. sp. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung. — Moule extérieur. Pterocera Monsbeliardensis Contej. — Calcaires. — Assez abondant. — Moule extérieur Pterocera calva Contej. — Calcaires. —Très-rare. — Nom- may. — Moule extérieur. Cerithium limœforme Rœm. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Calcaires. — Très- abondant. — Moule extérieur. Panopœa (Pleuromya) Gresslyi Ag. sp. — Assez rare. — Be- thoncourt, Montaineau, etc. — Moule extérieur. — 88 — Panopœa(Pholadomya) donacina Goldf. sp. — Assez fréquent. Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) hortulana Ag. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Assez abondant. — Tranchée du sou- terrain. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Assez rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. — Calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Calcaires. — Très-abondaut. — Moule extérieur. Pholadomya Agassizii Contej. (Goniomya parvula Ag. ) — Très-rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Marnes supé- rieures. — Abondant. — Tranchée. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) orbicularis Rœm. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Ceromya Comitatus Contej. - Calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Ceromya cornu-copiœ Contej. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incertajh.) — Abon- dant. — Moule extérieur Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Surtout les calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Anatina (Arcomya) helvetica Ag. sp. (Solen helvetictis Th.) — Rare. — Dung. — Moule extérieur. Anatina Solen Contej. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung, — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) expansa Ag. sp. — Marnes supérieures. — Très-rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) striala Ag. sp. — Rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Sur- tout les calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. — 89 — Mactra (Tellina) ovata Rœra. sp. — Calcaires. — Assez rare. — Pésol, Montchevi. — Moule extérieur. Mactra sapientium Contej. — Rare. — Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Astarte M ombeliar demis Contej . — Calcaires. — Très-abon- dant. — Test et moule intérieur et extérieur. Astarte Pesolina Contej. — Calcaires. — Abondant. — Test et moule intérieur et extérieur. Astarte Sequana Contej. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung, Montchevi, etc. — Moule extérieur. Astarte cingulata Contej. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. Astarte scalaria Rœm. — Très-rare. — Montaineau. -- Moule extérieur. Astarte cuneata Sow. — Calcaires. — Très-rare. — Montai- neau. — Moule extérieur. Lucina Elsgaucliœ Th. — Assez rare. — Pésol, etc. — Moule extérieur. Lucina elegans Contej. — Très-rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Lucina plebeia Contej. — Calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. Cardium orthogonale Buv. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia Pseudo-Cyprina Contej. — Rare. — Dung, Abbé- villers. — Moule extérieur. Trigonia concentrica A g. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia Thurmanni Contej. —Marnes moyennes. — Abon- dant. — Bourbais, Pésol. — Test. Trigonia cymba Contej. — Marnes moyennes. — Abondant. — Bourbais, Pésol. — Test. Trigonia truncata Ag. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. — 90 — Trigonia suprajurensisAg. — Calcaires, Marnes supérieures. — Abondant. — Moule extérieur. Arca (Cucullœa) texta Rœra. sp. — Calcaires. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Arcasuperba Contej. — Rare. — Pésol, etc. — Moule ex- térieur. Arca cruciata Contej. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Dung. — Moule extérieur. Arca rhomboidalis Contej. — Calcaires. — Rare. — Moule extérieur. Pinna granulata Sow. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Pfnnigena (Pinna) SaussuriDesh. sp. — Assez rare. — Débris de test. Avicula modiolaris Mùnst. — Marnes supérieures. — Rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Marnes supérieures. — Très-rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Rare. — Pésol. — Moule intérieur avec test. Gervilia tetragona Rœm. — Surtout les marnes moyennes. — Très abondant. — Bourbais, Pésol, etc. — Test. Gervilia kimmeridiensis d'Orb. — Surtout, les calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Lima Virgulina Th. — Calcaires. — Assez abondant. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Limaradula Contej. — Marnes. — Un seul exemplaire. — Pésol. - Test. Lima Magdalejia Buv. — Rare. — Pésol, Montaineau, etc. Moule extérieur. Lima (très-grande espèce voisine de L. proboscidea Soav.) — Montchevi. — Débris de moule extérieur. Pecten sublœvis Rœm. — Rare. — Dung, Pésol, etc. — Moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Surtout les calcaires. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Pecten Grenier i Contej. — Calcaires. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. — 91 — Pecten Parisoti Contej. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Moule intérieur. Pccten Benedicti Contej. — Calcaires. — Rare. — Dung. — Moule extérieur. Posidonia suprajurensis Contej. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Dung. — Moule extérieur. Ostrea cotylédon Contej. — Rare. — Test, Ostrea solitaria Sow. — Très-rare. — Tranchée. — Test. Ostrea [Eœogtjra) auriformis Goldf. sp. — Marnes supérieures. — Rare. — Tranchée. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Marnes. — Assez rare. — Test. Ostrea Monsbeliardensis Contej. — Marnes. — Rare. — Test. Ostrea intricata Contej. — Marnes. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Test. Ostrea Rœmeri d'Orb. — Marnes. — Rare. — Test. Ostrea [Exogyra) Virgula Defr. sp. — Surtout les marnes. — Excessivement abondant. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Calcaires. — Très-rare. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Très-abondant. — Test et, dans les calcaires, souvent moule intérieur. Pygurus. — Marnes. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Test. Abstraction faite des formes douteuses, la faunule des Calcaires et Marnes à Virgules se compose de 1 03 espèces. 32 apparais- sent dans ce sous-groupe, qui renferme 24 espèces spéciales ; 20 espèces répandues dans les autres divisions kimméridiennes y arrivent à leur maximum de développement numérique ; 40 (y compris les spéciales) s'y éteignent. De toutes les espèces de la faunule, 70 existaient précédemment, et 60 s'élèvent dans les divisions supérieures. La faunule des Calcaires et Marnes à Vir- gules est donc l'une des plus distinctes, des mieux caractérisées de l'étage. Ellene renferme d'ailleurs aucune espèce corallienne. Les fossiles spéciaux sont : Ammonites Yo, A. Contejcani, A. Erinus, A. orthoceras , A. longispinus, A. mutabilis, Aptychus Flamandi (1), Chemnitzia Cfylhia, Ch. limbata, Nerilopsis un- (1) Il est infiniment probable que les corps désignés par les géologues sous le nom à' Aptychus représentent quelque organe interne des Ammo- — 92 — data, Cerithiumlimœ forme, Panopœa Gressîyi, Astarte Pesolina, A. cuneata, Lucina elegans, Trigonia Pseudo-Cyprina, T. Cym- ba, Arca superba, Arca cruciata, Lima radula, Pecten Parisoti, Posidonia suprajurensis , Ostrea intrkata. Outre ces espèces, les Chemnitzia gigantea , Plerocera Oceani , Ceromya cornu- copiœ, Anatina Solen, Mactra ovala, Gervilia letragona appa- raissent dans le sous-groupe. Les fossiles qui y atteignent leur plus grand développement quant au nombre des individus sont : Nerinea styloidea, Turbo incertus , Neritopsis Delphinula , Pterocera Monsbeliardensis , Panopœa Voltzii , Pholadomya acuticosta , Ceromya Cornu- Copiœ , Thracia depressa , Astarte Monsbeliardensis, A. cin- gulata, C. Pcsolinum , C. orthogonale, Trigonia Thurmanni , Tr. concentrica , Tr. suprajurensis, Gervilia tetragona, Lima Virgulina, Ostrea Virgula, Terebratula subsella. Enfin, les fos- siles (non compris les spéciaux) qui s'éteignent dans le sous- groupe sont : Nauticus giganleus, Natica Elea, N. Eudora, Neritopsis Delphinula, Turbo incertus, Pterocera carinata, P. angulicosta, Anatina helvetica, A striata , Trigonia Thurmanni, Lima Magdalena, Pecten Bencdicti, Ostrea Monsbeliardensis, 0. Rœmeri. Les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, d'ailleurs très-disséminés, sont les seules espèces kimméridiennes ayant pris naissance dans l'étage corallien. La faunule des Calcaires et Marnes à Virgules est donc es- sentiellement littorale. A part les Céphalopodes, qui jouent ici un rôle important, l'ensemble des fossiles indique une forma- tion vaseuse. VOstrea Virgula abonde partout, mais se ren- contre principalement dans les assises marneuses, où il est ac- cumulé en nombre prodigieux d'individus constituant presque à eux seuls toute la roche, tandis que les bancs calcaires inter- calés n'en renferment que des échantillons peu nombreux; nou- vel exemple d'inégalités et d'intermittences dans le développe- ment numérique des fossiles. On remarquera aussi que les nites, peut-être un cartilage respiratoire analogue à celui du Nautile, comme le professe M. Bayle. Il peut donc y avoir double emploi entre notre Aptychus et l'une quelconque de nos grosses Ammonites. Néanmoins, dans l'état actuel de la science, je crois devoir conserver une dénomina- tion servant à désigner un objet spécial ayant d'assez nombreux congé- nères dans les terrains de sédiment. — 93 — fossiles des marnes sont généralement différents de ceux des calcaires. Dans les premières dominent les trigonies , les grandes gervilies, les huîtres, les térébratules , etc., et dans les seconds dont la faune est beaucoup plus riche, les cépha- lopodes, les chemnitzia, les panopées et en général les myacées. Les espî'ces les plus caractéristiques du sous-groupe sont prin- cipalement réunies dans les marnes et les calcaires moyens, tandis que dans les marnes et les calcaires supérieurs reparais- sent, chose digne d'attention, un assez grand nomhre d'espèces rares ou nulles dans les assises inférieures ou moyennes du sous- groupe, telles que Pholadomya hortulana, P. Protêt, Cerormja excentrica, Thracia suprajurensis, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, Ostrea solitaria, etc., caractéristiques des niveaux moyens ou inférieurs de l'étage. Ces espèces sont encore plus abondantes dans le sous-groupe qui nous reste à étudier. Enfin, un certain nombre des formes nouvelles se maintiennent jusque dans les assises les plus élevées de l'étage, assises qui man- quent dans notre champ d'étude. lO. Calcaire à BHccrns. Nautilus Moreausus? d'Orb. — Un seul exemplaire incomplet. — Tranchée du souterrain (1). - Moule intérieur. Chemnitzia Délia d'Orb. — Assez abondant. — Moule in- térieur. Chemnitzia Danae d'Orb. — Assez abondant. — Moule in- térieur. Chemnitzia [Melania] gigantea Leymer. sp. — Rare. — Moule extérieur. Nerinea Gosœ Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. Nerinea subcylindrica d'Orb. — Assez fréquent. — Moule intérieur et test empâté. Nerinea speciosa Voltz. — Assez rare. — Moule intérieur et test. Nerinea stijloidea Contej. — Assez rare. — Moule extérieur et test. (1) La tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard étant la seule localité connue, je n'ai pas jugé à propos d'en répéter l'in- dication pour les autres espèces. Cardium Pesolinum Contej. — Assez abondant. — Moule ex- extérieur. Cardium orthogonale Buv. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Cardium concinnum Contej. — Très-rare. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Trigonia concentrica Ag. — Rare. — Moule extérieur. Trigonia Parkinsoni Ag. — Rare. — Moule extérieur. Trigonia truncata Ag. — Très-abondant. — Moule extérieur. Trigonia suprajurcnsis Ag. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Leda Thurmanni Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Arca (Cucullœa) texta Rœm. sp. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Arca Mosensis Buv. — Abondant. — Moule extérieur. Arca rhomboidalis Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Arca rugosa Contej. — Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Pinna Pesolina Contej. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Pinna granulala Sow. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Rare. —Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Mytilus trapeza Contej. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Abondant. — Frag- ments de test. Avicula oxyptera Contej. — Un seul exemplaire. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Mùnst. — Abondant. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Assez abondant. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Abondant. — Testet moule intérieur. Gervilia tetragona Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. — 97 — Gervilia kimmcridiensis d'Orb. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Lima obsoleta Contej. — Rare. — Test et moule intérieur. Lima virgulina Th. — Assez rare. — Moule extérieur. Lima Argonnensis Buv. — Très-rare. — Moule extérieur. Lima Virdunensis? Buv. — Un seul fragment incomplet. Pecten sublœvis Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. Pecten Grenieri Contej. — Abondant. — Test et moule in- térieur. Pecten suprajurensisB\i\ . — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Peclen Monsb eliar demis Contej. — Abondant. — Moule in- térieur. Pecten Bavoux Contej. — Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Hinnites (Spondylus) inœquistriatus Voltz sp. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Ostrea Cotylédon Contej. — Assez fréquent. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez abondant. — Test. Ostrea (Eœogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assez rare. — Test. Ostrea [Eœogyra) Virgula Defr. sp. — Abondant. — Test. Rhynchonella (Ter ebratula)inconstans Sow . sp. — Très-abon- dant. — Test, souvent ferrugineux, et moule intérieur. Terebralula insignis Schubler. — Rare. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Assez fréquent. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Test. Cidaris. — Rare. — Test. Holectypus. — Rare. — Test. Âpiocrinus Royssianus? d'Orb. — Rare. — Test. Polypiers. — Assez nombreux spécimens difficilement déter- minables. Le Calcaire à Diceras terminant pour nous la série jurassique, dont il est le terme connu le plus élevé dans le pays de Mont- béliard, il nous est impossible de déterminer quelles sont les espèces qui y atteignent leurs limites supérieures. De même, nous devons réunir sous un titre commun les fossiles qui y font leur apparition et les fossiles particuliers au sous-groupe. Ce sont : Chemnitzia Danae, Mya decussata, Pholadomya cancel- lata, Ceromya sphœrica , Leda Thurmanni, Astarte regularis, — 98 — Cardium concinnum, Arca rugosa, Plnna Pesolina, Avicula oxyp- tera, Pecten Bavoux, Terebratula insignis. Les Pterocera su- prajurensis, Panopœa quadrata, Lucinaplebeia, Cyprinalineata, Biceras suprajurensis, Trigonia truncala , Arca Mosensis, A. rhomboidalis, Mytilus acinaces, Lima Argonnensis, Pecten Gre- nieri, Pecten Monsbeliardensis, Rhynchonella inconstans y attei- gnent leur plus grand développement quant au nombre des in- dividus. Les Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. speciosa, N. Turri- tella, N. Bruntrutana, Lucina striatula, Cardium corallinum, Terebratula insignis, d'origine corallienne, indiquent une nou- velle station coralligène kimméridienne. Associées aux Pte- rocera Gaulardea, Ceromya capreolata, Astarte Monsbeliarden- sis, A. gregarea, Corbis formosa, Biceras suprajurensis , Arca Mosensis, Apiocrinus et à de nombreux débris d'échinodermes et de polypiers , ces espèces sont particulièrement réunies dans les assises supérieures du sous -groupe, où le faciès suboolithique ou un peu crayeux de la roche, dont la couleur est le blanc pur ou jaunâtre, ainsi que l'accumulation de débris roulés, donne à ces niveaux l'aspect des bancs coralligènes du Calcaire à Corbis de la Baume. Le Biceras suprajurensis, qui nous a servi à caractériser le sous-groupe, pullule au point de former de véritables lumachelles; le Rhynchonella inconstans est aussi extrêmement abondant; il en est de même de Y Astarte gregarea, dont les individus, prodigieusement multipliés dans les Calcaires à Astartes et surtout les lumachelles des Marnes à Astartes, n'ont pas laissé de trace de leur passage à travers les divisions intermédiaires de l'étage, et reparaissent ici assez nombreux pour conserver à l'espèce son caractère si connu d'espèce sociale. VOstrea Virgula se retrouve à tous les niveaux du sous-groupe, mais a considérablement diminué en nombre. La séparation du Calcaire à Biceras des Calcaires et Marnes à Virgules est tranchée et sans transition ; elle est aussi nette- ment indiquée par l'aspect et la nature de la roche, que par les faunules elles-mêmes. Aux calcaires jaunâtres , marneux, sur- montés d'assises calcaires marneuses assez puissantes, entière- ment pétries de Virgules qui terminent le sous-groupe précé- demment étudié, succèdent les assises régulièrement stratifiées du Calcaire à Biceras, blanc ou grisâtre, compacte, presque — 99 — stérile à sa base, mais offrant bientôt de nombreux fossiles, et constituant un massif calcaire qui contraste avec le massif mar- neux sur lequel il repose. Abstraction faite des espèces coral- liennes, qui n'apparaissent d'ailleurs qu'aux niveaux les plus élevés du sous-groupe, la faunule du Calcaire à Diceras, Tune des plus intéressantes de l'étage, a peut-être plus d'affinités avec les faunules moyennes, qu'avec celle des Calcaires et Marnes à Virgules, à laquelle la relient cependant étroitement les Pte- rocera Monsbeliardensis, Panopœa Voltzii , Pholadomya acuti- costa, Ph. Agassizii, Ceromya orbicularis, C. Cornu-copiœ, Thracia depressa, Anatina Solen, Astarte cingulata, Cardium suprajurense, Gervilia tetragona, etc. On y trouve, en effet, assez abondants ou abondants, les Panopœa robusta, Phola- domya Protei, Ph. hortulana, Ceromya eœcentrica, C. inflata, Thracia suprajurensis, Lavignon rugosa, Pinna granulata, My- tilus plicatus, M. pectinatus, Avicula modiolaris, A. Gesneri, Gervilia Kimmeridiensis, Avicula plana, Lima obsoleta, Hinnites inœquistriatus, Ostrea solitaria, rares ou nuls dans les deux et même les trois sous-groupes immédiatement inférieurs, mais dont la plupart ont leur maximum de développement dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères^ Chose encore plus digne de remarque, après les Calcaires et Marnes à Virgules et les Cal- caires et Marnes à Ptérocères, c'est avec les Calcaires à Astartes, c'est-à-dire, le sous-groupe le plus inférieur de l'étage, que les Calcaires à Diceras ont le plus de rapport. On y retrouve en effet : Nerinea Turritella, N. Bruntrutana, Opis suprajurensis, Astarte gregarea , Ctjprina lineata , Trigonia truncata, Arca rhomboidalis , Mytilus plicatus, M. acinaces, M. corrugatus, M. trapeza, si caractéristiques des Calcaires à Astartes, et dont plusieurs tels que : Nerinea Turritella, Opis suprajurensis, As- tarte gregarea, Mytilus acinaces, M. trapeza, ont en quelque sorte sauté du premier au dernier de nos sous-groupes sans laisser de traces dans les divisions intermédiaires. Enfin, le Calcaires à Dicéras se rattache plus qu'aucun des autres sous- groupes kimméridiens aux niveaux les plus supérieurs de l'étage, qui manquent dans le pays de Montbéliard et qu'on dé- signe généralement sous le nom de Calcaires Portlandiens. Il suffira de citer : Chemnitzia gigantea, Pterocera Oceani, Pano- pœa quadrata, Mactra ovalis , Pinna granulata , Rhynchonella — 100 — inconstans, dont plusieurs jouent un rôle important au niveau qui nous occupe. Ici devrait se terminer pour nous cette Etude. Arrivés aux assises les plus élevées qui aient été observées dans nos en- virons, nous pourrions nous arrêter où l'étage lui-même fait défaut. Mais notre travail serait trop incomplet si nous nous défendions de jeter un coup d'oeil rapide sur le kimméridien des contrées voisines, afin de signaler les termes qui nous manquent. C'est ce que je me réserve de faire ci-après. Je crois devoir donner auparavant la liste des espèces qui, par leur groupement, leur association et leur prédominance, peuvent servira caractériser chacun de nos sous-groupes. \ . Calcaire a Astartes. — Chemnitzia Clio, Nerinea Brun- trutana,Anatina versipunctala, Opis suprajurensis, Astarte poly- morpha, A. gregarea, Cyprina globula, Cardita carinella, Car- dium Lotharingicum, Trigonia geographica , Arca rhomboidalis, A. Thurmanni, A. Castellinensis, Mytilus acinaces, M. trapeza, Ostrea solitaria, 0. Bruntrutana. 2. Calcaires a Natices. — Ammonites Achilles, Chemnitzia Flamandi, Phasianella Coquandi, Natica grandis, N. turbini- formis , Pleurolomaria Phœdra , Pholadomya Protei , Ceromya excentrica, Astarte polymorpha, Astarte gregarea, Lucina sub- striata , Mytilus jurensis, Pecten Dyoniseus, Ostrea cotylédon, 0. sandalina 0. exogyroides, 0. Bruntrutana. 3. Marnes a Astartes. — Serpula Thurmanni, Nerinea tabu- laris, Natica microscopica, Rissoa Bisuntina, Scalaria minuta, Acteonina cincta, A. Mariœ, A. collinea, Cerithium pygtnœum, Pholadomya striatula, P. depressa, Corbula pisum, C. Deshaye- sca, Astarte polymorpha, A. gregarea, Nucula lenticula, Arca minuscula, Pecten Beaumontinus, P. Thurmanni, Ostrea sanda- lina, 0. Bruntrutana, Anomia Monsbeliardensis, Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus. 4. Calcaire a Térébratules. — Nautilus giganteus, Pleuro- lomaria Phœdra, Pholadomya rugosa, P. striatula, P. depressa, P. obliqua, P. parvula, P. myacina, Astarte gregarea, A, poly- morpha, Cardium orthogonale, Trigonia suprajurensis, Mytilus plicatus, M. corrugatus, Gervilia kimmeridiensis, Lima astar- tina, Pecten Beaumontinus, Ostrea sandalina, 0. Bruntrutana, Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus. — 101 — 5. Calcaire a Cardium. — Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. Mosœ, N. Bruntrutana, Panopœa robusta, Ceromya capreola- ta, Astarte Monsbeliardensis, A. bruta, Cardium corallinum, Arca macropyga, A. nobilis, Pinnigena Saussuri, Avicula mo- diolaris, A. plana, Lima pygmœa , L. densepunctata, Ostrea gryphoides, 0. Bruntrutana, 0. Virgula. 6. Calcaires et Marnes aPétrocères. — Ammonites Achilles, Natica hemisphœrica, N. globosa, Pieurotomaria Bourgueti, Pte- rocera carinata , Panopœa Tellina , Phladomya compressa , P. Protei, P. truncata, Ceromya excentrica, Thracia supraju- rensis, Lavignon rugosa, Anatina heluelica, Cyprina cornuta, Lucina sabstriala, Cardium Bannesianum, ISucula Menkii, Arca Langii, Mylilus subœquiplicatus, M. jurensis , Avicula Gesneri, A. plana , Gervilia kimmeridiensis , Binniles inœquistriatus, Ostrea solitaria, O. Bruntrutana, Terebratula siibsclla, Hcmici- daris Thurmanni. 7. Calcaire a Corbis. — Nerinea Defrancci, N, depressa, N. Bruntrutana, Natica macrostoma, N. obesa, Pholadomya hor- tulana, Astarte patens, Lucina Ehgaudiœ, L. Balmensis, Corbis subclathrata, C. formosa, C. trapezina, Diccras suprajurensis, Trigonia Parkinsoni, Tr. Alina, Arca longiroslris, Lima obso- leta, Ostrea Cotylédon. 8. Calcaire a Mactres. — Ammonites Lallcrianiis, Natica hemisphœrica, Panopœa Voltzii, Pholadomya parvula, Pli. acuti- costa, Mactra Saussuri, Thracia depressa, Lavignon rugosa , Lucina Elsgaudiœ, Trigonia muricata , Arca texta, Gervilia kimmeridiensis, Lima Virgulina, Pecten Flamandi, Ostrea Vir- gula, Rhijnchonclla inconstans. 9. Calcaires et Marnes a Virgules. — Ammonites Yo, A. longispinus, A. Lallerianus, Aptychus Flamandi, Nerinea sty- loidea , Chemnitzia limbata, Natica hemisphœrica, Pterocera Monsbeliardensis , Panopœa Voltzii , Pholadomya acuticosta , Thracia suprajurensis, Lavignon rugosa, Astarte Monsbeliarden- sis, A. Pesolina, A. cingulata, Cardium Pesolinum, Trigonia Thurmanni, T. cymba , T. suprajurensis, Gervilia tetragona, Lima virgulina, Ostrea Virgula, Terebratula subsella. 10. Calcaire a Diceras. — Nerinea subcylindrica, N. spe- ciosa, N. Bruntrutana, Panopœa quadrata, Pholadomya acuti- costa, Ceromya orbicularis, Lavignon rugosa, Astarte Monsbe- — 104 — pose donc la réunion des sous-groupes du Calcaire à Astartes, du Calcaire à Natices et des Marnes à Astartes en un seul groupe que j'appellerai Groupe Astartien. Nous venons de constater certaines analogies entre les sous- groupes moyens de l'étage et le sous-groupe des Calcaires à Natices, qui renferme une sorte d'avant-colonie d'espèces pté- rocériennes. Si nous faisons abstraction des niveaux coralli- gènes du Calcaire à Cardium , et que nous les considérions comme des accidents coralliens intercalés dans le massif kim- méridien, nous reconnaîtrons qu'il existe une ressemblance plus grande encore entre lés faunules du Calcaire à Téréb^a- tules, du Calcaire à Cardium, et des Calcaires et Marnes à Pté- rocères. Les petits gastéropodes , les petits acéphales ont, en effet, disparu, et sont remplacés par des espèces de grande taille particulières aux dépôts vaseux littoraux, se retrouvant pour la plupart dans les trois divisions, où elles sont associées, il est vrai, d'une manière différente. Les natices, les ptérocères, les panopées, les pholadomyes, les céromyes, les mytilus et les huîtres de grande taille dominent dans ces faunules, les plus franchement kimméridiennes de toutes, et dont les principales espèces sont : Nautilus giganteus, Natica hemisphœrica, Ptero- cera carinata, Panopœa robusta, Pholadomya Protei, P. hortu- lana, Ceromija excentrica, Thracia suprajurensis, Cyprina cor- nuta, Lucina substriata, Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, M. j)licatus, Avicula modiolaris, Gervilia kimmeridiensis, Avi- cula plana, Ostrea solitaria, 0. Brunlrutana, Terebratula sub- sella, etc. La réunion des sous-groupes du Calcaire à Térébra- tules , du Calcaire à Cardium et des Calcaires et Marnes à Ptérocères en un seul groupe, que j'appellerai Groupe Ptérocé- rien, du nom de la division qui en résume tous les caractères, est donc naturelle et légitime. On remarquera que le Groupe Ptérocérien engrène avec le Groupe Astartien par un certain nombre d'espèces communes aux assises de contact, telles que Pholadomya striatula , P obliqua, P. rugosa , Ostrea Bruntru- tana, Terebratula carinata, etc. ; de même il engrène avec le groupe immédiatement supérieur par les Ceromya excentrica, C. inflata, Lavignon rugosa , Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, Avicula modiolaris, Avicula plana, etc., communs aux assises supérieures des Calcaires à Ptérocères et aux assises — 105 — inférieures du Calcaire à Corbis. Il est encore à remarquer que le Groupe Ptérocérien tient en réserve , si l'on peut s'ex- primer ainsi, toute une colonie d'espèces qui, rares ou nulles immédiatement au-dessus de ses limites supérieures , repren- dront un grand développement dans les niveaux les plus élevés des Marnes à Virgules, et surtout dans les Calcaires à Diceras. Ces espèces sont surtout : Pholadomya Protci, P. hortulana, Ceromya excentrica, Thracia suprajurcnsis, Anatina helvelica, Lavignon rugosa, Gervilia kimmeridiensis, Avicula plana, Pin- nigena Saussuri, Ostreasolitaria. Enfin on peut établir un troisième groupe, que je désignerai parle nom de Groupe Virgulien, en réunissant les sous-groupes du Calcaire à Corbis, du Calcaire à Mactres, des Calcaires et Marnes à Virgules et du Calcaire à Diceras, dont les faunules >■} / 10. S.-gr. du Calcaire à Dicerus. M k TT1 Groupf Vinrni ifn ) 9> ~ " Calcaires et marnes à Virgules. ra i m. GROUPE VlRGUUEN. t 8 — Calc,aire à Mactres. El ( 7. — Calcaire à Corbis. H \ f 6. — Calcaires et Marnes à Ptèrocéres. «s ] II. Groupe Ptérocérien. j 5. — Calcaire à Cardium. W I v 4. — Calcaire à Térébratules. O ,3. — Marnes à Astartes. S l I. Groupe Astartien. | 2. — Calcaire àNaticcs. ^ \ [ 1. — Calcaire à Astartes. Une dernière question nous reste à examiner : celle des li- mites de l'étage kimméridien tel que je l'ai défini. Les limites supérieures sont nettement indiquées : l'étage kimméridien termine la série jurassique marine, et s'arrête naturellement aux couches de Purbeck, que la plupart des géo- logues avaient, considérées comme crétacées, mais que M. Co- quand (1) rattache avec raison à la formation jurassique. (1) ISotice sur la formation Wcaldiennc. (Mémoires soc. ém. Doubs, 2e série, v. 4, p. 115. Besançon, 1853); et, Description physique, géologique, paléontologique et minèralogique du département de la Charente. Besançon, Dodivers, 1858, — 119 — Les limites inférieures sont aussi faciles à établir : l'étage kimméridien commence où s'arrête la masse des fossiles coral- liens, c'est-à-dire immédiatement au dessus des bancs à Diceras de l'oolithe corallienne. Mais ces limites, pour être bien accu- sées, ne sont pas aussi tranchées qu'on pourrait se l'imaginer si l'on n'avait déjà parcouru nos listes des fossiles des sous- groupes. La faune corallienne et la faune kimméridienne, en effet, ne sont pas simplement juxtaposées comme la faune ju- rassique et la faune crétacée, ou comme cette dernière et la faune tertiaire , qui n'admettent pas une seule espèce com- mune ; elles s'engrènent et se pénètrent réciproquement. Le nombre probable des fossiles qui se trouvent à la fois dans l'étage corallien et dans l'étage kimméridien est de 26 dans les environs de Montbéliard. Ce fait de 26 espèces communes aux deux étages, ne me paraît pas avoir assez de valeur pour qu'on les réunisse en un seul. De ces 26 espèces, en effet, 3, les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, Rhynchonella inconstans, prennent naissance dans les niveaux supérieurs de Y Oolithe corallienne, mais sont tellement répandues dans tous les sous-groupes kimmôridiens, qu'elles peuvent à juste titre être considérées comme excellentes carac- téristiques de l'étage, et, par conséquent, comme essentielle- ment kimméridiennes. 1 6 espèces : Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. Visurgis, N. Defrancei, N. Turritella, N. speciosa, N. altenensis, N. fasciata, N. Mosœ,N. Bruntrutana,N. depressa, Lucina striatula, Corbis Dijonisea, Cardium corallimim, Pinna obliquata, Terebratula insignis, provenant pour la plupart des assises supérieures de l'étage corallien, s'élèvent plus ou moins dans l'étage kimmé- ridien, où plusieurs atteignent les sous-groupes supérieurs. Mais toutes ces espèces ne se rencontrent que dans les assises coralligènes de nos sous-groupes du Calcaire à Cardium, du Calcaire à Corbis, du Calcaire à Diceras, plus rarement du Calcaire à Astartes, et ne laissent aucune trace dans le reste de l'étage. Plus ou moins abondantes dans YOolithe corallienne, elles cessent toutes aux niveaux supérieurs de cette division pour ne reparaître, pour la plupart, que dans le Calcaire à Cardium. A la faunule toute corallienne (sauf les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, Rhynchonella inconstans) de l'Oolilhe — 120 — corallienne succède sans transition la faunule presque exclu- sivement kimméridienne du Calcaire à Astartes , de sorte que la faune corallienne et la faune kimméridienne ne sont pas mélangées à leur point de contact. La présence d'un nombre quelconque des 16 espèces ci-dessus désignées à certains ni- veaux kimméridiens coralligènes , doit donc être considérée comme accidents coralliens intercalés dans l'étage, accidents qui sont loin d'être constants, puisque le pays de Montbéliard , à ma connaissance, est le seul où ils aient été reconnus. Il est encore à remarquer que plusieurs de ces espèces , telles que Nerinea Gosœ, N. Defrancei, N. Bruntrutana, N. depressa, pé- nètrent plus profondément l'étage kimméridien que l'étage corallien lui-même, et peuvent aussi bien être revendiquées comme kimméridiennes que comme coralliennes. Restent donc 7 espèces coralliennes habitant des assises kimméridiennes non coralligènes, et, par conséquent, se mélan- geant à la faune kimméridienne. Mais de ces 7 espèces, 2 pénè- trent à peine dans l'étage, puisqu'elles s'éteignent dans le Cal- caire à Astartes ; ce sont : Chemnitzia Clio, Trigonia geographi- ca; 2 autres : les Natica grandis, Anatina versipunctata ne s'élèvent pas au-dessus du Calcaire à Natices ; une autre : YOs- trea sandalina dépasse à peine les Marnes à Astartes, et deux seulement : les Ammonites Achilles, Phasianella striata s'élèvent au-dessus du groupe Astartien, mais ne vont pas au delà du groupe Ptérocérien. Le mélange des faunes est donc à peine sensible. La question si souvent controversée du passage de fossiles coralliens dans l'étage kimméridien est ainsi résolue d'une manière affirmative, au moins en ce qui concerne les environs de Montbéliard. Cependant certaines réserves sont à faire. L'identité spécifique de quelques uns de nos fossiles cités ci- dessus, bien qu'infiniment probable à mes yeux, peutêlre néan- moins contestée en raison du mode et de l'état de conservation de ces espèces ou de la difficulté d'en saisir les caractères es- sentiels. Faisant les concessions les plus larges aux géologues partisans dos passages, je retrancherai des listes qui précèdent les Nerinea Turritella, N. allenensis, N. fasciata, N. Visicrgis, Lucina striatula, Corbis Dyonisea, Pinna obliquata dont je n'ai recueilli que de rares spécimens dans un état de conservation qui — 121 — laisse souvent à désirer ; le Pinnigena Saussuri, qui ue se pré- sente généralement qu'en échantillons fracturés et incomplets; le Natica grandis, dont je n'ai que des moules intérieurs; le Nerinea Bruntrutana , espèce polymorphe, de très-longue durée, qu'on pourrait supposer composée de plusieurs formes distinctes dont la fossilisation n'aurait pas conservé les carac- tères de couleur; enfin les Ostrea sandalina, 0. solitaria, Rhynchonella inconstans, Terebratula insignis, espèces lisses et variables, qui peuventégalement avoir perdu plusieurs de leurs caractères par la fossilisation. Il n'en restera pas moins 12 es- pèces dont l'identité ne me laisse pas le moindre doute, et qui passent de l'étage corallien dans l'étage kimméridien. Ce sont : Ammonites Achilles, ChemnitziaCUo, Phasianella striata, Nerinea Gosœ, N. subcylindrica, N. Defrancei, N. speciosa, N. Mosœ, N. depressa, Anatina versipunctata, Cardium corallinum, Trigonia geographica.De ces 12 espèces, 7 sont particulières aux niveaux coralligènes, et 5 seulement se mêlent à la faune kimméri- dienne. Mais, je le répète, ce n'est qu'en faisant les conces- sions les plus larges que je suis arrivé à modifier ainsi les ré- sultats indiqués en premier lieu, lesquels me paraissent tou- jours les plus probables, sinon tout à fait certains. Dans la discussion qui précède, je n'ai cité que les espèces recueillies par moi-même dans les environs de Montbéliard, et j'ai écarté à dessein toutes les données provenant de sources étrangères. Les auteurs, en effet, sont loin de s'entendre sur les limites des deux étages, et, comme on l'a vu, les observa- teurs les plus distingués ont considéré comme corralliens la plupart de nos sous-groupes Astartiens et même Ptérocériens ; aussi ne faut-il pas s'étonner de voir les Nautilus giganteus, Ceromya excentrica, Thracia suprajurensis, Astarte gregarea, Mytilus acinaces, 31. pectinatus, Avicula plana, Hinnites inœqui- striatus, Ostrea solitaria, 0. Bruntrutana, Rhynchonella incons- tans, Terebratula subsella, T. carinata, et plusieurs autres es- pèces encore souvent citées comme coralliennes. Dans un grand nombre do cas, surtout lorsque la localité n'est pas indiquée avec soin, il est bien difficile , sinon impossible, de déterminer si telle espèce provient d'une assise réellement corallienne plu- tôt que d'une assise kimméridienne inférieure. Dans le doute, j'ai préféré m'abstenir. — 122 — C'est ici le lieu de répondre aune objection qui ne manquera pas de m'être adressée. Si certaines espèces vivantes apparte- nant à des genres lisses ou dépourvus d'ornements saillants, tels que les Cônes, les Porcelaines, etc., ne peuvent guère être distinguées que par la couleur, est-on jamais assuré que des fossiles lisses ayant perdu leur couleur et ne se distinguant en rien par la forme générale appartiennent à la même espèce ? Et si la spécification devient ainsi douteuse , les conclusions tirées de la paléontologie doivent elles être admises ? A cette objection , dont je ne me dissimule pas la gravité, je repondrai que presque toujours les espèces vivantes les plus semblables ont dans leur configuration extérieure quelque trait particulier plus ou moins manifeste, qu'un œil exercé finit par saisir. Si, dans des cas heureusement fort rares, le doute peut être permis, le plus souvent l'hésitation n'est pas possible : dans l'état actuel de la science, on doit considérer comme ap- partenant à la même espèce tous les fossiles entre lesquels l'ob- servation la plus minutieuse ne distingue aucune différence notable dans la forme, les ornements et la nature du test. Au- trement serait-on jamais assuré de l'identité de deux spécimens lisses ou même ornés ? Pourrait-on affirmer, par exemple, que le Cardium corallinum du Calcaire à Cardium fût le même que celui de l'Oolithe corallienne ou du Calcaire à Corbis ; que le Nerinea Gosœ du Calcaire à Ptérocères fût identique au Nerinea Gosœ du Calcaire à Diceras ; le Trigonia suprajurensis du Cal- caire à Térébratules à la même Trigonie du Calcaire à Virgules? Qui assurera, en effet, que la coloration et l'animal aient été les mêmes ? Evidemment, en considérant les choses à ce point de vue, si l'on peut bien établir la dissemblance, on ne pourra jamais démontrer l'identité des formes éteintes. On voit quelle latitude de semblables principes offriraient à l'arbitraire, et combien Userait commode à tel géologue systé- matique de plier les faits à sa manière de voir, en adoptant ou en infirmant, à sa convenance les conclusions qu'on peut lé- gitimement tirer de la présence de tel ou tel fossile. Je ferai encore remarquer que les caractères de couleur et de forme peuvent quelquefois varier singulièrement, même dans les es- pèces les plus solidement établies : il suffira de citer, pour la couleur, le Pecten varius Lam., et pour la forme, les genres — 1*23 — Cardium, Pholadomya, etc., dont les crochets sont plus ou moins a ntérieurs, et dont, par conséquent, la forme est plus ou moins oblique dans la même espèce ; ainsi que beaucoup de Nérinées, de Cérites, dont l'angle spiral varie d'une manière notable et dont les ornements sont plus ou moins prononcés. Si, dans nos Calcaires à Diceras et nos Marnes à Ptérocères, sur des centaines d'échantillons de Lavignon rugosa ou de Cardium Bannesianum recueillis ensemble, au même lieu, je distingue tous les passages possibles entre la forme droite normale et les formes les plus obliques, les plus déprimées, je suis de même fondé à rapporter à la même espèce tous les spécimens dont les plus extrêmes auraient paru constituer des espèces séparées si les formes in- termédiaires n'étaient pas connues. Il est donc aussi facile de tomber dans l'erreur en multipliant les espèces outre mesure» qu'en réunissant des formes réellement distinctes. Le seul crité- rium de l'espèce fossile sera toujours l'appréciation éclairée des caractères de forme. On voit que l'étage corallien pénètre plus profondément dans l'étage kimméridien, qu'il n'est pénétré par celui-ci ; nous avons aussi reconnu précédemment que le nombre des fossiles coral- liens qui se rencontrent dans l'étage kimméridien, en y com- prenant les niveaux coralligènes , est généralement d'autant moindre qu'on s'élève davantage dans ce dernier étage. Aucune des espèces coralliennes proprement dites ne dépasse notre Calcaire à Diceras. Ce fait, que les espèces coralliennes sont d'autant moins nombreuses qu'on s'élève plus au dessus de l'étage corallien, où elles ont leur origine, tend à confirmer l'explication que nous avons donnée des réapparitions succes- sives d'espèces identiques à des distances géologiques plus ou moins longues. Si la théorie des migrations de M. Marcou et des colonies deM. Barrande peut, jusqu'à un certain point, expliquer d'une manière satisfaisante les réapparitions d'espèces à courte distance, par exemple dans les Lumachelles à Astartes , elle me semble insuffisante pour rendre compte des réapparitions successives des mêmes associations coralliennes dans les sous- groupes kimmoridiens coralligènes; car, à l'époque du Calcaire à Diceras, par exemple, d'oii seraient venues les espèces co- ralliennes lorsque depuis longtemps l'ère corallienne était termine ? Ces espèces sont venues évidemment de l'étage — 426 — prépondérant. Néanmoins, comme elle est essentiellement un ensemble, une association d'êtres particuliers , les espèces envisagées isolément ne doivent pas être prises en considéra- tion pour la détermination des sous-groupes, car elles se ren- contrent très-souvent en dehors de leur niveau le plus habituel. La faunule est donc l'élément de toute association organique. La faune (1 ) est caractéristique du groupe , de l'étage et de la formation. Elle résulte de la réunion des faunules de tous les sous-groupes qui composent le groupe , ou de celle des faunes de tous les groupes qui composent l'étage, ou de celle des faunes de tous les étages qui composent la formation. Ses caractéristiques sont la réunion de toutes celles des sous-grou- pes, des groupes ou des étages, selon qu'il s'agit d'une faune, de groupe, d'étage ou de terrain. Il n'existe pas de limites tranchées entre les faunules des sous-groupes, qui renferment tous un certain nombre d'espèces communes; d'où il résulte que les faunules des sous-groupes ne sont pas juxta-posées, mais s'engrènent et se pénètrent ré- ciproquement. Il n'existe pas non plus de limites tranchées et absolues entre les faunes des groupes , qui se pénètrent plus ou moins inti- mement à leur point de contact, et même laissent des colo- nies dans les sous-groupes éloignés auxquels ils ne sont pas directement rattachés. Il n'existe pas davantage de limites absolues entre les faunes des étages d'une même formation (et notamment entre la faune corallienne et la faune kimméridienne de la formation juras- sique), qui renferment un certain nombre d'espèces communes pénétrant plus ou moins avant dans l'étage voisin. Ce nombre peut varier beaucoup suivant les étages; le plus souvent il est fort limité, de sorte qu'il y a toujours plus de différence entre les faunes de deux étages, qu'entre celles de deux groupes ou de deux sous-groupes consécutifs du même étage. Dans le ter- rain jurassique, les passages sont d'autant plus nombreux, que les étages sont plus élevés à partir de l'étage oxfordien. (1) Bien que la distinction entre les expressions de faune et de faunule soit peu importante en elle-même, ces expressions bien définies m'ont semblé d'un usage commode, et je les ai adoptées dans toute l'étendue de cet ouvrage. — -127 — Quoique je n'aie pas eu occasion de le démontrer dans ce travail, j'ajouterai qu'il n'y a aucun passage organique entre deux formations. Les espèces particulières à un terrain ont été anéanties jusqu'au dernier individu, le plus souvent une à une, avant l'établissement d'un nouvel ordre de choses, et les espèces de la formation subséquente apparaissent ensuite une à une ou par groupes peu nombreux, et sont entièrement différentes de toutes celles qui existaient précédemment. Les données pétrographiques et stratigraphiques ne doivent être prises en considération, pour l'établissement des divisions naturelles d'un terrain, qu'autant qu'elles concordent avec les données fournies par la paléontologie. Elles sont quelquefois d'une grande utilité pratique pour la distinction empirique des assises dans une circonscription limitée ; mais, considérées en elles-mêmes, elles ne peuvent fournir des caractères d'aucune valeur, puisque la nature minéralogique de la même assise peut varier du tout au tout à de très-faibles dislances, surtout dans les régions littorales. La paléontologie est donc le seul guide infaillible du géo- logue. — C'est ici le lieu de placer quelques considérations sur Yes- pèce, qui ont également leur confirmation dans les recherches qui précèdent. Il est à peine utile de rappeler que ces considéra, tions qui, pour la plupart, sont vraies pour toutes les époques géologiques, ne sont fournies que par l'étude des terrains ju- rassiques supérieurs et plus particulièrement de l'étage kimmé- ridien auquel elles sont surtout applicables. Sous le rapport de la durée, les espèces sont éphémères, à terme moyen et à long terme. Les espèces éphémères sont celles qui ne se trouvent que dans un nombre limité de couches contiguës, au-dessous ou au- dessus desquelles elles n'existent pas, et dont la durée a été par conséquent presque éphémère. Je citerai comme exemples le Pleurotomaria Bourgueti du Calcaire à Cardium et des Marnes à Plérocères , le Panopœa Gresslyi des Marnes à Virgules , les Pholùdomya obliqua, P. depressa, P. strialula, P. rugosa, qui ne se rencontrent qu'à la partie supérieure des Marnes à Astartes et à la base des Calcaires à Térébratules , le Ce- romya nuda du Calcaire à Cardium, YAstarte Pesolina du — 128 — Calcaire à Virgules, le Lucina Balmensis du Calcaire à Corbis, le Corbis subclathrala du même sous-groupe, le Trigonia Cymba des Marnes à Virgules, le Lima pygmœa du Calcaire à Cardium, YOstrea cxogyroides du Calcaire à Natices et des Marnes à As- tarles, et surtout les espèces de petite taille composant les fau- nules spéciales du Calcaire à Astartes et des Marnes à Astartes, telles que : Serpula Thurmanni , Scalaria minuta , Acteonina cincta, Corbula pisum, Cardita carinella, Cardium Lotharingi- cum, Arca Thurmanni, Pccten Thurmanni, Anomia Monsbeliar- densis, etc. Les espèces à long terme sont celles qui se maintiennent plus ou moins abondantes dans un grand nombre de groupes et de sous-groupes contigus, et dont la durée est par conséquent fort longue. Je citerai : Pholadomya Protei, P. hortulana, P. par- vula, Ceromya excentrica, Lavignon rugosa , Cyprina lineata, Trigonia truncata, T. suprajurensis, Mytilus plicatus, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, Ostrca solitaria, 0. Bruntrutana, Bhynchonella inconstans, Terebratula carinata, T. subsella. Entre ces deux catégories d'espèces se placent naturellement les espèces à terme moyen, qui n'existent que dans un petit nombre de sous-groupes contigus et dépassent rarement la du- rée ordinaire d'un groupe. Telles sont le Pterocera carinata, qui commence aux Calcaires et Marnes à Ptérocères pour finir dans les Marnes à Virgules supérieures ; YAslarte polymorpha, qui commence dans le Calcaire à Astartes et dépasse à peine les limites du groupe Astartien; le Cardium Bannesianum, qui apparaît dans le Calcaire à Natices et s'éteint à la base du Cal- caire à Corbis; Y Arca longirostris, commençant au Calcaire à Térébratules et s'éteignant dans le Calcaire à Mactres; le Pinna Bannesianu, si abondant dans les Calcaires et Marnes à Ptéro- cères dont il dépasse peu les limites inférieures et supérieures ; le Pecten Beaumontinus , qui ne s'élève guère au-dessus du Calcaire à Cardium; YOstrea sandalina, qui sort à peine du Groupe Astartien, etc. Sous le rapport du mode de développement et de la manière d'être, les espèces sont continues, intermittentes , à développe- ment sériaire, h développement irrégulier. Les espèces continues sont celles qui se montrent sans inter- ruption, ou plutôt sans diminution notable dans le nombre dfes — 129 — individus pendant toute la durée de leur existence, quelle que soit d'ailleurs cette durée, et qui, par conséquent, laissent des traces de leur passage dans tous les sous-groupes qu'elles tra- versent. Telles sont : Nautilus inflatus, Natica hemisphœrica, Pholadomya hortulana, P. parvula, Ceromya inflata, Lavignon rugosa, Cyprina lineata , Trigonia suprajurensis , Pinna granu- lata, Avicula plana, Ostrea solitaria, Terebratula subsella, etc. Les espèces intermittentes, au contraire, offrent des époques plus ou moins nombreuses de développement numérique très- considérable, séparées par d'autres époques ou ce développe- ment devient tellement restreint, qu'il peut être considéré comme presque nul; de sorte qu'abondantes ou très-abondantes à certains niveaux, elles ne laissent aucune trace de leur passage dans les niveaux intermédiaires. Les unes, telles que : Acteo- nina cincta, Astarte gregarea, A. polymorpha, Cardium Lotha- ringicum, et en général les fossiles des Lumachellcs à Astartes, dont les périodes alternatives de développement et d'extinction sont très-rapprochées et par conséquent très-courtes, pour- raient être appelées intermittentes à terme court; les autres, telles que : Nerinea Bruntrutana , N. subctjlindrica , Diceras suprajurensis, Cardium corallinum, etc., dont les mêmes pé- riodes sont séparées par de longs intervalles, pourraient être appelées intermittentes à long terme. On pourrait désigner par le nom de disjointes les espèces intermittentes qui n'ont que deux époques de grand développement numérique séparées par une époque d'extinction très-étendue, comme par exemple les Opis suprajurensis, Mijtilus trapeza, abondants dans le Calcaire à Astartes et le Calcaire à Diceras, et ne laissant aucune trace dans les sous-groupes intermédiaires ; le Terebratula insignis, espèce corallienne qui ne reparaît que dans le Calcaire à Dice- ras, etc. Enfin, les Ostrea Bruntrutana, 0. Virgula, dont le développement numérique principal a lieu à des époques assez éloignées, séparées par de longues époques de diminution, mais qui offrent des intermittences assez rapprochées dans chacune des époques de développement , établissent une sorte de tran- sition entre les espèces des catégories précédentes , et pour- raient être appelées intermittentes mixtes. Les espèces à développement sériaire sont celles qui débutent par un petit nombre d'individus, pour arriver peu à peu à leur 9 — 130 — développement maximum, et diminuer ensuite d'une manière insensible jusqu'à leur extinction. Telles sont : Pterocera cari- nata, Panopœa Voltzii, Anatina helvetica, Arca teœta, Pinna Bannesiana, Mytilus subœquiplicatus, Avicula Gesneri, etc. Les espèces à développement irrégulier sont celles dont le maximum arrive brusquement tantôt vers le commencement, tantôt vers la fin de leur existence, tantôt à un moment plus ou moins rapproché de l'une quelconque de ces deux époques. Je citerai : Astarte Monsbeliardensis , Lucina plebeia, Diceras su- prajurensis, Mytilus plicatus, M. Jurensis, Avicula plana, Rhyn- chonella inconstans, Terebratula carinata, etc. Dans la grande majorité des cas, chaque espèce n'a qu'un seul maximum ; les espèces intermittentes elles-mêmes n'échap- pent pas à cette loi. Il arrive quelquefois néanmoins qu'une espèce est tellement abondante, à deux ou plusieurs époques plus ou moins distantes, qu'il devient fort difficile d'indiquer l'époque du maximum, de telle sorte qu'à la rigueur on pour- rait considérer ces espèces comme ayant plusieurs maximum. Telles sont : Pterocera calva, à peu près également répandu dans les Calcaires à Ptérocères et dans les Calcaires à Diceras; Thra- cia suprajurensis qui paraît avoir un maximum dans les Marnes à Ptérocères et un autre dans les Calcaires à Virgules; Lavignon rugosa, presque aussi abondant dans les Calcaires à Virgules et les Calcaires à Diceras, que dans les Marnes à Ptérocères, oh il paraît atteindre son maximum ; Astarte Monsbeliardensis à peu près aussi répandu dans le Calcaire à Cardium, que dans le Calcaire à Virgules; Mytilus Jurensis, qui atteint son maximum probable dans le Calcaire à Natices, mais qui est peut-être aussi abondant dans les Marnes à Ptérocères, etc. On remarquera qu'une espèce n'appartient pas toujours ex- clusivement à une seule des catégories ci-dessus. Ainsi, le Mytilus subœquiplicatus est à la fois une espèce à terme moyen et à développement sériaire ; le Lavignon rugosa, une espèce à long terme et à développement irrégulier. La même espèce est encore continue et à développement irrégulier ; le Diceras supra- jurensis est intermittent et à développement irrégulier, etc. Et ce qui est vrai des espèces est aussi vrai des associations d'espèces , et même des faunules. Ainsi, les Ceromya excen- trica, Pholadomya Protei, Lavignon rugosa, Mytilus Jurensis, — 131 — Avicula modiolaris, etc., qui apparaissent dans le Calcaire à Natices, se dissocient dans les Marnes à Astartes et le Calcaire à Térébratules, pour se réunir dans le Calcaire à Cardium et surtout dans les Marnes à Ptérocères; elles se dissocient de nou- veau, pour se retrouver dans les Marnes à Virgules supérieures et le Calcaire à Diceras. Mais l'exemple le plus remarquable des faunules intermittentes est celui des espèces coralliennes, surtout des Nérinées, si abondantes, et dont l'association est si constante dans les sous-groupes coralligènes de l'étage. Il y a donc la plus grande diversité dans la manifestation et le mode de développement de la vie organique pendant toute la durée de la faune kimméridienne. Dans ces passages, ces tran- sitions, ces intermittences et ces enchevêtrements sans nombre dont les tables II, III, IV et la liste générale des espèces kimméridiennes peuvent donner une idée exacte au lecteur qui aurait hésité à me suivre pas à pas dans tous les dévelop- pements où je suis entré, il n'y a rien de régulier, rien de sai- sissable , et l'on ne découvre aucune loi qui ait pu , jusqu'à présent, être formulée d'une manière précise; car la nature procède en mode composé et non pas simple. Néanmoins, les propositions suivantes me paraissent établies d'une manière incontestable, surtout en ce qui concerne l'étage kimméridien. Comme l'individu, l'espèce a un commencement, une période ascendante, un apogée, une période de déclin, une fin. La durée relative de ces époques peut varier au point que plusieurs sont fort courtes ou même font défaut. Chaque espèce a paru et s'est éteinte sans aucune cause ap- préciable, le plus souvent sans que rien indique un change- ment, une perturbation quelconque dans le régime des mers. Bien que les limites des formations soient ordinairement mar- quées par des dislocations survenues dans l'écorce du globe, les dernières espèces d'une formation (et notamment de la forma- tion jurassique) s'éteignent à des niveaux divers, successive- ment, presque toujours une à une, avant que la perturbation qui a mis fin à la formation soit arrivée. De même, les premières espèces d'une formation nouvelle apparaissent sucessivement , par groupes peu nombreux, sou- vent une à une, pour s'élever plus ou moins dans la formation et cesser d'exister à des niveaux divers. — 432 — La mémo chose a lieu, à plus forte raison, pour les espèces d'un étage, d'un groupe, d'un sous-groupe. A part certaines associations peu fréquentes, les espèces d'une formation, d'un étage, d'un groupe, d'un sous-groupe, sont indépendantes l'une de l'autre quant à l'époque de leur appari- tion, de leur extinction et quant à leur mode de développement. Une création spéciale est donc intervenue pour chaque espèce; ou plutôt, en considérant les choses plus généralement, la création est une et continue. Une fois manifestée sur le globe, la force créatrice a produit successivement et sans interruption notable tous les êtres fossiles et vivants que nous connaissons, jusqu'à l'homme, le dernier de tous. Les interruptions cons- tatées paraissent plutôt dépendre de causes locales que de causes générales. Cette faculté créatrice a-t-elle cessé d'exister? Lorsqu'on se reporte par la pensée aux époques géologiques antérieures, et qu'on en compare l'immense étendue avec la durée encore si restreinte de l'époque actuelle, il serait au moins téméraire de rien affirmer. IV. PARALLÉLISME DE L'ÉTAGE. Ce chapitre est consacré à la comparaison du Kimméridien de Montbéliard avec celui du Jura et des autres parties du bas- sin Méditerranéen , du bassin Sous-Pyrénéen et du bassin Anglo-Parisien. Je chercherai à établir un parallélisme entre les divisions adoptées dans ces différentes contrées et celles que j'ai proposées pour le rivage méridional sous-vosgien ; puis je résumerai sommairement les traits caractéristiques de chaque région, afin de faire bien ressortir les différences constatées jusqu'à ce jour dans la distribution et le mode de développe- ment des espèces kimméridiennes. BASSIN MÉDITERRANÉEN. B'ays de Porrentruy. — Un grand nombre de mémoires ont été publiés sur les terrains jurrassiques du Porrentruy et du Jura bernois : il suffira de citer les travaux si remarquables — 133 — de MM. Thurmann, Gressly, Greppin, Quiquerez, etc. Je me bornerai à examiner ici le dernier opuscule de J. Thurmann, la Neuvième lettre écrite du Jura (1), prodrome et aperçu très- sommaire d'un ouvrage de longue haleine, où ce géologue émi- nent avait consigné le résultat de ses longues et patientes re- cherches, et qui aurait été sans doute la monographie la plus belle et la plus complète de l'étage kimméridien sur aucun point du globe. Si nous avons à regretter cette œuvre magistrale, la Neuvième Lettre nous fait au moins connaître les conclusions générales auxquelles est arrivé son illustre auteur, conclusions qui représentent l'étal le plus avancé de la connaissance de cet étage dans le Porrentruy et le Jura bernois. M. Thurmann fait commencer l'étage kimméridien à la base de notre Calcaire à Natkes, et le termine aux assises les plus élevées existant dans la contrée , c'est-à-dire à un niveau quel- conque de notre Calcaire à Diceras; mais il déclare que son sous-groupe supérieur est « démantelé et incomplet. » Il donne à ce massif le nom de Groupe Portlandien. J'ai déjà exposé les motifs qui m'ont fait préférer la dénomination d'étage kim- méridien pour représenter le même ensemble. Il n'admet pas de passages d'espèces entre l'étage corallien et l'étage kimméridien. «La faune, dit-il, en est totalement » différente de celle du Groupe corallien , sauf un petit nombre » d'espèces controversables. Le passage paléontologique de l'un » des terrains à l'autre est brusque. Il n'y a pas de mélange in- » termédiaire. » On a vu qu'il en est à peu près de même pour le pays de Montbéliard, si l'on fait abstraction des colonies des niveaux kimméridiens coralligènes, que M. Thurmann ne paraît pas avoir bien distinguées dans les environs de Porrentruy, où elles sont peut-être moins manifestes. Les divisions sont établies d'après la faune seulement et non d'après le faciès et la composition minéralogique. M. Thurmann adopte pour base de son classement trois zones marneuses re- marquablement fossilifères , autour desquelles il groupe les assises calcaires intermédiaires. Ce sont sa Zone Astartienne, (1) Lettres écrites du Jura à la Société d'histoire naturelle de Berne. — IX. Coup d'oeil sur la stratigraphie du Groupe portlandien aux environs de Porrentruy (Berne, Mitt., p. 209; sept. 1852). — 134 — sa Zone Ptérocérienne et sa Zone Virgulienne, qui corespondent exactement à nos Marnes à Astartes, à nos Marnes à Ptéro- cères et à nos Marnes à Virgules. Les particules epi , hijpo as- sociées aux noms de ces zones lui servent à désigner les ni- veaux intermédiaires ; il en résulte une division générale de l'étage kimméridien en trois Sous-groupes, renfermant chacun trois subdivisions ; en tout neuf horizons différents, qui se suc- cèdent dans l'ordre suivant en allant de haut en bas. i Calcaires épi-virguliens. «/Sous-groupe Virgulien. < Zone Virgulienne : Marnes à Virgules. §( ( Calcaires hypo-virguliens. "l { Calcaires épi-ptérocériens. © < S.-groupe Pterocérien. < Zone ptérocérienne : Marnes à Ptérocères. g1 1 ( Calcaires hypo-ptérocériens. &f i Calcaires épi-astartiens. = \ S.-groupe Astartien. ] Zone Astartienne : Marnes à Astartes. ( Calcaires hypo-astartiens. Les Calcaires hypo-astartiens de M. Thurmann, qui n'en précise pas les limites inférieures « renferment deux ou trois » faunes (1) à cachet général portlandien et où règne en même » temps l'aspect astartien. L'une de ces faunes se fait remarquer » par plusieurs Natica. » C'est bien là notre Calcaire à Natices, dont l'épaisseur indiquée est d'environ 10 mètres. M. Thur- mann exclut donc de cette division notre Calcaire à Astartes, dont la faunulé spéciale lui est restée inconnue et qui termine pour lui l'étage corallien. Sa Zone Astartienne composée « de couches marneuses, do- » lomitiques, lumachelliques, d'aspect un peu oxfordien , où » abonde particulièrement un ensemble d'espèces dont les plus » caractéristiques sont : Astarte gregarea Th., Ostrea Bruntru- » tana Th. sp., Apiocrinus Royssianus d'Orb., Anomia Vercel- » lensis Th. » [A. Monsbeliardensis Contej.?), « Turritella mille- » millia Th. » (moules intérieurs du Scalaria minuta Buv. ?), « Os tr ea multiformis Koch, O. sequana Th., etc., » correspond très-exactement à notre sous-groupe des Marnes à Astartes. Calcaire épi- astartien. « Au-dessus de la zone astartienne, » continue M. Thurmann, s'élève une autre série plus puissante (1) Ce mot n'est pas employé dans le sens que je lui attribue par J. Thurmann, qui paraît désigner par le nom de faune toute assise fossi- lifère. — 135 — » de bancs calcaires renfermant plusieurs faunes où prédomine » encore, en décroissant, la physionomie astartienne avec di- » verses modifications. Vers le haut surtout, on remarque des » systèmes de couches blanches d'aspect corallien avec Exo- » gyra, Nerinea, Diceras, Cardita, Lima, Trigonia, Arca, As- » tarte, Pecten, Pholadomy a, etc., et quelques polypiers. L'en- » semble de tout ce nouveau massif est pour nous Yépi-astar- » tien. » Il est impossible de méconnaître dans les calcaires blancs à aspect corallien, qui terminent le massif, notre Cal- caire à Cardium. Les calcaires épi-astar tiens de M. Thurmann représentent donc exactement nos sous-groupes du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Cardium. Calcaire hypo-ptérocérien. « Peu au-dessus des derniers » bancs de l'épi-astartien, se présentent quelques couches un » peu sableuses, de teinte brun-jaunâtre, désignées par nos » carriers sous le nom de Rouge-lave. On y remarque plusieurs » Céphalopodes et Echinodermes qui ont là leur station princi- » pale : tels sont notamment les Nautilus giganteus d'Orb., » Ammonites Achilles d'Orb., A. Lestocquii Th., Pygurus Juren- » sis Marcou, Holectypus neglectus Th., Hemicidaris Thurmanni » Ag., bientôt associés à une grande partie de la faune que » nous allons énumérer dans un instant. Cette petite série » d'assises, qui annonce ainsi un ensemble d'espèces notable- » ment différent de celles qui avaient jusque là prédominé, » offre une dizaine de mètres de puissance, depuis le Rouge- » lave jusqu'à une autre couche très-fossilifère qui est notre » horizon principal. » C'est ce massif que M. Thurmann appelle Calcaires hypo-ptérocériens. Autant qu'il est permis d'en juger d'après la description sommaire ci-dessus et l'épaisseur indi- quée, les couches comprises entre le Rouge-lave et la « couche très-fossilifère, » qui n'est autre chose que les Marnes à Ptéro- eères, correspondent aux assises supérieures de notre Calcaire à Ptérocères inférieur , à partir des niveaux à aspect grumeleux et fendillés où les fossiles commencent à devenir abondants. Notre assise à Polypiers et à Echinodermes du sommet de la Côte de Rôce sur laquelle reposent les Marnes à Ptérocères proprement dites, paraît représenter le Rouge-lave du pays de Porrentruy, ou du moins en renferme les principales espèces ; mais le faciès est différent. Quant aux assises calcaires inter- — 138 — cune manière, être rattaché aune division dont le type est dans les Marnes à Astartes. Il en est de même du Calcaire à Térébra- tules, dont la faunule est entièrement plêrocérienne, sauf un nombre très-restreint de Pholadomyes, d'Huîtres et de Térébra- tules communes aux assises supérieures des Marnes à Astartes et aux assises inférieures de ce calcaire , dans lequel elles pé- nètrent à peine. De même encore, le Calcaire à Corbis , bien qu'offrant des caractères de transition, constitue un sous-groupe distinct, indivisible, se rapprochant surtout de la manièred'être virgulienne. Je terminerai ce parallélisme du Kimméridien du pays de Montbéliard et de celui de Porrentruy, en mettant en regard, dans le tableau ci-dessous, les divisions proposées dans les deux contrées : O 1 =f Montbéliard. Groupe Nérinéen. — Manque . ci/10. C. àDicéras ji 9. CM. à Virgules {Maajrcn s?-{ 8. C. à Mactres ff 7. C. à Corbis. . .(in?!' iC.sup1 £V 6. C.M.àPtéroc. Marn. js| (C.infr, 3 ) 5. C. à Cardium , ^M 4. C. à Térébratules. . . , 3. M. à Astartes , 2. C. à Natices , 1. C. à Astartes; , Porrentruy (J. Thurmann). Manque. C. épi-virguliens. \ Zone virgulienne. ' S.-gr. (VirgulieD C. hypo-virguliens. ' C. épi-ptérocérieus. \ Zone-ptérocérienne. | C. hypo-ptérocériens; G. épi-astartien. Zone astartienne. C. hypo-astartien, S.-gr. Astartien Gr. Corallien, •9 tira Bernois et Solenrol*. — A mesure qu'on s'é- loigne du rivage sous-vosgien pour s'avancer dans les régions autrefois occupées par les hautes mers jurassiques, à la manière d'être littorale succèdent peu-à-peu la manière d'être subpéla- gique et la manière d'être pélagique. Les détails s'effacent in- sensiblement, les horizons secondaires, puis les principaux ten- dent à se confondre, les sous-groupes ne sont plus discernables et les groupes deviennent moins manifestes. A cette grande variété minéralogique, à ces alternances si répétées de marnes et de calcaires de divers aspects, succède peu à peu une unifor- — 139 — mité qui devient d'autant plus constante qu'on s'éloigne davan- tage des lignes littorales. Encore abondants à une distance de plusieurs myriamètres des rivages, les fossiles disparaissent progressivement, et les puissants massifs entièrement calcaires qui représentent , dans le Haut-Jura, l'étage kimméridien, l'étage corallien et quelquefois l'étage oxfordien, souvent diffi- ciles à distinguer les uns des autres, ne renferment plus, de loin en loin, que des Céphalopodes de grande taille, quelques Nérinées, quelques Huîtres, quelques Polypiers. C'est ce qu'on peut fort bien observer dans le Jura Bernois et Soleurois lors- qu'on se dirige de Porrentruy sur le bassin Suisse en traver- sant les chaînes des Monts-Jura perpendiculairement à l'axe du système. Je n'insisterai pas davantage sur ce fait, que j'ai souvent eu occasion de constater, et je renverrai, pour les dé- tails, aux ouvrages de MM. Thurmann (1) et Gressly (2). J'ajou- terai néanmoins que partout où l'on peut reconnaître des ho- rizons quelconques de premier ou de second ordre, ils se pré- sentent toujours d'une manière semblable, aux mêmes niveaux, et peuvent facilement être rapportés à ceux de nos groupes ou de nos sous-groupes auxquels ils appartiennent. Jura du Doubs. — Ce qui vient d'être dit de la fusion et de l'appauvrissement graduel des faunules dans le Jura Bernois et Soleurois, s'applique en tout point au Jura du Doubs. Les caractères de nos divisions se maintiennent bien saillants jus- qu'au delà de Villars-les-Blamont et de Pont-de-Raide, mais ils commencent à s'affaiblir déjà dans la Chaîne du Lomont. Ils sont cependant encore bien distincts dans certaines direc- tions, notamment au delà de Saint-Hippolyte, le long de la nouvelle route de Maîche, où l'on peut observer, depuis le. Lias supérieur, la série complète des terrains jurassiques. Vers le pont du Fondereau, il est facile de suivre la succession des assises à partir du Corallien jusqu'aux limites supérieures de l'étage kimméridien. Les niveaux des Calcaires à Astartes, des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à (1) Essai sur les soulèvements jurassiques du Porrentruy; 1« cahier, Stras- bourg, 1832; 2e cahier, Porrentruy, 1836. (2) Observations géologiques sur le Jura soleurois (Nouv. mém. soc. helv. se. nat., v. 2; 1838). — 140 — Virgules sont très-manifestes, et l'on peut y recueillir de nom- breux fossiles ; mais les niveaux intermédiaires sont à peu près stériles. De même entre Maîche et le Dessoubre, dans le voi- sinage de Mancenans et de Valory, on peut étudier des affleu- rements de Calcaire à Nalices et de Marnes à Astartes remar- quablement fossilifères ; de même encore, entre les Plains et Indevillers se montrent à découvert, sur les bords de la route, quelques assises des Calcaires et Marnes à Ptérocères presque aussi nettement caractérisées que dans les environs de Montbé- liard et de Porrentruy. Si nous nous rapprochons davantage des hautes côtes du Doubs, les plateaux de Maîche et du Russey ne nous offrent plus qu'une énorme succession d'assises entièrement calcaires, où les horizons tendent à s'effacer et à se confondre, à part tou- tefois celui des Marnes à Astartes toujours facilement discer- nable et bien caractérisé. Je ne connais que deux exceptions : les Calcaires à Virgules de Bonnétage, où M. Flamand a re- cueilli la plupart de nos espèces du Pésol, dans un bel état de conservation, et les Marnes à Virgules du Pissoux, très-calcaires et peu développées, mais encore aisées à distinguer. Plus loin, c'est-à-dire dans les côtes du Doubs et le Jura Neuchâtelois, les horizons sont entièrement effacés, et l'on a peine à discerner même les Marnes à Astartes; plus loin encore, dans la région des hautes mers jurassiques, les marnes oxfordiennes elles- mêmes deviennent calcaires, de sorte qu'au-dessus de ce ni- veau le terrain jurassique se termine par un énorme massif d'assises calcaires presque absolument stériles. Jura Bisontin. — Plus éloigné du rivage sous-vosgien que le pays de Montbéliard, mais moins avancé dans la mer jurassique que les hautes montagnes du Doubs, le Jura Bison- tin nous offrira des caractères intermédiaires. En se dirigeant directement de Montbéliard à Besançon, on suit une ligne à peu près parallèle aux anciens rivages, de sorte que les modi- fications de l'étage sont presque insensibles. Jusqu'au delà de l'Ile-sur-le-Doubs, toutes nos divisions sont aussi nettement accusées qu'à Montbéliard même. A Besançon, les principaux horizons fossilifères sont encore bien indiqués, mais les ni- veaux intermédiaires tendent à se confondre. — m — En sortant de Besançon par la Porte-Taillée, on peut étudier toute la série jurassique, à partir de l'oolithe supérieure, qui constitue le beau ploiement de la citadelle. Au delà de la combe oxfordienne du Pont-du-Secours se présentent les assises pres- que verticales des calcaires coralliens. Avant d'arriver aux Marnes à Astartes, on peut constater, à la partie supérieure du massif, l'existence de calcaires blancs, subcrayeux, avec Ne- rinea Bruntrutana , surmontés de calcaires plus grossiers qui représentent notre Calcaire à Notices, tandis que les premiers, appelés Calcaires à Nérinées par les géologues franc-comtois, ou du moins se rattachant à cette division, correspondent à notre Calcaire à Astartes. Viennent ensuite les couches très- puissantes sur ce point des Marnes à Astartes dont le faciès est à peu près le même que dans les environs de Montbéliard. A ces marnes succède un massif d'une grande épaisseur, d'un calcaire gris, blanchâtre ou jaunâtre, plus ou moins foncé, compacte ou grumeleux, quelquefois fissile, avec assises mar- neuses, schistoïdes, intercalées à divers niveaux. Ce calcaire, qui s'arrête aux Marnes à Ptérocères, est presque absolument stérile ; j'y ai recueilli néanmoins : Pholadomya Protei, Lavi- gnon rugosa, Mytilus plicatus, Ostrea Bruntrutana, Terebratula subsella. Vers sa partie moyenne, il devient sensiblement plus blanc, la pâte en est plus fine, plus homogène et rappelle un peu l'aspect de nos horizons coralligènes du pa}rs de Montbé- liard. C'est évidemment là notre Calcaire à Cardium, mais privé de fossiles, mal caractérisé, se fondant en quelque sorte dans les sous-groupes en contact, et ne se révélant que par son niveau et son faciès. Le massif entier compris entre les Marnes à Ptérocères et les Marnes à Astartes, représente donc notre Calcaire à Térébratules , notre Calcaire à Cardium et notre Cal- caire à Ptérocères inférieur. Les Marnes à Ptérocères sont iden- tiques à celles de Montbéliard, seulement les fossiles y sont plus rares et plus mal conservés. En continuant de s'avancer du côté de Morre, on voit succéder à ces marnes des bancs cal- caires peu fossilifères, où l'on rencontre cependant de loin en loin quelques-unes de nos espèces kimméridiennes les plus communes, et qui représentent nos Calcaires à Ptérocères supé- rieurs, notre Calcaire à Corbis et notre Calcaire à Madrés con- fondus et indiscernables ; puis viennent les assises très-déve- — 142 — loppées des Calcaires et Marnes à Virgules surmontées de Cal- caires Portlandiens très-puissants, mais dont la faunule est très- pauvre. Je regrette de ne pouvoir donner l'épaisseur de tous les sous-groupes, dont plusieurs, surtout les supérieurs, pa- raissent plus développés qu'à Montbéliard. M. Pidancet (1), qui a donné une belle coupe de cette localité, appelle Marnes Séquaniennes et Calcaires Séquaniens ou à As- tartes les Marnes à Astartes et les calcaires qui les séparent des Marnes à Ptérocères; Marnes Kimméridiennes ou à Ptérocères et Calcaires Kimméridiens ou à Ptérocères les Marnes à Ptérocères et les calcaires qui les séparent des Marnes à Virgules, aux- quelles il conserve cette dénomination; il appelle enfin Cal- caires Portlandiens le massif qui termine la série jurassique. M. Boyé (2) a aussi donné une coupe générale des terrains jurassiques des environs de Besançon. Guidé par des considé- rations purement stratigraphiques, il prend les assises mar- neuses pour base de ses divisions. Son Groupe des Calcaires et Marnes à Astartes , composé des Marnes à Astartes et des calcaires qui les séparent des Marnes à Ptérocères, est le terme supérieur de son Etage moyen, qui renferme encore le Groupe Corallien et le Groupe Oxfordien. Son Etage supérieur com- prend le Groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères, qui s'ar- rête à la base des Marnes à Virgules; le Groupe des Calcaires et Marnes à Exogyres correspondant exactement à notre neuvième sous-groupe, et le Groupe des Calcaires compactes supérieurs ou des Calcaires Portlandiens qui représente notre Groupe Néri- néen et notre sous-groupe du Calcaire à Diceras. Bien que l'étage kimméridien des environs de Besançon ait peut-être besoin d'être étudié d'une manière plus approfondie et soit probablement plus riche en fossiles que les travaux ci- dessus désignés ne semblent l'indiquer, il est incontestable qu'il s'y présente avec moins de détails que dans les envi- rons de Montbéliard , puisque si la distinction des groupes est encore facile, la division en sous-groupes commence à cesser d'être applicable. Si l'on s'éloigne de Besançon pour se rap- (1) Note sur quelques-uns des phénomènes que présentent les failles du Jura (Mém. Soc. Em. Doubs). (2) Fossiles jurassiques, 2° art. (Mém. Soc. Km. Doubs, v. 3, p. 10; 1844). — 143 — procher des montagnes , les caractères de nos divisions s'effa- cent progressivement. C'est ce qui résulte des observations de M. Renaud-Comte. Dans un mémoire (1) écrit à un point de vue purement orographique , ce géologue fait commencer son Groupe supérieur aux Marnes à Astartes. I] le divise en Marnes Astartiennes et en Calcaires Portlandiens. Les Marnes Astartiennes ne renferment que notre sous-groupe des Marnes à Astartes; les Calcaires Portlandiens comprennent les Calcaires à Astartes , les Marnes à Eœogyres et les Calcaires compactes supérieurs, c'est-à-dire le reste de l'étage. On ne sera pas sur- pris de voir que M. Renaud-Comte paraît ne pas avoir connu l'horizon des Marnes à Ptérocères, si l'on considère qu'il a presque toujours habité le Haut-Jura, où cet horizon n'existe plus ; aussi sa classification est-elle surtout applicable aux en- virons du Russey et de Morteau. L'horizon plus constant des Marnes à Virgules, qui « passent au calcaire compacte surtout s> dans la région supérieure du département, » tend aussi à s'effacer; mais celui des Marnes à Astartes a conservé tous ses caractères puisqu'on y trouve « une assise calcaire peu puis- sante » qui les divise en deux massifs marneux. Cette fusion des sous-groupes est aussi constatée par M. Boyé qui s'exprime ainsi (2) : « Dans le Doubs, ces marnes (les Marnes » à Virgules) sont généralement très-minces, entremêlées de » lumachelles plus ou moins marneuses , et à mesure qu'on » s'avance vers la montagne, les marnes disparaissent peu à » peu, sont remplacées par un calcaire compacte, et rien dans » le relief du sol n'indique la place de ce repère géologique. » C'est ce que constatent aussi les observations de MM. Pidancet, Benoît, Nicollet, Carteron, Grenier, Bavoux, Flamand; c'est ce que j'ai eu souvent occasion de remarquer moi-même. Le parallélisme entre mes divisions et celles qui ont été pro- posées pour le Jura Bisontin par M. Boyé, peut être établi ainsi qu'il suit : (1) Elude siistématique des vallées d'érosion dans le département du Doubs. (Këm. Soc. Em. Doubs, vol. 2; 1845.) (2) Loi: cit., p. 10. — 144 — Monibéliard. Gr. NÉRINÉEN Besançon (M. Boyé). Gr. VlRGULIEN 10. C. à Dicéras . 9. CM. à Virgule 8. C. à Mactres . . . . 7. C. à Corbis .... ( C.sup, / 6. C.M.àPt. Marn. Gr. ) IC. inf. Ptérocérien 5. C. à Cardium. . . , \ 4. G. à Térébratules . Gr. j 3. M. à Astartes. . . . Astarïien ] 2. C. à Natices . . . . f 1. C. à Astartes . . . . ' i Gr. des Cale. comp. super. I Gr.desC.etM.àExogyres.f Etage i supérieur. Gr. des Cale. etM.àPtéroc. Gr. desC. et M. à Astartes. Gr. Corallien (partie sup.) Etage moyen (partie sup.) Il en résulte que l'étage kimméridien des environs de Be- sançon doit être divisé en quatre groupes : 1° le Groupe Astar- tien, commençant immédiatement au-dessus de YOolithe coral- lienne et s'arrêtant aux assises supérieures des Marnes à As- tartes; 2° le Groupe Ptérocérien, compris entre les Marnes à Astartes et les assises supérieures des Marnes à Ptérocères ; 3° le Groupe Virgulien, compris entre les Marnes à Ptérocères et les assises supérieures des Marnes à Virgules; 4° le Groupe Nérinéen , renfermant toutes les assises supérieures à ce ni- veau. On voit que ces divisions générales, que je suis obligé d'arrêter aux massifs marneux, puisque la distinction des sous- groupes n'est plus possible au-dessus des horizons des Ptéro- cères et des Virgules, sont diamétralement opposées à celles des géologues bisontins, qui font commencer leurs groupes aux assises marneuses. «dura Salinois. — Un peu plus éloigné du rivage sous- vosgien que le Jura Bisontin, le Jura Salinois, que les travaux de M. Marcou (1) nous ont fait connaître avec une grande ri- chesse de détails, nous offrira les mêmes caractères, peut-être un peu moins tranchés : persistance des principaux horizons fossilifères, fusion des sous-groupes intermédiaires. Frappé de l'alternance des massifs marneux et des massifs calcaires qui composent la formation jurassique, et guidé d'ail- (1) Recherches géologiques sur le Jura salinois. (Mém. Soc. géol. Fi série, v. 3 ; 1848.) — 145 — leurs par des considérations stratigraphiques et pétrographi- ques plutôt applicables aux monts Jura qu'à d'autres contrées, M. Marcou divise le terrain jurassique en quatre étages alter- nativement marneux et calcaires : YEtage liasique, Y Etage de l'Oolithe inférieure, YEtage Oxfordien et YEtage Oolithique supé- rieur. Les horizons marneux kimméridiens, peu développés dans le Jura Salinois, et d'ailleurs de peu d'importance com- parativement aux massifs puissants de l'oxfordien et du lias, ne sont qu'un fait accidentel qui ne détruit pas la symétrie systématique du classement. L'énorme massif calcaire situé au-dessus des marnes oxfordiennes, et qui comprend notre étage corallien et notre étage kimméridien, n'est donc pour M. Marcou qu'un seul et même étage : celui de YOolithe supé- rieure. Si M. Marcou, qui donne des listes de fossiles assez complètes, avait attribué à la paléontologie toute l'importance qu'on lui accorde de nos jours, il aurait sans doute admis, dans ce massif, deux étages distincts, dût-il lui en coûter un peu de détruire la symétrie de ses divisions. Il répartit les assises de son Etage Oolithique supérieur en trois groupes : le Groupz Co- rallien, le Groupe Séquanien et le Groupe Portlandien. Le Groupe Corallien, dont nous n'avons pas à nous occuper ici, se termine à YOolithe corallienne ; mais comme le Groupe Séquanien commence aux Marnes à Astartes, on doit admettre que notre Calcaire à Notices n'est pas représenté ou est rudi- mentaire dans le Jura Salinois. C'est ce qu'indique d'ailleurs la coupe de Pagnoz à Aiglepierre (I ), ou la couche n° 5, de 2m,50, des calcaires de YOolithe corallienne remplie de Nerinea JSrun- trutana, qui paraît correspondre à notre Calcaire à Astartes, est immédiatement surmontée des Marnes Séquaniennes ou à As- tartes, également rudimentaires et dont la puissance n'est que de 3 mètres. Néanmoins, comme M. Marcou qui, dans un ou- vrage récent (2), remplace la dénomination de Marnes à Astartes par celle de Marnes de Besançon, ne paraît pas avoir pris ses types dans les environs de Besançon même, où ces marnes, auxquelles il assigne une épaisseur de 1 1 mètres, atteignent en (1) Loc. cit., p. 114. (2) Lettres sur les roches du Jura et leur distribution géograi>hique dans les deux hémisphères, 1"" livraison. Paris et Zurich, 1857. 10 «r- 146 — réalité une puissance de plus de 35 mètres, et où le Calcaire à Natices est incontestablement représenté , on ne peut se pro- noncer qu'avec beaucoup de réserve sur la question de l'exis- tence ou de la non existence de ce sous-groupe dans le Jura Salinois. Le Groupe Séquanien de M. Marcou comprend les Marnes Séquaniennes ou à Astartes et les Calcaires Séquaniens ou à As- tartes. Ces derniers représentent nos divisions du Calcaire à Térébratules, du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Ptérocères inférieur. De même que les géologues bisontins, M. Marcou n'établit aucune séparation dans le massif calcaire compris entre les Marnes à Astartes et les Marnes à Ptérocères, et dont l'aspect est le même qu'à Besançon. On ne s'explique pas bien pour- quoi cet habile géologue, qui paraît avoir étudié avec attention l'arrangement des fossiles dans les couches respectives et poursuivi les groupes jusque dans le Jura Bernois et Soleurois (\), n'a pas reconnu que son Calcaire Séquanien doit être rattaché aux Marnes à Ptérocères dont il renferme toute la faune là où il est fossilifère. Le Groupe Portlandien du même auteur renferme deux sous- groupes : 1 ° les Marmes Kimméridiennes et les Calcaires Kimméri- diens, 2° les Marnes à Exogxjres-Virgules et les Calcaires Portlan- diens. Les Marnes Kimméridiennes sont nos Marnes à Ptérocères, et les Calcaires Kimméridiens, notre Calcaire à Ptérocères supé- rieur, notre Calcaire à Corbis et notre Calcaire à Mactr es. Si, dans ses études aux environs de Porrentruy et dans le Jura Bernois, M. Marcou était tombé sur des localités riches en fossiles, il aurait facilement reconnu que la presque totalité des assises calcaires qui surmontent les Marnes à Ptérocères, ont une faune analogue à celle des Marnes à Virgules, auxquelles il aurait rattaché ses Calcaires Kimméridiens . Les Marnes à Exogyres- Virgules des environs de Salins, qui renferment des couches calcaires intercalées, correspondent à nos Calcaires et Marnes à Virgules , et ses Calcaires Portlandiens, à notre Calcaire à Diceras et à notre Groupe Nérinéen. Ayant observé dans des localités et à des niveaux qu'il ne précise pas, dans les Marnes à Astartes, des fossiles, « parfaite- (1) Bulletin Soc. gèol. Fr., 2' série, v. 3, p. 506. — 447 — ment identiques » à ceux des Marnes kimméridiennes [Marnes à Ptérocères), M. Marcou (I) émet l'hypothèse d'une migration de ces fossiles des environs de Salins et de Besançon dans le Jura Bernois et le Porrentruy, et d'un retour de ces mêmes fossiles par voie de charriage dans leur patrie primitive ; « de » sorte que pour plusieurs espèces, telles que YOstrea Brun- » trutana Th., Lucina Elsgaudiœ Th., Ceromya inflata Ag., » Trigonia suprajurensis Ag., Rostellaria Wagneri Th. etc., » une migration s'est opérée de l'époque des Astartes à l'époque » kimméridienne ; elles ont passé du Jura Salinois et Bisontin » dans le Jura Bernois et Soleurois, d'où, par voie de charriage » (comme on peut l'observer par l'usure des fossiles et la ma- » nière dont ils sont arrangés pêle-mêle), elles ont été rame- » nées dans les mêmes régions où elles avaient vécu une » période auparavant. » M. Marcou, qui revient avec complai- sance sur cette idée de migration et de charriage dans sa Ré- ponse à une note de M. E. Royer (2) et dans ses Lettres sur les roches du Jura (3), indique encore les Mytilus Jurensis Mer., M. subœquiplicatus Goldf., « ainsi que plusieurs autres, » comme ayant émigré dans le Porrentruy à l'époque kimméridienne , « car on ne les trouve pas, dans ce pays, dans le groupe Sé- » quanien. » Je crois avoir parfaitement établi que ces espèces, dont quelques-unes apparaissent dans le Calcaire à Natices et subissent un temps d'arrêt dans les Marnes à Astartes, se mon- trent en assez grande abondance dans le Calcaire à Térébratu- les, le Calcaire à Cardium, et sont d'autant plus nombreuses en individus, qu'on se rapproche davantage des Marnes à Ptéro- cères, où la plupart arrivent à leur développement maximum. Loin de faire défaut dans le Calcaire Séquanien (Calcaire à Té- rébratules, Calcaire à Cardium, Calcaire à Ptérocères inférieur) du Porrentruy, ce sont elles, au contraire, qui contribuent à imprimer à la faune de ce calcaire le cachet qui lui est propre. C'est ce que confirment encore les observations de M. Thur- mann dont il a été question précédemment, au moins pour le niveau hypo-ptérocérien de cet auteur. Toutes les espèces de (1) Loc. cit., p. 506. (2) Bulletin Soc. gèol. Fr., 2e série, v. 4, p. 121. (3) Loc. cit., p. 43. — 148 — M. Marcou, qui existaient incontestablement dans le Porren- truy et le Jura Bernois sinon avant,' au moins durant la période Séquanienne, et qui y sont même plus abondantes que dans le Jura Salinois, ne proviennent donc pas de cette contrée. Maintenant, s'il m'a été donné de bien comprendre M. Mar- cou, les espèces citées plus haut qui auraient émigré du Jura Salinois etBisontinaucommencementder^o^we&i'mmmdîennc de cet auteur, auraient, presque au même moment, été rame- nées dans leur lieu d'origine par voie de charriage. Je n'ai pas vu les localités kimméridiennes des environs de Salins , mais j'ai étudié celles des environs de Besançon, et je puis affirmer que les fossiles des Marnes à Ptérocères dont il s'agit, pour être généralement en mauvais état de conservation, ne sont nulle- ment usés ni roulés ; que les Pholadomyes , les Céromyes s'y trouvent souvent encore en place, c'est-à-dire la région buccale en bas, et que rien dans la nature du dépôt n'indique un faciès de charriage. Je dois aussi déclarer que, malgré de longues et patientes recherches, je n'ai jamais pu rencontrer aux niveaux des Marnes à Astartes les fossiles ptérocériens qu'y signale M. Marcou. Il serait bien à désirer que cet observateur indiquât les localités où il les a recueillis. Loin de moi cependant la pensée d'infirmer les faits qu'il avance. S'il m'était permis à mon tour, d'émettre une hypothèse, je supposerais que M. Marcou a ren- contré à un niveau voisin des Marnes à Astartes ou peut-être se confondant avec elles, les assises de notre Calcaire à Natices ou de notre Calcaire à Térébratules où les espèces ptérocé- riennes font leur première apparition. Comme à Montbéliard et à Porrentruy, ces fossiles ont subi un long temps d'arrêt dans leur développement numérique, et, dans les régions déjà sub- pélagiques et même pélagiques qu'a étudiées M. Marcou, n'ont reparu avec quelque abondance qu'aux horizons les plus fossi- lifères, c'est-à-dire dans les Marnes à Ptérocères, où ils sont loin cependant d'être aussi abondants qu'à Montbéliard et dans le Porrentruy. Cette explication, confirmée par l'obser- vation directe des faits, me paraît préférable à la théorie des migrations de M. Marcou, dont rien ne semble justifier les in- génieuses hypothèses. J'espère que M. Marcou ne considérera pas les ligues qui précèdent comme dictées par un esprit de critique, fort éloigné — 149 — de mes habitudes. Plus que personne, l'auteur de cette Etude est porté à rendre justice aux importants travaux du savant géologue dont le mémoire a été et sera longtemps encore le guide indispensable des explorateurs des Monts-Jura ; seule- ment je n'ai pas voulu, par mon silence, paraître accepter des doctrines qui sont en opposition avec ma manière de voir. D'ailleurs comme l'a dit notre maître commun, J. Thurmann : plus le nom d'un observateur fait autorité, plus il importe d'élucider les questions sur lesquelles on n'est point d'accord avec lui. Dans ses Lettres sur les roches du Jura (1), M. Marcou ne change rien à la division de son Etage Oolithique supérieur, mais il en dénomme autrement les groupes et les sous-groupes. Ses nouveaux noms sont empruntés aux villes et aux villages juras- siens où les assises qu'il décrit lui paraissent le mieux repré- sentées. Dans un but qu'on ne saurait trop approuver, M. Mar- cou tente un effort méritant pour délivrer la géologie française des entraves que lui a imposées la tendance si généralement suivie jusqu'à ce jour de rapporter à des types anglais, souvent incomplets ou mal définis, des terrains ordinairement mieux représentés sur le continent. Il combat avec raison l'opinion si universellement adoptée de l'uniformité et de l'identité des mêmes groupes dans des contrées éloignées, et il demande que chaque région distincte soit décrite séparément. Je partage d'autant plus la manière de voir de M. Marcou sur ce point, que les principes qu'il expose sont ceux qui m'ont dirigé moi- même dans cette Etude. Je crois cependant la nomenclature Thurmannienne, tirée des fossiles caractéristiques, préférable à celle qui introduit dans la science une foule de noms de loca- lités plus ou moins obscures et inconnues, et, je le dirai, plus ou moins typiques ; car est-on jamais assuré d'avoir rencontré les points les plus riches en fossiles et les mieux caractérisés d'un -bassin quelconque ? Si l'on se reporte aux essais de no- menclature tentés dans ce sens, on sera à peu près assuré du contraire , et l'ouvrage même de M. Marcou est une preuve de ce que j'avance. Je crois avoir démontré, en effet, que, dans l'état actuel de nos connaissances, les localités ty- (1) Loc. cil. — 150 — piques de tous les groupes kimméridiens, dans la partie Nord- Ouest du bassin Méditerranéen, à l'exception du groupe supé- rieur, doivent être cherchées dans les environs de Montbéliard et de Porrentruy , et non à Besançon et à Salins, où les horizons sont infiniment moins riches et moins distincts. La nomencla- ture Thurmannienne n'est pas sujette à ces inconvénients. Quelles que soient, en effet, les localités qui restent définitive- ment typiques, le même centre organique offrira toujours aux mêmes horizons et dans les mêmes conditions de sédiment la même population marine. Une étude approfondie des localités les plus riches fera aisément distinguer quels sont les fossiles dominants à tel ou tel niveau. Une fois reconnus, ces fossiles, qui sont toujours les mêmes tant qu'on n'a pas passé à un autre centre de dispersion, seront les caractéristiques immuables de leur niveau dans la région zoologique à laquelle ils appar- tiennent. Mais si les dénominations tirées des fossiles caracté- ristiques sont les plus commodes pour désigner les divisions de second et de troisième ordre, c'est-à-dire les groupes et les sous-groupes, je crois qu'il est préférable d'adopter, pour les divisions plus générales , des noms tirés de localités quel- conques, plus ou moins typiques, car il arrive souvent que les espèces les plus caractéristiques d'un étage dans un bassin géo- logique manquent absolument dans un bassin voisin. Dans le tableau ci-après du parallélisme de l'étage kim- méridien à Montbéliard et dans le Jura Salinois, la nouvelle nomenclature de M. Marcou a été mise en regard de celle qu'avait proposée ce géologue en 1848. Les divisions que je crois rationnelles sont les mêmes que pour les environs de Besançon . Bien qu'il soit infiniment probable que, dans les deux 'contrées, les massifs calcaires intercalés entre les assises mar- neuses des Astartes, des Ptérocères et des Virgules renferment, un nombre plus considérable de fossiles que les données ac- tuellement existantes ne sembleraient l'indiquer, et qu'une étude plus minutieuse de ces massifs y fasse retrouver au moins la trace et le niveau de plusieurs de nos sous-groupes calcaires, la division provisoire de l'étage en 4 groupes , dont les trois supérieurs commenceraient immédiatement au - dessus des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à Vir- gules, me paraît la plus naturelle. — 151 — 'NaïamawKini aoYia •uauMojajj -jf) -H8[|nSji^ \it) 1848 1856 Etage Oolithique supérieur. Upper Oolithe. — 152 — Jura méridional* — Ainsi qu'il résulte des observations de MM. Marcou (1), Lory (2) et des travaux encore inédits de M E. Benoît, géologue chargé de la carte de l'Ain, les terrains jurassiques supérieurs de ce département et de la Savoie, dé- posés fort loin des anciens rivages, forment un massif calcaire unique dans lequel les horizons fossilifères ont à peu près dis- paru, sauf de rares exceptions, et que, par conséquent, il est fort difficile de subdiviser. On distingue cependant assez sûrement, à quelques débris de Polypiers ou de Céphalopodes, les assises du calcaire corallien ; et même dans certaines locali- tés, par exemple à Oyonnax, l'Oolithe corallienne est bien dé- veloppée et très-riche en fossiles. Néanmoins, c'est presque uni- quement par des remarques stratigraphiques et pétrographiques faites de proche en proche, que le géologue arrive à se recon- naître sur le terrain. Ce qui a été dit du Jura Bernois et des hautes montagnes du Doubs s'applique donc parfaitement au Jura méridional, sur lequel les données positives se réduisent malheureusement à bien peu de chose. Toutefois, dans cer- taines localités, par exemple dans les environs de Saint-Claude, notre horizon de Ptérocères est assez nettement représenté. Celui des Astartes est moins constant et celui des Virgules manque le plus souvent. C'est ce qui résulte des recherches de M. Etallon (3), qui d'ailleurs ne se prononce qu'avec beaucoup de réserve sur les limites inférieures de l'étage. Provence et Dauphiné. — Dans cette partie du bassin Méditerranéen, les terrains jurassiques présentent généralement le faciès pélagique et océanique. Si, le plus souvent, il est en- core possible de distinguer les étages inférieurs quelquefois remarquablement caractérisés, il n'en est pas de même des étages supérieurs. Les phénomènes de métamorphisme, si fré- quents dans ces contrées, viennent encore compliquer la difficul- té, et l'aspect des couches est parfois tellement uniforme, que (1) Bulletin Soc. gèol. Fr., 2e série, v. 4, p. 436 ; 1846. (2) Mémoire sur les terrains crétacés du Jura. (Méra. Soc Era. Doubs, 3" série, v. 2, p. 225. Besançon, 1858K (3) Esquisse d'une description géologique du Haut- Jura, etc. Paris, Bail- lière, 1857. — 153 — la ligne de démarcation entre les étages jurassiques peut deve- nir très-incertaine. En général, lorsque la série est complète, les marnes oxfordiennes ou les calcaires qui les représentent, sont surmontées d'un puissant massif entièrement calcaire , presque absolument stérile , dont l'épaisseur est de plusieurs centaines de mètres, et dans lequel, sauf des cas très-rares, il est impossible d'établir aucune division. Ce massif se distingue si peu des calcaires néocomiens qui le recouvrent dans certaines contrées de la Provence, que la limite entre le terrain juras- sique et le terrain crétacé devient elle-même très-difficile à déterminer, de sorte que l'étage kimméridien a en quelque façon disparu, ou plutôt s'est confondu dans le massif commun. Dans le Dauphiné, M. Lory (1) démontre qu'à la fin de l'é- poque oxfordienne , un soulèvement graduel a émergé les étages jurassiques précédemment déposés, de sorte que l'étage corallien et l'étage kimméridien manquent absolument, et que le massif néocomien repose directement sur l'Oxfordien. Le rivage où venait expirer le dépôt corallien passe par les com- munes de Saint-Gervais, Noyarey, Voreppe, Saint-Laurent- du-Pont et Chambéry, « puis, l'exhaussement continuant tou- » jours du côté des Alpes, les assises jurassiques supérieures » se sont déposées successivement, chacune en retrait par rap- » portaux précédentes ; la mer jurassique est allée en seretirant » et a concentré ses derniers dépôts uniquement sur l'emplace- y> ment actuel du Jura. » — Il serait intéressant d'étendre ce parallélisme aux rivages germaniques du bassin Méditerranéen ; mais j'ai dû me ren- fermer dans certaines limites. Avant d'étudier d'autres contrées, je crois utile de rappeler en peu de mots les principaux carac- tères de l'étage kimméridien dans la partie Nord-Ouest du bas- sin. Ces caractères peuvent être résumés ainsi qu'il suit : La puissance des assises augmente à mesure qu'on s'avance du côté de la haute mer jurassique ; néanmoins cette puissance est encore très-grande sur les points connus les plus rapprochés du rivage vosgien ; et bien que les dénudations ne permettent pas de suivre les couches jusqu'au point précis de la ligne lit- torale où. elles se sont arrêtées, on doit conclure que la mer (1) Loc. cit., p. 284 etsuiv. — 154 — jurassique était profonde très-près de ce rivage et qu'il s'éle- vait en pente assez brusque. Plus on se rapproche des rivages, plus la nature minéralogique des assises devient variée ; plus la même couche peut changer de composition et d'aspect, même aux plus faibles distances ; plus aussi les horizons sont nombreux et faciles à établir. Lorsqu'on s'éloigne des rivages, l'aspect et la nature des assises deviennent d'autant plus uniformes, qu'on s'avance davantage vers la région des hautes mers. Les grandes assises marneuses ne se confondent jamais entre elles ; elles passent peu à peu au calcaire ; mais tant qu'il est possible d'en saisir quelques vestiges, elles conservent toujours le même niveau relatif. Les assises marneuses sont généralement les plus fossilifères. La faune est d'autant plus riche et plus variée, qu'elle est plus littorale. Lorsqu'on s'avance dans l'intérieur du bassin, ce sont les massifs calcaires qui deviennent le plus vite stériles, et qui, par conséquent, tendent les premiers à se confondre. Les massifs marneux conservent leurs fossiles à des distances des rivages où les massifs calcaires ont déjà perdu les leurs ; ils sont d'autant moins fossilifères qu'ils deviennent plus cal- caires. Les horizons des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à Virgules sont, par conséquent, les plus persis- tants. Celui des Astartes est le plus constant, celui des Virgules vient ensuite. Celui des Ptérocères est le plus riche, et résume le mieux les caractères paléontologiques de l'étage. Dans les massifs calcaires, ce sont généralement les horizons coralligènes qui persistent le plus longtemps. Tant qu'ils sont discernables, tous les horizons ne tendent jamais à se confondre, mais conservent toujours le même ni- veau relatif. Le Groupe Nérinéenz été enlevé par dénudation de toutes les zones littorales, et n'a été conservé dans son ensemble que dans les régions subpélagiques et pélagiques : de là son uni- formité de faune et d'aspect plus grande que celle des autres groupes. VOstrea deltoidea Sow. manque dans tout le bassin; YOstrea — 155 — Virgula Defr. sp. n'apparaît qu'aux niveaux moyens de l'étage, que YOstrea Bruntrutana Th. sp. occupe en entier. IIÉTIIOIT DE DIJON. Uaute- Saône. — Nous quittons les dépôts jurassiques du bassin Méditerranéen au moment où ils disparaissent sous les couches crétacées et tertiaires qui commencent à dominer dans le Jura Sarde et Dauphinois, et nous nous rapprochons du ri- vage Vosgien et en même temps du détroit de Dijon et du bassin Parisien en revenant sur nos pas. On ne sera donc pas surpris de trouver au Kimméridien de la Haute- Saône une phy- sionomie presque aussi littorale qu'à celui des environs de Montbéliard, Le canton d'Héricourt, où j'ai quelquefois prismes types, faisant partie de notre champ d'étude, je ne m'occuperai que des cantons de Gray et de Champlitte situés sur les limites du bassin de Paris, et où les caractères du massif kimméridien sont modifiés d'une manière notable. Dans sa Statistique de la Haute-Saône (1), ouvrage remar- quable surtout pour l'époque où il fut écrit, M. Thirria établit le premier le parallélisme des terrains jurassiques du Continent avec ceux de l'Angleterre. Il considère le Lias comme un ter- rain particulier et divise en trois étages les assises jurassiques supérieures à ce niveau. Notre étage Kimméridien correspond à une partie du groupe supérieur de son 2e étage, et à son 3e étage. Le 2e étage de M. Thirria, qui commence à la base des Marnes Oxfordiennes, comprend tous nos sous-groupes inférieurs jus- qu'aux Calcaires à Ptérocères inférieurs inclusivement. Cet étage est divisé en deux groupes : 1° le Groupe inférieur, renfermant les Marnes Oxfordiennes avec les Chailles ; 2° le Groupe supé- rieur ou Calcaire Corallien. Ce Calcaire Corallien est à son tour divisé en deux sous-groupes : le Sous-groupe inférieur B ou Calcaire à Nérinées, et le Sous-groupe supérieur A ou Calcaire à Astartes. Le sous-groupe inférieur B du Calcaire à Nérinées renferme (1) Statistique miner alogique et géologique du département de la Haute- Saône. Besançon, Chalandre, 1833. — 156 — trois assises dont la supérieure appelée Calcaires compactes et Marneux à Nérinées, reposant immédiatement sur la Vergenne ouOolithe corallienne proprementdite, correspond à notre Cal- caire à Astartes. Sa puissance est de 9 mètres à Charcenne.Le sous-groupe supérieur A des Calcaires à Astartes, qui renferme deux Astartes inédites (dont l'une, de 0,004 de diamètre, carac- térisée par de petites côtes transversales avec bords crénelés représente probablement VA. gregarea Th., et l'autre un peu plus grande, striée traversalement, notre A. polymorpha), Tri- gonia costata Sow. [Tr. suprajurensis Ag.), Ostrea Bruntrutana Th. sp., Amphidesma decurtatum Phill., Ostrea solitaria Sow., Terebratula, Apiocrinus, Lima, Pholadornya, etc., commence par une assise d'un calcaire compacte avec Astarte, Lima, Amphidesma, Ostrea solitaria, Terebratula, Apiocrinus, dont l'épaisseur est de 1 0 mètres et qui paraît représenter notre Calcaire à Notices. Au-dessus se succèdent, sur une épaisseur d'environ 9 mètres, des assises schistoïdes, marno-calcaires et marneuses, caractérisées par les mêmes fossiles et principale- ment les deux Astartes citées plus haut, et qui correspondent très-probablement à nos Marnes à Astartes. Le Sous-groupe inférieur B du 3e étage ou Calcaires et Marnes à Gryphées Virgules, débute par un banc de calcaire marneux, schisteux, grisâtre, renfermant un grand nombre d' Amphides- ma decurtatum Phill., et quelques Ostrea Virgula Defr. sp. à sa partie supérieure. A ce calcaire, dontl'épaisseur est de 7 mètres, succèdent des assises marneuses grisâtres, schistoïdes, divisées en plusieurs couches par de minces bancs d'un calcaire marneux, et séparées en deux massifs principaux par une couche calcaire de deux mètres d'épaisseur. La puissance totale est de 1 6 mètres. Les espèces les plus caractéristiques sont : 2 Ammonites dont l'une est rapportée à VA. cordatus[\) Sow. (A. ContejeaniTh.?), Plerocera Oceani Brg. sp., P. Ponli Brg. sp., Donax Alduini Brg., Ceromya excentrica Ag. sp., C. inflata Ag., Isocardia carinata Voltz. [Cyprina cornuta Kloden), Trigonia supraju- rensis Ag., Mytilus plicatus Sow . sp., M. Thirriœ Voltz. sp., M. (1) Je dois rappeler ici que dans toute cette Etude je ne me porte pas garant de la détermination des espèces citées plus haut, dont plusieurs sont mal dénommées, et à quelques-unes desquelles j'ai dû conserver leur ancien nom. — 157 — striolaris Mer., M.jurensis Mer., Avicula plana Th. sp., Hinnites inœquistriatus Voltz. sp., Ostrea Bruntrulana Th. sp., 0. Fïr- gula Defr. sp., 0. solitaria Sow., Terebratula subsella Leymer, et plusieurs Polypiers et Crino'ides. VOstrea Virgula est très- abondant et caractéristique. Ce sous-groupe se termine par une assise de 3 mètres de puissance d'un calcaire marno-compacte, schisteux, grisâtre, avec Pholadomya acuticosta Ag., Ostrea solitaria Sow., etc. Le sous-groupe supérieur A des Calcaires Portlandiens con- siste en une série d'assises calcaires d'une puissance totale de 22 mètres; la faune en est presque semblable à celle du sous- groupe inférieur, mais le Nerinea suprajurensis Voltz., est le fossile dominant. J'ai fait voir précédemment que M. Perron (1) a reconnu dans les environs de Gray l'existence des calcaires compactes ou perforés avec Nérinées et Polypiers réprésentant notre Groupe TSérinéen. Si ce n'est pas sans quelque hésitation que j'ai essayé d'éta- blir le parallélisme de nos sous-groupes inférieurs avec ceux de M. Thirria, cette hésitation n'est pas moindre lorsqu'il s'agit des sous-groupes supérieurs de l'étage, tant la faune et le faciès ont été modifiés. Auxquelles de nos divisions comprises entre les Marnes à Astartes et le Calcaire à Diceras correspond le massif marno-calcaire que je viens de décrire? C'est ce que je n'oserais décider sans avoir vu le terrain. Ce massif renferme, en effet, presque en égale abondance les fossiles de nos Marnes à Plérocères et ceux de nos Marnes à Virgules supérieures ; il semble résumer les caractères de ces deux horizons, qui au- raient été fondus en un seul, tandis que les sous-groupes cal- caires intermédiaires auraient disparu. Néanmoins l'abondance de YOstrea Virgula semble indiquer la prédominance du carac- tère virgulien. Le sous-groupe supérieur A des Calcaires Port- landiens, dont M. Thirria n'a connu que la base, correspond à notre Calcaire à Diceras et probablement aussi, à sa partie la plus élevée, aux assises inférieures du Groupe Nérinéen. La fusion et ia disparition d'horizons jusqu'ici constants et infaillibles, une disposition différente dans l'ordre des couches, des associations nouvelles de fossiles déjà signalés, tout an- (l) Loc. cit. — 458 — nonce un ordre de choses nouveau; en même temps que la richesse de la faune et l'amincissement des assises indiquent un régime littoral. Nous sommes arrivés à une contrée où la classification que j'ai proposée cesse d'être applicable. On verra dans la suite que les caractères stratigraphiques, ainsi que la manière d'être générale des dépôts kimméridiens des environs de Gray , ressemblent beaucoup à ceux que présentent ces mêmes dépôts sur la lisière orientale du bassin de Paris, aux- quels, malgré la distance, ils doivent être rattachés plutôt qu'à ceux du littoral méditerranéen sous-vosgien. La corrélation entre nos divisions et celles de M. Thirria (1) peut être établie de la manière suivante : Monlbéliard . Groupe Nérinéen . (10. C Gr. VlRGULIEN. H Gr. Ptérocérien Gr. ASTARTIEN. ( 9.C. 8. C. 7. C. 6. C. 5. C. 4. C. 3. M . C. .C. à Diceras. . . . M. à Virgules . à Mactres . . . à Corbis . . . . M. à Ptérocères à Cardium . . . à Térébratules. à Astartes . . . à Natices. . . . à Astartes Haute-Saône. (M. Thirria, 1833. Calcaires Portlandiens \ Calcaires et Manque r Marnes Manque l à Gryphées ] Virgules. Manque. Manque. | Calcaires I 3' Etage. I) Astartes Cale, à Nérinées (assise 1] 2e / Etage. BASSIN ANGLO-PARISIEN. A. Partie orientale. Yonne et Côte-d'Or. — L'étage kimméridien est peu re- présenté dans la Côte-d'Or, où les assises supérieures du Calcaire à Astartes n'existent que sur les'confins du départe- (1) Il ne s'agit ici que de la classification proposée dans la Statistique de la Haute-Saône. M. Thirria ayant déclaré à une des séances de la Société géologique de France, qu'il rattachait les Calcaires à Astartes à son Etage supérieur. — 159 — ment de l'Aube. M. G. de Nerville (1) signale au-dessus de YOolithe corallienne un Calcaire à Nérinées de 1 0 mètres de puissance, qui répond peut-être à notre Calcaire à Astartes, et un Calcaire à Astartes de 10 mètres de puissance, avec pla- quettes et lits marno-calcaires, représentant nos Marnes à As- tartes et peut-être quelques parties de notre Calcaire à Natices. Dans l'Yonne, au-dessus d'assises coralliennes dont la puis- sance, la nature et le parallélisme ont donné lieu à bien des discussions que je ne reproduirai pas ici, il existe un Calcaire à Astartes surmonté de Marnes et de Calcaires que M. de Lon- guemar (2) appelle Marnes Kimméridiennes et Calcaires Port- landiens. Les Marnes consistent en deux assises, dont l'infé- rieure, de 5 mètres d'épaisseur, renferme des parties calcaires solides à pâte grossière avec Térébratules, et dont la supérieure, de 6 mètres d'épaisseur, est formée d'une alternance de marnes argileuses grisâtres et de lumachelles à Ostrea virgula, et re- présente assez bien nos Calcaires et Marnes à Virgules. Les Cal- caires Portlandiens sont d'un blanc jaunâtre, disposés en bancs nombreux avec assises argileuses subordonnées. On y trouve les mêmes fossiles que dans les Marnes Kimméridiennes, seule- ment les Ammonites gigas Ziet, Ostrea Virgula Defr. sp., y sont moins abondants. Leur puissance est de 10 mètres. Ils corres- pondent évidemment à notre Calcaire à Diceras. M. Hébert (3) donne de nouveaux détails sur les Calcaires Portlandiens des environs d'Auxerre. Son assise à Ammonites gigas Ziet. commence par des bancs calcaires nettement strati- fiés alternant avec des lits marneux dont quelques-uns renfer- ment une grande quantité de petites huîtres. On y rencontre : Ammonites gigas Ziet., Panopœa donacina Ag. sp., Pholadomya acuticosta Sow. , Trigonia concentrica Ag. , Pinna granulata Sow., et un Pterocera, toutes espèces qui se retrouvent égale- lement dans les Marnes à Virgules. « Au-dessus, les lits d'ar- » gile disparaissent; la stratification, quoique régulière, est (1) Légende explicative de la carie géologique du département de la C6te- d'Or. Paris, 1853. (2) Etude géologique des terrains de la rive gauche de l'Yonne. Auxerre, 1843. (1) Les mers anciennes et leurs rivages dans le bassin de Paris, etc.; Ter- rain jurassique. Paris, Hachette, 1857. — 160 — » moins nettement accusée , le calcaire étant très-fendillé en » divers sens. Les fossiles sont très-rares dans cette partie » moyenne de l'étage portlandien. » L'assise de YOolithe Port- landienne qui vient ensuite, et dont la puissance est de 1 % mètres au ravin d'Egriselles, est formée de bancs calcaires de consis- tance et d'aspect divers, plus ou moins compactes, quelquefois marneux, un peu oolithiques à la partie supérieure, renfermant un grand nombre de fossiles dont plusieurs : Pkoladomya acu- ticosta Sow., Anatina helvetica Ag. sp., Cardium Dufrenoycum Buv., Cardium Verioti Buv., Terebratula subsella Leymer.,etc, se retrouvent dans les assises kimméridiennes de la contrée. On voit que l'assise inférieure à Ammonites gigas représente notre sous-groupe du Calcaire à Diceras, et peut-être les assises supérieures de nos Calcaires et Marnes à Virgules; l'assise su- périeure de YOolithe Portlandienne appartient à notre Groupe Nérinéen, qui admet, sur ce point, beaucoup de fossiles des groupes kimméridiens inférieurs. AuBk». — Dans ce département, M. Leymerie (1) réunit à son Etage moyen (étage Corallien) les Calcaires à Astartes, qui en constituent Y Assise supérieure. Ces calcaires reposent sur des calcaires blancs, crayeux ou oolithiques représentant notre Oolithe corallienne et caractérisés par les fossiles de ce niveau. Ils sont compactes ou subcompactes, rarement oolithiques, un peu marneux dans le bas, stratifiés en bancs minces et se débi- tant en dalles dans le haut. Leur épaisseur est de 96 mètres. On y trouve : Nerinea Bruntrutana Th., Astarte minima Goldf. (.4 . gregarea Th.), Trigonia subcostata Leymer. (T. truncata Ag.), T. clavellata Parle, (probablement T. muricata'Rœm.), Terebra- tula subsella Leymer., et quelques autres espèces marquées d'un point de doute. L'étage supérieur de M. Leymerie est divisé en deux Assises : Y Assise inférieure ou Calcaires et Argiles Kimméridiennes , et YAs- sise supérieure ou Calcaires Fortlandiens. L'assise inférieure est formée de calcaires blanchâtres ou jaunâtres, plus ou moins marneux, fissurés et renfermant sur- (1) Statistique géologique et miner alog) que du département de l'Aube. Troyes, 1846; et Bulletin Soc. géol. Fr., 2e série, v. 1, p. 29; 1843. _ 161 — tout à la base des plaques pétries df Ostrea Virgula, et de minces couches d'argiles grises remplies iï Ostrea Virgula, 0. Brun- trutana, Terebratula subsella. La puissance de ce système est de 75 mètres à Merrey. On y trouve dans les calcaires : Ammo- nites gigas Ziet., A. perarmatus Sow. (probablement A. longis- pinus Sow.), Chemnitzia gigantea Leymer. sp., Panopœa dona- cina Ag. sp., Pholadomya acuticosta Sow., Thracia suprajuren- sis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Ceromya eœcentrica Voltz sp., Trigonia clavellataY&rk. (T. muricata? Rœm.), Arca texta Rœm. sp., Pecten distriatus Leymer. (P. suprajurensis Buv.), etc., auxquelles il faut ajouter les espèces suivantes, qui se ren- contrent surtout dans les assises marneuses : Ceromya inflata Ag., Venus Gallimardi Leymer., Ostrea breviuscula Leymer., 0, solitaria Sow., 0. Virgula Defr. sp., etc. L' Assise supérieure est formée de calcaires compactes, gris- clair, à cassure inégale, perforés à la partie supérieure du massif, quelquefois oolithiques, avec Ostrea Bruntrutana Th. sp., qui forme lumachelles dans certaines localités, Ammonites gigas Ziet., Chemnitzia gigantea Leymer. sp., Pinna obliquata Leymer., non^Desh. (P. suprajurensis d'Orb.). L' Ostrea Virgula paraît manquer dans ces calcaires peu fossilifères. Leur puis- sance est de 110 mètres à Bar-sur-Seine. Il est bien difficile de reconnaître nos divisions, désormais inapplicables, dans une contrée où les caractères de l'étage sont aussi profondément modifiés. La superposition, et l'en- semble des fossiles indiquent cependant que Y Assise supérieure de Y Etage moyen de M. Leymerie correspond à notre Groupe Astartien ; que Y Assise inférieure de son Etage supérieur re- présente notre Groupe Virgulien, et surtout les Calcaires et Marnes à Virgules avec mélange d'espèces ptérocériennes ; en- fin que YAssise supérieure du même étage correspond assez exactement à notre Groupe Nérinéen. Là doit s'arrêter notre parallèle. Constatons cependant la grande analogie qui existe entre les dépôts kimméridiens de l'Yonne et de l'Aube et ceux de la Haute-Saône. Dans ces régions , les horizons marneux , si constants dans le Jura, sont devenus marno-calcaires et se sont confondus ou même ont disparu. Notre Groupe Astartien est représenté par des calcaires plus ou moins marneux ren- 11 — 1 62 — fermant les mêmes fossiles, mais dans l'épaisseur desquels on ne saurait indiquer le niveau précis des Marnes à Astartes, con- fondues avec les sous-groupes voisins ; notre Groupe Ptérocé- rien a disparu ou est peu discernable, et les fossiles qui le caractérisent dans nos contrées, manquent ou ne se retrouvent que dans les Calcaires et Marnes à Virgules : enfin notre Groupe Nérinéen, également développé dans l'Aube et la Haute-Saône, offre le même aspect, les mêmes perforations. Dans l'Aube, les assises sont plus puissantes, mais nous avons constaté dans les départements voisins de l'Yonne et de la Côte-d'Or, où les horizons des Virgules et des Ptérocères sont confondus comme dans la Haute-Saône, un amincissement encore plus grand des mêmes assises. Il en résulte que, malgré la proximité du rivage sous-vosgien, le Kimméridien de la partie Sud-Ouest de la Haute-Saône n'a aucune analogie avec celui du littoral Nord- Ouest du bassin Méditerranéen, mais qu'il est presque iden- tique à celui des points les plus rapprochés du bassin Anglo- Parisien. flaufe-llarne. — Dans l'arrondissement de Vassy, M. Cornuel (1) indique un massif kimméridien plus ou moins marneux, de 60 mètres de puissance, rempli cYOstrea Virgula et qui renferme des lumachelles assez dures pour être polies. Ces assises, qui représentent nos Calcaires et Marnes à Virgules sont surmontées d'un massif de plus de 100 mètres d'épaisseur d'un calcaire blanc ou grisâtre, souvent tacheté, plus ou moins compacte, par fois oolithique, avec bancs perforés à la partie moyenne, séparé des Marnes Kimméridiennes par des bancs al- ternativement marneux et calcaires remplis cYOstrea Virgula. C'est le Calcaire Portlandien de M. Cornuel, qui correspond à notre Groupe Nérinéen, et ressemble beaucoup à celui de l'Aube et de la Haute-Saône. M. Royer (2) admet 5 divisions dans son Terrain jurassique supérieur de la Haute-Marne. (1) Mém. Soc. gèol. Fr., lre série, v. 4. (•2) IVote sur les terrains jurassiques supérieurs et moyens de la Haute- Marne (Bulletin Soc. géol. Fr., 2? série, v. 2, p. 705 ; 1845) ; et Aperçu sui- tes terrains corallien et oxfordien de la Haute-Marne (Bulletin Soc. géol. Fr., 2e série, v. 8, p. 600; 1851). — 163 — La division inférieure E des Calcaires Coralliens offre deux faciès distincts : le faciès a des Calcaires Coralliens compactes, et le faciès b des Calcaires Coralliens proprement dits. Ces der- niers, généralement grumeleux, mal stratifiés, remplis de polypiers et de coraux empâtés, et passant à leur base aux Marnes Oxfordiennes supérieures bien caractérisées, représen- tent le Calcaire corallien proprement dit. A l'exception des Ceromya excentrica Voltz sp., Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow. , Ostrea solilaria Sow. , probablement introduits dans la liste par confusion, les fossiles indiqués dans cette sub- division sont tous coralliens. Sous le nom de Calcaires Coralliens compactes ou faciès a, M. Royer désigne des calcaires compactes, à cassure conchoïde, régulièrement stratifiés , devenant marneux à mesure qu'on descend, et passant aux marnes oxfordiennes. Les fossiles ca- ractéristiques sont : Nautilus gigànteus d'Orb., Nerinea supra- jurensis Voltz, Natica turbiniformis Rœm., Pterocera Oceani Brg. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Diceras arietina Lam. , Mytilus pli- catus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Avicula Gesneri Th., A. plana Th. sp., Ostrea solitaria Sow., 0. Bruntrutana Th. sp., Cidaris Blumenbachii Mùnst., Glypticus hieroglyphicus Mùnst. sp., Apiocrinus rotundus Goldf., Rhodocrinus echinatus Goldf. , et quelques espèces indéterminées appartenant aux genres Serpula, Trigonia, Mytilus, Pecten, Cidaris. M. Royer consi- dère ce faciès a comme parfaitement parallèle et s}nchronique au faciès b et le remplaçant où manque ce dernier. Dans la liste ci-dessus comme dans la précédente, on remarque un singulier mélange d'espèces kimméridiennes et d'espèces coral- liennes, les premières dominant de beaucoup. Y a-t-il eu quel- que confusion dans les fossiles de M. Royer, dont un petit nombre seulement étaient déterminés à l'époque où il rédigea son mémoire ; ou bien M. Royer n'aurait-il pas bien distingué les niveaux où il arecuilli ses fossiles, et aurait-il réuni sous un même titre des affleurements d'époque différente, entre lesquels devrait être recherchée la limite des deux étages ? C'est ce qui ne pourrait être décidé que par un examen approfondi des fossiles et des localités. Je me réserve de revenir sur ces questions après avoir achevé la description sommaire de l'étage ; et je — 464 — me bornerai à déclarer ici que je ne puis m'empêcher de con- sidérer comme kimméridiennes des assises caractérisées par un ensemble organique si évidemment kimméridien. Le faciès a des Calcaires Coralliens compactes me paraît correspondre à nos sous-groupes astartiens et surtout ptérocériens situés au-des- sous du Calcaire à Cardium. La division D, qui succède au Calcaire Corallien compacte, et que M. Royer appelle Oolithe corallienne, consiste en un massif oolithique avec des assises blanches, crayeuses et d'une tex- ture lâche. Les fossiles sont : Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excenlrica Y oltz sp., Diceras arietina Lam., Trigonia clavellata Park. [T. muricata? Rœm.), T. costata Park. [T. su- prajurensis kg.), Mytilus plicatus Sow. sp. , Avicula Gesneri Th., Apiocrinus rotundus Goldf. (A. Royssianus d'Orb.?), Mean- drina rostellaria Michel., Agaricia crassa, ainsi qu'une Nérinée et une Térébratule non spécifiées. En admettant qu'il n'y ait pas eu mélange de fossiles, YOolithe corallienne de M. Royer représente assez exactement notre Calcaire à Cardium, dont elle paraît avoir la faunule et même le faciès. La division C des Calcaires à Astartes, immédiatement super- posés àla division D de YOolithe corallienne, se compose de cal- caires compactes, divisés en strates nombreux, et commençant par des assises très-dures à leur base, grossiers , noduleux, renfermant des bancs oolithiques d'un gris-jaunâtre taché de bleu alternant avec des marnes à leur partie supérieure. Les fossiles sont : Nautilus giganteus d'Orb., Pleur olomaria Bour- gueti Th^NaticaturbiniformisRoôm., N. hemisphœrica Rœm , Nerinea suprajurensis Voltz , Pterocera OceaniBrg. sp., Ros- tellaria Wagneri Th. , Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflata kg. , Thracia suprajurensis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Lucina ElsgaudiœTh., Tri- gonia costata Park. (T. suprajurensis kg.), Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Avicula Gesneri Th., Ostrea so- litaria Sow., 0. Virgula Defr. sp., Pavonia tuberosa Michel., deux ou trois Ammonites, une Térébratule, un Cidaris non dé- terminés. Cet ensemble organique est essentiellement ptérocé- rien, et je n'hésite pas à reconnaître dans les Calcaires à As- tartes de M. Royer l'équivalent de notre sous-groupe des Cal- caires et Marnes à Ptérocères. La présence d'assises marneuses — 165 — à la partie supérieure de ces calcaires rend ce parallélisme en- core plus probable. La division B des Marnes Kimméridienne? , qui succèdent aux Calcaires à Astartes, et dont la puissance et les allures sont régulières et constantes, peut se diviser en plusieurs assises alternativement calcaires et marneuses. Les fossiles sont : Nautilus giganteus d'Orb., Phasianella striata Sow. sp., Natica hemisphœrica Rœm.,iV. turbini formis Rœm. , Pholadomya Pro- tei Brg. sp., P. acuticosta Sow., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Thracia suprajurensis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Trigonia clav ellat a Park. [T. muricata? Rœm.), T. costata Park. [T. suprajurensis Ag.), Ostrea solitaria Sow., 0. Bruntrutana Th. sp., 0. Virgida Defr. sp., Terebratula sub- sella Leymer., environ 12 Ammonites indéterminées ainsi que plusieurs espèces des genres Bulla, Nerinea, Phasianella?, My- tilus, Gervilia, Terebratula?, Cidaris. Ces fossiles indiquent évidemment le niveau des Calcaires et Marnes à Virgules, im- médiatement en contact avec les assises qui représentent les Marnes à Ptérocères, avec lesquelles elles se confondent peut- être, sans interposition de nos sous-groupes du Calcaire à Corbis et du Calcaire à Madrés, qui ne sont pas représentés. La division A du Terrain Portlandien constitue un grand massif calcaire dans lequel M. Royer distingue trois assises: 1° l'assise inférieure c formée de calcaires compactes, litho- graphiques, passant aux Marnes Kimméridiennes à leur partie inférieure ; 2e l'assise moyenne b composée de calcaires marno- compactes , fragmentaires, noduleux avec bancs oolithiques intercalés ; 3° l'assise supérieure a composée de calcaires gros- siers, perforés et cariés. Les fossiles sont : Pterocera Oceani Brg. sp., Panopœa donacina Ag. sp., Ceromya orbicularis Rœm. sp., Trigonia clavellata Park. (T. muricata? Rœm.), Ostrea Virgula Defr. sp., Cidaris elegans Mùnst., Clypeasler Bron- gniarti Ag., 9 Ammonites, Natica, Gervilia, Ostrea, Terebra- tula, Spatangus. Cet ensemble indique à la fois notre sous- groupe du Calcaire àDiceras et les assises à Ammonites de notre Groupe Nérinéen. Bien que la puissance du massif soit consi- dérable, la situation des bancs cariés à la partie supérieure fait supposer qu'il est incomplet, ces bancs occupant toujours la partie moyenne des Calcaires Portlandiens dans les localités — 166 — de la Haute-Saône et de la ceinture orientale du bassin de Paris où ils se présentent dans leur ensemble. M. Royer fait ensuite observer que les fossiles ne sont pas distribués dans la Haute-Marne de la même manière que dans le Jura et la Haute-Saône. Trompé par l'aspect oolithique de la division D, qu'il prend pour l'Oolithe corallienne, et qu'il considère comme un repère infaillible , il donne une liste de fossiles kimméridiens : Nerinea suprajurensis Voltz , Pterocera OceaniBrg. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflatakg., Mytilus plicatus Sow. sp., Avicula Gesneri Th., Perna plana Th. sp., Ostrea BruntrutanaTh. sp. , Apio cr inus rotundus Goldî. , Astrea microconos Goldf. , qui dans le Jura et la Haute-Saône, « suivant les ouvrages de MM. Thurmann et Thirria, ne des- » cendent point au-dessous de l'Oolithe corallienne et dont la » plupart même restent dans le terrain portlandien etles marnes » kimméridiennes » tandis que dans la Haute-Marne « tous ces » fossiles se trouvent au-dessous de cette oolithe, et quelques- » uns même, comme Apiocrinus rotundus, A. plana, ne se » trouvent point au-dessus. » Partant de cette hypothèse in- exacte, il suppose que dans ia Franche-Comté et le Jura comme dans la Haute-Marne, ces fossiles caractérisent les calcaires coralliens situés au-dessous de l'Oolithe corallienne et les Cal- caires à Astartes ; que les assises où ils se trouvent ne peuvent être ni kimméridiennes ni portlandiennes ; que, par conséquent, les Marnes Kimméridiennes et les Calcaires Portlandiens n'exis- tent pas dans le Jura ou n'y sont représentés que par la base des Marnes Kimméridiennes et la partie supérieure du Calcaire à Astartes. C'est ce que déclare, non sans quelque hésitation, il est vrai, l'auteur du Mémoire dont nous présentons l'analyse. Après cela, on est surpris de trouver la plupart des fossiles dont il est question, dans les listes mêmes que donne M. Royer des espèces des Marnes Kimméridiennes, dont elles constituent le fond de la faunule, et d'en retrouver quelques-unes dans son Terrain Portlandien. Toutes ces anomalies, qui sembleraient particulières au dé- partement de la Haute-Marne, disparaissent cependant si l'on admet que M. Royer a appelé Oolithe corallienne des assises qui, par leur niveau relatif, leur structure et l'ensemble des fossiles, représentent notre Calcaire à Cardium. De cette manière tout, — 167 — s'explique très-naturellement. D'après M. Royer lui-même, « dans le centre du département, vers Vignory et La Mothe, » l'oolithe, en bancs puissants, sépare de la manière la plus » nette les Calcaires à Astartes des Calcaires Coralliens com- » pactes ou proprement dits ; mais à mesure que l'on s'avance » vers l'Aube, cette oolithe diminue de puissance, puis elle dis- » paraît complètement quand on arrive sur cette rivière dans » les environs de Clervaux..., alors les Calcaires à Astartes re- » posent immédiatement sur les Calcaires Coralliens compactes » si bien développés dans cette localité, et peuvent être confon- » dus avec eux, d'autant plus facilement que beaucoup de fos- » siles leur sont communs. » Il est impossible d'être plus ex- plicite : Y Oolithe corallienne de M. Royer constitue évidem- ment un massif coralligène accidentellement intercalé, dans certaines parties de la Haute-Marne, entre des Calcaires kim- méridiens ayant la faunule astartienne avec grand mélange d'espèces ptérocériennes , et des Calcaires kimméridiens ca- ractérisés par une faunule incontestablement ptérocérienne. Ils représentent évidemment notre Calcaire à Cardium. Alors, tout rentre dans l'ordre naturel des choses, et la corrélation que j'ai indiquée entre nos sous-groupes et les divisions de M. Royer se trouve pleinement justifiée. D'après toutes les probabilités, le parallélisme entre le Kim- méridien de Montbéliard et celui de la Haute-Marne doit être établi ainsi qu'il suit : Montbéliard. Gr H / Cale, à Diceras . . Gr. \ I VlRGULIEN . . C S. M. à Virgules . -g. inférieurs. . g C. M. à Ptérocères ftfs s! Pterocerien c c à Cardium . . . à Térébratules . u VGr GK . astartien Corallien . Et Haute-Marne (M. Royer). A Terrain Portlandien. . . . B Marnes Kimméridiennes . Manquent. C Calcaire à Astartes .... D. Oolithe corallienne .... a Cale, corail, compacte} F r , I b Cale, corail, prop. dits ) — 170 — La puissance totale du Groupe n° 10 des Calcaires à Astartes est de 1 40 mètres dans le centre du département, mais diminue sur les confins de la Haute-Marne et surtout des Ardennes. Le groupe n° 1 1 des Argiles à Gryphées Virgules ou Marnes Kimméridiennes « est composé d'argiles marneuses générale- » ment grises ou bleues, plus rarement blanchâtres ou jau- » nâtres, alternant avec des calcaires blancs, légèrement gri- » sâtres ou jaunâtres, terreux, subcompactes, plus ou moins » marneux et gélifs. Ils sont presque toujours divisés en bancs » peu épais, séparés par des lits marneux très-minces. La plu- » part des assises marneuses contiennent des Gryphea Virgula » en si grande quantité, que ces coquilles y sont souvent plus » abondantes que l'argile. Elles sont quelquefois agrégées en » lumachelle bleuâtre ou rougeâtre , d'un tissu lâche et peu » consistant. » Nous retrouvons bien là tous les caractères de nos Calcaires et Marnes à Virgules, tellement identiques à ceux des Marnes Kimméridiennes de la Meuse, que la description si complète de M. Buvigmer pourrait aussi bien s'appliquer aux assises des environs de Montbéliard, qu'à celles qu'il fait con- naître. On voit que nos sous-groupes des Calcaires à Corbis et des Calcaires à Mactres font défaut dans la Meuse, comme dans la Haute-Marne; et que, dans la Haute-Saône, ainsi que dans toutes les parties du bassin de Paris jusqu'ici passées en revue, la faune ptérocérienne est immédiatement juxtaposée à la faune virgulienne supérieure, sinon confondue avec elle. Le massif coralligène du Calcaire à Cardium, qui paraît manquer dans la Haute-Saône, l'Yonne, la Côte-d'Or et l'Aube, et qui n'est qu'un accident d'une grande importance, à la vérité, dans la Haute-Marne, est ici un horizon normal et constant. Le groupe n° 11 des Marnes Kimméridiennes , dans lequel M. Buvignier signale plus de 125 espèces, contient la plupart des fossiles de notre sous-groupe des Calcaires et Marnes à Virgules et un grand nombre de ceux de notre Groupe Ptérocérien. Sa plus grande puissance est de 80 mètres vers le centre du départe- ment. Le Groupe n° 12 des Calcaires Portlandiens ou du Barrois est divisé en trois sous-groupes : 1°le sous-groupe des Calcaires lithographiques; 2° celui des Calcaires cariés; 3° celui des Cal- caires gris-verddtres ou suprajurassique . — 471 — Le sous-groupe inférieur des Calcaires lithographiques com- mence par des calcaires d'un blanc-grisâtre , plus ou moins marneux , souvent séparés par des lits très-minces de marne feuilletée, avec assises marneuses d'épaisseur variable renfer- mant quelques Gryphées Virgules. Ces assises inférieures sont surmontées des Calcaires lithographiques proprement dits, au- dessus desquels reparaissent des argiles à Gryphées Virgules avec lumachelles intercalées. Les fossiles sont assez rares clans ce sous-groupe, dont la faunule rappelle celle de notre Cal- caire à Diceras. L'épaisseur totale est de plus de 60 mètres. Le sous-groupe moyen des Calcaires cariés « est formé à la » base de calcaires gris, compactes, très-durs, généralement » divisés en strates peu épais superposés les uns aux autres ou » séparés par de petits lits marneux, » au-dessus desquels se trouvent les calcaires cariés proprement dits, « généralement » criblés de cavités irrégulières, de toutes formes et de toutes » dimensions, qui les rendent comme cariés.... Dans la partie » supérieure , les calcaires sont moins cariés et deviennent » même tout à fait compactes.... L'épaisseur de ce sous-groupe » est d'environ 95 mètres, sur lesquels le massif des calcaires » cariés en occupe de 50 à 60. Les fossiles sont assez rares. » Le sous-groupe supérieur des Calcaires gris-verddtres ou su- prajurassiques « se compose de calcaires généralement gris- » verdures, compactes ou terreux, auxquels sont subordonnés » quelques bancs de nature ou de texture différente. » Vers la partie moyenne du massif, ces calcaires sont traversés en tous sens par des tubulures vides ou remplies d'un calcaire dur et oolithique; vers la partie supérieure, on rencontre dans cer- taines localités une roche dolomitique connue sous le nom de Pierre morte dans l'arrondissement de Bar, et qui paraît repré- senter la Dolomie portlandienne de Besançon et du Jura. La faunule des calcaires gris-verddtres se compose de plusieurs espèces spéciales associées à celles des sous-groupes inférieurs. Il suffît d'ailleurs de parcourir la liste de M. Buvignier, qui si- gnale plus de 120 espèces dans le Groupe Portlandien de la Meuse, pour se convaincre que le massif des Calcaires du Bar- rois ne peut être séparé du reste de l'étage. Je citerai entre autres : Ammonites gig as Ziet., Rostellaria Dyonisea Buv., Pa- tella suprajurensis Buv., Panopœa Voltzii Ag. sp., Pholadomya — 172 — Alduini Brg., P. acuticosla Sow. , P. iruncata Ag., Thracia suprajurensis Desh. , Cardium Dufrenoyeum Buv. , Trigonia truncalaAg., Arca texta Rœm. sp., Mytilus plicatus Sow. sp., Gervilia linearis Buv., Ostrea Bruntrutana Th. sp., 0. Virgula Defr. sp., et un nombre plus grand encore d'espèces marquées d'un point de doute, qui se rencontrent également dans les Marnes kimméridiennes ou dans les Calcaires à Astartes du même département. Aussi M. Buvignier n'a-t-il pas songé à faire cette séparation. La puissance du sous-groupe supérieur des Calcaires gris-verddtres est de plus de 25 mètres, de sorte que l'épaisseur totale du groupe des Calcaires Portlandiens ou du Barrrois est de 180 mètres. M. Buvignier fait remarquer que la liste qu'il donne des fos- siles portlandiens « ne contient presque aucune des espèces » indiquées ailleurs comme appartenant à ce sous-groupe , » et il se demande « si les terrains portlandiens de la Meuse et » de la Haute-Marne sont bien identiques avec tous ceux qui » ont été décrits jusqu'ici sous le même nom; » il pense que « presque tous les fossiles des terrains portlandiens de la Suisse » et de la Franche-Comté se retrouvent à la partie supérieure » des Calcaires à Astartes et à la base des Marnes à Gryphées » Virgules » de la Meuse et que des espèces telles que Nerinea suprajurensis Voltz, Pterocera Oceani Brg. sp., Ceromya excen- trica Voltz sp., C. inflata Ag., qui, dans le Jura, sont caracté- ristiques desTerrains Portlandiens, le sont aussi dans la Meuse et la Haute-Marne des Calcaires à Astartes et des Marnes à Exogyres Virgules. Il conclut de là, avec réserve toutefois, que les terrains décrits sous le nom de Kimméridiens et de Port- landiens dans la Suisse et le Jura, ne représentent très-proba- blement que «les marnes elles lumachelles à Exogyra Bruntru- » tana et les assises supérieures des Calcaires à Astartes » de la Meuse « ou tout au plus la base des Argiles à Gryphées Vir- » gules, et la première série des assises calcaires qui alternent » avec elles.... Ce que nous avons vu, il y a une dizaine d'an- » nées, des terrains portlandiens de Besançon , ajoute M. Bu- » vignier, tendrait à confirmer cette opinion Les Calcaires à » Ptérocères des environs de cette ville ne diffèrent, ni sous le ^•rapport minéralogique ni sous le rapport paléontologique, » des assises supérieures de nos Calcaires à Astartes. » Je suis — 173 « heureux d'avoir à m'appuyer sur l'autorité d'un géologue aussi distingué que M. Buvignier, pour confirmer l'exactitude du parallélisme que j'ai établi entre les assises les plus élevées du Calcaire à Astartes de la Meuse et nos Marnes à Ptérocère*. Quant au fait de la présence ou de l'absence des assises kimméridiennes supérieures dans le Jura, nous savons depuis longtemps à quoi nous en tenir à cet égard. En ce qui concerne les assertions , d'ailleurs réservées , de M. Buvignier, le fond du débat repose sur une erreur de synonymie. A l'exemple de M. J. Thurmann , un grand nombre de géologues jurassiens ont appelé Portlandien le massif Kimméridien, considéré tan- tôt dans son ensemble, tantôt seulement à partir des Marnes à Ptérocères. Il n'est donc pas surprenant que M. Buvignier n'ait pu reconnaître dans le Groupe Ptérocérien et le Groupe Virgu- lien de Besançon , les caractères des Calcaires Portlandiens de la Meuse qui seuls correspondent au Portland-Slone des An- glais. M. Buvignier est dans le vrai quand il signale la corré- lation qui existe entre notre Groupe Ptérocérien et son sous- groupe supérieur des Calcaires à Astartes; mais il se trompe lorsqu'il pense que les divisions supérieures de l'Etage ne sont pas représentées dans nos contrées. J'établirai ainsi qu'il suit le parallélisme de nos divisions et de celles de M. Buvignier : Montbéliard. ^•/Gr. Nerinéen SL Gr ^C.àDiceras. SWiRGiiifeN CM.àVirgule ?: / ' S. -st. inférieui les. S.-gr. inférieurs. | Gr. Pte'rocérien M. à Astartes Meuse (M. Buvignier). S.-gr. supérieur. ) _ , n _, .. '\ >Gr. des C. Portland. S.-gr. C. lithogr. ) Gr. des M. Kimmér. [ g J2 Paraissent manquer. S.-gr. supérieur. k Gn C à Natices. . . S-^ inféneUr- C Astartien 1 „ ■ , } _ C. à Astartes. . | Parait manquer. Gr. des C. à Astartes jrdenues. — D'après MM. Sauvage et Buvignier (1), l'é- tage kimméridien est représenté dans le département des Ar- dennes de la même manière que dans le département de la (1) Statistique minèralogique, géologique, etc., du département des Arden- nes. Mézières, 1842. — 174 — Meuse. Il commence par des assises marneuses à Ostrea deltoi- dea qui constitue la base du Calcaire à Astarles de ces contrées. Ce calcaire supporte les Marnes à Gryphées Virgules, auxquelles succèdent les Calcaires Portlandiens. On y rencontre les mêmes fossiles ; le faciès est le même, seulement la puissance des as- sises a considérablement diminué. Elles s'enfoncent bientôt sous le massif crétacé, pour ne reparaître que dans le pays de Bray et dans le Bas-Boulonnais. — Les caractères principaux de l'étage kimméridien du lit- toral oriental du bassin Anglo-Parisien peuvent être résumés ainsi qu'il suit : La puissance des assises augmente progressivement du Sud au Nord et du Nord au Sud, à mesure que des départements de l'Yonne, de l'Aube et de Haute-Marne d'une part, et des Ardennes d'autre part, on se rapproche de la partie centrale du département de la Meuse, où ces assises atteignent leur plus grande puissance. La richesse fossilifère et la variété de composition augmentent de la même manière : c'est donc dans le centre du département de la Meuse que doivent être établies les divisions typiques pour tout le rvage oriental du bassin de Paris. Plus riches en espèces, les faunules sont moins nombreuses et moins variées que dans la partie Nord-Ouest du bassin Mé- diterranéen ; la composition de l'étage est donc moins com- plexe. De tousles sous-groupes reconnus dans la localité typiquede Montbéliard, celui des Calcaires et Marnes à Virgules est le seul qui se retrouve avec tous ses caractères dans le bassin Pari- sien oriental ; néanmoins, vers le détroit de Dijon, cet horizon présente réunis les caractères des Marnes à Ptérocères et des Marnes à Yirgules, le cachet virgulien étant le plus marqué. Le sous-groupe des Marnes à Astartes est ensuite le plus re- connaissable ; néanmoins, il tend à se confondre avec les sous- groupes calcaires qui lui succèdent. Les Marnes à Ptérocères n'existent plus comme horizon. A peine discernables sur les points où l'étage est le plus complet (Meuse), elles se confondent avec les assises supérieures du Cal- caire à Astarles du bassin Parisien qui en renferment tous les fossiles. — 175 — Les sous-groupes calcaires qui séparent les Marnes à Ptéro- cères des Marnes à Virgules ne sont pas représentés dans ce bassin, puisqu'aux Calcaires à Astartes succèdent sans transi- tion les Marnes à Gryphées Virgules. Notre sous-groupe du Calcaire à Diceras correspond à la base du Calcaire Portlandien de ces contrées. Notre sous-groupe du Calcaire à Astartes n'est pas représenté, puisqu'aux assises à Diceras de Y Oolithe corallienne succèdent , sans intermédiaire, les couches à Ostrea deltoidea. Un horizon coralligène important, correspondant parfaite- ment à notre sous-groupe du Calcaire à Cardium par sa fau- nule, son faciès et son niveau, existe dans les contrées où l'é- tage est le plus complet, c'est-à-dire dans la Meuse et dans une partie de la Haute-Marne. Notre groupe Astartien et notre groupe Ptérocérien sont con- fondus en un seul massif appelé Calcaire à Astartes dans le bassin de Paris; néanmoins, tout fait supposer que cette con- fusion est plutôt minéralogique que palôontologique. Notre Groupe Virgulien est seulement représenté dans le même bassin par les Marnes à Eœogyres Virgules et la base des Calcaires Portlandiens. Notre Groupe Nérinéen y est représenté par les Calcaires Portlandiens moins une partie à déterminer de la base de ces calcaires. Les limites inférieures de l'étage sont les mêmes dans les deux bassins; il y a passages peu nombreux de fossiles coral- liens dans le kimméridien des deux contrées. Le nombre des espèces communes aux deux étages est plus grand dans le bassin Méditerranéen, où il existe trois horizons coralligènes principaux dans l'étage Kimméridien, que dans la ceinture orientale du bassin Anglo-Parisien, où il n'en existe qu'un seul. V Ostrea deltoidea, si caractéristique de la ceinture occidentale de ce bassin, est encore très-abondant à la partie Nord-Est de la ceinture orientale, mais disparaît à la partie méridionale, à partir du département de la Haute-Marne, où il diminue rapi- dement en nombre ; il manque également dans le détroit de Dijon. L' Ostrea Virgula, si généralement répandu, apparaît à des — 176 — niveaux beaucoup plus inférieurs que dans le bassin Méditer- ranéen; il est plus assidûment accompagné de YOstrea Brun- trutana. Les Nérinées, si caractéristiques de notre groupe supérieur dans le Jura et la Haute-Saône, ont presque disparu, aux mêmes niveaux, dans le bassin Anglo-Parisien; mais les per- forations s'y rencontrent dans les assises correspondantes des deux bassins. En général, les mêmes fossiles, les mêmes associations d'es- pèces caractérisent les mêmes niveaux dans les deux bassins. B. Partie occidentale. Pays «Se Bray, — Près des lisières septentrionales du bassin Parisien, dans la partie du département de l'Oise connue sous le nom de pays deBray, et dont M. Elie deBeaumont (1) a donné une excellente description, un soulèvement suivi d'une dénudation a mis au jour les terrains jurassiques supérieurs à partir des dernières assises des Marnes à Virgules. Au dessus de ces argiles, dont l'épaisseur totale paraît être très-considé- rable, M. Hébert (2) signale « des calcaires compactes à Am- » moniles gigas comparables par leur épaisseur à ce qu'ils sont » dans les autres parties du bassin.» Ils renferment : Ammoni- tes gigas Ziet., Natica elegans Sow. , N. suprajurensis Buv., Rostellaria ornata Buv., Patella suprajurensis Buv., Panopœa Voltzii Ag. sp., P. donacina Ag. sp., Pholadomya gracilisAg., P. Barrensis Buv., Anatina Deshaxjesea Buv., Nerœa Mosensis Buv., Pullastra Barrensis Buv., Mactra Saussuri Brg. sp., As- tarte ambigua Buv., A. socialis d'Orb. , Isocardia truncata Goldf., Cardium DufrenoyeumBuv., C. Verioti Buv . , Trigonia truncata Ag., T. concentrica Ag., Pecten suprajurensis Buv., Ostrea Bruntrutana Th. sp., Anomia suprajurensis Buv., etc. A ces calcaires succèdent « des alternances d'argiles et de grès » à Anomies qui paraissent un dépôt littoral correspondant, » sous une épaisseur beaucoup plus réduite , aux Calcaires (1) Explication de lu carte géologique de France, etc., v. 2, p. 591. Paris, 1848. (2) Loc. cit., p. 76. — 177 — compris entre le niveau à Ammonites gigas et l'Oolithe portlan- dienne. » Viennent enfin « des grès calcaires quelquefois ooli- » thiques et des lumachelles à Trigonia gibbosa et autres fos- » siles de l'Oolithe portlandienne, que cette assise représente » exactement. » On voit que les parties connues de l'étage kimméridierj du pays de Bray se rapprochent beaucoup de la manière d'être des mêmes assises dans les départements de la Meuse et des Ardennes ; elles différent sensiblement des ni- veaux correspondants du Bas-Boulonnais, de l'Angleterre et de la Normandie, de sorte que la limite septentrionale de ce qu'on pourrait appeler le faciès oriental de l'étage dans le bas- sin Anglo-Parisien passerait entre le pays de Bray et le Bas- Boulonnais, bien que la situation géographique du départe- ment de l'Oise le rattache à la ceinture occidentale du bassin. Ce n'est d'ailleurs que sous toutes réserves que j'émets cette opinion, l'étage kimméridien n'étant que très-imparfaitement connu dans le pays de Bray où les assises moyennes et infé- rieures ne sont pas en affleurement. ffias-Boulonnais. — Le Calcaire à Astartes du rivage oc- cidental du bassin de Paris paraît représenté par une assise de calcaire marneux, où M. Rozet (1) signale les Mytilus plicatus .Sow. sp. , M. pectinatus Sow., Ostrea solitaria Sow., 0. gregarea Sow., 0. Virgula Defr. sp., une Ammonite, une Chemnitzia et uneNérinée. Cette assise est peu importante, de sorte qu'on peut considérer le Calcaire à Astartes du Bas-Boulonnais comme rudimentaire. Au-dessus, les Marnes kimméridienncs débutent par un grès très-dur, avec calcaires, sables et argiles, surmonté des marnes proprement dites, et renfermant des Trigonies tubercu- leuses, des Pernes, de grandes Gervilies, etc. C'est la 3e assise reconnue par la société géologique de France dans sa session extraordinaire à Boulogne-sur-mer, en 1839 (2). Ce grès est sur- monté d'un massif marneux dont l'épaisseur dépasse 50 mètres, et où pullule YOstrea Virgula. On peut y distinguer deux as- sises principales séparées par quelques couches de grès et de sables, dont l'inférieure est caractérisée par 1' Ostrea Virgula, et (1) Description géologique du bassin du Bas-Boulonnais. Paris, 1828. (2) Bulletin Soc. gèol. Fr., I? série, v. 10, p. 389. 12 — 478 — la supérieure par YOstrea deltoidea. Au dessus commencent les Sables portlandiens, qui alternent d'abord avec les couches ar- gileuses mais finissent par dominer. On y trouve : Ammonites gigas Ziet., Pholadomya acuticosta Sow., Trigonia muricata Rœm., T. gibbosa Sow., Ostrea Virgula Defr. sp., et beaucoup de débris do Sauriens et de Poissons. A ces sables, dont l'épais- seur ne dépasse pas 10 mètres, succède une alternance de cal- caires concrétionnés, de grès et de sables blanchâtres d'une puissance totale de 5 à 6 mètres, avec Lucina portlandica Sow. , Trigonies, Ostrea Virgula Defr. sp. , considérée par M. H. Fitton (1 ) comme représentant le Porf/and-Sfoftedel'Anglelerre. Elles supportent des Calcaires concrétionnés avec Cypris, qui correspondent aux couches de Purbeck, d'après le même au- teur. La puissance totale de l'étage n'atteint pas 100 mètres. On peut donc établir 6 divisions principales dans le Kimmé- ridien du Bas-Boulonnais : 1°les Calcaires àAstartes qui, bien que rudimentaires , paraissent représenter les calcaires ainsi dénommés dans la partie orientale du bassin Parisien ; 2° l'as- sise à Pernes et à Trigonies, qui paraît répondre à la partie su- périeure du Calcaire à Astartes delà Meuse, et, par conséquent, à nos Calcaires et Marnes à Ptérocères; 3° l'assise à Ostrea Virgula et 4° l'assise à Ostrea deltoidea, qui représentent assez bien les Marnes à Gryphées Virgules du même département, et, par conséquent, nos Calcaireset Marnes à Virgules; 5° les Sables portlandiens et 6° les Calcaires portlandiens, qui correspondent au Groupe portlandien des mêmes contrées et, par conséquent, à notre Groupe Nérinéen. Si j'ai dû hésiter à établir le parallélisme avec nos sous- groupes dans les parties orientales du bassin de Paris qui ont été les moins étudiées, monhésitation augmente lorsque j'essaie d'étendre ce parallélisme aux parties occidentales du même bassin, où les caractères de l'étage sont encore plus profondé- ment modifiés, et qui ne nous sont connus le plus souvent que par des travaux déjà anciens et fort incomplets. Ce n'est donc encore que sous toutes réserves que j'indique comme la plus probable la corrélation ci-dessus des divisions reconnues par la société géologique de France dans le Bas-Boulonnais et celles (1) Bulletin Soc. gèol. Fr., l,e série, v. 10, p. 436. — 479 — que j'ai proposées pour nos contrées, corrélation qui sera peut- être modifiée à la suite d'études plus approfondies de la cein- ture occidentale du bassin de Paris. C'est avec la même ré- serve quej'ossaierai de retrouver les équivalents de nos groupes et de nos sous-groupes dans les autres parties du bassin, dont l'examen sera néanmoins d'un grand intérêt, malgé le vague qui restera plus ou moins attaché à nos conclusions, par défaut de renseignements suffisants. Angleterre. — La ceinture jurrassique occidentale du bassin Anglo-Parisien s'enfonce sous la Manche et la mer du Nord pour reparaître dans le Nord-Est de l'Angleterre, d'où elle descend presque directement au Sud pour s'enfoncer de nouveau sous la Manche et se montrer dans la Seine-inférieure et le Calvados ; de là, elle se rattache à la ceinture orientale du même bassin après avoir traversé, non sans quelque interrup- tion, les départements du centre de la France. Nous ne la sui- vrons pas sur tout son trajet insulaire et continental ; et dans les îles Britanniques , nous nous bornerons à examiner avec quelque détail les localités classiques de Kimmeridge et de Portland, qui ont donné leur nom aux divisions principales de l'étage. C'est le résumé que présente M. d'Archiac (I) des tra- vaux des géologues anglais qui nous servira surtout de guide. Dans le Midi de l'Angleterre, les assises supérieures de l'étage corallien appelées Calcareous grit, qui consistent en des alter- nances de calcaires imparfaitement oolithiques et de grès cal- caire souvent chargé d'argile, sont mal séparées de la base des Marnes kimméridiennes, auxquelles elles passentinsensiblement. La présence constante de VOstrea deltoidea dans ces couches doit en faire rapporter au moins la partie supérieure à l'étage kimméridien. Par leur niveau géologique elles correspondent au Calcaire à Astartes de la Meuse , dont elles sont probable- ment un équivalent rudimentaire. Dans la baie de Kimmeridge, les Marnes kimméridiennes for- ment un puissant massif d'argiles brunes ou noirâtres, fissiles, bitumineuses, alternant avec des lits minces de calcaires bruns, bitumineux. « L'épaisseur du Kimmeridge-Clay , dit M. d'Ar- (1) Histoire des progrès de la géologie, etc., v. 6. Paris, 1856. — 180 — » ehiac(1), paraît être fort incertaine et fort variable. Elle serait » de 194 mètres sur la côte de la baie de Kimmeridge, suivant » MM. Buckland et delà Bêche, estimation que M. Fitton croit » beaucoup trop élevée et réduit même de moitié. Dans la baie » de Ringstead, elle serait encore de 67 mètres. Dans les car- » rières d'Headington (Oxfordshire) , une exploitation a fait » connaître 6 mètres d'argile et de la Bêche lui assigne une » épaisseur générale de 162 mètres. » J'ai donné plus haut la liste des principaux fossiles de ces argiles, où abondent surtout les Ostrea deltoidea et 0. Virgula. Dans les îles de Portland et de Purbeck, les assises du Port- land-Sand succèdent immédiatement aux Marnes kimméridiennes. Ce sontdes alternances de grès, de sables et demarnes sableuses, foncés, gris ou bruns, avec rognons de grès concrétionné,plus marneux à la base et difficiles à distinguer des Marnes kimméri- diennes auxquelles ilspassentinsensiblement. Leur puissance est de24m,32 dans l'île de Portland, et de 38m,50 à 44m,50 dans l'île de Purbeck. Ces sables sont recouverts par le Portland-Stone ou pierre de Portland, qui consiste en assises calcaires plus ou moins compactes ou oolithiques, régulièrement stratifiées, dont l'épaisseur totale, qui est de 19 à 22 mètres dans l'île de Portland, se réduit à 5 ou 6 mètres vers le Nord de l'Angle- terre. La faunule, dont j'ai précédemment indiqué les princi- pales espèces, ressemble trop à celle du Kimmeridge-Clay pour qu'on puisse séparer ces deux termes d'un même ensemble ; de sorte que, dans l'état actuel de nos connaissances, la distinc- tion du Kimméridien et du Portlandien de l'Angleterre repose plutôt, comme on l'a vu, sur des caractères minéralogiques, que sur des caractères paléontologiques. Ces détails suffisent pour établir la grande ressemblance, je dirai presque l'identité des dépôts jurassiques supérieurs de l'Angleterre et duBas-Boulonnais. Dans les deux contrées les Ca/caîVesàyls/ar£essontrudimentaires,eti'étageconsistesurtout en un grand massif argileux surmonté de sables et de calcaires d'une assez faible puissance. Néanmoins, comme les terrains jurassiques supérieurs des deux côtés du détroit ne nous sont connus que par des travaux déjà anciens, dans lesquels les (1) Loc. cit., p. 43. — 181 — listes de fossiles de chaque division comprennent toutes les espèces qui y ont été trouvées, sans distinction d'assises, il est infiniment probable que la composition de l'étage est plus com- plexe que les données existantes pourraient le faire supposer ; que, par exemple, le grand massif marneux des assises de Kim- meridge proprement dites, renferme plusieurs sous-groupes, peut-être plusieurs groupes correspondant plus ou moins à nos divisions. Cette hypothèse me semble d'autant plus probable que, dans les deux Charentes, dont la constitution géologique, en ce qui concerne les terrains jurassiques supérieurs , est si semblable à celle du bassin Parisien occidental, les anciens auteurs ne rangent dans leur étage kimméridien que le. puissant massif des argiles à Gryphées Virgules, tandis que M. Coquand y a reconnu un Calcaire à Astartes, un Calcaire à Ptérocères, des Marnes à Virgules et des Calcaires portlandiens nettement caractérisés. Dans l'ouvrage cité pi us haut (1), M. Marcou cherche à établir le synchronisme des terrains des Monts-Jura et de ceux de l'Angleterre. Il ne se prononce qu'avec doute au sujet des groupes supérieurs, en raison de l'insuffisance des documents. Selon ce géologue, Y Upper Calcareoas grit ne représente nulle- ment le Groupe de Besançon [Groupe Astartien), qui n'a pas été reconnu d'une manière positive en Angleterre, mais qui pour- rail cependant avoir pour équivalent la partie inférieure des strates de Kimmeridge-Clay . Les Marnes du Banné (Marnes à Plérocères) correspondent à une partie du Kimmeridge-Clay que M. Marcou n'ose déterminer; il cite à l'appui de sa manière de voir l'opinion de M. Buckland qui, en 1838, n'a pas hésité à rapporter au Kimmeridge-Clay les Marnes à Ptérocères du Banné, près de Porrentruy, qu'il avait étudiées avec M. Thur- mann. Les Calcaires du Banné et les Marnes de Salins (Calcaire à Ptérocères supérieur et Groupe Virgulien moins le Calcaire à Diceras) sont pour lui l'équivalent du groupe de Porlland, les Calcaires représentant probablement le Portland-Sand, et les Marnes, le Porlland-Oolithe. Enfin, il considère les Calcaires deSalins (Groupe Nérinéen), comme « plus jeunes que le Groupe » de Portland et plus anciens que le Weald-clay.... Selon toute (1) Loc. cit, — 182 — » probabilité, ajoute cet auteur, ces Calcaires de Salins sont » les représentants complètement marins des strates fluvio-ma- » rins du groupe de Purbeck. J'ai mis cependant un point de » doute devant ce synchronisme , quoique je sois à peu près » certain que ce doute ne soit [sic) changé en fait positif » avant peu de temps. » Je considère ce synchronisme comme inexact. Sans vouloir me prononcer non plus d'une manière absolue, et imitant en cela la réserve de M. Marcou, je crois que tous les faits strati- graphiques et paléontologiques acquis à la science doivent faire admettre la concordance de notre Groupe Nérinéen (Calcaire Portlandien de Besançon, Calcaires de Salins, Calcaire Port- landien de la Haute-Saône, de la Haute-Marne, de la Meuse) et du groupe du Portland-Sand et du Portland-Stone des îles Britanniques. Il suffit de citer les Ammonites rotundus Sow . , A. gigas Ziet., Natica elegans Sow., Cerithium portlandicum Sow. sp., Thracia depressa Sow. sp., Astarte cuneata Sow., A. rugosa Sow. sp., Lucina portlandica d'Orb., Cardium dissimile Sow*., Trigonia gibbosa Sow., Pecten lamellosus Sow ., Ostre a ex- pansa Sow., 0. falcata Sow., etc., qui se trouvent à la fois dans le Portland-Stone de l'Angleterre, c'est-à-dire dans les assises supérieures du Groupe, et dans les Calcaires portlandiens des autres parties du bassin Anglo-Parisien, pour ne conserver au- cun doute sur le parallélisme indiqué ci-dessus., D'un autre côté, l'existence des perforations aux mêmes niveaux, un faciès semblable, un grand nombre d'espèces communes relient si étroitement les Calcaires portlandiens de la Meuse, de la Haute- Marne et de l'Yonne à ceux de la Haute-Saône, où apparaissent les Nérinées, qu'on ne peut hésiter à les considérer comme parfaitement équivalents. Enfin, une foule de fossiles communs, notamment les Ammonites et les Nérinées, puis le faciès, les perforations, etc., démontrent la complète corrélation des Cal- caires portlandiens de la Haute-Saône avec ceux du Jura, et par conséquent la corrélation et le synchronisme de ces derniers avec le Groupe portlandien de l'Angleterre. Les couches fluvio-ma- rines de Purbeck ont leur équivalent dans les assises de même nature signalées depuis longtemps dans les deux Charenteset, d'après les observations de MM. Pidancet, Coquand et Lory, dans le massif argileux interposé entre la Dolomie portlan- — 183 — dienne du Jura et le Calcaire néocomien inférieur, massif con- sidéré primitivement comme correspondant au Weald-clay. Seine-inférieure. — Le profil du Cap de la Hève et la coupe de sondage du puits du Havre donnés par les auteurs de la carte géologique de France (1), font connaître la composition de l'étage kimméridien près de l'embouchure de la Seine. Au- dessus des argiles oxfordiennes, le sondage indique une épais- seur de 22^38 d'assises de grès gris alternant avec des marnes et des calcaires argileux, et qui représentent l'étage Corallien, considérablement réduit dans cette localité ainsi que dans le pourtour Sud-Ouest du bassin de Paris. Au dessus estime série de bancs alternativement calcaires et marneux , d'une épais- seur de 6m,12, occupant la place des Calcaires A Astartes, égale- ment très-réduits dans ces régions , série que l'absence des données paléontologiques ne permet de rapporter qu'avec doute à cette division. Les Marnes Kimméridiennes proprement dites ou à Gryphées Virgules, qui viennent ensuite, constituent un massif argileux de 30 mètres, renfermant une assise argilo- sableuse vers son tiers supérieur et se terminant par des alter- nances de marnes, de calcaires et de lumachelles à Virgules. M. d'Archiac (2) a recueilli au cap de la Hève d'assez nombreux fossiles d'une belle conservation. Les Sables et les Calcaires de Porlland manquent ou sont à peine représentés par un petit massif de 3m,20 de structure irrégulière et tuberculeuse, com- posé de rognons d'un calcaire argileux superposés, séparés par des lits d'une marne foncée. Dans le même département, les argiles à Gryphées Virgules atteignent une puissance beaucoup plus considérable sur d'autres points, puisque des sondages exécutés à Rouen, sur les deux rives delà Seine, indiquent l'un 150 mètres, l'autre 87 mètres pour épaisseur totale de ces argiles. Calvados, Orne, Sarfhe. — A partir de la Seine-infé- rieure, les terrains jurassiquos supérieurs s'amincissent gra- duellement dans le Calvados, l'Orne et la Sarthe. Aux environs de La Ferté (Orne), le Calcaire à Astartes est représenté, d'après (1) Loc. cit., p. 198, (2) Loc. cit., p. 178. — 184 — M. Hébert (1), par une couche 0m,75 d'un calcaire marneuxavec Astartes reposant sur les assises à Diceras de l'Oolithe coral- lienne et immédiatement surmonté des Marnes à Virgules. A Souvignô, au dessus de l'Oolithe corallienne avec Nerinea, Di- ceras, Cardium corallinum, etc., M. Hébert (2) a trouvé les Calcaires à Astartes représentés par des alternances de calcaires et de marnes qui se succèdent sur une épaisseur de 3m,75. Les principaux fossiles sont : Nautilwt giganteus d'Orb., Nerinea GosœRœm., Natica turbiniformis Rœm., Panopœa Voltziikg. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Ag., Trigonia muricata Rœm., Mytilus jnrensis Mer., M. subœqui- plicatus Goldf., Ostrea deltoidea Sow., 0. solit ar ia Sow., Te- rebratula subsella Leymer., etc. C'est bien là, en effet, la fau- nule de la partie supérieure des Calcaires à Astartes de la Meuse, qui correspond à nos Marnes à Ptérocères. D'après le même géologue « le Kimmeridge-Clay est représenté d'une » manière très-nette, quoique rudimentaire , et c'est à cause » de son extrême minceur qu'il a échappé aux observations du » savant auteur des Progrès de la Géologie. » Le Calcaire port- landien manque. En continuant notre exploration de la lisière méridionale du bassin, nous verrions l'étage kimméridien , encore incomplet et peu développé dans l'Indre, atteindre une assez grande puis- sance dans le Cher, où il présente déjà une partie des carac- tères que nous lui avons reconnus dans l'Yonne et la Côte- d'Or. Il résulte de cette étude rapide, que l'étage kimméridien présente deux manières d'être bien distinctes dans le bassin Anglo-Parisien : la manière d'être orientale, qui commence à partir du département du Cher, et se continue sans interruption par l'Yonne et la Côte-dOr, l'Aube, la Haute-Marne, la Meuse, les Ardennes jusqu'au pays de Bray, et la manière d'être occi- dentale commençant probablement à l'Ouest du pays de Bray, et se continuant par le Bas-Boulonnais, l'Angleterre, la Seine- inférieure, le Calvados, l'Orne, etc., jusque vers les départe- ments du Centre, où elle passe au faciès oriental. Nous avons (1) hoc. cit., p. (2) Loc. cit., p. — 185 — l'ait connaître les traits principaux do la première de ces ma- nières d'être ; il nous reste à résumer les caractères les plus saillants de la seconde. — La puissance des assises augmente à mesure qu'on se rap- proche de la partie méridionale de la zone jurassique de l'An- gleterre et de la partie septentrionale de la môme zone dans l'Ouest de la France; de sorte que l'épaisseur maximum de l'étage kimméridien doit se trouver très-probablement sous la Manche entre l'île dePortland et le département de la Seine- inférieure. C'est dans ces régions .que la composition et les fau- nules sont les plus variées ; c'est là que doivent être prises les localités typiques. Les faunules sont moins nombreuses et moins riches que dans la partie orientale du bassin ; la composition de l'étage est aussi moins variée sous le rapport minéralogiqueetstrati- graphique. Il n'existe aucune zone coralligène analogue à notre Calcaire à Cardium intercalée dans l'étage. Le Groupe Astartien, si puissant dans la Meuse, n'existe pas ou est rudimentaire. Le Groupe Ptérocérien, déjà confondu avec le précédent et intimement connexe avec le Groupe Virgulien dans l'Est du bassin, est encore moins distinct (du moins dans l'état actuel de nos connaissances); il est peut-être représenté par les assises inférieures des Marnes à Gryphées Virgules. Le Groupe Virgulien, déjà fort important dans l'Est, atteint ici sa plus grande puissance. Bien que le cachet en soit essentielle- ment Virgulien, il résume en quelque sorte en lui-même tous les caractères de l'étage, puisqu'il réunit les fossiles caractéris- tiques des principaux horizons, distincts en d'autres contrées. Néanmoins, c'est à sa base qu'on rencontre le plus d'espèces Ptérocériennes. De toutes les divisions de l'étage, c'est celle qui se maintient le plus constamment semblable à elle-même. Le Groupe Nérinéen est fort différent de composition et d'as- pect dans les deux parties du bassin. Il est beaucoup moins puissant dans la moitié occidentale, où il se montre toujours sableux à la base et calcaire à la partie supérieure ; de sorte que, sous le rapport minéralogique, il se divise très-naturelle- ment en un sous-groupe sableux inférieur et un sous-groupe calcaire supérieur. — 186 — L'Ostrea deltoidea joue absolument le même rôle que dans les régions orientales du bassin où il existe ; il apparaît dans les assises les plus inférieures. VOstrea Virgula remplit aussi un rôle fort analogue. Il se rencontre jusque dans les assises les plus élevées. Il tend néan- moins à diminuer d'importance dans les parties les plus occi- dentales du bassin et devient assez rare dans certaines localités de l'Angleterre. Comme dans la zone orientale , les Nérinées manquent ou sont fort rares dans le Groupe Nérinéen. Dans l'état actuel de nos connaissances la composition de l'étage dans la zone occidentale du bassin Anglo-Parisien se réduit à trois termes principaux : 1° Un Calcaire à Astartes ru- dimentaire , 2° les Argiles à Grijphées Virgules, 3° les Sables et les Calcaires Portlandiens. BASSIN PYRÉNÉEN. Nous terminerons ce parallélisme par l'étude des localités du bassin Pyrénéen ou du Sud-Ouest, où l'étage kimméridien est le mieux caractérisé. CBistrentc inférieure. — Les auteurs qui ont écrit sur la géologie de ce département sont presque unanimes à faire commencer l'étage kimméridien à la base des Marnes à Vir- gules, et ils considèrent comme corallien tout ce qui est au- dessous. M.Manès (I) divise l'étage corallien en deux sous-étages : celui des Calcaires à Oolithes et à Polypiers, dont la puissance est de 65 mètres, et celui des Calcaires à Nérinées dont la puis- sance est de 35 mètres. Ce dernier, exclusivement calcaire, ren- ferme vers sa base des assises presque entièrement composées de Madrépores et de Polypiers, avec beaucoup de Serpules et de Crinoïdes, et dont lafaune est essentiellement corallienne. A la partie supérieure, il est formé de calcaires blancs, oolithiques ou compactes ou terreux, caractérisés par de nombreuses Né- (1) Description physique, géologique el miner alogique du département la Charente inférieure. Bordeaux, 1853. — 187 — rinées et quelques Crinoïdes. La liste des fossiles de ce sous- étage, où l'on remarque un certain nombre d'espèces kimmé- ridiennes, telles que Nautilus giganteus d'Orb., Ammonites Cy- modoce d'Orb., Natica hemisphœrica Rœm., Panopœa donacina Ag. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Thracia suprajurensis Desh., Avicula subplana d'Orb. [Perna plana Th.?), Hinnites inœquistriatus V oltz sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp., Terebratula subsella Ley mer., Apiocrinus Royssianus d'Orb., etc., indique l'existence d'assises correspondant au Calcaire à Astartes de l'Est du bassin de Paris. M. Beltrémieux (I) considère comme corallienne toute la fa- laise de la pointe du Ché, près la Rochelle. On y observe, au- dessus d'un banc de calcaire blanc, un banc de calcaires à po- lypiers correspondant probablement aux assises inférieures du sous-étage des Calcaires à Oolithes et à Polypiers de M. Manès; puis « deux bancs également blanchâtres, plus ou moins mar- » neux, contenant la Pinna Saussuri en grande quantité; enfin » un couronnement de bancs calcaires minces. Chacun de ces » strates alterne avec une couche peu épaisse de terre mar- » neuse. » Les fossiles sont très-nombreux dans cette localité, où M. Beltrémieux signale les Nautilus giganteus d'Orb., Na- tica hemisphœrica Rœm., Ceromya excentrica Voltz sp.. Avicula subplana d'Orb., Ostrea solitaria Sow. , Terebratula subsella Leymer., Apiocrinus Royssianus d'Orb., associés à un grand nombre d'espèces coralliennes. L'existence du Calcaire à As- tartes dans cette localité est donc ainsi démontrée par la pa- léontologie. Mais où commence ce calcaire, et quelle en est la puissance? C'est ce qu'il m'est impossible de déterminer. La difficulté est encore augmentée par les listes mêmes données par les auteurs, listes qui offrent le plus singulier mélange d'espèces coralliennes et d'espèces kimméridiennes probable- ment recueillies à des niveaux différents, mais confondues dans une énumération commune. Il est possible, il est même pro- bable que le Calcaire à Astartes du bassin Parisien est repré- senté dans la Charente-Inférieure par les assises à Pinnigena Saussuri de M. Beltrémieux, ou tout au moins par les bancs qui leur sont superposés. Quoiqu'il en soit de l'exactitude de (1) Description des falaises de l'Aunis, La Rochelle, Siret, 1856. — 188 — cette hypothèse, il n'en demeure pas moins établi qu'il existe dans ce département un Calcaire à Astartes peu distinct des Calcaires coralliens sous le rapport minéralogique et stratigra- phique, mais nettement indiqué par les fossiles qu'il renferme. Cette conclusion générale est d'ailleurs confirmée par les ob- servations de M. Coquand, qui a étudié avec tant de soin le département de la Charente. M. Manès (1) divise son Etage Kimméridien en deux Assises. L'inférieure, bien développée à la falaise de Châtellaillon, con- siste en argiles bleues, schisteuses ou sableuses, avec de minces assises marno-caleaires intercalées. On y trouve : Ammonites Lallerianus d'Orb., A. longispimis Sow., Natica globosa Rœm., N. macrostoma Rœm. , N. turbiniformis Rœm. , N. dubia Rœm. , Pterocera Oceani Brg. sp., Panopœa Alduini Brg. sp., Phola- domya Protei Brg. sp., P. acuticosta Sow., P. parvula Rœm., Ceromya eœcentrica Voltz sp., Thracia suprajurensis Desli., Lu- cina Elsgaudiœ Th., Mylilus jurensis Mer., Pecten lamellosus Sow., Ostrea solitaria Sow., 0. Yirgula Defr. sp., etc. Cette dernière espèce est répandue avec profusion dans cette assise, dont l'épaisseur est de 20 à 25 mètres. L'assise supérieure, qu'on peut bien étudier à la pointe du Rocher, est composée à sa base d'argiles bleues ou grises, schistoïdes, remplies d'Am- monites, de Pholadomycs, de Gervilies et où abonde Y Ostrea Virgula, auxquelles succèdent des calcaires blancs, plus ou moins compactes, marneux, très-fossilifères, où Y Ostrea Vir- gula forme lumachelle à certains niveaux, et où le Pholadomya acuticosta est très-répandu. Cet ensemble kimméridien, dont la puissance totale est de 80 mètres, est tout à fait analogue aux assises correspondantes de la lisière occidentale du bassin de Paris. V Ostrea Yirgula, en effet, est répandu dans toute l'épaisseur du massif, qui résume en lui seul tous les carac- tères de l'Etage, et dans lequel on remarquera le même mé- lange d'espèces virguliennes et d'espèces ptérocériennes, celles- ci dominant dans l'assise inférieure, et les premières dans l'as- sise supérieure, ainsi qu'on peut s'en assurer en consultant les listes de M. Manès. Les Calcaires Portlandiens , qui succèdent aux Marnes Kim- (J) loc. c\t. — 189 — méridiennes, sont divisés en trois assises par ce géologue. L'in- férieure, dont la puissance est de 50 mètres, est formée de cal- caires alternativement compactes, oolithiques ou crayeux. On y trouve : Ammonites rotundus Sow., Pholadomya acuticosta Sow., P. parvula Rœm., Cardium dissimile Sow., Trigonia gib- bosa Sow., Nucula gregarea Koch, Gervilia aviculoides, Goldf. , non Sow. (G. Kimmeridiensis d' Orb .?) , Ostrea Bruntrutana Th. sp., Terebratula subsella Leymer. L'assise moyenne est compo- sée de calcaires compactes alternant avec des marnes grises et renfermant des gypses subordonnés. L'assise supérieure con- siste en calcaires blancs, crayeux, argileux ou oolithiques avec lumachelles ; on y trouve des Nérinées, des Turritelles, des Pholadomyes, des Nucules, des Térébratules, etc. De ces trois assises , la première seulement représente les Calcaires Port- landiens, M. Coquand (4) ayant démontré que cette alternance de gypses et de lumachelles n'est qu'illusoire, que les gypses et les argiles qui les contiennent font partie de Y Etage de Pur- beck, et que les lumachelles supérieures « renferment des Cy- » rênes, des Corbules et non des Nucules. » Les autres genres ont été évidemment indiqués par suite d'erreur ou de confusion. Charente. — Dans ce département, M. Coquand (9) admet trois divisions dans son Groupe jurassique supérieur : 1 ' l'Etage Kimméridien , 2° l'Etage Portlandien, 3° l'Etage Purbeckien. L' Etage Kimméridien est subdivisé en trois Sous-groupes : 1° le Calcaire à Astartes, 2° les Assises à Ptérocères, 3° les Assises à Ostrea Virgula. Les Calcaires à Astartes sont « gris, compactes, accompa- » gnés d'argiles et de marnes de même couleur. » Ils com- mencent immédiatement au-dessus des bancs à Diceras et à Nérinées de l'Oolithe Corallienne, de sorte que les limites de l'étage Corallien et de l'étage Kimméridien sont absolument les mêmes dans la Charente et dans nos contrées , et l'on y observe de même un passage minéralogique brusque et sans Iransition. Les fossiles sont rares; M. Coquand ne cite que les (1) Description physique, géologique, palèonloloqique et minéralogique du département de la Charente. Besançon, Dodivers, 1858. (2) hoc. cit., v. 1, p. 271 et suiv. — 190 — Ammonites Erinus d'Orb., Cerithium avenaceum Desh. , Panopœa donacina Ag. sp. , Astarte gregarea Th. , Cardium Eupheno d'Orb., Terebratula subsella Leyraer. Cet ensemble organique indique des assises se rapportant incontestablement à notre Groupe Astartien ; mais il ne m'est pas possible de décider si les trois sous-groupes qui constituent cette division de l'étage, sont aussi représentés dans le département de la Charente, où l'épaisseur totale du Calcaire à Astartes varie de 35 à 40 mètres. Les Assises à Ptérocères, qui se séparent nettement du Cal- caire à Astartes, sont représentées à leur base par des cal- caires blanchâtres, oolithiques , quelquefois marneux, avec Natica macrostoma Rœm., Rhynchonella inconstans Sow. sp., Terebratula carinata Leymer., Cidar is baculifera Ag. , Apio- crinus Royssianus d'Orb. , surmontés de « Marnes et de Cal- » caires marneux oii abondent les Pterocera Oceani, Phola- » domya Protei, » et qui renferment encore : Nautilus gigan- teus d'Orb., Chemnitzia Danae d'Orb., Pterocera Ponti Brg. sp., Ccromya excentrica Voltz sp. , C. inflata Ag. , Thracia suprajurensis Desh. , Mylilus Medus d'Orb. , M. pectinatus Sow., Pinnigena Saussuri Desh. sp., Gervilia Kimmeridiensis d'Orb., Ostrea solitaria Sow., Terebratula subsella Leymer., etc. On y remarque quelquefois des niveaux oolithiques à faciès corallien, ou abondent les Nerinea Gosœ Rœm., N. Sanlonensis d'Orb., N. Bruntrutana Th. Ce sous-étage, dont la puissance est de 10 à 12 mètres, est mal séparé du sous-étage suivant, qui commence aux premiers indices de l'argile à Ostrea Virgula ; il représente évidemment notre Groupe Ptérocérien , mais peu développé , rudimentaire et in- complet. Les limites inférieures, indiquées par les Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus , sont à peu près les mêmes que dans nos contrées, où les deux fossiles ci-dessus descen- dent cependant plus bas ; les assises inférieures correspondent à la base de notre Calcaire à Térébratules , et les assises supé- rieures à Ptérocères et à Pholadomyes, à nos Calcaires et Mar- nes à Ptérocères; on pourrait même rapporter les bancs à Ooli- thes et à Nérinées de certaines localités, sinon à notre Calcaire à Cardium, du moins aux assises oolithiques coralligènes qui constituent la partie supérieure de notre Calcaire à Ptérocères inférieur. — 191 — Le sous-étage des Assises à Virgules, que M. Coquand con- sidère comme « une coupure artificielle destinée à faciliter » l'étude d'un étage dont l'épaisseur semble dépasser 150 mè- » très, » est composé « de couches calcaréo-argileuses dans » lesquelles les marnes prédominent, dont la puissance dépasse » 70 mètres. » UOstrea Virgula Defr. sp. y pullule et forme lumachelle. On y trouve, dans les bancs calcaires , les Ammo- nites orthoceras d'Orb., A. longispinus Sow., et dans l'ensemble du sous-étage, les Ammonites Cymodoce d'Orb., Nerinea Gosœ Rœm., Panopœa Tellina Ag. sp., Pholadomya hortulana Ag. sp., P. acuticosta Sow., Lavignon rugosa Rœm. sp., Pinna granu- lata Sow., etc. Ce sous-étage représente exactement nos Cal- caires et Marnes à Virgules; et, comme il repose sans intermé- diaire sur les Assises à Ptérocères , on doit conclure que nos sous-groupes du Calcaire à Corbis et du Calcaire à Mactres ne sont pas représentés dans la Charente. L 'Etage Portlandien « est composé de deux assises distinctes, » à sa base par une série de bancs sableux, et à sa partie supé- » rieure par des calcaires qui se subdivisent eux-mêmes en » bancs oolithiques, en calcaires jaunes, marneux, et en cal- » caires lithographiques. La puissance totale peut être évaluée » à une soixantaine de mètres. » Les fossiles indiqués sont : Mactra insularum d'Orb., Cardium dissimile Sow., Nucula in- flexa?, Mylilus Portlandicus d'Orb., Pecten Portlandicus , P. Jarnacensis, des débris de Sauriens et des bivalves appartenant aux genres Panopœa et Astarte. Les sables inférieurs repré- sentent le Portland-Sand des Anglais; les calcaires terminent la série jurassique marine et sont immédiatement recouverts parles argiles et les gypses de Y Etage Purbeckien, dont nous n'avons pas à nous occuper ici. Ces précieuses données du savant professeur de Besançon nous permettent d'établir un parallélisme assez rigoureux entre notre Kimméridien et celui des deux Charentes, et démontrent jusqu'à l'évidence que les géologues des contrées de l'Ouest , attachant au faciès pétrographique une trop grande impor- tance, ont méconnu plusieurs termes importants de l'étage, dont la composition est ainsi plus complexe que les anciens documents ne sembleraient l'indiquer. On remarque encore que, partout où ils sont représentés ou seulement indiqués, — 192 — nos sous-groupes se retrouvent dans la Charente dans le même ordre que dans le Jura, et que les associations de fossiles y sont disposées d'une manière semblable : je n'en veux pour preuve que l'abondance des Tercbratula carinala, Apiocrinus Royssianus sur les limites des Calcaires à Astarles et des Cal- caires à Ptérocères, ainsi que l'existence d'un niveau coralligène accidentel dans ce dernier massif. Voici le parallèle que je propose : Montbéliard. 'Groupe Ne'rinéen / C. à Diceras . . . Gr. ) C. M. à Virgules. ViRGULiEN.i C. à Mactres . . . VC. àCorbis. . . . Groupe Pteroce'rien . . . . .Groupe Astartien Les deux Charentes (M. Coquand). Etage Portlandien. manquent ? Sous-groupe des assises à 0. virgula. manquent. S. -étage des Assises à Ptérocères. . . S.-Etage des Calcaires à Astartes . . Lot. — A peu de distance d'Angoulême, l'étage kimméri- dien s'enfonce sous les dépôts crétacés pour ne reparaître que dans les environs de Cahors. M. Dufrénoy (1) signale « dans » les escarpements qui bordent le Lot, une couche de marne » schisteuse, d'un gris foncé, très-bitumineuse qui contient une » énorme quantité d' Exogyra Virgula » surmontée de calcaires plus schisteux et moins compactes que ceux sur lesquels re- pose la couche marneuse. On y trouve, associés hYOstrea Vir- gula Defr. sp., les Panopœa donacina Ag. sp., Pholadomya aculicosta Sow., Lavignon rugosa Rœm. sp., Pinna granulata Sow , avec des Nérinées, des Mytilus, des Térébratules. A ces calcaires argileux succèdent des plaquettes avec empreintes d'Astartes analogues à celles qui terminent l'étage dans les deux Charentes. Malgré la trop grande brièveté de ces données, il est facile de reconnaître nos Marnes à Virgules et notre Cal- caire à Diceras dans l'assise marneuse à Virgules et dans les Calcaires fossilifères supérieurs qui représentent probablement aussi quelques parties de notre Groupe Nérinéen ; mais nous ne (1) Explication de la carte géologique de France, etc., v. 2, p. 675. Paris, 1848. — 193 — savons rien sur les groupes inférieurs non plus que sur les limites de l'étage ainsi que sa séparation du Corallien. A Peyrac, les Calcaires portlandiens consistent en assises de calcaires gris, compactes, avec marnes argileuses. M. d'Archiac (2) y signale les Pholadomya acuticosta Sow., La- vignon rugosa Rœm. sp. , Astarte rugosa Sow. , Lucina substriata Rœm., Trigonia Cardissa Ag., Ostrea Virgula Defr. sp., Tere- bratula subsella Leymer., et des Céromyes, desNucules, des Pecten douteux ou indéterminés. Ces assises, qui paraissent correspondre à notre Calcaire à Diceras, sont surmontées de calcaires grisâtres, marneux, schistoïdes, semblables à ceux qui occupent la même position dans les départements de l'Ouest, et renfermant les mêmes Nucules. L'étage kimméridien disparaît ensuite sous des terrains plus récents, et ne se montre plus sur aucun point du littoral Sud- Est. Ici se termine notre étude du bassin, les bandes jurassiques sous-pyrénéennes ayant subi de puissantes actions métamor- phiques qui les rendent peu discernables,, et renfermant d'ail- leurs trop peu de débris organiques pour qu'on puisse y dis- tinguer avec certitude notre étage kimméridien. — Les caractères généraux de cet étage sur le littoral Nord- Est du bassin Pyrénéen peuvent être résumés ainsi qu'il suit : La puissance des assises est sensiblement la même dans les parties connues du bassin. Les faunules sont moins variées que dans le bassin Méditer- ranéen et la partie orientale du bassin Anglo-Parisien, dont la composition de l'étage se rapproche beaucoup ; mais elles paraissent l'être davantage que dans la partie occidentale du même bassin. Il n'existe , à aucun niveau dans l'étage, une zone coral- ligène comparable à notre Calcaire à Cardium ou à notre Cal- caire à Corbis. Des Calcaires à Astartes comparables à ceux de la Haute- Marne etde la Meuse existent incontestablement dans le bassin. Leur épaisseur est assez considérable, et leur faune paraît ana- (2) Lor. cit., p. 456. 13 — 494 — logue à celle delà même division dans le bassin Méditerranéen. Ils correspondent à notre Groupe Astartien. Notre Groupe Ptêrocérien est représenté par des calcaires distincts des précédents, intimement connexes aux assises in- férieures du groupe suivant. Notre Groupe Virgulien se réduit aux Calcaires et Marnes à Virgules très-développés et semblables à ceux de l'Angleterre et de la Normandie. Le Groupe Nérinéen est aussi analogue par sa faune et sa composition minéralogique à celui de la Meuse, qu'à celui de l'Angleterre et de la Normandie. L'Ostrea deltoidea manque dans le bassin. VOstrea Virgulay pullule à tous les niveaux supérieurs mar- neux. Les Nérinées sont très-rares dans le groupe supérieur. Plus complexe que dans la partie occidentale du bassin An- glo-Parisien, la composition de l'étage est réduite à 4 termes principaux : 1 ° des Calcaires à Astarles, 2° des Calcaires à Pté- rocères, 3° des Marnes à Virgules, 4° des Calcaires Portlan- diens. Je terminerai ce chapitre en résumant à grands traits les principaux caractères de l'étage dans les bassins français précé- demment étudiés. Bassin méditerranéen* — Le plus varié sous le rap- port de la composition minéralogique et les faunules, le plus riche en horizons fossilifères, et par conséquent celui de tous où les niveaux géologiques sont les plus faciles à déterminer ; le seul dont on connaisse les manières d'être subpélagique, pélagique, océanique; le seul dont il soit possible de suivre la fusion et l'extinction progressive des horizons fossilifères. Séparation des 4 groupes Astartien, Ptêrocérien, Virgulien, Né- rinéen nettement indiquée (malgré les passages d'espèces) ; fa- ciès coralligènes les plus nombreux, et caractérisés par les mêmes espèces coralliennes plus nombreuses et plus ascen- dantes que dans les autres bassins. Point iïOstrea deltoidea ; VOstrea Virgula n'apparaît que vers le milieu de l'étage, dont il caractérise surtout la partie supérieure; les grosses Ammo- nites ne sont abondantes qu'au même niveau ; elles sont éga- — 195 — lement abondantes dans le Groupe supérieur, caractérisé par un grand nombre de Nérinées spéciales. Type littoral : Mont- béliard et Porrentruy. Bassin Anglo- Parisien. — A. Partie orientale. — Le plus varié dans la composition minéralogique et les faunules, le plus riche en horizons fossilifères après le précédent. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes et des faunules moins tranchée que dans le bassin Méditerranéen. Groupe Astartien et Groupe Ptérocérien confondus dans les Cal- caires à Astartes; Group eVirgulien distinct, représenté seulement- par les Marnes à Virgules elle Calcaire à Dicer as, avec mélange d'espèces ptérocériennes ; Groupe Nérinéen distinct, plus com- plexe que dans les autres bassins. Une seule zone coralligène non constante. Apparition de YOstrea deltoidea dans les assises les plus inférieures ; apparition de YOstrea Virgula et des grosses Ammonites à des niveaux presque aussi inférieurs, le premier dominant néanmoins dans les divisions supérieures ; Nérinées rares dans le Groupe supérieur. Type littoral : centre du dé- partement de la Meuse. B. Partie occidentale. — Le plus simple, le moins varié dans la composition minéralogique et les faunules, le plus pauvre en horizons fossilifères. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes plus tranchée que dans la partie orientale, moins tranchée que dans le bassin Méditer- ranéen. Groupe Astartien rudimentàire; Groupe Ptérocérien nul ou confondu avec le précédent et le suivant ; Groupe Virgulien représenté par les Marnes à Virgules, le plus important et réu- nissant en quelque sorte tous les caractères de l'étage, bien que les espèces ptérocériennes se rencontrent surtout à sa base ; Groupe Nérinéen bien distinct, plus simple dans sa composi- tion que dans la partie orientale et les autres bassins. Point de zones coralligènes. VOstrea deltoidea joue le même rôle que précédemment ; YOstrea Virgula pullule presque à partir de la base de l'étage, et les grosses Ammonites se montrent peu au- dessus ; les Nérinées sont fort rares dans le Groupe supérieur. Types littoraux : Sud de l'Angleterre, Seine-inférieure. Bassin Pyrénéen. — Le plus semblable à la partie occi- — 196 — dentale du bassin Anglo-Parisien, mais se rattachant aussi à la partie orientale par beaucoup de caractères communs. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes nette et tranchée. Groupe Astartien et Groupe Ptérocérien confondus en un seul massif, distincts paléontologiquement, moins déve- loppés que dans la partie orientale, plus importants que dans la partie occidentale du bassin de Paris ; Groupe Virgulien le plus important, résumant les caractères de l'étage avec prédo- minance d'espèces ptérocériennes à la base ; Groupe Nérinéen bien distinct, plus complet que précédemment. Point de zones coralligènes. Point d'Ostrea deltoidea ; Y Ostrea Virgula n'est abondant que dans la division à laquelle il donne son nom ; abondance des Ammonites au même niveau ; Nérinées fort rares dans le Groupe supérieur. Type littoral : Charente-inférieure. Enfin, je terminerai ce résumé en mettant en regard, dans le tableau ci-dessous, les principales divisions de l'étage, aux- quelles j'ai conservé les dénominations qui leur ont été attri- buées dans les différents bassins de la France : BASSIN MÉDITERR. Gr. Nérin. Gr. Virg. Gr. Ptéroc. Gr. Astart. BASSIN ANGLO-PARISIEN. PARTIE ORIENT Cale. Portland Marn.Kimmér Cale, à Astart. PARTIE OCCIDENTALE BASSIN PYRÉNÉEN, Sables et Cale. Portl. Cale. Portlandien. Marnes Kimmérid. Marnes Kimraéridienn. Nuls ou rudimentair [ CoralL SUP- des anciens; huis ou rudimentair. \ c à Agt ,M> Coquand)< — On voit donc que durant la période jurassique, et en par- ticulier à l'époque de la déposition de l'étage supérieur de cette formation, la distribution des êtres organisés, loin de se main- tenir presque identique dans des régions même fort rappro- chées, offrait une diversité presque aussi remarquable que de nos jours. Cette conclusion, contre laquelle s'élèvent beaucoup de géologues, a une valeur d'autant plus grande, qu'elle nous est fournie par l'étude et la comparaison de bassins peu éten- dus, fort rapprochés, communiquant largement entre eux, et se trouvant certainement dans des conditions climatériques semblables. Chacun sait d'ailleurs que les dépôts jurassiques présentent une uniformité remarquable dans les régions oc- cidentalesde l'Europe, c'est-à-dire en France et en Angleterre, — 197 — et que, de tous les points du globe, c'est dans ces contrées que la composition en est la plus constante. Si l'on se dirige vers l'Orient ou vers le Nord, les caractères de la formation se mo- difient rapidement. En Souabe et en Franconie, les étages su- périeurs diminuent d'importance et les faunes sont différentes ; dans le Hanovre et le Brunswick, ces étages sont mal développés et peu distincts; en Silésie et dans la Pologne, les étages infé- rieurs font défaut, et dans les environs de Moscou, la formation débute par l'étage Oxfordien. Plus à l'Est encore, c'est-à- dire dans l'Asie, on rencontre de loin en loin des dépôts juras- siques dans lesquels la distribution des fossiles est tellement modifiée , qu'il est impossible d'y reconnaître nos étages européens , et que l'ordre de superposition peut sembler en- tièrement différent et même interverti. Ces résultats, que ren- dent manifestes les importants travaux de M. d'Archiac (1), peuvent être considérés désormais comme des faits acquis à la science, malgré le peu d'ensemble et la rareté des observations dans les contrées éloignées. Un ordre de choses analogue se faisait déjà remarquer à des époques géologiques infiniment plus reculées , puisque M. Barrande signale entre la population silurienne de la Bohême et celle de la presqu'ile Scandinave, une différence plus grande que celle qu'on observe entre la faune et la flore actuelles de ces contrées. Il est donc fort probable que la même diversité a régné en tout temps, malgré l'existence à chaque époque d'es- pèces communes à des régions fort éloignées, et par conséquent plus largement distribuées qu'à l'époque actuelle. A la fin de la période jurassique, il y avait incontestablement sur le globe des centres de dispersion distincts reliés entre eux par un nombre d'espèces communes peut-être plus considé- rable que de nos jours. Dans le même centre, et notamment dans le centre européen occidental, l'ordre d'apparition, la durée et le groupement des espèces variaient beaucoup, même dans des régions très-rapprochées, et il arrivait fréquemment que des fossiles répandus avec profusion dans certaines contrées (1) Histoire des progrès de la géologie, etc., vol. 7. Paris, 1858; et Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, v. 46, n° 8, p. 382. — 1 98 — et, par conséquent, essentiellement caractéristiques, faisaient absolument défaut à de faibles distances sur de vastes surfaces. Si la population kimméridienne de la Suisse, de la France et de l'Angleterre peut être considérée comme appartenant à un même centre de dispersion, il est facile cependant d'y recon- naître quatre groupements organiques représentant quatre centres distincts de second ordre, centres qui correspondaient en partie aux bassins existant à cette époque, et qui pourraient être appelés eCntre Franc-Comtois , Centre Lorrain, Centre Anglo-Normand et Centre Breton, du nom des contrées dans lesquelles se trouvent les localités typiques. — 199 V. PIÈCES JUSTIFICATIVES. I. Coupes géologiques. Dans le but de rendre ce travail plus précis et plus rapide, et pour ne pas fatiguer le lecteur peu curieux de détails et de minuties, j'ai séparé des descriptions les coupes géologiques, qui ne sont utiles qu'aux vérifications. Une coupe étant en quelque sorte un tableau, j'ai dû présenter les couches dans leur ordre naturel de superposition, de sorte que les assises supérieures sont indiquées les premières, et les inférieures les dernières, contrairement à l'ordre descriptif adopté jusqu'ici. J'aurais pu considérablement multiplier le nombre de ces cou- pes, mais il m'a semblé suffisant de donner seulement les plus étendues et les mieux caractérisées. A part de légères lacunes dans les sous-groupes supérieurs, elles feront connaître avec beaucoup de détails la succession complète des assises de l'E- tage dans les localités littorales typiques. N° 1 . Tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard (Pésol.). Calcaires plus ou moins blancs, quelquefois e ft 1 translucides sur les bords , compactes à la base , S £ { un peu crayeux au sommet, avec nombreux acci- dents et veines spathiques, perforations peu im- portantes, etc.; toute la faunule ; environ 15,00 Marnes très-calcaires, jaunâtres avec d'innom- brables Virgules , 0,65 Calcaires très-marneux, d'un blanc jaunâtre, empâté de Virgules, 0,60 Marnes jaunâtres remplies de Virgules et d'au- tres fossiles, 0,90 Calcaire très-marneux, très-fendillé avec Virgules 0,50 Marnes jaunâtres avec innombrables Virgules et toute la faunule supérieure du sous-groupe, 1 ,20 n 5£ e z n =5 !— i 13 — 200 — Calcaire jaunâtre, compacte, avec Virgules et la plupart des espèces de la faunule supérieure, 0,72 „ :p l Marnes très-calcaires, d'un jaune rougeâtre Ù 1 avec Virgules, Trigonia suprajurensis, Ceromya excentrica, etc., 0,30 Calcaire jaune, compacte, avec la faunule, 0,35 Calcaire mêlé de marnes : 0. Virgula, Ammo- nites Lallerianus , A. longispinus, Pholadomya acuticosta, Ceromya excentrica, etc., etc., 2,00 Calcaire blanc-jaunâtre, compacte, peu fossi- v lifère, » N° 2. Chemin du Montchevi à l'entrée du bois. Calcaire jaune, plus ou moins compacte, al- ternant avec des marnes blanchâtres pétries de Virgules, avec Ammonites longispinus , Nerinea styloidea, Panopœa Voltzii, Pholadomya acuti- costa, Astarte cingulata, Terebratula subsella, et toute la faunule inférieure ; environ 4,00 Calcaire blanc ou un peu jaunâtre, plus rare- ment grisâtre, à cassure conchoïde, translucide sur les bords, durcissant à l'air, empâté de Vir- gules , de Terebratula subsella, et d'autres tests spathiques difficiles à isoler; d'ailleurs peu fos- silifère. Vers la base, quelques Mactra Saussuri, Rhynchonella inconstans. Environ 8,00 Calcaires marneux et marnes jaunes foncées, grumeleuses : Panopœa Voltzii, Pholadomya acu- m ( ticosta,P.parvula,Lavignonrugosa,MactraSaus- suri, Astarte Monsbeliardensis, Trigonia muricata, T. suprajurensis , Arca texta , Gervilia kimmeri- Q I diensis, Pecten Flamandi, Ostrea virgula, etc., 3,00 h I Calcaire blanc-jaunâtre ou blanc, régulière- ment stratifié, un peu translucide sur les bords, perforé à divers niveaux, peu fossilifère : Mac- tra Saussuri , Pecten Flamandi , Lima virgu- lina , Ostrea virgula, Rhynchonella inconstans , Terebratula subsella , etc. ; épaisseur détermi- nable environ 5,00 — 201 — N° 3. Carrière de la Baume à Audincourt. Calcaire compacte , jaune-grisâtre , grossier , très-fissile , 1 ,25 Même calcaire, à peu près stérile comme le précédent, 0,90 Calcaire jaunâtre, assez compacte, fendillé perpendiculairement aux strates, presque stérile, 0,57 Calcaire blanc, un peu jaunâtre, très-fendillé en tous sens, 1,00 Calcaire blanc, un peu jaunâtre, très-fendillé, 0,56 Id., id., id.; p f quelques Rhynchonelles, quelques Virgules, de rares Pholadomya hortulana, 0,90 Calcaire blanc, compacte, lithographique, 1,70 Id., id., 1,30 / Calcaire blanc pur, crayeux, très-fissile, se délitant par lames de 0,05 environ perpendicu- lairement aux strates : concrétions serpulifor- mes ; Pholadomya hortulana, Terebralula sub- sella, Polypiers, etc., 3,64 Calcaire blanc, compacte, à pâte très-variable, rempli de trous coniques, de Nérinées, de géodes, d'accidents spathiques ef de débris de fossiles : Nerinea depressa, N. Defrancei, Corbis subcla- thrata, Apiocrinus Royssianus? , Polypiers, etc. .1,12 Calcaire blanc pur ou jaunâtre, crayeux, sou- w I vent fort tendre et tachant les doigts, à la partie \ supérieure , devenant assez dur et se chargeant de plus en plus de débris spathiques, dont il est entièrement composé à sa base ; très-obscuré- ment stratifié en un massif compacte, ou par- couru de grandes fentes irrégulières obliques aux plans de stratification non discernables : Corbis subclathrata , Lucina Balmensis , Néri- nées, Trigonies, Oursins, Encrines, Polypiers, | etc.; épaisseur déterminable, 5,00 Interruption de 2 à 3 mètres au plus, » Calcaire jaunâtre, spathique, brillant, fissile, ' avec toute la faunule ; épaisseur déterminable, 0,50 — 202 — Calcaire blanc-jaunâtre , spathique , fissile : Pholadomy a Protêt, As tarte patens, Cardium Bannesianum, Mytilusjurensis, Avicula plana, Ostrea solitaria, Terebratula subsella, etc., I ,00 Calcaire gris-jaunâtre, grenu, fissile : faunule ptérocérienne, 1,40 Calcaire gris -jaunâtre , très-fissile; faunule ptérocérienne, 0,80 Calcaire gris-jaunâtre, très-fissile; faunule ptérocérienne , 0,70 Marnes grises, sableuses, chargées de débris calcaires, très-fossilifères : toute la faunule pté- rocérienne ; épaisseur visible, 3,50 N° 4. Carrière de Berne (Seloncourtj. Calcaire jaunâtre, finement grenu, grésiforme, brillant, obscurément stratifié, mais se délitant quelquefois en dalles minces , presque stérile ; épaisseur déterminable, ' 5,80 Calcaire blanc-jaunâtre , spathique , entière- ment composé de débris de tests, formant avec les deux assises suivantes un massif compacte stratifié en bancs de 0,60 à 1,00 intimement su- perposés : Dents de poissons, Nérinées, Corbis, Trigonies, etc., 1,40 Zone entièrement composée de tests roulés du n I Trigonia Parkinsoni et du T. Alina, agglutinés 5* | par un ciment calcaire souvent presque sableux provenant de débris de tests, 0,40 Calcaire blanc-jaunâtre, entièrement composé de fragments de lests spathiqucs, 2,30 Calcaire compacte finement grenu et brillant, en bancs de 0,10, à 0,02 ressemblant à de la | dalle; épaisseur déterminable, 0,90 • Interruption de 4 à 6 mètres, » 6. Marnes à Ptérocères, » — 203 — N° 5. Grande carrière de Tulay. Calcaire gris, compacte, un peu grenu, s'é- tendant sur tous les plateaux, à peine recouvert d'une mince couche de terre végétale, très-per- foré, surtout à la base ; perforations très-amples, très-nombreuses, dépassant souvent 0,10 de dia- mètre : quelques rares Nérinées empâtées, 0,60 Calcaire gris ou jaunâtre, compacte, stratifié en dalles de 0,04 à 0,06, 0,60 Calcaire gris ou jaunâtre , compacte , renfer- mant des veines intérieures plus détritiques , parcouru sur les routes de nombreuses canne- lures horizontales de 0,03 à 0,05 de diamètre, irrégulièrement perforé sur les routes suivant des zones parallèles à la stratification, avec une zone non perforée remplie de Nérinées empâtées, 1 ,80 © | Même calcaire, moins sillonné horizontale- ment, mais aussi perforé que le banc précé- dent : Nérinées rares ; toute la faunule du sous- groupe représentée par des échantillons peu nombreux, 1,70 Même calcaire, presque dépourvu de perfora- tions , renfermant vers sa base une zone non perforée remplie d'une innombrable quantité de Nérinées spathiques , 1 ,35 Même calcaire encore plus dépourvu de per- \ forations , peu fossilifère : toute la faunule ; \ épaisseur visible, 1,00 N° 6. Côte de Rôce. m ' ! Marnes grises, blanchâtres ou jaunâtres : toute tel a la faunule; épaisseur indéterminable, s' Calcaire grossier fendillé: Lima obsoleta, L. Monsbeliardensîs , lerebratula subsella, Hemi- cidaris Thurmahni, Polypiers, etc., 1,80 3 S*. » ©! ?\ ses, fendillées : Panopœa Tellina, Pholadomya gf gf Marnes gris-jaunâtre, très-calcaires, sableu- compressa et toute la faunule, 1,20 — 204 — Calcaire blanc-grisâtre compacte, 0,57 Calcaire blanc , finement oolithique , se déli- tant en dalles de 0,02 à 0,05, presque stérile, 4,00 Calcaire grisâtre, marneux, fendillé, plus ou moins grossier, avec toute la faunule, 6,12 Calcaire blanc-grisâtre, compacte, presque stérile, 0,80 Calcaire blanc-grisâtre, grenu, grossier, 2,20 Id. id., id., 1,20 Assise marno-sableuse, 0,15 Calcaire roux, grenu, 1,40 Calcaire grisâtre, compacte, sublithographi- que, peu fossilifère ainsi que toutes les assises inférieures, • 0,67 Calcaire marneux, schistoïde, 0,20 Calcaire gris, compacte, lithographique, 0,90 Id. (plusieurs bancs recouverts par des éboulis), 4,20 Calcaire blanc-grisâtre, fendillé, 1 ,00 Id. id., id. 2,15 Calcaire gris, compacte, fendillé horizontale- ment, 0,28 Calcaire blanc-grisâtre , compacte , sublitho- graphique, 0,60 Calcaire gris-blanchâtre, sublithographique, un peu crayeux, obscurément stratifié, 1,55 Calcaire gris-blanchâtre, sublithographique, un peu crayeux, obscurément stratifié, 1 ,50 Calcaire gris , un peu jaunâtre , compacte , lithographique, 1 ,80 Calcaire gris, plus grossier, subschistoïde, un peu marneux à sa base, 1 ,30 Calcaire gris, compacte et suboolithique, 1,15 Id., id., 0,33 Id., id., 0,70 Id., id., 0,60 Calcaire gris-blanchâtre, compacte, 2,70 Marne calcaire schistoïde, 0,48 Calcaire blanchâtre, compacte, fendillé, 3,00 Calcaire blanc-grisâtre, lithographique, 1,10 o — 205 — Calcaire blanc, compacte en haut, crayeux et très-fendillé dans le bas : Nérinées et faunule, 0,75 Calcaire blanc, crayeux, très-fendillé, à faciès corallien : Nérinées , zone à petites Exogyres, Polypiers, etc. 0,25 Calcaire blanc, oolithique, avec zone de 0,20 de lumachelles à Exogyres intercalées : toute la faunule, 0,60 p | Calcaire blanc, un peu grisâtre, crayeux, for- mant un massif compacte se délitant en lames perpendiculaires au plan de stratification, ren- 3 | fermant plusieurs zones de lumachelles à Exo- gyres, avec Nérinées, Polypiers et toute la fau- nule; ces zoenes sont mpâtées dans le massif. [ Epaisseur visible, 5,50 N° 7. Tranchée de l'entrée méridionale du souterrain de Montbéliard (Chénois et Châtillon). 6. Calcaire à Ptérocères inférieur ; épaisseur dé- terminable, environ 6,00 Calcaire blanc ou un peu grisâtre, subcom- pacte en haut, crayeux en bas, obscurément stratifié en un seul massif fendillé en lames per- pendiculaires aux strates et se délitant en cubes. Plusieurs zones à Ostrea virgula empâtées; Né- - rinées, Polypiers et toute la faunule, 4,00 £ 1 Calcaire blanc un peu grisâtre , très-crayeux £ ] et tachant les doigts avec niveaux grenus ou oolithiques : Nérinées , Cardium, Pinnigena > \ Saussuri et toute la faunule, 1 ,30 p j Même calcaire, rempli, comme les bancs pré- cédents et les suivants, de géodes et d'accidents spathiques et renfermant des zones de Virgules empâtées, 1 ,80 Même calcaire , pénétrant quelquefois avec stylolithes \ê banc inférieur, 0,15 Même calcaire, nettement séparé du banc in- férieur, 1,12 «n et — 206 — Calcaire blanc très-crayeux, très-friable, grenu suboolithique, rempli de rognons et de con- » f* ) crétions : toute la faunule, 0,90 On ( • • \ Même calcaire ; épaisseur déterminable, 0,85 N° 8. Talus du chemin de fer sous le bois du Châtillon. I Calcaire blanc subcrayeux avec Pholadomyes; I épaisseur visible, 1 ,20 Zone empâtée à Exogyres, Nérinées et débris roulés; structure oolithique ou suboolithique, 0,32 Calcaire blanc-grisâtre, crayeux, avec zones à Exogyres et toute la faunule, \ ,30 Même calcaire, 1 ,62 Id., 0,08 Id., 0,30 Calcaire blanc, crayeux, fissile et rempli de débris, surtout à sa base, \ ,23 S \ Même calcaire avec débris et zone à Exogyres à sa base, 1,40 Calcaire gris-blanchâtre, suboolithique, fen- dillé en haut et en bas, 0,45 >. f Calcaire blanc-grisâtre, compacte, lithogra- ^ 'n Y phique, avec de nombreux Terebratula carinata ^ £ j et quelques polypiers, 0,80 F8 " ( Même calcaire, » & » N° 9. Côte de Valentigney, Calcaire-blanc-grisâtre, compacte; épaisseur visible, 1,20 £ l Calcaire blanchâtre, subcompacte, fendillé, 0,80 p. 1 Marne calcaire grise, schistoïde, avec Téré- H J bratules, 0,2£ Calcaire grisâtre, compacte, fendillé, 0,60 Calcaire blanc-grisâtre, compacte, avec Ostrea Bruntrutana, Pholadomya Protêt, Terebratula t-i \ carinata, etc., 0,75 Même calcaire, 0,90 — 207 — Calcaire compacte , sublithographique, pres- que stérile, 0,60 Même calcaire, 0,68 Calcaire blanc-grisâtre, subcrayeux, fendillé, 0,60 Calcaire marneux gris, schistoïde, 0,40 Calcaire grisâtre, grossier, séparé en feuillets de 0,03 à 0,10; peu fossilifère : Pholadomyes, Térébratules, 1,00 Même calcaire, 0,60 Calcaire gris-blanchâtre, souvent lithogra- phique, stratifié en bancs assez épais, se déli- •5 I tant quelquefois en dalles ou irrégulièrement p. ! fendillés : Nautilus giganteus et une partie des h / espèces de la faunule, toutes assez rares, 5,40 Calcaire marneux feuilleté, 0,20 Calcaire gris, compacte, très-irrégulièrement fendillé : Pholadomyes et Térébratules, ces der- nières abondantes, 2,60 Assise marno-calcaire schistoïde, peu fossili- fère, 0,50 Calcaire blanc-grisâtre, compacte et quelque- fois lithographique, stratifié en plusieurs assises détritiques à leur surface de contact : toute la faunule, 2,00 Calcaire gris , marneux , très-fendillé , avec Pholadomyes, Térébratules nombreuses et toute \ la faunule, 0,50 Marnes calcaires feuilletées avec nombreux Pholadomyes, Terebratula carinata, Apiocri- § l nus Royssianus, etc. 1 ,75 § 1 Lumachelle grise, avec taches jaunes, très- gij ] dure, à Astartes, 0,17 >■ < Marnes grises, sableuses : Ostrea Brnntru- % j tana, O. sandalina, Àpiocrinus, etc., 0,50 > § Lumachelle dure à Astartes, 0,35 Marnes grises fossilifères , 0,70 Lumachelle à Astartes, 0,15 Marnes grises fossilifères , . » — 208 — N° 10. Tains du chemin de fer à l'angle sud-ouest du bois du Châtillon. Débris calcaires remaniés, » Lumachelle grise à Astartes, 0,10 Marne grise, sable use, avec Apiocrinus Roys- sianus, Ostrea Bruntrutana, 0. sandalina, et la faunule, 0,70 Calcaire gris-jaunâtre , fendillé avec luma- chelle jaune à Astartes et à Pecten (P. Thur- manni, etc.), 0>20 Marnes grises , sableuses avec Apiocrinus , Ostrea, etc., 0,60 Lumachelle jaunâtre extérieurement , grise intérieurement, très-dure, à cassure brillante : Astarte gregarea, Scalaria, Acteonina, etc., 0,15 Marn. grises, sableuses, avec Apiocrin., etc.. 0,50 Calcaire blanc-jaunâtre ou gris, très-fendillé, marno-schisteux en haut, compacte et subooli- thique en bas; point de fossiles, 4,00 Marnes grises, très-grossières, chargées de fragments calcaires et siliceux, sans fossiles , 1,45 Lumachelle grise h Astarte, Scalaria, etc., 0,20 Marne grise, stérile, semblable à celle du banc précédent, 0,60 Lumachelle grise , très-dure , à cassure bril- lante, 0,06 Marne grise, schistoïde, sableuse, stérile, avec débris calcaires et rognons siliceux, 1 ,80 Lumachelle calcaréo-siliceuse, gris-jaunâtre : Astartes, Actéonines, Scalaires, etc., 0,25 Marnes ut supra, 0,80 Lumachelle gris-jaunâtre, avec taches bleues centrales, dure, à cassure brillante : Astartes, etc. 0,25 Calcaire marneux, jaunâtre, très-fissile, très- siliceux, avec rognons siliceux; stérile, 0,45 Marnes gris-jaunâtres ou jaunâtres, avec débris — 209 — calcaires et siliceux en lames , en rognons , en concrétions rameuses, etc., 0,70 Calcaire blanc-grisâtre ou jaunâtre, très-mar- neux, très-fendillé, schistoïde en haut, devenant insensiblement compacte, sublithographique en bas; sans fossiles, 1,30 Marnes grises schistoïdes , stériles , avec fu- coïdes, 0,80 Grès jaunâtre siliceux , 0,08 Lumachelle grisâtre, à cassure brillante : As- tartes, etc., Q,10 Marnes grises , schistoïdes , très-calcaires , avec bancs minces presque calcaires à la base, 1,00 Grès rougeâtre siliceux, sans fossiles, 0,04 Marnes ut supra, 0,20 Lumachelles grises à Astartes. 0,06 Marne schistoïde grise et bleuâtre, stérile, 0,85 Calcaire blanc-grisâtre ou jaunâtre , fendillé en haut, schistoïde et un peu marneux au centre, assez compacte en bas, stratifié en plusieurs as- sises mal séparées et d'épaisseur non constante; point de fossiles, 3,00 Marne grise ou bleue , très-schisteuse , assez compacte à divers niveaux, surtout à sa base, où elle passe au calcaire ; sans fossiles, 3,00 Marne bleue, compacte, presque calcaire à sa base; sans fossiles, 1,70 Calcaire gris-jaunâtre , marneux, très-fissile , stérile, 0,15 Marnes bleues schisteuses, stériles, 0,40 Calcaire blanc-grisâtre, très-fissile, assez com- £ j pacte, 1,00 Marnes grises, schistoïdes, très-calcaires, 0,30 Calcaire jaune-rougeâtre et un peu dolomi- & <\ tique en haut , puis gris-blanchâtre , rarement jaunâtre, régulièrement stratifié en bancs de 0,30 > ] à 0,80, avec quelques minces assises marneuses subordonnées, surtout à la partie supérieure; fos- siles rares : Natices, Pholadomyes, etc. ; environ 1 5,00 n — 212 — Calcaire gris-jaunâtre, assez grossier; fos- siles rares, 0,70 Calcaire gris, assez compacte, peu fossilifère, 1,40 Même calcaire, 0,50 Même calcaire , plus fissile et se réduisant en fragments cuboïdes; épaisseur déterminable, 1,00 N° 13. Côte de l'Ile-sur-le-Doubs. 3. Marnes à Astartes, » Calcaire gris, plus ou moins compacte, sou- vent lithographique, stratifié en bancs de 0,50 à 0,80 quelquefois séparés par de minces assises j^ [ marneuses fendillées ; environ 12,00 Calcaire gris, compacte, très-fendillé , très- détritique , 1 ,35 Calcaire blanc pur ou blanc-grisâtre, crayeux ou subcrayeux , très-fendillé ; zone à Astartes avec la faunule , 3,00 Même cale, avec zones à Astartes et la faun., 1 ,00 I Id., id. id., 1,35 Id., id. id., 1,00 Id., id. id., 1,00 Id., id. id., 1,00 Id., id. id., 1,30 | I Id., id. id., 1,30 3j I Calcaire blanc-grisâtre, avec taches grises plus foncées, subcrayeux ou compacte; fossiles plus rares, 0,60 Même calcaire, 0,50 Id., 0,55 Id., 0,60 Id., 0,30 Calcaire gris, compacte, stérile, 0,45 Calcaire gris, fissile, marneux, 0,10 Calcaire blanc-grisâtre, assez fissile, sans fos- siles, 1,10 Marne grise, schistoïde, stérile, 0,15 K — 213 — Calcaire gris ou jaunâtre, lithographique, rem- pli de Nérinées, de Dicéras, de Coraux et de dé- bris roulés, 0,40 Marne grise, feuilletée , 0,10 Oolithe corallienne proprement dite, » 9. gjiste générale des Fossile» de l'Etage, En même temps qu'elle est une énumération exacte de tous les fossiles Kimméridiens recueillis par moi dans les environs de Montbéliard, la liste ci-dessous indique le mode de disper- sion et le degré d'abondance de chaque espèce. Elle peut ainsi tenir lieu, jusqu'à un certain point, des tableaux on j'ai repré-* sente d'une manière graphique la manière d'être de quelques fossiles jouant un rôle important. Le nom de chaque espèce est suivi de numéros désignant les sous-groupes dans lesquels la présence de l'espèce a été bien constatée, et la grosseur relative du caractère indique le degré d'abondance (1). Lorsqu'une es- pèce ne laisse pas de trace dans quelques sous-groupes au- dessous et au-dessus desquels elle a été observée, la lacune est signalée au moyen de quelques points tenant la place des nu- méros des sous-groupes où elle manque. Quelques points pla- cés en avant des numéros indiquent que l'espèce a commencé dans l'Etage Corallien ; placés à la suite du dernier numéro, ils indiquent que l'espèce a été trouvée, dans d'autres contrées, à des niveaux supérieurs au Calcaire à Diceras. Serpula quinquangularis Goldf . S. Thurmanni Contej. Nautilus giganteus d'Orb. N. Maureausus d'Orb. N. inflatus d'Orb. Ammonites Achilles d'Orb. Ammonites gigas Ziet. A. Cymodoce d'Orb. A. decipiens Sow. A. Thurmanni Contej. A. mutabilis Sow. 3 * 4 S 5 % s 6 I 6 9 6 9 40 6 7 8 6 6 6 6 6 8 9 9 (1) Pour la cinquième colonne, par exemple, le caractère s si- gnifie rare ou assez rare; le caractère 5, assez abondant; le carac-, fcère. 5. abondant: le caractère 5. très-abondant. 214 — A. Contejeani Th. A. Erinus d'Orb. A. Lallerianus d'Orb. A. Orthoceras d'Orb. A. longispinus Sow. A. Yo d'Orb. Aptychus Flamandi Th. Rissoa subclathrata Buv. R. Bisuntina Contej. Scalaria minuta Buv. S. suprajurensis Contej. Chemnitzia gigantea Leym. sp. C. Clio d'Orb. C. Délia d'Orb. C. Danae d'Orb. C. limbata Contej. C. Bronnii Rœm. sp . ? C. Flamandi Contej. Nerinea Gosœ Rœm. iV. Mustoni Contej . N. subcylindrica d'Orb. iV. Visurgis Rœm. IV. ornato d'Orb.? N. Defrancei Desh. iV. suprajurensis Voltz. iV. TttrneeMaVoltz. iV. tabularis Contej . N. speciosa Voltz. N. altenensis d'Orb. N. exarata Contej. iV. styloidea Contej . N. fasciata Voltz . N. Danusensis d'Orb.? Nerinea depressa Voltz. N. Mosœ Desh. N. BnmtrutanaTh. Acteonina cincta Contej. A- Mariœ Buv. sp. A. collinea Buv. sp. Natica grandis Munst. N. macrostoma Rœm. N. obesa Contej. TV. turbiniformis Rœm. N. Eudora d'Orb. N. dubia Rœm. N. Elea d'Orb. N. Georgeana d'Orb. N. Dejunira d'Orb. N. phasianelloides d'Orb. N. microscopica Contej. N. gl'ibosa Rœm. N. prœtermissa Contej. N. hemisphœrica Rœm. 1 4 1 1? 1 4 4 4 4 ï 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 5 5 5 5 S s s? 5 5 3 3 5 6 fi 6 6 6 61 6? 6 6 6 7 7 7 7 7 7 ? 7 7 7 V 7 7 S 8 8 8 9 9 9 9 9 .9 9 3 9 9 9 9 l 9 9 9> 9 10 10 10 10 io 10 /0 10 /0 10 — 215 — Neritopsis Delphinula d'Orb. N. wndata Contej. Nerita jurensis Mùnst. Turbo incertus Contej. T. problematicus Contej. T. viviparoides Rœm. Phasianella striata Sow. sp. P. Coquandi Contej. P. ornata Contej. Pleurotomaria Phœdra d'Orb. P. Bourgueti Th. P. acutimargo Rœm. P. arnica Contej. Pterocera carinata Contej. P. Oceani Brg. sp. P. Ponti Brg. sp. P. Sailletea Buv. sp. ? P. filosa Buv. P. anatipes Buv. sp. P. Thurmanni Contej. P. ornata Buv. P. calva Contej. P. angulicosta Buv. sp. P. Monsbeliardensis Contej. P. Gaulardea Buv. sp. P. suprajurensis Contej. Cerithium pygmœum Buv. C. limœforme Rœm. Patella suprajurensis Buv. P. Humbertina Buv. Bulla suprajurensis Rœm. B. cylindrella Buv. B. Dyonisea Buv. B. Michelinea Buv. Panopœa gracilis Ag. sp. P. quadrata Ag. sp. P. robusta Ag. sp. P. Gresslyi Ag. sp. P. Voltzii Ag. sp. P. Tellina Ag. sp. P. donacina Ag. sp. Pholadomya hortulana Ag. sp. P. compressa Ag, sp. P. gracilis Ag. sp. P. rugosa Goldf. sp. P. obliqua Ag. P. depressa Ag. P. striatula Ag. P. tumida Ag. ? P. myacina Ag. P. truncata Ag. P. bicostata Ag. P. Projet Brg. sp. 5 .■■* /0 10 — 216 — P. Cor Ag. P. parvula Rœm. P. acuticosta Sow. P. pudica Contej. P. Agassizii Contej. P. cancellata Contej. Ceromya excentrica Voltz sp. C. capreolata Contej. C. inflata Ag. C. orbicularis Rœm. sp. C. sphœrica Contej. C. Comitatus Contej. C. comu-copiœ Contej. C. nuda Contej. Mya decussata Contej. M. fimbriata Contej. Thracia depressa Sow. T. suprajurensis Desh. Anatina Solen Contej. A. helvetica Ag. sp. A. sinuata Ag. sp. A. caudala Contej. A. striata Ag. sp. A. expansa Ag. sp. A. versipunctata Buv. Trigonella pandorina Buv. Lavignon rugosa Rœm. sp. Corbula vomer Contej. C. dubia Contej. C. pisum Contej. C. Deshayesea Buv. Mactra Saussuri Brg. sp. M. sapientium Contej. M. ovata Rœm. sp. M. truncata Contej. M. rostralis Rœm. sp. Opis Michelinea Buv. 0. Mosensis Buv. 0. suprajurensis Contej. Astarte Monsbeliardensis Cont. .4. patens Contej. A. Pesolina Contej. A. bruta Contej. A. gibbosa Contej. A. Cellica Contej. A. cuneata Sow. ? Al regularis Contej. A. Sequana Contej. .1. polymorpha Contej. A, gregarea Th. A. cingulata Contej. A. scalaria Rœm. Cyprina globula Contej. 1 / 1 1 1 l 1 / 1 1 2 % % % i 3 3 5 4 4 4 4 ■1 4 4 4 5I i « 5 5 S s s 5 5 o h •5 S 5 5 5 5 II 6 6 6 G 6 G 6 6 6 G 6 6 6 H 6 6 7 ? 7 7 7 7 7 7 7 7 V 7 7 7 ■3 7 8 8 g a 8 8 8 8 8 8 9 9 9 9 9 9 9 q a .9 .9 9 9 9 9 9 9 9 9 10 10 fp /0 /O 10 10 10 10 «fi M 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 i i 1 — 217 — C. lineata Contej. C. securiformis Contej. C. cornu ta Klod. sp. Lucina striatula Buv. L. radiata Contej. L. Mandubiensis Contej. L. Balmensis Contej. L. discoidalis Buv. L. plebeia Contej. L. elegcms Contej. L. Elsgaudiœ Th. L. substriata Rœm. Cardita carinella Buv. Corbis crenata Contej. C. Dyonisea Buv. C. formosa Contej. C. tragezina Buv. C. ventilabrum Contej. C. subclathrala Th. sp. Cardium suprajurense Contej. C. trigonellare Buv. C. Bannesianum Th. C. Pesolinum Contej. C. Mosense Buv. C. orthogonale Buv. C. Lotharingicum Buv, C. concinnum Contej. C coraUinum Leymer. Diceras suprajurensis Th. Trigonia concentrica Ag. T. Alina Contej. T. Parkinsoni Ag. T. muricata Rœm. T. Thurmanni Contej. T. Cymba Contej. T. geographica Ag. T. plicata Ag. T. gibbosa Soav. T. Pseudo-Cyprina Conlej. T. grmiigera Contej . T. suprajurensis Ag. T. truncata Ag. Leda Thurmanni Conlej. Nucula Menkii Rœm. N. lenticula Contej. Arca texta Rœm. sp. A. superba Contej A. longirostris Rœm. sp. A. ovalis Rœm. sp. A. rhomboidalis Contej. A. retusa Contej. A. Nostradami Contej. A. Langii Th. I 1 ! g / a 1 l l 2 5 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 4 '' 1 3 § S 5 5 5 5 S 5 5 0 5 5 5 5 S 5 5 5 6 6 6 G 6 6 6 G 6 H fi 6 6 6 6 H 6 6 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 i7 7 -S s 8 S 8 s 8 8 8 8 8 9 9 s 9 9 9 9 ?* .'/ 9 9 9 a 9 ÎO 10 1© 10 10 10 10 iO io 10 10 10 10 10 1© 10 10 10 — m — rationnelle, la seule qui permette d'attribuer rigoureusement à chacun ce qui lui est dû. Les mêmes considérations m'ont fait préférer un nom plus ancien à un nom plus répandu donné ultérieurement aune même espèce, lorsque cette espèce était déjà bien connue sous son ancien nom, soit au moyen de publications, soit pour avoir été répandue dans les collections publiques ou privées. Tous mes fossiles ont été dessinés par moi-même avant la description. Il m'a semblé que c'était le moyen à la fois le plus simple et le plus efficace d'arriver à connaître les espèces dans leurs détails les plus minimes. Je me suis borné à de simples croquis toutes les fois qu'ils m'ont paru suffisants. Mes dessins ont été lithographies d'après nature, sous ma direction, par mon excellent ami et camarade M. G. Koger, de qui je ne saurais assez louer le zèle et le dévouement, et qui a fait preuve d'un véritable talent dans la tâche difficile et délicate dont il a bien voulu se charger. Je dois aussi une mention spéciale à M. L. Haag, lithographe, pour l'intelligence et l'activité qu'il a mises à diriger l'édition; il est ainsi parvenu à faire exécuter, dans l'une des plus petites villes de la province, un travail qui peut soutenir la comparaison avec la plupart des publications du même genre. Je me suis peu préoccupé de la position à donner aux fos- siles, que j'ai ordinairement représentés de la manière qui m'était la plus commode et qui me permettait d'en faire ressortir le plus facilement les caractères essentiels. Il m'aurait semblé puérile de tenir à les figurer quand même dans leur position normale, que tout le inonde connaît. Mais si la disposition des fossiles dans les planches peut être laissée, sans aucun incon- vénient, à la libre volonté du dessinateur, une tolérance ana- logue ne saurait être admise lorsqu'il s'agit d'en déterminer les diverses parties, les mêmes expressions techniques étant em- ployées dans des sens si opposés par les descripteurs, que ce qui est le haut pour l'un est souvent le bas pour un autre, ce qui est la droite pour le premier devient la gauche pour le second. Partageant la manière de voir de l'illustre auteur de la Pa- léontologie universelle, je crois que chaque fossile doit être sup- posé placé dans sa position normale, afin que ce qu'on appelle — 225 — le côté droit et le côté gauche soit réellement la droite et la gauche de l'animal. Je considère les gastéropodes comme ram- pant la bouche en avant devant l'observateur, pourquilabouche sera le haut, l'extrémité de la spire, le bas du mollusque. Le haut des tours, le bord supérieur ou antérieur des tours sera donc le côté des tours situé en avant, c'est-à-dire du côté de la bouche, et le bas des tours ouïe bord inférieur ou postérieur des tours, le côté qui regarde l'origine de la spire. Les lamelli- branches orthoconques seront supposées la tête en bas, l'ou- verture des valves faisant face à l'observateur, qui aura ainsi à main droite la valve droite, et à main gauche la valve gauche du mollusque. Quant aux lamellibranches pleuroconques et aux brachiopodes, j'en désigne les valves par les noms de valve supérieure et de valve inférieure. Le côté antérieur sera toujours celui qui correspond à l'ouverture buccale, et le côté postérieur, celui qui correspond à l'ouverture anale. La plus grande dimension des fossiles se présentant souvent dans des sens tout à fait opposés selon que la coquille est élevée ou transverse chez les lamellibranches, et que la spire est allongée ou raccourcie chez les gastéropodes, j'ai employé le mot hauteur pour désigner chez ces derniers la longueur de l'axe spiral, et chez les lamellibranches et les brachiopodes la distance du sommet des crochets au milieu du bord palléal externe ; je me suis ensuite servi des expressions de longueur et de largeur pour désigner chez les lamellibranches la distance entre l'extrémité buccale et l'extrémité anale, employant le premier de ces termes lorsque cette dimension dépasse la hauteur, et le second lorsqu'elle est moindre. Les plis et stries d'accroissement des lamellibranches ayant leur origine à la charnière et aux crochets, à l'exemple de la plupart des auteurs j'ai considéré le sommet des crochets comme étant le point le plus central, le plus intérieur de la coquille, et le bord palléal des valves comme étant la région la plus extérieure ; il en résulte que les expressions interne, inté- rieur, en dedans, etc. ont rapport à ce qui regarde ou est situé du côté des crochets, et que les expressions externe, extérieur, en dehors, à ce qui est situé du côté du bord palléal. Les dimensions sont toujours données en millimètres et fractions de millimètres. Elles sont plutôt relatives et compara- 45 tives qu'absolues , parce que je me suis attaché à figurer et à décrire les espèces d'après les spécimens les plus complets, les mieux conservés, et non d'après les plus volumineux. J'ai cherché à être précis dans mes descriptions, et à rendre autant que possible mes diagnoses comparatives , au moins pour les espèces d'un même genre, en employant les mêmes expressions présentées dans le même ordre pour désigner des parties semblables. A l'exemple de M. d'Orbigny, j'ai réuni, dans les descriptions françaises, sous des titres en italique qui se succèdent toujours de la même manière, les différents ca- ractères pris en considération. J'ai cru devoir rejeter à la fin de chaque description, sous un titre particulier, le détail des ornements, ne traitant, sous les autres titres, que la forme gé- nérale de l'ensemble et des parties. Cette manière de procéder m'a paru plus commode que la méthode généralement suivie, qui consiste à intercaler à diverses places dans la description des formes, celle des ornements ; de sorte que le géologue qui veut déterminer une espèce, est obligé, de passer à chaque instant de considérations d'organes à des détails d'ornements, pour revenir ensuite aux premières considérations, et cela, d'une manière souvent très-irrégulière. -Cet exemple sera-t-il suivi? Il m'importe peu, si la marche descriptive que j'ai adop- tée peut contribuer à rendre plus facile la détermination de mes espèces. Dans les descriptions qui vont suivre, ainsi que dans le corps de l'ouvrage, les noms des auteurs sont toujours en abrégé. Il n'est pas inutile de donner la clef de ces abréviations au lecteur peu familiarisé avec les ouvrages de paléontologie. Ce sont : Ag. = Agassiz ; Brg. = Brongniart ; Buv. = Buvignier ; Contej. = Contejean [nobis) ; Corn. = Cornuel ; Defr. = De- france ; Desh. = Deshayes ; Desl. = Deslongchamps ; d'Orb. = d'Orbigny; Goldf. = Goldfuss; Klod.'= Kloden ; Lam. = Lamarck ; Leymer. = Leymerie ; Mer. = Mérian ; Mùnst. = Munster; Rœm. = Rœmer; Sow. = Sowerby ; Th. = Thurmann ; Ziet. = Zieten. — 927 — Serpula Thurjuanni Contej. S. tubo recto vel subarcuato, tetragono, acutangulo vel sub- alato; lateribus planis, interdum longitudinaliter sulcatis, lœvi- bus aut tyinsverse plicatis ; sœpe aggregata. Tube droit ou un peu arqué, surtout vers la pointe, tétra- gone, à angles tranchants, quelquefois un peu ailés; côtés plans ou sillonnés longitudinalement, lisses ou marqués de plis transverses peu prononcés ; tests souvent aggrégés. — Dans sa 9e Lettre écrite du Jura, M. Thurmann indique dans les lumachelles à Astartes un Serpula philastarte Th., qui est peut-être notre espèce. Je n'ai pas osé néanmoins conser- ver ce nom, n'ayant jamais vu d'échantillons authentiques du fossile ainsi dénommé par mon savant ami. — Des Lumachelles à Astartes où il pullule. — Test. Tab. XXV. 13 Groupe un peu grossi; 13 a tube isolé de grandeur naturelle; 1 4 fragments grossis et sections transverses grossies. Aptichvs Flamandi Th. A. testa ampla, crassa, fibrosa, margine acuta; intus concen- trice plicata, plicis inœqualibus ; extus foveato-punctata, foveo- lis ovatis irregulariter dispositis. Coquille épaisse, ample, formée de fibres obliques, tran- chante sur les bords un peu recourbés en dedans ; face in- terne offrant des stries concentriques irrégulières assez sail- lantes; face externe finement ponctuée en creux; ponctuations ovoïdes, irrégulières, disposées sans aucun ordre. — Cette espèce, de très-grande taille, ne m'est connue que par des fragments trop incomplets pour qu'il me soit possible d'en indiquer la forme générale. Elle est assez abondante dans les Marnes à Virgules du Pésol et des Bourbais, où elle se trouve à l'état de test. Tab. XXVI. 14, 16 Fragments de grandeur naturelle, face externe; 15 fragment de grandeur naturelle, face interne; 17 portion grossie de la face externe. Ammonites Conte je ani Th. A. testa compressa, discoidali; anfractibus complanalis, corn- pressis ; dorso subcarinato ; umbilico angustissimo ; apertura — 228 — compressa, sagittata ; lateribus costis 17-18 trifurcatis, falcatis, costula interposita omatis. Forme générale très-comprimée, clypéiforme, non carénée mais anguleuse au pourtour. Spire régulière, formée de tours très-comprimés ayant leur plus grande largeur vels le pour- tour de l'ombilic. Dos anguleux, presque caréné. Ombilic très- étroit, à peine découvert, à bords arrondis. Bouche très-com- primée, en fer de flèche. Ornements : 17 à 18 côtes primaires recourbées en avant, assez saillantes, partant du pourtour de l'ombilic, et diminuant de relief vers le tiers de la largeur du tour, où elles se trifurquent pour se continuer jusqu'au dos et rejoidre celles du côté opposé. Une côte secondaire libre est presque toujours interposée entre les côtes primaires. Cloisons inconnues. Diamètre = 0,095 ; largeur du dernier tour = 0,050 ; épaisseur du dernier tour =0,025 ; recouvrement du dernier tour= 0,020; largeur de l'ombilic = 0,015. — Voisin de VA. Yo d'Orb., dont il se distingue par ses orne- ments, et par ses dimensions infiniment plus réduites. — Du Calcaire à Virgules des anciennes mines du Pésol, près de Montbéliard. — Un seul exemplaire à l'état de moule extérieur. Tab. V. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu de côté; 2 croquis du même vu en avant. Ammonites Thurmanni Contej . A. nucleo compresso; anfractibus subcompressis, convexiuscu- lis; dorso rotundato; umbilico subangustato; apertura compressa, ovata; lateribus costis 32 bi-trifurcatis, subfalcatis omatis. Forme générale (moule intérieur) comprimée, arrondie au pourtour. Spire régulière, formée de tours un peu comprimés plus larges qu'épais. Dos rond. Ombilic assez étroit, à bords arrondis. Bouche comprimée, ovoïde, arrondie en avant, arron- die et élargie en arrière. Ornements : 32 côtes primaires assez saillantes, un peu recourbées en avant, partant du pourtour de l'ombilic pour acquérir leur relief maximum vers le milieu de la largeur de la tour, où elles donnent naissance à deux ou trois petites côtes secondaires, qui passent sur le dos et rejoignent sans interruption celles du côté opposé. Cloisons inconnues. — 229 — Diamètre = 0,090 ; largeur du dernier tour = 0,038 ; épais- seur du dernier tour = 0,030 ; recouvrement du dernier tour = 0,012 ; largeur de l'ombilic = 0,030. — Se rapproche des ,4. decipiens Sow., A. Erinus d'Orb., A. Eupalus d'Orb. par sa forme générale ; mais se distingue du premier par l'accroissement plus rapide de la spire, la forme delà bouche et le nombre plus considérable et plus cons- tant des côtes primaires ; du second par le nombre plus con- sidérable des côtes, simplement bi ou trifurquées, et non rem- placées par côtes secondaires ; du troisième par l'accroisse- ment plus rapide de la spire, le diamètre moindre de l'ombilic et le nombre des côtes primaires de moitié plus considérable. — Du Calcaire à Ptérocères inférieur de la côte d'Abbévil- lers. — Un seul exemplaire à l'état de moule intérieur. — Tab. IV. 1 Moule intérieur de grandeur naturelle vu de côté; 2 croquis du même, vu en avant. Se al a ri a svpnAJUREifSis Contej. S. testa elongata, conica ; anfractibus convexis , inferne tub- depressis, costis transversis 11-12, remotis, obliquis, prominulis, convexis, inferne spinosis omatis : spirœ angulo == 25°. Forme générale allongée, conique. Tours convexes, déprimés en dessous, à ligne suturale saillante. Ornements : sur chaque tour 11-12 côtes transverses, obliques, épaisses, assez sail- lantes, convexes , munies d'une protubérance épineuse vers leur quart inférieur. Angle spiral = 25°. Hauteur probable =r 0,040 ; diamètre probable au dernier tour =0,016. — Du Calcaire à Diceras. — 'Fragments avec test ferrugi- neux. Tab. VI. 12 Fragment de grosseur naturelle. SCALARIA MINUTA BuV . Le moule intérieur de cette espèce, qui pullule dans les Lu- machelles à Astartes, a les tours de spire convexes, lisses, à peine contigus, ou même un peu distants, et l'on n'y remarque plus la moindre trace des ornements. La bouche, presque ré- gulièrement circulaire, est le plus souvent indiquée par une dépression. C'est à ce moule intérieur que M. Thurmann a donné le nom de Turritella mille-millia. — 230 — Rissoa Bisvntiiha Contej. R. testa turrita, elongata ; spira conica, subconvexa ; anfrac- libus circiter 6 externe subplanis ; sutura profunda ; apertura rotundata, infra subangulosa ; striis longitudinalibus œqualibus tenuissimis ornata; spirœ angulo circiter 25°. Forme générale turriculée, assez allongée. Spire conique, très-légèrement convexe, formée d'environ 6 tours presque plans extérieurement, à suture profonde. Bouche arrondie en haut, un peu anguleuse en bas. Ornements: des stries longitu- dinales égales, très-fines, très-serrées, très-nombreuses. Angle spiral = 25°. Hauteur = 0,005; diamètre au dernier tour = 0,0014. — Voisin du R. subclathrata Buv., dont il se distingue par les ornements. — Des Lumachelles à Astartes de Besançon. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. IV. 8 Coquille grossie. Chemnitzia lhibat.i Contej. C. testa elongata, conica ; anfractibus complanatis, lœvigatis, postice limbatis, ultimo subexcavato ; apertura obliqua, ovali ; striis incrementi flexuosis ornata; spirœ angulo = 20°. Forme générale allongée, conique. Tours plans, sans aucune saillie, bordés en bas d'une ligne longitudinale assez distante de la suture ; le dernier un peu concave en dessous. Bouche oblique, ovale. Ornements : de fines stries d'accroissement plus ou moins flexueuses, surtout au dernier tour. Angle spiral = 20°. Hauteur = 0,044 ; diamètre au dernier tour = 0,016. — Cette espèce, bien distincte de toutes celles qui ont été signalées jusqu'à ce jour dans l'étage kimméridien, se rap- proche un peu du C. Clio d'Orb. par la forme des tours et par la bandelette dont ceux-ci sont bordés inférieurement, mais s'en distingue par la largeur plus grande de cette dernière, la forme évidée du dernier tour, l'obliquité plus marquée de la bouche, et l'angle spiral plus ouvert. — Du Calcaire à Virgules : Pésol, Montchevi, etc. Assez rare. — Moule extérieur. — 231 — Tab. V. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle; 4 croquis du même vu du côté de la bouche. Chemnitzia Flamands Contej. C. nucleo brevi, conico, inflato ; anfractibus in medio suban- gulosis, inferne subexcavatis ; apertura ovali, infeme et externe angulata, superne rotundata; lœvissimo; spirœ angulo = 60°. Forme générale (moule intérieur) courte, conique, renflée. Tours lisses, convexes en haut, présentant vers leur milieu un angle obtus assez saillant, légèrement concaves au-dessous do cet angle, non en saillie les uns sur les autres. Bouche ovale, arrondie en haut, anguleuse au milieu du labre et surtout en bas. Ornements inconnus. Angle spiral = 60°. Hauteur = 0,042 ; diamètre au dernier tour = 0,032. — Trouvé par M. Flamand, architecte à Montbéliard, dans le Calcaire à Natices de Valory, près Mancenans, où il est assez abondant. — Moule intérieur. Tab. IV. 3 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle ; 4 croquis du même vu du côté de la bouche. Meriine a Gos.e Rœm Cette espèce était assez mal connue jusqu'à ce jour. La plu- part des auteurs, et notamment Rœmer (1) et Goldfuss (2), n'ont figuré que le moule intérieur déjeunes individus, moule qui se modifie sensiblement chez les sujets plus avancés en âge. Lorsque le test est conservé, les tours sont évidés au milieu dans la jeunesse, et se renflent plus tard près du bord supé- rieur. Les ornements consistent en des stries longitudinales dans le jeune âge, auxquelles viennent bientôt se joindre des lignes flexueuses d'accroissement, qui seules persistent chez les individus adultes. La bande du canal suturai est très-mar- quée. Les plis internes, assez prononcés dans les tours supé- rieurs, tendent à s'effacer dans le voisinage de l'origine de la spire, où ils sont remplacés par de simples ondulations. L'angle spiral peut varier de 10 à 15°. Ainsi caractérisé, le N. Go$œ Rœm. se distingue à peine du N. Desvoidyi d'Orb. (3) par l'angle (1) Ool. Geb., p. 143, tab. 11, fig. 27. (2) Petref. germ., v. 3, p. 41, tab. 175, fig. 9. (3) Pal. fur., v. 2, p. 107, tab. 261. — 234 — épaissis à leur partie inférieure en un bourrelet saillant sur le tour précédent. Bouche inconnue. Ornements : 6 à 8 petites côtes longitudinales inégales entre elles, convexes et peu sail- lantes. Angle spiral— 6°. Hauteur — 0,030 ; diamètre au dernier tour = 0,005. — Se distingue du N. Rupellensis d'Orb., dont il a la forme générale et les ornements, par la moindre hauteur des tours, leur épaisseur et leur saillie inférieure. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Un seul exemplaire. — Test. Tab. VII. 6 Coquille de grandeur naturelle; 7 un tour grossi. \eiui\e% speciosa Voltz, d'Orb. De même que pour le N. Gosœ, nos échantillons diffèrent un peu de la figure donnée par M. d'Orbigny (I), qui paraît avoir représenté les individus les plus coniques, par leur angle spiral généralement moindre, et pouvant varier de 1 1 à 45°, et par la hauteur un peu plus grande des tours. L'identité n'en est pas moins manifeste. \ï hima Defrancei d'Orb. Absolument semblables quant aux ornements et à la forme extérieure à l'espèce représentée sous ce nom par M. d'Orbigny, tab. 262, fig. 1 , 2, les échantillons recueillis dans les Calcaires à Corbis de la Baume, près d'Audincourt, en diffèrent à peine par les plis de la columelle un peu plus écartés. Ils sont d'ail- leurs parfaitement identiques à d'autres exemplaires de la même espèce provenant de l'Oolithe corallienne de Bussurel. Neriwea Mos m Desh. La plupart de nos échantillons se rapportent à la variété sim- plement striée dans le sens de la largeur des tours, et représen- tée dans la Paléontologie jurassique de M. d'Orbigny, tab. 265, fig. 3. L'angle spiral peut varier de 26 à 30° ; quelquefois il n'est que de 20°. Herinea Orbigjvyaïia Th. in éd. Ce nom doit remplacer celui de N. Bruntrutana Th., donné (1) Pat. jur., tab. 269, fig. 1, 2. — 235 — par M. d'Orbigny (1) aune espèce portlaudienne fort différente du vrai N. Bruntrutana . NeRINEA IÎRIÏIVFRXJT AN % 77/ Cette espèce est très-polymorphe. D'après les échantillons du musée de Porrentruy, et ceux que j'ai autrefois reçus de M. Thurmann, et dont quelques-uns sont déposés au musée de Montbéliard, je crois qu'il faut y rapporter toutes les formes dont l'angle spiral a les côtés rectilignes, convexes ou con- caves, et dont les tours font ou non saillie à leur bord supé- rieur. Je possède une série nombreuse d'individus, où l'on peut observer toutes les transitions entre la forme pupoïde et la forme évidée, entre les tours en saillie et les tours parfaite- ment unis et à peine distincts les uns des autres. L'angle spi- ral peut varier de 15 à 20°. Le N. Elea d'Orb., n'est qu'une variété dont l'angle spiral est un peu plus ouvert. On trouvera de bonnes figures du N. Bruntrutana dans les ouvrages de MM. Bronn (2), Defrance (3), Goldfuss (4). Acteonina ciwcta Contej . A. testa ovata, medio subinflata; spira brevi ; anfractibus 4-5 subexcavatis, inferne sulcatis, margine elevato,prominulo, ullimo spira longiore ; aperlura elongata, inferne angustata, angulosa ; lœvissima ; spirœ angulo = 55° Forme générale ovale-oblongue, renflée au milieu, un peu pupoïde. Spire courte, formée de 4-5 tours légèrement con- caves, sillonnés , puis relevés a leur bord inférieur, qui fait une brusque saillie au dessus du tour voisin ; le dernier plus long que la spire. Bouche un peu oblique, allongée, retrécie et anguleuse en bas. Ornements : le test est parfaitement lisse. Angle spiral = 55°. Hauteur •*" 0,003 ; largeur du dernier tour = 0,0015. — Se distingue de l'A. miliola d'Orb. par sa forme générale plus élargie, le nombre plus considérable des tours, un peu con- (1) Pal. jur„ v. 2, p. 154, tab. 283, fig. 4, 5. (2) Jahrb. 18367p. 556, tab. 6, flg. 18, a, b. (3) Dict. se. nat., tab. 34, fig. 3 b, 3 c. (4) Petref germ., v. 3, p. 40, tab. 175, fig. 5 a, 5 b. — 236 — caves, et la saillie inférieure plus prononcée ; de VA. {Torna- tella) carinella Buv. sp., par sa forme moins allongée, le nom- bre des tours moindre et la spire beaucoup plus courte. — Des Lutnachelles à Astartes. Assez abondant : Châtillon etc. — Espèce éphémère, intermittente. — Test. Tab. IV. 5 Croquis de la coquille grossie. HATICA MICROSCOPICA Cotltej. N. testa subglobosa, inflata ; spira subelongata conica ; anfrac- tibus 4-5 convexis, inferne ad suturam subdepressis ; ore...; spirœ angulo cir citer 76°. Formegénérale subglobuleuse, renflée. Spire conique, un peu allongée, formée de 4-5 tours convexes, un peu déprimés en dessous près de la suture. Bouche inconnue. Ornements : le test est parfaitement lisse. Angle spiral = environ 76°. Hauteur - 0,001. — Des Lutnachelles à Astartes. Assez abondant. — Espèce éphémère, intermittente. — Test. Tab. IV. 6 Croquis de la coquille grossie. Matica obesa Contej. N. testa inflata, globosa ; spira brevi, conica', anfractibus con- vexis inferne [in nucleo) subexcavato-complanatis , gradatis ; apertura obliqua, elongato-ovata ; spirœ. angulo = 95°. Forme générale renflée, globuleuse. Spire assez courte, ré- gulièrement conique. Tours (sur le moule intérieur) convexes, un peu renflés en bas , saillants en gradins, et présentant à leur base un méplat légèrement concave. Bouche oblique, ovale- allongée, à peine plus élargie en bas. Ornements inconnus, le moule intérieur n'en gardant aucune trace. Angle spiral =» 95°. Hauteur = 0,086 ; diamètre au dernier tour = 0,075. — Se distingue du N. macrostoma Rœm., avec lequel il vi- vait en société, par sa forme plus courte, plus ramassée , la hauteur du dernier tour moindre, la forme et la disposition des tours, etc. J'ignore si la coquille était ombiliquée. — Du Calcaire à Corbis de Roches et deTulay. Assez rare. — Espèce éphémère. — Moule intérieur. Tab. VI. 3 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle. Matica macrostoma Rœm. Cette espèce, la plus grande du genre, a le test excessive- — 237 — ment mince. L'épaisseur n'en dépasse pas un millimètre chez un individu que je possède, dont la hauteur est de 16 cen- timètres, où le test est conservé vers le pourtour de l'ombilic. Tl n'est pas rare de trouver des spécimens encore plus volu- mineux. Hatica grandis Milnst. Il m'est impossible de saisir la moindre différence de forme entre nos échantillons du Calcaire à Natices et l'espèce décrite et figurée par M. d'Orbigny. Quelques-uns de nos spécimens portent les traces des stries longitudinales. Bien que je n'aie jamais trouvé que des moules intérieurs, l'identité me semble à peine douteuse. Hat ica prêterai iss a Contej. N. testa ovata, depressa ; spira brevissima, apice prominula ; anfractibus convexis , ultimo dilatato, maœimo, inferne ad spi- ram depresso ; apertura dilatata, ovato-tetragona, inferne ad spiram subsinuata ; plicis concentrais tenuissimis, inœqualibus ornata. Forme générale ovale, déprimée. Spire très-courte, un peu saillante au sommet. Tours convexes, le dernier très-ample, un peu déprimé en bas près delà spire. Bouche très-ample, ovale- tétragone, un peu échancrée au bord inférieur près delà spire. Ornements : des plis concentriques d'accroissement très-fins, peu saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,040 ; diamètre au dernier tour= 0,060. — Très-voisin du N. hemisphœricaRœm., dont il se dis- tingue par la spire un peu saillante au sommet, la dépression et l'échancrure inférieure du dernier tour, et la forme pluscar- rée de la bouche. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard, et du Calcaire à Madrés du Mont-Chevi. Rare. — Moule extérieur. Tab. VI. \ Moule extérieur de grandeur naturelle ; 2 le même vu du côté de la bouche. Neritopsis undata Contej. N. testa depressa, ovata, transversa; spira brevissima; anfrac- tibus concexis, undatis ; apertura rotundata ; coslellis longitudi- nalibus, convexis, undatis, plicis incrementi tenuissimis decussatis ornata. — 240 — ment ombiliquée. Spire conique, très-courte, formée de 4-5 tours ovales , convexes extérieurement. Bouche ovale, quel- quefois subanguleuse extérieurement vers le haut. Ornements : Sur quelques échantillons du Calcaire à Cardium qui ont con- servé des portions de test , on remarque sur les tours des stries longitudinales un peu flexueuses, croisées obliquement par de petites côtes transverses interrompues par la bande du sinus, où elles aboutissent de part et d'autre en formant entre elles un angle presque droit ou un peu obtus. La bande du sinus est assez large, et marquée de plis inégaux, recourbés, dont la con- cavité est tournée du côté de la bouche. Les tours paraissent en outre être ornés en haut et en bas de tubercules écartés, peu saillants, dont le moule intérieur ne garde aucune trace. Angle spiral = 104°. Hauteur = 0,030 ; diamètre au dernier tour = 0,058. — Cette espèce figurée par M. d'Orbigny (1) sous le nom de P. Philea d'Orb., a été depuis longtemps distinguée et reconnue par J. Thurmann, et doit conserver le nom que lui a donné le premier le savant géologue jurassien. — Du Calcaire à Cardium où il est rare, et à l'état de moule intérieur avec portions de test plus ou moins grandes ; et des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il est assez abondant, tou- jours à l'état de moule intérieur. Tab. VIII. 3 Croquis du moule intérieur de grandeur natu- relle vu du côté de la bouche; 4 croquis du même vu en des- sus ; 5 détail grossi des ornements. Plëvrotomaria amica Conte]. P. nucleo depresso, transverso, late umbilicato ; spira conica, convexa ; anfractibus circiter 6 superne angulosis externe rotun- datis,subgradatis ; apertura ovata, externe angulosa ; spirœ an- gulo = 88°. Forme générale (moule intérieur) déprimée, transverse, large- ment ombiliquée. Spire conique, convexe, formée d'environ 6 tours anguleux en haut, arrondis extérieurement, légèrement saillants en gradins. Bouche triangulaire arrondie, anguleuse extérieurement. Ornements: des stries longitudinales quirecou- (1) Pal.jnr., v. 2, tab. 428, fig. 1, 2. — 341 — vraient probablement tout le tour, et dont le moule extérieur porte des traces manifestes dans le voisinage de la suture. Angle spiral ~ 88°. Hauteur = 0,024 ; diamètre au dernier tour = 0,035. — Se distinguo du P. acutimargo Rœra., dont les tours sont également anguleux en haut, par leur forme ovale-triangulaire et non tétragone, et leur saillie en gradins infiniment moindre, probablement nulle chez les individus qui ont conservé leur test. — Des Calcaires inférieurs à Ptêrocères. Côte de Rôce. — Un seul exemplaire, à l'état de moule intérieur. Tab. VIII. 1 Croquis de grandeur naturelle du moule intérieur vu du côté de la bouche; 2 croquis du même vu en dessus. Ptebocera cai/v-a Contej . P. testa turrita, fusiformi, elongata ; spira elongata, conica, acuta ; anfraclibus 6-7 convexis, ultimo inferne elevato, obtuse carinato, declivi; labro expanso, elongato-triquetro . . . ; lœvissi- ma; spirœ angulo = 25°. Forme générale turriculée,fusiforme, allongée. Spire allongée, conique, aiguë, formée de 6-7 tours convexes ; le dernier relevé inférieurement en une carène obtuse oblique à l'axe delà spire. Labre ample, triangulaire-allongé, ne présentant sur toute la surface conservée aucun indice de côtes ni de digitations. Or- nements nuls, le moule extérieur paraissant parfaitement lisse. Angle spiral = 25°. Hauteur = 0,060 ; largeur de la partie conservée du labre = 0,032. — Des Calcaires à Ptêrocères inférieurs et des sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire A Madrés. Assez rare — Moule extérieur et moule intérieur. Tab. VIII. 6 Croquis de grandeur naturelle du moule ex- térieur. Pterocera suprajurensis Contej. P. testa turrita, fusiformi ; spira elongata conica, acuta; an- fractibus 6-7 mcdio car'malis; labro expanso, tridactylo?; anfrac- tibus striis longitudinalibus et costis transversis depressis, ad su- turam utrinque obsolefis , cum œtate evanescentibus ornatis ; spirœ angulo = 52°. 16 -- 244 — Forme générale turriculèe. Spire conique, assezcourte, formée de 5-6 tours convexes, dont le dernier est très-élargi et muni vers son milieu d'une carène très-saillante, mais tendant à s'effacer près du bords du labre. Celui-ci à 7 digitations con- vexes, dont la saillie s'efface complètement sur le dernier tour à l'exception de la médiane, qui constitue la carène. Ornements- dans le jeune âge, des stries longitudinales très-fines ; la co- quille adulte est parfaitement lisse. Hauteur, non compris les digitations, — 0,065 ; largeur du dernier, non compris les digitations, = 0,060. Cette forme est assez distincte du P. Oceani Brg. sp., pour eu être séparée comme espèce. Elle se reconnaît facilement à la côte médiane extrêmement saillante sur le labre, où toutes les autres sont effacées, tandis que dans le P. Oceaniles côtes, dont le nombre est de 6 ou de 7, sont à peu près toutes éga- lement prononcées. Dès l'année 1832, M. Thirria signalait « une variété qui a une côte très-forte et les autres très-faibles, » variété qui n'est autre chose que notre P. carinata. Le niveau géologique des deux espèces n'est pas le même : le P. Oceani Brg. sp. est caractéristique des Calcaires portlandiens propre- ment dits (Groupe Nérinéen), où il est fort abondant dans la Haute-Saône, et ne paraît pas descendre jusqu'au sous-groupe des Calcaires à Mactres ; le P. carinata Contej. apparaît assez brusquement dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il arrive à son développement numérique maximum; il est extrê- mement rare dans les sous-groupes supérieurs, et ne paraît pas s'élever au delà des Marnes à Virgules. Le P. Oceani est géné- ralement de plus grande taille. Tab. IX. 1 Croquis du moule intérieur de grandeur natu- relle ; 2 croquis du même vu du côté de la bouche ; 3 croquis du moule extérieur d'un jeune individu. Phola§ Psevdo-cbiton Contej. P. testa trapezoidali, transversa, subinœquilatera, medio sub- carinata, inflata, u trinque v aide hiante ; antice brevi, attenuata, subtruncata ; postice brevi, dilatata, rotundato-truncata ; cos- tella média unica obliqua plicis concentricis tenuissimis decussata ornata. — 245 — Forme générale trapézoïde, transverse, un peu inéquilatérale, relevée à son milieu en une sorte de carène obtuse partant du sommet des crochets pour aboutir un peu obliquement vers le milieu du bord externe, renflée, largement baillante aux deux extrémités. Côté antérieur court, atténué, un peu tronqué à son extrémité. Côté postérieur court, élargi, arrondi-tronqué à son extrémité. Ornements : une côté rayonnante médiane suivant la direction de la carène, dont elle occupe le sommet, croisée par des plis concentriques très-fins. Hauteur = 0,025; longueur = 0,034; épaisseur probable = 0,020. — Ce n'est qu'avec beaucoup de doute que je rapporte au genre Pholas cette espèce, qui se rapproche du genre Teredo par sa forme raccourcie et ses ornements, mais s'en distingue par l'absence du tube sécrété. — Du Calcaire à Cardium du Chénois. Très-rare. — Test. Tab. XXI. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 2 la même vue du côté externe. Pahop.'Ka (Pleuromya) Teluna Ag. sp. Cette espèce, à laquelle M. d'Orbigny rapporte comme va- riété le P. (Pleuromya) Voltzii Ag. sp., m'en paraît bien dis- tincte par ses caractères et son niveau géologique. Elle est plus courte, plus ramassée dans son ensemble, plus effilée à ses extrémités, toujours plus déprimée, enfin les crochets sont "moins antérieurs, et partout le côté postérieur est proportion- nellement moins allongé. Elle est aussi beaucoup plus cons- tante dans sa forme, et ne présente jamais les variations si communes dans le P. Voltzii, dont il n'est pas rare de rencon- trer des spécimens plus épais que hauts. J'ai sous les yeux 56 échantillons de P. Tellina, absolument semblables entre eux et ne différant que par la taille ; dans tous la valve droite est un peu plus haute que la gauche. Le P. Tellina Ag. sp., ap- paraît dans le Calcaire à Térébratules, où il est rare ; et après un temps d'arrêt assez long, il arrive brusquement à un très- grand développement numérique dans l'assise marneuse située à la base des Marnes à Ptérocères, dans lesquelles il redevient rare. Je ne l'ai point observé dans les sous-groupes supérieurs. — 246 — Le P. Voltzii Ag. sp. débute dans le Calcaire à Cardium et s'élève jusqu'aux dernières limites de l'étage, mais il est extrê- mement rare dans les divisions inférieures au Calcaire à Mac- Ires; il atteint assez brusquement un développement numérique très-considérable dans les Calcaires à Virgules, développement qui devient infiniment moindre dans les sous-groupes supé- rieurs. Le premier est une espèce éphémère; le second est presque une espèce à long terme. Panopjga (Pleuromya) donacina Ag. sp. C'est plutôt une Panopée qu'une Pholadomye. Le Donax Alduini Brg. (Panopœa Alduini d'Orb.) ne me paraît pas en différer. Il y aurait, par conséquent, double emploi entre les numéros 54 et 67 du Prodrome de M. d'Orbigny. Notre es- pèce, assez répandue dans les environs de Montbéliard , est bien celle de MM. Goldfuss (1) et Agassiz (2). I*hojlado*iva [Homomya) compressa Ag. sp. Cette forme, rapportée comme variété au Pholadomya (Homo- mya) hortulana Ag. sp. par M. d'Orbigny, en est cependant au moins aussi distincte que le Pholadomya[HomomyaJ graciliskg. sp. que cetauteur considère comme uneespèce particulière. Sans vouloir me prononcer sur la question de l'espèce, déjà si délicate lorsqu'il s'agit d'être vivants, je ferai remarquer que les trois formes, bien que se ressemblant extrêmement, sont néanmoins assez différentes pour qu'un œil exercé puisse les reconnaître sur le terrain sans la moindre hésitation. Le P. compressa Ag. sp. est- bien caractérisé par sa forme générale plus aplatie, par le plus grand élargissement du côté postérieur et le renflement moindre du côté antérieur , ce qui donne à l'ensemble un aspect moins pyriforme, enfin par une large dépression latérale peu pro- noncée qui part du voisinage des crochets pour aboutir au bord externe, lui-même un peu échancré. Il peut donc être considéré comme une espèce de même valeur que le P. hortulana Ag. sp. et le P.gracilis Ag. sp., dont il se distingue encore par la station. Le P. gracilisAg. sp. , rare dans nos contrées où il n'a été observé (1) Pclref germ., v. 2, tab. 157, fig. 8 a, 8 b, 8 c, 8 d, 8 e. (2) Etudes aitiq., tab. 23, et tab. 29, fig. 15, 16, 17. — 247 — que dans les Calcaires à Ptérocères, se retrouve ailleurs dans les divisions supérieures de l'étage ; le P. hor tulana Ag. sp., assez abondant dans le Calcaire à Cardium, très-abondant à la partie supérieure du Calcaire à Corbis, est assez rare à d'autres niveaux ; enfin le P. compressa Ag. sp. est très-fréquent dans les Calcaires à Ptérocères où l'on en rencontre souvent des familles de 15 à 20 individus groupés dans un espace très-res- treint; il est un peu plus rare dans les Marnes à Ptérocères, au delà desquelles sa présence n'est plus qu'accidentelle, bien qu'il se retrouve à la partie supérieure des Marnes à Virgules. Pholadojmya striatula Ag. A l'exemple de M. d'Orbigny, je réunis sous ce nom les P. nitida Ag., P. tenera Ag., qui sont à peine des variétés, et qu'il est très-difïicile , sinon impossible de distinguer, même sur les échantillons les mieux conservés. Pholadomya bicostata Ag Cette forme est extrêmement voisine du P. Protei Brg. sp., dont elle n'est peut-être qu'une variété remarquable. Sur les échantillons bien conservés, on distingue presque toujours, vers le sommet des crochets, les traces d'une troisième et souvent d'une quatrième côte, qui se sont effacées avec l'âge ; de sorte que les individus très-jeunes doivent être difficiles à dis- tinguer du P. Protei Brg. sp. Les individus adultes sont néanmoins bien caractérisés , et s'éloignent de cette espèce par leur forme un peu globuleuse et plus allongée, ce qui les fait ressembler au premier abord au Ph. hortulana : Ag. sp., dont il est quelquefois difficile de distinguer les échantillons mal conservés. Pbolabojuya Cor Ag. Je ne vois aucune différence entre cette espèce, très-voisine du P. Protei Brg. sp, et le P. truncata de M.Goldfuss (1). J'a- dopte néanmoins la dénomination plus moderne de M. Agassiz, pour éviter la confusion avec le P. truncata du même auteur, espèce assez répandue et assez connue pour qu'on n'en puisse aujourd'hui changer le nom sans inconvénient. (1) Petref. germ., v. 2, p. 271, tab. 157, fig. 6 a, 6 b. — us — PUOLADOMYA PUDICA Cûïltej . P. testa ovata, transversa, subinœquilatera , subdepres*a, utrinque hiantula, antice elongata, rotundata ; postice elongata, allenuata, externe subcarinata, margine rotundato-truncata ; margine externo postice subsinuato ; umbonibus subanticis,pro- minulis ; costis convexis, ad umbones antice et postice obliquis, medio redis, obsoletis , cum œtate evanescentibus, plicis concen- trais tenuissimis oblique decussatis ornât a. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, assez déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur allongé, arrondi au bord. Côté postérieur allongé, rétréci, un peu caréné extérieurement du côté des .crochets, arrondi-tronqué à son ex- trémité. Bord externe un peu échancré du côté postérieur. Crochets légèrement antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes convexes , peu saillantes, seulement bien indiquées dans le voisinage des crochets, et, du côté postérieur, entre la carène et le bord interne. Ces côtes, qui s'effacent avec l'âge, sont droites et parallèles au bord externe vers le milieu des valves, sur une aire triangulaire mal circonscrite, où elles sont d'ailleurs peu visibles, et aux limites de laquelle elles dévient brusquement pour regagner le bord interne, en décrivant du côté antérieur un angle obtus, et en s'arrondissant du côté postérieur. Elles sont croisées obliquement par des plis d'ac- croissement très-fins, un peu, inégaux, seuls visibles sur les parties du test où les côtes sont effacées. Hauteur = 0,012; longueur = 0,022; épaisseur = 0,008. — Cette espèce se distingue du P. Barrensis Buv. par sa forme générale moins allongée, plus renflée, plus inéquilaté- rale, le côté antérieur moins long, les angles des côtes plus prononcés, et la disparition complète de celles-ci dans l'aire triangulaire médiane ; du P. Agassizii Contej. (Goniomya par- vula Ag.) par sa forme générale plus équilatérale, plus rhom- bp'fdale, moins renflée , le côté antérieur et le côté postérieur plus élargis, enfin les côtes beaucoup plus obliques au bord externe. — Du Calcaire à Cardium duCh.Uillon ; du Calcaire A Diceras de !a tranchée du souterrain de Montbéliard. Rare. — Moule extérieur. Tab. IX. i Moule extérieur grossi vu par la valve gauche. — 249 — Pholadomya AciASSizia Contej. (Goniomya par oui a Ay.) Cette espèce est décrite et figurée par M. Agassiz (I) sous la dénomination de Goniomya paroula. N'ayant pas conservé le nom générique, je ne puis davantage conserver le non spéci- lique, qui a été appliqué par M. Rœmer, en 1836, à une autre Pholadomye. PnOLADOMYA CANCEIXATA Contej. P. testa ovata , transoersa , inœquilatera, subdepressa ; antice brevi, rotundato-truncata ; postice... ; margine externo sinuato; umbonibus anticis, prominulis ; costis radiantibus convexis, pro- minulis plicis concentricis prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale , transverse , inéquilatérale, assez dé- primée. Côté antérieur court, arrondi-tronqué à son extrémité. Côté postérieur.... Bord externe échancré au milieu. Crochets antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, saillantes, serrées, interrompues à la rencontre des plis concentriques assez saillants, assez réguliers ; d'où résul- tent des fossettes carrées comprises entre deux côtes rayon- nantes et deux plis concentriques consécutifs , ce qui donne à l'ensemble un aspect régulièrement treillissé. Hauteur = 0,022; longueur probable = 0,042 ; épaisseur = 0,012. — Assez douteux quant au genre. — Du Calcaire àDiceras. Un seul échantillon à l'état de moule extérieur. Tab. IX. 5 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 6 détail grossi des ornements du côté antérieur. Ceroiiim capx&eolai'a Contej. C. testa ovata, transversa, valde inœquilatera, inflata ; antice brevi, subtruncata , ventricosa ; postice dilatata, attenuata, ad marginem subexcavata ; margine antico ad umbones sinuato, ex- terne rotundalo ; umbonibus anticis subremotis, prominentibus , antrorsum arcuatis , subinoolutis; costis concentricis convexis , (•rebris,conformibus, postice in angulo recto vel acnto cubitatis se- cundum lineam fictam ab apice ad marginem posticam oblique de- flectentem , cum œtate flexuosis , irregularibus , conniventibus ornata. (1) Etudes critiq., tab, 1, fig- 2. — 250 — Forme générale ovale, transverse, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur court, tronqué, fortement renflé. Côté postérieur élargi, s'amincissant graduellement et un peu ex- eavé le long des bords tranchants. Bord antérieur échancré sous les crochets, convexe extérieurement. Crochets fortement antérieurs, un peu distants, très-saillants, recourbés en avant et un peu enroulés. Ornements : Des côtes concentriques con- vexes, peu saillantes, uniformes, serrées, coudées à angle droit ou à angle aigu du côté postérieur, suivant une ligne fictive qui part du sommet des crochets pour aboutir au bord posté- rieur vers le commencement du bord externe. L'angle est gé- néralement d'autant plus aigu que la côte est plus rapprochée du sommet des crochets. Avec l'âge, les côtes s'élargissent, deviennent souvent irrégulières , flexueuses , conniventes , et l'angle finit par disparaître. Hauteur = 0,024 ; longueur = 0,030, épaisseur= 0,020. — Se distingue du C. excentrica Ag. sp. dont il a la forme générale, par sa longueur moindre, la saillie des crochets plus considérable, et surtout la disposition des côtes en chevron du côté postérieur. La station et les habitudes des deux formes ne sont pas les mêmes : le C. capreolata est une espèce des niveaux coralligènes, et ne se trouve que dans les zones à Nérinées et à Oolithes du Calcaire à Cardium, du Calcaire à Corbis, et dans les zones à Dicéras du Calcaire à Diceras ; tandis que le C. excentrica est une espèce des fonds vaseux, et pullule surtout dans les Marnes à Ptérocères. Elle ne se mêle pas au C. capreolata dans les sous-groupes où ces espèces existent toutes deux ; ainsi, dans le Calcaire à Cardium, le C. excentrica ne se trouve que dans les assises compactes à Pho- ladomyes. — Des trois sous-groupes précédemment indiqués. Espèce corallicole, intermittente. — Moule extérieur. Tab. IX. 11 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 12 moule extérieur de grandeur naturelle d'un individu plus âgé ; 13 le même vu du côté antérieur. Ceromya comitatbs Conte} . C. testa rotundata, subinœquilatera, subtransversa, inflata ; antice brevi, attenuata ; postice dilatata, rotundata, inflata, ad — 251 — marginem subexcavata ; margine antico ad umbones convexo vel subconvexo ; margine postico convexo ; umbonibus subanticis, prominulis, introrsum et antrorsum deflexis ; plicis concentricis inœqualibus prominulis, cum œtate remotis, medio subobsoletis ornata. Forme générale arrondie, un peu inéquilalérale , à peine transverse, renflée. Coté antérieur court, atténué. Côté posté- rieur élargi, un peu excavé le long du bord. Bord antérieur presque droit ou un peu convexe sous les crochets. Bord pos- térieur convexe. Crochets un peu antérieurs, saillants, brus- quement réfléchis en dedans et en avant. Ornements : des plis concentriques inégaux, assez saillants et écartés avec l'âge, presque effacés sur le milieu des valves. Hauteur = 0,030; longueur = 0,032; épaisseur = 0,018. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. — Moule extérieur. — Tab. XXVI. 5 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 6 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 7 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu en dessus. ilVA DECtJSSATA Contej . M. testa ovali, transversa, inœquilatera, externe arcuata, in- flata ; antice externe deflexa, rotundata ; postice subelongata, rotundato-truncata , margine externo sinuato ; umbonibus an- ticis, rotundatis, depressis ; costellis radiantibus tenuissimis, sub- geminatis , confertis plicis concentricis inœqualibus decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse, inéquilatérale, arquée en dehors, renflée, excavée latéralement près du bord externe. Côté antérieur arqué en dehors, arrondi. Côté postérieur assez allongé, arrondi-tronqué à son extrémité. Bord externe échan- cré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets anté- rieurs, arrondis, déprimés. Ornements : de petites côtes rayon- nantes, très-fines, très-serrées, ordinairement géminées, croi- sées par des stries concentriques moins prononcées, sinon près du bord extérieur, presque effacées dans le voisinage des cro- chets qui sont à peu près lisses. Hauteur = 0,028 ; longueur = 0,033 ; épaisseur = 0,016, — 252 — — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. IX. 7 Moule extérieur de grandeur naturelle, vu par la valve droite ; 8 détail grossi des ornements. M\A FIAfiBRBATA Contej. M. testa ovali, transversa , suhinœquilatera , subinflata; antice et postice elongata, rotundata ; margine externo sinuato ; umboni- nibus subanticis, prominulis ; costellis radiantibus tenuissimis, convertis, granulatis, apice obsolelis, rugis concentricis, inœqua- libus, juventute prominulis, cum œtate remotis, obsoletis decus- satis ornata. Forme générale ovale, transverse, légèrement inéquilatérale, médiocrement renflée, un peu déprimée au milieu des valves près du bord externe. Côté antérieur et Côté postérieur allongés, arrondis à l'extrémité. Bord externe échancré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets un peu antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines , très- serrées, formées d'une série de petites granulations et séparées par des sillons plus larges ; des plis rugueux concentriques saillants et rapprochés près des crochets, où les côtes rayon- nantes sont complètement effacées, s'écartant, s'affaiblissant et disparaissant avec l'âge. Hauteur = 0,015 ; longueur probable = 0,029 ; épaisseur = 0,012. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Très-rare. — Moule extérieur, avec portions de test. Tab. IX. 9 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 10 détail grossi des ornements près du bord. A NATIFS A VERSICOSTATA BllV. Cette espèce, signalée par M. Buvignier dans l'oolithe ferru- gineuse (étage oxfordien supérieur) du département de la Meuse, est assez abondante dans notre Calcaire à Astartes et laisse encore des représentants dans le Calcaire à Natices. C'est un exemple remarquable de passage dans des étages non con- ligus. Notre espèce est d'ailleurs parfaitement identique à celle que décrit et figure M. Buvignier (1) ; et le magnifique état de conservation des échantillons provenant du Calcaire.à Astartes (1) Stat.géol. Meuse; atlas, p. 10, tab. 9, fig. 11, 12, 13. ~~ 253 — me permet d'ajouter à la description quelques détails que ne fait pas connaître le savant géologue de la Meuse. Ainsi, les petites côtes antérieures granulées ne cessent pas brusquement à la rencontre des côtes plus visibles et plus espacées, mais se continuent assez longtemps dans les intervalles qui existent entre ces dernières. Ce caractère ne peut être vérifié qu'à la loupe. Les grosses côtes s'arrêtent à deux centimètres environ de l'extrémité postérieure. Celle-ci se rétrécit progressivement, et se termine carrément par un bord tronqué , un peu arrondi aux angles, dont la direction est perpendiculaire au bord ex- terne. AWATIWA CADDATA Cotltej. A. testa elongata, transversa, inœquilatera, inflata , utrinque Mante; antice dilatata, inflata ; postice elongata, attenuata, truncata, caudata, subarcuata, ad marginem internant depressa; umbojiibus anticis, depressis; rugis concentricis, prœsertim antice ornât a. Forme générale allongée, transverse, inéquilatérale, assez renflée, baillante aux deux extrémités. Côté antérieur élargi, renflé. Côté postérieur allongé, aminci, un peu arqué en dedans, légèrement déprimé le long du bord interne, tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs, déprimés. Ornements: des rides concentriques assez fines plus prononcées sur le côté an- térieur. Hauteur = 0,014 ; longueur probable = 0,035; épaisseur = 0,012. — Du Calcaire à Cardium dû Chénois ; du Calcaire à Diceras. Rare. — Moule extérieur. Tab. X. 7 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 8 le même an peu entr'ouvert vu en dessus. Anatina Soii:s Contej. A* testa rhomboidali, elongata, transversa, inœquilatera, de- pressa; antice brevi, rotundato-truncata ; postice elongata, at- tenuata, ad marginem internam sulcata, truncato-rotundata ; margine externo recto; margine cardinali obtusangulo ; umbo- nibus anticis, acutis, marginem vix super antibus ; plicis concen- tricis tenuissimis ornata. Forme générale un peu rhomboïdale, allongée, transverse, — 254 — inéquilatérale, déprimée. Côté antérieur assez court, arrondi- tronqué à son extrémité. Côté postérieur allongé, atténué, très- légèrement sillonné le long du bord interne, tronqué-arrondi à son extrémité. Bord externe droit. Bord cardinal formé de deux lignes droites qui se réunissent sous les crochets à angle très- obtus. Crochets antérieurs, aigus, à peine saillants au-dessus du bord interne. Ornements : des plis concentriques d'accrois- sement très-fins, inégaux, peu prononcés, à peine visibles dans le jeune âge. Hauteur =0,0075 ; longueur = 0,020 ; épaisseur=0,0025. — Un peu douteux quant au genre. — Du Calcaire à Virgules du Pésol et de Dung, et du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. X. 9 Moule extérieur un peu grossi, les deux valves ouvertes, vues du côté extérieur. Lavignon Mi/a regosa Rœm. sp. On trouve quelquefois dans les Calcaires à Virgules de grands échantillons munis sur le milieu des valves de stries rayonnantes assez faibles, mais néanmoins assez visibles pour donner à la coquille un aspect un peu écailleux. L'espèce est d'ailleurs très-polymorphe, et il n'est pas rare de rencontrer des indivi- dus très-obliques dont les crochets sont fortement rejetés en avant. COHBIILA VOMER Contej. C. [valva dextra) testa trigona, transversa, inœquilatera, in- flata ; antice inflata, rotundata ; postice in cuneo apice truncato attenuata, carinata, carina externe incurva, adcarinam externe excavata ; margine externo postice sinuato, antice convexo ; um- bonibus subanticis , prominulis; costellis radiantibus convexis salcis interstitialibus acutis angustioribus separatis, striis con- centricis tenuissimis, inœqualibus decussatis ornata. Forme générale (valve droite) triangulaire, inéquilatérale, renflée. Côté antérieur renflé, arrondi extérieurement. Côté postérieur aminci en coin, caréné, excavé latéralement entre la carène recourbée en dehors et le bord externe, tronqué à son extrémité. Bord externe échancré près de la carène, puis convexe du côté antérieur. Crochets un peu antérieurs, médio- crement saillants. Ornements : De petites côtes rayonnantes, — 2S5 — convexes, peu saillantes, séparées par des sillons aigus plus étroits, croisées par des stries concentriques d'accroissement très-fines , inégales, plus prononcées de distance en distance. Hauteur = 0,016 ; longueur =0,022; épaisseur (la seule valve droite) = 0,006. — Du Calcaire à Cardium du Ghénois. Rare. — Moule ex- térieur. Tab. X. 29 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 30 détail grossi des ornements. CORBVLA DDBIA Contej. C. [valva dextra) testa ovata, transversa, subinœquilatera, in- flata ; antice rotundata ; postice obtuse carinata , inter carinam et marginem depressa, margine truncata ; margine externo con- vexo ; umbonibus subanticis , prominulis , introrsum deflexis, plicis concentricis tenuissimis ornata. Forme générale (valve droite) ovale, transverse, un peu iné- quilatérale, renflée. Côté antérieur arrondi. Côté postérieur muni d'une carène obtuse, déprimé entre cette carène et le bord interne, tronqué à son extrémité. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, médiocrement saillants, rabattus en dedans. Ornements : des plis concentriques d'accroissement très-faibles, inégaux. Hauteur = 0,010 ; longueur = 0,015 ; épaisseur (la seule valve droite) = 0,009. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon et du Montevillers. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. X. 18 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 17 croquis du même vu en dessus. Corbola pis vu Contej. C. testa trigona, subœquilatera , œquivalvi?, inflata ; antice dilatata, ampla9 externe producta; postice attenuata, acuta, acute carinata, inter carinam et marginem intemam orthogonale declivi ; margine externo postice sinuato, antice convexo, inter- dum acuto ; umbonibus submediis , prominentibus, introrsum deflexis; lœvissima. Forme générale triangulaire aussi large que haute, à peu près équilatérale, paraissant équivalve, renflée. Côté antérieur élargi et étendu extérieurement. Côté postérieur atténué, aigu, — 256 — caréné à angle aigu, brusquement rabattu entre la carène et le bord interne. Bord externe échancré du côté postérieur, forte- ment convexe du côté antérieur, où il est souvent tranchant. Crochets presque médiants, saillants, rabattus en dedans. Orne- ments nuls, le test étant parfaitement lisse. Hauteur = 0,003 ; largeur = 0,003 ; épaisseur - 0,002. — Voisin du C. Deshayesea Buv., dont il se distingue par sa forme plus triangulaire , plutôt élevée que tranverse ; le côté postérieur moins allongé, plus aigu, plus fortement caréné, et par l'amincissement presque constant du bord antérieur. — Des Lumachelles à Astartes du Châtillon. Assez abondant. Espèce éphémère. — Test. Tab. X. 15 Coquille grossie vue par la valve gauche ; 16 valve droite de grandeur naturelle vue en dedans. SBactra trdncata Contej. M. testa ovato-trigona, transversa, inœquilatera, subdepressa ; anticebrevi, rotundata ; police producta, subcarinata, margine truncata ; margine antieo ad umbones subsinuato; margine ex- terno postice subsinuato ; umbonibus anticis, prominulis; plicift concentricis tenuissimis incequalibus ornata. Formegénérale ovale-triangulaire, transverse, inéquilatérale, assez déprimée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté pos- térieur allongé, un peu caréné, tronqué à son extrémité. Bord antérieur un peu échancré vers les crochets. Bord externe h peine échancré postérieurement. Crochets fortement antérieurs, assez saillants. Ornements : des plis concentriques très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,008 ; longueur = 0,012 , épaisseur = 0,006. — Du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Ptérocères. Assez rare. — Moule extérieur. — Tab. X. 13 Moule extérieur vu par la valve gauche ; 14 croquis du même vu en dessus. IIactra SAPiEiuTit'M Contej . M. testa ovato-trigona, transversa, subinœquilatera, depressa ; antice producta, attenuata ; postice cuneiformi, intus convexa, margine subtruncata ; margine antieo ad umbones valde sinuato ; margine externo antice convexo, postice recto vel subsinuato ; umbonibus subanticis , valde prominentibus ; striis concentricis tenuissimis, numerosissimis ornata. — 257 — Forme générale ovale-triangulaire, transverse, à peine iné- quilatérale , très-déprimée. Côté antérieur allongé, rétréci. Côté postérieur rétréci en coin, convexe en dedans, un peu tronqué à son extrémité. Bord antérieur fortement échancré près des crochets, puis arrondi extérieurement. Bord extérieur droit ou même un peu échancré du côté postérieur. Crochets à peine antérieurs, très-saillants. Ornements : des stries con- centriques très-fines, très-nombreuses. Hauteur ~= 0,022 ; longueur = 0,027 ; épaisseur = 0,010. — Des Marnes à Ptérocères et des Calcaires et Marnes à Vir- gules. Assez rare : Charmont, Pésol, etc. — Moule extérieur. Tab. X. 34 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 35 moule iutérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 36 croquis du même vu en dessus. Istarte Celtica Contej . A. testa ovato-trigona, transversa, inœquilatera, subdepressa; antice et postice attenuata, rotundata ; margine antico ad um- bones subsinuato ; umbonibus anticis, prominulis ; costis concen- tricis acutis, remotis, sulcis multo latioribus subplanis, longitu- dinaliter striatis separatis ornata. Forme générale ovale-triangulaire, transverse, inéquilatérale assez déprimée. Côté antérieur et Côté postérieur rétrécis, ar- rondis à leur extrémité. Bord antérieur très-légèrement échan- cré près des crochets. Crochets un peu antérieurs, assez sail- lants. Ornements : des côtes concentriques aiguës, saillantes, écartées, séparées par des sillons beaucoup plus larges, pres- que plans, striés en long. Hauteur = 0,016; largeur =0,022; épaisseur = 0,012. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon ; du Calcaire à Cor- bis de la Baume. Rare. — Moule extérieur. Tab. X. 37 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 38 détail grossi des ornements. Leda Thuhihan n i Contej. L. testa ovali, transversa, elongata, subinœquilatera, depressa; antice attenuata, rotundata ; postice attenuata, truncata ; um- bonibus subanticù ; antice costellis crebris , convexis , sulcis interstitialibus concavis angustioribus separatis, postice costis radiantibus 7-9 inœqualibus , acutis, sulcis interstitialibus con- 17 — 258 — cavis latioribus separatis, striisque concentricis tenuissimis inœ- qualibus ornata. Forme générale ovale, transverse, allongée, un peu inéqui- latérale, déprimée. Côté antérieur rétréci, arrondi à son ex- trémité. Côté postérieur rétréci, tronqué à son extrémité. Cro- chets un peu antérieurs. Ornements : en avant, près du bord in- terne, des côtes rayonnantes convexes, serrées , séparées par des sillons concaves plus étroits ; en arrière, près du bord in- terne, 7-9 côtes rayonnantes aiguës, inégales, séparées par des sillons concaves plus larges qu'elles ; puis, des stries con- centriques très-fines, plus prononcées de distance en distance. Hauteur = 0,007 ; longueur = 0,01 4 ; épaisseur = 0,003. — Des Calcaires à Virgules et du Calcaire à Diceras. Peu abondant. — Moule extérieur. Tab. X. 24 Moule extérieur grossi, vu par la valve gauche; 25 détail plus grossi des ornements du côté antérieur ; 26 détail également grossi des ornements du côté postérieur ; 27 coupe grossie du test du côté antérieur ; 28 coupe également grossie du test du côté postérieur. Opi§ scfrajurensis Contej. O. testa trapezoidali, inœquilatera , latere subdepressa , in- flata ; antice brevi rotundata; postice acute carinata, inter cari- nam et marginem intemum excavato-depressa, margine sinuato- truncato ; margine interno crenato ; umbonibus anticis, promi- nentibus, antrorsum arcuatis, acutis; costis concentricis convexis, prominulis, conformibus, interdum geminatis vel ad carinam bi- partitis ornata. Forme générale trapézoïde , aussi haute que large , inéquila- térale, déprimée latéralement le long du bord externe, assez renflée. Côté antérieur court, arrondi. Côté postérieur forte- ment caréné, déprimé, un peu excavé entre la carène et le bord interne, tronqué-échancré à son extrémité. Bords crénelés en dedans. Crochets antérieurs, très-saillants, recourbés en avant, aigus. Ornements : des côtes concentriques, convexes, sail- lantes, régulières, souvent géminées ou bifides près de la earène. Hauteur = 0,010 ; largeur = 0,010 ; épaisseur = 0,06. — Du Calcaire àAstarteset daCalcaire à Diceras. Abondant. Espèce disjointe. — Moule extérieur et moule intérieur. — 259 — Tab. X. 31 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche ; 32 moule intérieur grossi vu par la valve droite ; 33 moule in- térieur un peu aplati (forme la plus commune du Calcaire à Aslartes) de grandeur naturelle, vu par la valve droite. Cyprin* secejriformis Contej. C. testa trapezoidali, inœquilatera, subinflata ; antice atte- nuata, rotundata ; postice valde et acute carinata, inter carinam et marginem internum eœcavata, depressa, margine recto, trun- cato ; umbonibus anticis, prominentibus, subcontiguis, introrsum et antrorsum recurvis, subacutis; lœvissima, velplicis concentri- cis tenuissimis ornât a ? Forme générale trapézoïde, au moins aussi haute que large, inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur aminci, arrondi. Côté postérieur fortement caréné (carène aiguë), déprimé et excavé entre la carène et le bord interne , droit et tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs , très-saillants, à peu près contigus, recourbés en dedans et en avant, assez aigus. Orne- ments : le moule extérieur et le moule intérieur sont très lisses ; peut-être le test présentait-il quelques plis concentriques très- fins et peu saillants. Hauteur = 0,031 ; largeur = 0,030 ; épaisseur — 0,020. — Du Calcaire à Corbis de la Baume, et du Calcaire supé- rieur cuPtérocères de la même localité. — Très-rare. — Moule intérieur et moule extérieur. Tab. XXVI. 10 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 11 croquis du même vu en dessus, le côté antérieur en bas. Cyprin* Cornu-Copi k Contej. C. testa trigono-rotundata , inœquilatera , subinflata ; antice brevi; postice brevi, attenuata, obsolète subcarinata, inter cari- nam et marginem internum subexcavata, margine truncata; mar- gine antico sinuato; umbonibus anticis, subcontiguis, prominen- tibus, antrorsum et introrsum arcuatis ; plicis concentricis tenuis- simis, inœqualibus ornata. Forme générale triangulaire-arrondie, aussi haute que large, inéquilatérale , médiocrement renflée. Côté antérieur court. Côté postérieur court , atténué, assez obscurément caréné , un peu excavé entre la carène et le bord interne, tronqué à son — 260 — extrémité. Bord antérieur échancré sous les crochets, arrondi extérieurement. Crochets antérieurs, à peu près contigus, très- saillants, recourbés en avant et en dedans. Ornements : des plis concentriques très-fins, inégaux. Hauteur = 0,025 ; largeur = 0,025 ; épaisseur = 0,017. — Des échantillons très-bien conservés récemment trouvés à Montaineau, laissent apercevoir une aire ligamentaire assez développée. Notre espèce n'est donc pas une Céromye, comme je l'avais cru d'abord, trompé par la forme générale; et il con- vient d'opérer la substitution du nom générique dans toutes les listes où elle figure sous le nom de Ceromxja Comu-Copiœ. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. — Moule extérieur. Tab. X. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu parla valve gauche ; 2 le même vu en dessus ; 3 le même vu du côté antérieur. Ci prima alobdla Contej. C. testa rotundata, subglobosa, transversa, inœquilatera , in- flata; antice brevi, subtruncata, margine subsinuata ; fostice attenuata, obsolète carinata, inter carinam et marginem inter- num depressa, margine truncato-rotundata ; umbonibus anticis, contiguis,prominulis, introrsum subarcuatis ; lœvissima, vel con- centrée plicis tenuissimis remotis ornata. Forme générale arrondie, un peu globuleuse, transverse, iné- quilatérale, renflée. Côté antérieur court, arrondi-tronqué, à bord un peu échancré sous les crochets. Côté postérieur atténué, muni d'une carène obtuse peu prononcée, déprimé entre cette carène et le bord interne , tronqué-arrondi à son extrémité. Crochets antérieurs, contigus, assez saillants , un peu refléchis en dedans. Ornements : le moule extérieur est le plus souvent parfaitement lisse ; rarement il porte les traces de quelques plis concentriques d'accroissement distants et peu prononcés. Hauteur = 0,012 ; longueur = 0,014; épaisseur = 0,0095. — Ce n'est qu'avec un peu de doute que je rapporte au genre Cyprine cette espèce, dont je ne connais pas la charnière. — Du Calcaire à Astartes. Très-abondant, — Moule ex- térieur. Tab. X. 10 Moule extérieur très-peu grossi, vu par la valve — 261 — droite ; 1 1 le même de grandeur naturelle vu en dessus ; 12 le même vu du côté antérieur. CVPRIN A LIfVEATA Contej. C. testa rotundato-globosa , subtransversa, subincequilatera, inflata ; antice rotundata ; postice rotundata vel subtruncata, ad marginem intemum subdepressa; umbonibus subanticis, pro- minentibus, antrorsum incurvis ; lunula fin nucleo) orbiculari, subcordata; costellis concentricis subplanîs, œqualibus, tenuissi- mis, numcrosissimis, sulcis angustioribus lineatis separatis or- nât a. Forme générale arrondie-globuleuse, à peine transverse, un peu inéquilatérale , renflée. Côté antérieur arrondi. Côté pos- térieur arrondi ou un peu. tronqué à son extrémité, légère- ment déprimé le long du bord interne, ce qui fait quelquefois paraître la coquille un peu carénée. Crochets légèrement an- térieurs, saillants , recourbés en avant. Lunule (sur le moule intérieur) orbiculaire, un peu en cœur. Ornements : Des côtes concentriques presque planes, très-régulières, très-fines, très- nombreuses, séparées par des sillons plus étroits, linéaires, extrêmement ténus, ayant (à la loupe) un aspect légèrement flexueux, quelquefois plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,011 ; longueur — 0,012; épaisseur = 0,007. — Celte espèce, l'une des plus répandues dans l'étage, est très-constante dans sa forme et ses caractères, mais se pré- sente sous des aspects bien différents selon son état de conser- vation. Dans les moules intérieurs des Marnes à Ptérocères, où l'on distingue assez nettement les impressions musculaires an- térieures, il est difficile de reconnaître la petite bivalve si élé- gamment striée du Calcaire à Diceras, et l'on pourrait croire avoir affaire à deux espèces séparées. Quelquefois ces stries sont plus ou moins effacées, de sorte qu'au premier abord on pourrait supposer l'existence d'une troisième espèce. L'examen minutieux d'un très-grand nombre d'échantillons, à tous les états de conservation, m'a fait reconnaître tous les passages possibles entre ces formes diverses, que je n'hésite pas à réunir en une seule et même espèce. Maintenant mon Cyprina lineata est-il distinct duCyprina (Venus) parvulaRœm. sp., Goldf. sp? — 268 — à peu près équilatérale, assez renflée. Côté antérieur et Côté postérieur rétrécis, arrondis. Bord antérieur un peu échancré sous les crochets. Bord interne crénelé. Crochets médians ou très-peu antérieurs , assez saillants. Ornements: 7-15 côtes concentriques, aiguës, plus ou moins espacées en raison de leur nombre, mais toujours plus étroites que les sillons qui les séparent. Ceux-ci sont striés en long. Assez souvent le moule extérieur porte l'empreinte de plis concentriques sail- lants, inégalement espacés, crénelés en bas, dont le nombre varie de 1 à 4 ; ces plis sont toujours agglomérés vers le bord externe des valves ; rarement celles-ci sont presque lisses par la disparition plus ou moins complète des côtes concentriques. Hauteur =^0,008; largeur = 0,008 ; épaisseur = 0,004. — Espèce polymorphe, assez constante dans sa forme géné- rale, mais variant beaucoup quant au nombre et à la disposi- tion des côtes et des plis crénelés. Ces derniers existent à peine sur le tiers des individus, de sorte qu'au premier abord, on pourrait considérer comme appartenant à une espèce distincte les spécimens qui en sont pourvus ; mais lorsqu'on peut étudier un très-grand nombre d'échantillons de même provenance, on ne tarde pas à saisir tous les passages possibles entre les in- dividus les plus chargés de crénelures et les individus simple- ment munis de côtes, qu'on ne saurait ainsi songer à séparer. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Abon- dant. — Moule extérieur. Tab. XI. 5, 6, 7, 8 Moules extérieurs grossis ; 9 moule exté- rieur de grandeur naturelle vu en avant; 10 coupe grossie du test. LCCINA LAMELLOiA Contej . L. testa suborbiculari, subœquilatera, valde depressa ; umbo- nibus submediis, prominulis ; lamellis concentricis 4-5 imbrica- tis, œqualibus, remotis, medio et apice obsoletis ornata. Forme générale presque régulièrement circulaire , aussi haute que large, à peu près équilatérale, fortement déprimée. Crochets médians ou très-peu antérieurs. Ornements : des lames concentriques imbriquées au nombre de 4-5, écartées , égale- ment distantes, effacées sur le milieu des valves et paraissant ne pas exister dans le jeune âge. — 269 — Hauteur = 0,026 ; largeur = 0,026 ; épaisseur = 0,004. — Cette espèce se distingue du L. aspera Buv., en ce que ses ornements consistent en des lames imbriquées complètement effacées sur le milieu des valves, et non en des stries rugueuses également prononcées sur toute la surface. — Du Calcaire à Corbis de la carrière de Berne. Très-rare. — Test. Tab. XII. 13 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 14 coupe grossie du test. LUCBNA ttALMENSlS Coïltej. L. testa orbiculari-rotundata, subtransversa, inœquilatera , depressa, lenticulari, ad periphœriam prœsertim antice subexca- vata, acuta ; latere et margîne extcrno undato subexcavato ; an- tice rotundata ; postice altenuata, ad marginem internum rectum vel subconvexum sulco recto, profundo notata, externe sinuata ; umbonibus subanticis, prominulis ; impressione palleali fimbria- ta; plicis concentricis, tenuibus, irregularibus ornata. Forme générale circulaire, à peine transverse, un peu inéqui- latérale, déprimée, lenticulaire, unpeuexcavée et tranchante au bord surtout en avant, à surface latérale inégalement ondulée déprimée surtout près du bord extérieur. Côté antérieur arrondi. Côté postérieur un peu rétréci en coin, parcouru obliquement, près du bord interne presque droit, d'un sillon presque droit, assez profond, aboutissant à une forte échancrure du bord. Crochets un peu antérieurs, médiocrement saillants. Impression palléale frangée. Ornements : des plis concentriques , assez fins, irréguliers. Hauteur = 0,100; longueur 0,120 ; épaisseur = 0,025. — Du Calcaire à Corbis de la carrière de la Baume. Assez abondant. — Moule extérieur. Tab. XII. 15 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite. êLbjcjna Elsgaub»i.« Th. L. testa orbiculari, subœquilatera , depressa, lenticulari, me- dio subinflata, ad periphœriam prœsertim anlicam acuta; um- bonibus submediis, prominulis, acutis ; costellis concentricis acu- tis inœqualibus, inœqualiler distantibus, sulcis latioribus subpia- nis longitudinaliter slriatis separatis ornata. — 270 — Forme générale orbiculaire, aussi haute que large, à peu près équilatérale , déprimée, lenticulaire, un peu renflée au milieu et tranchante sur les bords, surtout en avant. Crochets médians, rarement un peu postérieurs, assez saillants, aigus. Ornements : de petites côtes concentriques, aiguës, saillantes, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons plus larges , presque plans , striés en long. On re- marque souvent aussi des plis concentriques d'accroissement faisant saillie de distance en distance. Hauteur = 0,028 ; largeur = 0,028 ; épaisseur = 0,010. — Se distingue par les ornements du L. substriata Rœm., dont il a la forme générale. — Assez répandu dans nos sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Tab XII. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 4 croquis du même vu en dessus ; 5 détail grossi des ornements. Lkcina JMandcbiensis Contej. L. testa ovata transversa subœquilatera, inflata ; antice sub- producta, ad marginem rotundatum subdepressa ; postice brevi, sulcata, rotundata, margine sinuato ; umbonibus mediis vel sub- posticis ; costellis concentricis acutis inœqualibus, inœqualiter distantibus, sulcis latioribus subplanis longitudinaliter striatis separatis ornata. Forme générale ovale , transverse , subéquilatérale , assez renflée. Côté antérieur assez allongé et élargi, déprimé le long du bord, arrondi. Côté postérieur assez court, élargi, sillonné, arrondi, échancré au bord. Crochets médians ou un peu pos- térieurs. Ornements : des côtes concentriques aiguës, très-fines, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons plus larges, presque plans, striés en long. Hauteur = 0,022 ; largeur = 0,0245 ; épaisseur = 0,014. — Se dislingue du L. Elsgaudiœ Th., dont il a les ornements, par sa forme plus transverse, plus renflée, et par l'échancrure et le sillon postérieurs. — Du Calcaire à Cardium. Assez rare : Petite-Hollande, Chinois, etc, — Moule extérieur et moule intérieur avec por- tions de test. — 271 — Tab. XII. 10 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 11 croquis du même vu en dessus ; 12 détail grossi des ornements. LUCINA PLEBEIA Cûïltej . L. testa ovata vel ovato-orbiculari, transversa, subœquilatera, subinflata, medio ventricosa, ad periphœriam prœsertim anticam subexcavata, acuta ; antice producta, subattenuata, rotundata; postice abbreviata, rotundata; umbonibus mediis vel subposticis, rotundatis, prominulis ; costeilis concentricis tenuissimis, acutis, numerosissimis, subinœqualibus , sulcis concavis lœvibus paulo latioribus separatis ornata. Forme générale ovale, plus ou moins circulaire, transverse, subéquilatérale, assez renflée, un peu élargie au milieu, un peu excavée et tranchante sur les bords, surtout en avant. Côté an- térieur assez allongé, rétréci, arrondi. Côté postérieur générale- ment plus court , arrondi. Crochets médians ou postérieurs, arrondis, assez saillants. Ornements : des côtes concentriques aiguës, très-fines, très-nombreuses, serrées, un peu inégales et inégalement distantes, séparées par des sillons concaves ou presque plans, lisses, un. peu plus larges. Hauteur = 0,12; longueur == 0,014 ; épaisseur = 0,007. — Se distingue du L. Moreana Buv. par sa forme générale plus transverse, le côté antérieur plus' allongé, et le pourtour plus excavé et plus tranchant. Autant qu'il est possible d'en juger d'après une figure assez bonne, qui n'est d'ailleurs ac- compagnée d'aucune description, je crois que YAstarte multis- triata Leymer. représenté par l'échantillon de gauche du frag- ment figuré (1), n'est autre chose que notre L. plebeia, tandis que YAstarte représenté par l'échantillon de droite est Y A. gre- garea Th. — Du Calcaire à Astartes où il est assez rare; puis de tous nos sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium ; d'autant plus abondant qu'on s'élève davantage. Espèce à long terme. — Moule extérieur. Tab. XII. 6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 7 croquis du même vu en dessus ; 8 autre (1) Stat. Aube. Atlas, tab. 10, fig. 7 bis. — 272 — moule extérieur vu par la valve gauche ; 9 détail grossi des ornements. LlJCIN.% ELEGAIi Cotltej . L. testa ovata, transversa, subœquilatera, subinflata, medio ventricosa, ad periphœriam prœsertim anticam excavata, acuta ; antice producta, attenuata,rotundata ; postice abbreviata, ro- tundata ; umbonibus mediis vel subposticis, rotundatis, prominu- lis; costellis concentricis tenuissimis, acutis, regularibus, remotis, sulcis latioribus planis, lœvibus vel longitudinaliter striatis sepa- ratisornata. Forme générale ovale, transverse , subéquilatérale , assez renflée, un peu dilatée au milieu, excavée et tranchante sur les bords, surtout en avant. Côté antérieur assez allongé, rétréci, arrondi. Côté postérieur plus court, arrondi. Crochets médians ou un peu postérieurs, arrondis, peu saillants. Ornements: des côtes concentriques aiguës, assez saillantes, assez fines, écar- tées et également distantes séparées par des sillons plus larges, plans, lisses ou striés en long. Hauteur =0,01 3 ; longueur = 0,016 ; épaisseur = 0,0065. — Se distingue de l'espèce précédente , dont il a la forme générale, par l'amincissement plus g'rand des bords, les côtes concentriques plus régulières, moins nombreuses, et les sillons plus larges, le plus souvent striés en long. •I; — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Virgules du "Montaineau. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. XII. 16 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 17 croquis du même vu en dessus ; 18 dé- tail grossi des ornements ; 1 9 coupe grossie du test. Lbcha radiât a Contej. L. testa ovato-rotundata , transversa, subœquilatera. inflata, subventricosa ; antice subattenuata, rotundata ; postice abbre- viata rolundata; umbonibus submediis , retusis, prominulis ; lu- nula ovato-lanceolata ; costellis radiantibus tenuissimis , costellis concentricis tenuissimis subacutis, dorso planiusculis , inœqua- libus, sulcis conformibus separatis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, transverse, subéquilatérale, renflée. Côté antérieur un peu aminci, arrondi. Côté postérieur plus court, arrondi. Crochets à peu près médians, obtus, peu — 273 — saillants. Lunule ovale, lancéolée, assez large. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines, peu prononcées, croisées par des côtes concentriques presque aiguës, émoussées sur le milieu des valves, très-fines, séparées par des sillons semblables. Hauteur = 0,028 ; largeur = 0,032 ; épaisseur = 0,020. — Du Calcaire à Cardium. Assez rare : CMtillon, Petite- Hollande, Bethoncourt. — Moule extérieur ; moule intérieur avec portions de test. Tab. XII. I Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 2 croquis du même vu-en dessus. CORBIS VEIÏTILABRUVB Contej. C. testa ovoidali , transversa , subinœquilafera, subinflata ; antice abbreviata, dilatata, expansa, juxta periphœriam rotunda- tam excavat a ; postice subproducta, attenuata, rotundata; umbo- nibussubanticis, prominent ibus ; costis radiantibus convexispro- minulis, confertis, sulcis angustioribus, acutis separatis, costis concentricis rugosis, cequalibus decussatis ornata. Forme générale ovoïde, transverse, un peu inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur court, élargi, assez for- tement excavé le long du bord arrondi. Côté postérieur plus allongé, rétréci, arrondi à son extrémité. Crochets un peu an- térieurs, saillants. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, assez saillantes, étroites, serrées, séparées par des sillor aigus plus étroits, croisées par des côtes concentriques rta gueuses assez larges, assez régulières, paraissant disposées en gradins imbriqués du bord vers les crochets. Hauteur = 0,038; longueur probable — 0,050; épaisseur = 0,020. — Du Calcaire à Corbis de Tulay. Un seul exemplaire. — Moule vîA'térieur. Tab. XIII. 4 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite. Corbis [Astarte) sejbclathrata Th. sp< C. testa ovoidali, transversal subœquilatera, subinflata, ad umbones incrassata ; antice dilatata, expansa, rotundata ; pos- tice atténuât a, rotundata ; margine interno crenato ; umbonibus submediis, obtusis, prominulis; costis concentricis subplanis, pro- 18 — 274 — minulis, interne imbricato-yradatis, antice et prœsertim postiee interdum conniventibus, sulcis radiantibus decussatis, juventute obsoletis ornata. Forme générale ovoïde, transverse, subéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur élargi, arrondi. Côté postérieur rétréci en coin, arrondi à son extrémité. Bord intérieur crénelé. Cro- chets à peu près médians, obtus, assez saillants. Ornements : des côtes concentriques planes, assez saillantes, régulières, imbriquées et en saillie du bord vers les crochets, le plus sou- vent convergentes en avant et surtout en arrière, croisées par des sillons rayonnants assez faibles, paraissant manquer dans le jeune âge. Test très-épaissi vers les crochets. Hauteur = 0,050 ; longueur = 0,070 ; épaisseur =0,025. — Se distingue de l'espèce précédente par l'absence de l'ex- cavation du bord antérieur et les ornements. — Du Calcaire à Corbis. Abondant. — Espèce éphémère. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Tab. XIII. 5 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 6 croquis d'un moule intérieur de grandeur naturelle vu du même côté ; 7 croquis du même vu en dessus ; 8 détail un peu grossi des ornements ; 9 coupe du test un peu grossie. Cornus crenata Contej . C. testa ovata , transversa, subœquilatera, inflata ; antice et postiee rotundata ; margine interno cranato ; umbonibus subme- diis , retusis , prominidis ; costellis concentrais acutis, undato- crispis, densis, regularibus, sulcis conformibus separatis, costellis radiantibus latioribus depressis antice decussatis ? ornata. Forme générale ovale, transverse, subéquilatérale, renflée ; Côté antérieur et Côté postérieur arrondis. Bord interne crénelé. Crochets à peu près médians , émoussés, peu saillants. Orne- ments : des côtes concentriques aiguës ondulées-crispées, assez serrées, assez régulières, séparées par des sillons semblables; et, sur le côté antérieur, quelques côtes rayonnantes plus larges, peu prononcées. Hauteur = 0,025; longueur = 0,030 ; épaisseur = 0,017. — Du Calcaire à Cardium delà Petite-Hollande. Très-rare. — Moule extérieur. — 273 — Tab. XIII. 10 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 11 croquis du même vu en dessus. CORBIS FORlUO§4 COïltej . Q. lesta ovoidali, transversa, subœquilatera, depressa ; antice dilatât a, expansa, rotundata ; postice subattenuata, rotundata ; umbonibus submcdiis , prominulis ; costellis concentricis con- vexis, prominulis, tenuissimis, numerosissimis, subundato-cris- pis, sulcis conformibus separatis omata. Forme générale ovoïde , transverse , subéquilatérale , dé- primée. Côté antérieur élargi, arrondi. Côté postérieur un peu aminci, arrondi à son extrémité. Crochets à peu près médians, émoussés, très-peu saillants. Ornements : des côtes concen- triques convexes, assez saillantes, très-légèrement ondulées- crispées, très-fines, très-nombreuses, séparées par des sillons semblables ; quelques plis d'accroissement plus prononcés de distance en distance. Examinés à une forte loupe , les sillons paraissent marqués de stries rayonnantes extrêmement fines, à peine visibles. Hauteur = 0,038 ; longueur = 0,050 ; épaisseur = 0,018. — Du Calcaire à Corbis. Assez rare : Baume, Tulay, etc. — Moule extérieur. Tab. XIII. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 2 détail grossi des ornements ; 3 coupe grossie du test. DlCERAS SCPRAJgJRËJISIS Th. Sans prétendre décider la question de savoir si cette forme constitue une espèce distincte ou doit être rapportée comme variété au Diceras arietina Lam., je ferai remarquer que nos Diceras kimméridiens sont toujours du tiers plus petits que le D. arietina provenant des assises coralliennes , et que les sillons postérieurs sont beaucoup plus fortement accusés sur le moule intérieur, et correspondent à un pli très-saillant dans l'intérieur du test. Celui-ci n'est pas à peu près lisse , comme paraît le croire J. Thurmann, qui n'avait probablement à sa disposition que des moules ou des échantillons frustes. Sur deux tests de la valve gauche transformés en fer hydroxydé que j'ai recueillis dans le Calcaire à Cardium de la Petite- Hollande, il est facile de constater l'existence de plis con- — 276 — centriques généralement assez fins, très-nombreux, plus pro- noncés de distance en distance et faisant souvent fortement saillie ; ces plis peuvent être suivis jusque près du sommet des crochets. — J'ai autrefois recueilli, dans les Marnes à Ptérocères de la Côte de Rôce, un Diceras de très-petite taille, à crochets assez allongés, très-obtus, très-peu recourbés, et qui me paraît cons- tituer une espèce nouvelle. Je n'ai pu malheureusement re- trouver mes échantillons dans la collection d'un amateur à qui je les avais donnés. Cardujm §dprajdrei§e Contej. C. testa ovata, eœaltata, inœquilatera, obliqua, inflata ; antice brevi, rotundata; postice brevi, rotundata, ad marginem subde- pressa; umbonibus subanticis, introrsum arcuatis, appro.rimatis, prominentibus ; plicis concentricis tenuissimisinœqualibus ornât a. Forme générale ovale, élevée, inéquilatérale, oblique, ren- flée. Côté antérieur court, arrondi. Côté postérieur court, ar- rondi, un peu excavé le long du bord cardinal. Crochets un peu antérieurs , élevés , rapprochés , réfléchis en dedans et légèrement recourbés en avant. Ornements : des plis concen- triques très-fins, inégaux , plus prononcés de distance en dis- tance. Hauteur = 0,030; largeur = 0,025; épaisseur = 0,022. — Tous nos sous-groupes supérieurs à partir des Calcaires et Marnes à Ptérocères. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XIV. 11 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 12 croquis du même vu en dessus. Cardivih Bannesianum Th. (olim C. Pseudo-Axinus Th). C. testa ovata, subrhomboidali, transversa, subinœquilatera, obliqua, inflata; antice rotundata ; postice carinata, inter cari- nam et marginem internum depresw, margine truncata; umboni- bus subanticis, introrsum arcuatis, approximatis, prominenti- bus ; plicis concentricis tenuissimis, postice crassiusculis, inœ- qualibus, rugosis ornata. Forme générale ovale, un peu rhomboïdale, transverse, un peu inéquilatérale, plus ou moins oblique, assez renflée. Côté — m — antérieur arrondi. Côté postérieur caréné, plus ou moins dé- primé entre la carène et le bord interne, tronqué à son extré- mité. Crochets plus ou moins antérieurs, réfléchis en dedans, assez rapprochés, saillants . Ornements : des plis concentriques assez fins, devenant rugueux, assez gros, assez saillants et simulant de petites côtes convexes, inégales dans la dépression postérieure. Hauteur = 0,045; longueur = 0,055; épaisseur = 0,032. — Cette espèce, assez polymorphe, varie beaucoup quant à la position et à l'inclinaison des crochets, et présente tous les passages entre la forme presque droite et les formes les plus obliques. La carène et la dépression postérieures sont aussi plus ou moins accusées suivant les individus. — Du Calcaire à Natices où il est fort rare ; du Calcaire à Térébratules où il est plus abondant ; des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il pullule , surtout dans les Marnes ; enfin , de la base du Calcaire à Corbis où il s'éteint. — Espèce à terme moyen , interrompue , à développement irrégulier. — Moule extérieur ; moule intérieur quelquefois avec portions de test. Tab. XIV. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 2 moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 3 le même vu en dessus ; 4 le même vu en avant ; 5 détail grossi des ornements de la dépression posté- rieure. Cardiuh Pesolinem Contej. C. testa ovata , transversa , inœquilatera, subobliqua , subin- flata ; antice rotundata; postice subattenuata, rotundato-trun- cata, umbonibus anticis, subcontiguis, prominulis ; plicis concen- trais tenuissimis , costellis radiantibus tenuissimis , convexis , flexuosis postice decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse , plus ou moins inéquila- térale; plus ou moins oblique, médiocrement renflée. Côté an- térieur arrondi. Côté postérieur un peu rétréci, non caréné, arrondi-tronqué à son extrémité. Crochets plus ou moins anté- rieurs, presque contigus, assez saillants. Ornements : des plis concentriques très-fins, croisés du côté postérieur, le long du bord interne, par des côtes rayonnantes très-fines, convexes, flexueuses. — 278 — Hauteur = 0,035 ; longueur — 0,042 ; épaisseur == 0,022. — De même que le C. Bannesianum Th., cette espèce est assez polymorphe, et varie beaucoup quant aux dimensions re- latives, l'obliquité et la position des crochets. Elle est moins rhomboïdale, moins renflée et de plus grande taille que le C. eduliforme Rœm. ; elle se distingue du C. Dufrenoyi Buv. par l'absence d'une carène postérieure, la forme générale moins rhomboïdale et les ondulations flexueuses des côtes rayon- nantes ; enfin du C. dissimile Sow., auquel elle ressemble le plus, par ces mêmes côtes rayonnantes plus fines, flexueuses et non rectilignes. — Débute dans le Calcaire à Térébratules, ou il est très-rare ; reparaît, après une nouvelle interruption, dans le sous-groupe du Calcaire à Mactres, et se maintient jusqu'aux niveaux kim- méridiens les plus élevés. Surtout abondant dans le Calcaire à Virgules du Pésol. — Espèce à long terme, intermittente, à dé- veloppement sériaire un peu irrégulier. — Moule extérieur. Tab. XIV. 6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 7 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 8 croquis d'un autre moule vu en dessus. Cardruih diurnom Contej. C. testa ovala, transversa, subinœquilalera, subinflata ; antice rotundato-truncata ; postice subangustata, rotundata ; umbonibus subanticis, depressis, prominulis ; antice costisradiantibus 10-12 convexis, inœqualibus, postice costellis radiantibus 4-5 subacutis tenuissimis, costellis concentricis tenuissimis, convexis, regulari- bus decussatis ornât a. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, mé- diocrement renflée. Côté antérieur arrondi-tronqué. Côté pos- térieur un peu rétréci, arrondi à son extrémité. Crochets un peu antérieurs, déprimés, peu saillants. Ornements : en avant 10- 12 côtes rayonnantes convexes, inégales; en arrière 4-5 côtes rayonnantes un peu aiguës, très-petites, les unes et les autres croisées par des côtes concentriques convexes, peu saillantes, très-régulières. Hauteur = 0,005 ; longueur = 0,008 , épaisseur = 0,004. — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. — 279 — Tab. XIV. 9 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche ; 10 détail plus grossi des ornements du côté antérieur. Cardivm corallinum Leymer. Cette espèce est tellement abondante à certains niveaux , qu'elle nous a servi à caractériser une de nos divisions kim- méridiennes. Comme la plupart de ses congénères, elle est assez polymorphe, et varie plus ou moins sous le rapport de l'obliquité, de la courbure des crochets, du renflement des valves, etc. Ces variations se remarquent de même sur les échantillons provenant de l'oolithe corallienne de Beaucourt et de St. Dizier ; de sorte qu'il ne peut rester le plus léger doute sur l'identité spécifique des échantillons kimméridiens et des échantillons coralliens de nos contrées. TiiiCioniA pseudo-Cyprin a Contej. T. testa ovoidali-trigona , transversa , inœquilatera , inflata ; antice brevissima, rotundata ; postice subproducta, attenuata, cuneiformi ; area postica déficiente ; umbonibus vaide anticis ; costis concentricis 8-1 0 rugoso-tuberculatis, irregularibus, plicis concentricis tenuissimis oblique decussatis ornata. Forme générale ovoïde-triangulaire , transverse, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté postérieur un peu allongé, rétréci, cunéiforme. Corselet nul. Crochets fortement antérieurs. Ornements : 8-10 côtes concen- triques formées de séries de tubercules rugueux , irréguliers, croisés obliquement par les plis d'accroissement assez fins, ir- réguliers. Hauteur = 0,030 ; longueur = 0,036 ; épaisseur = 0,025. — Il me reste peut-être un léger doute sur le genre , cette singulière espèce, dépourvue de corselet comme la Trigonie vivante, ne m'étant connue que par des moules extérieurs dont la conservation laisse à désirer, mais sur l'un desquels j'ai cru reconnaître la trace des stries d'une des dents cardinales. — Du Calcaire à Virgules de Dung, d'Abbévillers et du Pésol. — Assez rare. Tab. XV. 6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu parla valve gauche ; 7 le même vu du côté postérieur, un peu en dessus. — 280 — Trigohi/I TmjRMANUfi Contej. T. testa ovoidali-trigona , transversa, valde inœquilatera, de- pressa ; antice brevissima, dilatata, subtruncata ; postice pro- ducta, attenuata, truncata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudinaliter sulcata, interne cari- nata; margine externo postice convexo; umbonibus valde anticis; area cardinali lanceolata, trigona, longissima; costis concentri- cis tuberculosis 1 2-1 5 ornât a ; tuberculis irregularibus-, énterdum externe confluentibus, in seriebus concentricis subrectis, subparal- lelis, postice remotis, in carinam vix oblique incidentibus disposi- tis; carinis binis tuberculato-squamatis ; depressione postica inter carinas transversim plicato-rugosa ; area cardinali tenuissime pli- cata; costis tuberculosis plicis concentricis tenuissimis oblique de- cussatis. Forme générale ovoïde-triangulaire, transverse, très-inéqui- Jatérale, déprimée. Côté antérieur très-court , élargi , presque tronqué. Côté postérieur allongé, rétréci, tronqué, caréné, par- couru d'un sillon longitudinal dans le milieu de la surface tri- angulaire allongée, déprimée comprise entre la carène et Taire cardinale, et d'une nouvelle carène longitudinale sur les limites internes de cette surface. Crochets fortement antérieurs. Bord externe arrondi postérieurement. Aire cardinale lancéolée-tri- angulaire, très-allongée. Ornements : des côtes concentriques au nombre de 12-15, formées par des séries de tubercules iné- gaux, souvent confluents près du bord externe postérieur, dis- posés en séries concentriques presque droites, à peu près pa- rallèles, assez espacées dans l'âge adulte, tombant un peu obliquement sur la carène externe. Les deux carènes, surtout l'interne, sont tuberculeuses, un peu écailleuses ; la dépres- sion intermédiaire est ornée transversalement de plis rugueux assez saillants ; enfin l'aire cardinale porte la trace de plis transverses extrêmement fins. Les côtes tuberculeuses sont croisées très-obliquement par des plis concentriques d'accrois- sement assez prononcés. Hauteur — 0,056; longueur = 0,080 ; épaisseur = 0,025. — Se distingue du T. clavellata Park. et du T. muricata Rœm., par sa forme plus allongée, les côtes tuberculeuses moins arquées, et la carène unique du corselet. — 281 — — Des Marnes à Virgules du Pésol et dos Bourbais. Abon- dant. — Test. Tab. XVI. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite ; 2 la même vue en dessus ; 3 la même vue du côté an- térieur. Tbucïonba l'ïMui Contej. T. testa ovoidali, trigona, transversa, elongata, valde inœqui- lalera, inflata ; antice brevissima, injlala, rotundata; postice longissima, atténua ta f subarcuata , truncata, sinuata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudina- liter sulcata , interne carinata ; margine externo postice subsi- nuato; umbonibus valde anticis; area cardinali lanceolata, trigo- na, longissima; costis concentricis tuberculatis 12-15 ornât a; tuberculis irregularibus, externe confluentibus , in seriebus con- centricis subrectis, subparallelis, in carinam oblique inciden- tibus dispositis; carinis binis tuberculato - squamatis; depres- sione postica inter carinas transversim plicato-rugosa ; area car- dinali tenuissime plicata; costis tuberculatis plicis concentricis tenuissimis oblique decussatis. Forme #ewéra£eovoïde-triangulaire, transverse, très-allongée, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur très-court, renflé, arrondi. Côté postérieur très-allongé, rétréci, un peu arqué, tronqué et un peu échancré à son extrémité, caréné, par- couru d'un sillon longitudinal dans le milieu de la surface tri- angulaire allongée, déprimée comprise entre la carène et l'aire cardinale, et d'une nouvelle carène longitudinale sur les li- mites internes de cette surface. Bord externe quelquefois un peu échancré postérieurement. Crochets fortement antérieurs. Aire cardinale lancéolée-triangulaire , très-allongée. Orne- ments : des côtes concentriques au nombre de 12 à 15 formées par des séries de tubercules inégaux , confluents près du bord externe postérieur, disposés en séries concentriques presque droites tombant assez obliquement sur la carène externe. Les deux carènes, surtout l'interne, sont tuberculeuses, un peu écailleuses ; la dépression intermédiaire est ornée transversale- ment de plis rugueux, assez saillants ; enfin, l'aire eardinale porte la trace de plis transverses extrêmement fins. Les côtes — 282 — tuberculeuses sont croisées très-obliquement par des plis con- centriques d'accroissement assez prononcés. Hauteur — 0,056 ; longueur = 0,100 ; épaisseur = 0,042. — Je ne crois pas que cette Trigonie ne soit qu'une variété allongée et renflée de l'espèce précédente, dont elle a le cor- selet et les ornements- Elle s'en distingue par sa forme beau- coup plus allongée, un peu arquée, plus renflée, le côté anté- rieur renflé et arrondi, le bord externe presque sinueux du côté postérieur, les séries de tubercules moins écartées , plus obli- ques. Je n'ai jamais trouvé d'intermédiaires entre les deux formes. — Des Marnes à Virgules du Pésol et des Bourbais. Abon- dant. — Espèce éphémère. — Test. Tab. XV. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 2 la même vue du côté antérieur. Trigonia AiiiNA Contej. T. testa ovato-trigona, transversa, elongata, valde inœquila- tere, subinflata; antice brevissima, rotundato-truncata ; postice producta, attenuata, truncata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudinaliter sulcata, interne ca- rinata ; umbonibus valde anticis ; area cardinali lanceolata , longa ; costis concentricis tuberculatis 22-25 ornata ; tuberculis conformibus, interdum externe confluentibus, in seriebus arcuatis parallelis, regularibus dispositis; carinis binis squammato-tuber- culatis; depressione postica inter carinas transversim rugosa , rugis remotis, prominentibus; area cardinali sublœvigata, vix flicata; costis tuberculatis plicis concentricis tenuissimis oblique decussatis. Forme générale ovale-triangulaire, transverse, allongée, for- tement inéqui latérale, médiocrement renflée. Côté antérieur très-court, arrondi-tronqué. Côté postérieur allongé , un peu rétréci, tronqué à son extrémité, caréné, parcouru d'un sillon longitudinal vers le milieu de la surface triangulaire-allongée, déprimée, comprise entre la carène et l'aire cardinale, et d'une nouvelle carène longitudinale sur les limites internes de cette surface. Crochets fortement antérieurs. Aire cardinale lancéolée, assez allongée. Ornements : des côtes concentriques au nombre de 22 à 25, formées par des séries de tubercules semblables, — 283 — rarement confluents près du bord interne postérieur, disposés en séries concentriques, arquées, convexes extérieurement, ré- gulières, parallèles. Les deux carènes sont fortement écail- leuses, un peu tuberculeuses ; la dépression intermédiaire est ornée transversalement de rides assez écartées, très-saillantes; enfin l'aire cardinale est lisse ou porte à peine la trace de plis très-fins. Les côtes tuberculeuses sont croisées très-oblique- ment par des plis concentriques d'accroissement peu prononcés. Hauteur = 0,050; largeur = 0,068; épaisseur = 0,026. — Se distingue du T. concentrica Ag. par sa forme générale plus allongée, plus tétragone, les séries tuberculeuses plus serrées, plus nombreuses, plus égales, moins arquées, enfin par les rides du corselet beaucoup plus fortes, plus espacées, également saillantes à toutes les époques, et par l'existence de la carène interne. — Apparaît dans le Calcaire à Cardium , mais n'est très- abondant que dans le Calcaire à Corbis. Tab. XV. 3 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche; 4 autre coquille vue par le côté antérieur; 5 la même vue en dessus. Tricoma <;it*Ait.i:u\ Contej. T. testa ovato-lrigona, transversa, elongata , inœquitatera , subinflata; antice brevissima, rotundata ; postice producta, atte- nuata, truncata, carinata , inter carinam et aream cardinalem dcpressa, medio longitudinaliter sulcata, interne carinata; umbo- nibus anticis ; area cardinali lanceolata ; costis concentricis cir- citer 18 convexis, margine eœterno parallelis, cum œtate subun- datis, prœsertim ad carinam tuberculatis ornât a \ carina externa convexa, prominula, cum œtate tuberculata; depressione postica inter carinas transversim plicata ; area cardinali sublœvigata. Forme générale ovale-triangulaire, transverse, allongée, iué- quilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté postérieur allongé, rétréci, tronqué à son extré- mité, caréné, parcouru d'un sillon longitudinal vers le milieu de la surface triangulaire-allongée, déprimée, comprise entre la carène et l'aire cardinale, et d'une nouvelle carène longitu- dinale sur les limites internes de cette surface. Crochets anté- rieurs. Aire cardinale lancéolée. Ornements : environ 18 côtes concentriques convexes, toutes dirigées parallèlement au bord externe, devenant finement tuberculeuses et un peu ondulées avec l'âge, surtout du côté de la carène externe. Celle-ci est convexe, presque aussi saillante que les côtes, et tend à devenir tuberculeuse avec l'âge; la carène interne est simplement écailleuse ; la dépression intermédiaire est ornée de plis trans- verses assez fins ; enfin l'aire cardinale est à peu près lisse. Hauteur = 0,022; longueur = 0,025; épaisseur = 0,016. — Intermédiaire entre les Trigonies costées et les Trigonies à séries concentriques de tubercules, cette espèce se distingue du T. suprajurensis Ag. et du T. truncata Ag., dont elle rap- pelle la forme générale, par les tubercules qui ornent les côtes dans l'âge adulte. De jeunes individus seraient aisément con- fondus avec l'une ou l'autre des deux espèces sus-mentionnécs. — Du Calcaire à Corbisde Berne. Rare. — Test. Tab. XVI. 4 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gaucbe. MucuLiA lenticula Contej. N. nacleo ovato-subrhomboidali, transverso, inœquilatere, sub- dcpresso; antice brevi, rotundato ; postice producto, subdilatato, rotundato; umbonibus anticis, retusis, subdepressis ; lœvissimo. Forme générale (moule intérieur) ovale, un peu rhomboïdale, transverse, inéquilatérale, assez déprimée. Côté ant érieur assez court, arrondi. Côté postérieur allongé, un peu élargi, arrondi à son extrémité. Crochets antérieurs , déprimés, peu saillants. Ornements : le moule intérieur n'en conserve aucune trace. Hauteur =0,002; longueur = 0,0035 ; épaisseur = 0,00-1 . — Des Lumachelles à Astartes. Assez rare : Vians, Châtillon, etc. — Moule intérieur. Tab. XIV. 18 Moule intérieur grossi vu par la valve droite. Hbcbla saxatius Contej. N. testa ovata, transversa, inœquilaleraf subdepressa ; antice brevi, subrostrata ; postice producta, subattenuata, rotundata; margine antico ad umbones subsinuato ; umbonibus valde anticis, prominulis ; plicis concentricis lenuissimis inœqualibus ornât a. Forme générale ovale , transverse, inéquilatérale, assez dé- primée. Côté antérieur court, un peu en rostre extérieurement. — '285 — Côté postérieur allongé, insensiblement atténué, arrondi à l'ex- trémité. Bord antérieur un peu échancré sous les crochets. Crochets fortement antérieurs , médiocrement saillants. Orne- ments : des plis concentriques, très-fins, irréguliers. Hauteur = 0,011 ; longueur = 0,015, épaisseur = 0,004. — Se distingue du N. Menkii Rœm. par sa forme générale moins renflée, la hauteur proportionnellement plus grande, et la situation plus antérieure des crochets. — Du Calcaire à Virgules. Assez rare : Montaineau, Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Tab. XXI. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche. 1r€a superua Contej. A. testa subrhomboidali-trigona, subtransversa, subinœquila- tera, inflata; antice ad marginem cardinalem subacuta, externe subdilatata rotundata; postice atténuât a, cuneiformi, sinuato- truncata, acute carinata , inter carinam et aream cardinalem deflexa, excavata ; margine externo subsinuato ; umbonibus sub- anticis, valde prominentibus, exaltatis, introrsum et antrorsum deflexo-arcuatis; area ligamenti brevi , dilatata, subtrigona ; costellis radiantibus piano- convexis, tenuissimis , apice obsoletis, plicis concentrais tenuissimis, inœqualibus, cum œtate interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale un peu rhomboïdale, triangulaire, à peine transverse, légèrement inéquilatérale, assez renflée. Côté anté- rieur un peu aigu à la rencontre de la ligne cardinale, assez élargi et arrondi extérieurement. Côté postérieur brusquement rétréci en coin, échancré-tronqué à son extrémité, fortement caréné, brusquement réfléchi et un peu excavé entre la carène et l'aire ligamentaire. Bord externe légèrement échancré. Cro- chets un peu antérieurs, très-saillants, très-élevés, fortement recourbés en dedans et en avant. Aire ligamentaire courte, élar- gie, à peu près triangulaire. Ornements : des côtes rayonnantes un peu convexes, très-fines, très-nombreuses, effacées vers les crochets et sur le dos des valves dans le jeune âge, croisées par des plis concentriques assez saillants, très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance, et déterminant quelquefois d'assez fortes saillies dans l'âge adulte. — 286 — Hauteur =0,042; longueur =0,050; épaisseur = 0,032. — Intermédiaire entre VA. (Cucullœa) te.xta Rœm. sp. etYA. [Cucullœa) longirostris Rœm. sp., notre espèce se distingue du premier par sa forme beaucoup plus élevée , moins rhomboï- dale, la carène plus aiguë, les crochets plus proéminents et plus recourbés, les côtes rayonnantes plus effacées ; du second par sa forme moins transverse, plus équilatérale, le côté posté- rieur bien moins allongé, les crochets plus saillants, plus re- courbés; de tous deux par les ornements assez différents. — Du Calcaire à Virgules. Assez rare : Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Tab. XVIII. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 2 croquis du même vu en dedans. f ki 4 [Cucullœa) lougirostris Rœm. sp. M. Rœmer (1) ne décrit et ne figure que le moule intérieur de cette Arche, qu'on ne rencontre le plus souvent qu'en cet état. J'ai néanmoins trouvé dans le Calcaire à Corbis de la Baume plusieurs échantillons ayant en grande partie conservé leur test. Celui-ci est assez épais ; ses ornements, seulement bien visibles à la loupe, consistent en des côtes rayonnantes très-fines, très-nombreuses, aplaties, peu saillantes , séparées par des sillons aigus, très-étroits, croisées par des côtes con- centriques un peu aiguës, extrêmement fines, deux ou trois fois moins larges que les côtes rayonnantes, un peu ondulées, sé- parées par des sillons plus larges. Les sillons longitudinaux intercostaux paraissent ponctués à la rencontre des côtes con- centriques. On remarque encore des plis d'accroissement assez rapprochés, inégalement distants. Anv\ ovalïs Rœm. Cette Arche que M. d'Orbigny (2) rapporte comme variété à VA. (Cucullœa) texta Rœm. sp., me paraît constituer une es- pèce bien distincte. M. Rœmer semble n'avoir eu à sa disposi- tion que des échantillons frustes ; d'ailleurs la mauvaise figure (F Ool. geb., p. 37, tab. 19, fig. 2 a b (2) Prodrome, v. 2, p. 52. — 287 — qu'il donne de cette espèce (1) n'en indique que la forme gé- nérale. L'A. ovalis Rœm. se distingue de l'A. texta Rœm. sp. par sa forme relativement moins élevée ; la longueur propor- tionnellement plus grande de la ligne cardinale ; par l'absence de côtes rayonnantes, excepté dans la dépression postérieure, où l'on en observe 3-4 assez distantes ; enfin, par sa taille in- finiment plus réduite, les plus grands échantillons ne mesu- rant pas plus de 0,020 en longueur. Arc* niiOAJKoiiMLis Contej. A. testa rhomboidali, transversa, obliqua , inœquilatera, in- flata ; antice ad lineam cardinalem acuta, externe rotundata ; postice quadrata, truncata, carinata, inter carinam et lineam cardinalem deflexa, excavata ; margine externo convexo ; umbo- nibus subanticis, approximatis, prominulis ; area ligamenti an- gustissima ; antice costis radiantibus 6-7 acutis prominulis, pos- tice striis aliquot radiantibus tenuissimis , costellis concentricis tenuissimis, creberrimis, regularibus, sulcis conformibus separatis ornât a. Forme générale rhombo'idale, transverse, oblique, inéquila- térale, renflée. Côté antérieur assez aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur carré, tronqué, caréné , refléchi et excavé entre la carène et la ligne cardinale. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, rapprochés , assez saillants. Aire ligamentaire très-étroite. Ornements: du côté antérieur 6-7 côtes rayonnantes, assez fines, régulières, aiguës, assez saillantes ; du côté postérieur près de la ligne cardinale, quelques stries rayonnantes très-fines, peu prononcées, les unes et les autres croisées par des côtes concentriques très-fines, très-serrées, très-régulières, séparées par des sillons semblables. Hauteur = 0,009; largeur = 0,014; épaisseur __ 0,007. — Tous nos Sous-groupes, à l'exception du Calcaire à Na- tices, du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Corbis, où il sera trouvée sans doute quelque jour. Surtout abondant dans les deux sous-groupes supérieurs. — Espèce à long terme, pro- bablement continue. — Moule extérieur. (1) Loc. cit., p. 37, tab. 19, fig. 4. — 288 — Tab. XVII. 8, 9 Moules extérieurs un peu grossis vus ries deux côtés. Arc a retusa Contej. A. testa subrhomboidali, elongata , transversa, subinœquila- tera, valde inflata ; antice et postice rotundato-truncata ; margine externo convexo ; umbonibus subanticis, approximatis depressis ; area ligamenti angustissima ; antice costellis radiantibus 3--4 t e- nui+simis, plicis concenlricis tenuissimis, inœqualibus externe et postice prœsertim prominulis decussatis ornata. Forme générale rhomboïdale allongée, transverse, subinéqui- latérale, fortement renflée. Côté antérieur et Côté postérieur arrondis-tronqués à leur extrémité. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, rapprochés, déprimés. Aire liga- mentaire très- étroite. Ornements : du côté antérieur, 3-4 côtes rayonnantes très-fines, peu prononcées ; puis, des plis concen- triques très-fins, plus prononcés de distance en distance et prin- cipalement saillants près du bord externe et sur le côté pos- térieur. Hauteur = 0,006 ; longueur = 0,011; épaisseur = 0,007. — Se distingue de l'espèce précédente par sa forme générale proportionnellement plus allongée, moins rhomboïdale, plus renflée ; sa taille plus petite ; l'absence de stries rayonnantes postérieures, et les ornements concentriques, qui sont des plis inégaux, et non des côtes régulières. — Du Calcaire à Diceras. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XXVI. 12 Moule extérieur grossi vu par la valve droite ; 13 croquis du même vu en dessus. Abca Ho§TR4D.4iui Contej . A. testa trapezoidali, transversa, obliqua, inœquilatera, sub- depressa, medio plana , ambitu deflexa, excavata ; antice ad lineam cardinalem acuta, externe subtruncata ; postice cari- mta, truncata ; margine externo subconvexo ; umbonibus anti- cis ; area cardinali...; antice costis radiantibus convexis, tenui- bus, numerosis, postice costis radiantibus circiter 4 latioribus, striis concentricis tenuissimis, creberrimis decussatis? ornata. Forme générale trapezoïde, transverse, oblique , inéquila- térale, assez déprimée; plate au milieu et brusquement re- — 289 — fléchie en biseau et môme excavée sur tout le pourtour. Côté antérieur anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, presque tronqué extérieurement. Côté postérieur caréné, tronqué. Bord externe un peu convexe. Crochets antérieurs. Aire ligamentaire inconnue. Ornements : du côté antérieur, de petites côtes rayon- nantes convexes , assez nombreuses, assez serrées ; du côté postérieur, environ 4 côtes rayonnantes convexes , beaucoup plus larges, séparées par des sillons assez profonds. La coquille paraît en outre ornée de stries concentriques excessivement fines, à peine visibles à la loupe. Hauteur = 0,006 ; longueur = 0,012 ; épaisseur probable = 0,004. — Cette espèce, qui ne m'est connue que par un seul échan- tillon un peu incomplet, me paraît cependant assez distincte de toutes ses congénères pour que je n'hésite pas à la dé- crire. La dépression des valves ne me semble pas provenir de la fossilisation. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Tab. XVI. 13 Moule extérieur grossi vu par la valve droite ; 14 croquis grossi de la section transverse probable du même. Arc a rustica ConUj. A. testa ovato-rhomboidali, transversa, obliqua, inœquilatera, inflata, latere ad marginem extemum depressa , ad marginem anticum subexcavata ; antice brevi, ad lineam cardinalem sub- acuta, externe rotundata ; postice producta, subquadrata, rotun- dato-truncata, obtuse carinata, inter carinam et lineam cardi- nalem depressa ; margine externo medio sinuato ; umbonibus an- ticis, rotundatis ; area ligamenti. . . ; plicis concentrais rugosis, acutis, prominulis, inœqualibus omata. Forme générale ovale-rhomboïdale, transverse, oblique, iné- quilatérale, très-renflée, un peu déprimée sur les côtés le long du bord externe, un peu excavée le long du bord antérieur. Côté antérieur assez court, un peu anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi en dehors. Côté postérieur assez allongé, un peu carré, arrondi-tronqué à son extrémité, ca- réné-arrondi, déprimé entre la carène et la ligpie cardinale. Bord externe échancré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets antérieurs, arrondis. Aire ligamentaire peu 19 — 290 — visible, probablement très- étroite. Ornements : des plis concen- triques rugueux, aigus, saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,013 ; longueur == 0,024 ; épaisseur =0,014. — Du Calcaire à Diceras. Un seul exemplaire. Tab. XVII. 12 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 13 détail un peu grossi des ornements. 4itt a < rcciata Contej. A. nucleo ovato, subrhomboideo, transoerso, inœquilatere ; an- tice brevi, ad lineam cardinalem productam acuto, externe ro- tundato; postice elongato?, convexo [non carinato); margineex- terno convexo ; umbonibus anticis, prominulis, medio depressis, subcanaliculatis , approximatis ; area ligamenti angustissima ; costis radiantibus subconvexis, regularibus, crebris, sulcis acutis angustioribus separatis , costis concentricis regularibus latio ribus sublamellosis? decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) ovale, un peu rhomboïdale, transverse, inéquilatérale. Côté antérieur assez court, anguleux à la rencontre de la ligne cardiûale assez prolongée , arrondi extérieurement. Côté postérieur probablement allongé, convexe, non caréné. Bord externe convexe. Crochets antérieurs, assez saillants, déprimés, presque canaliculés au milieu, rapprochés. Aire ligamentaire très-étroite. Ornements : des côtes rayon- nantes convexes, régulières, nombreuses, séparées par des sillons aigus plus étroits , croisés par des côtes concentriques régulières, plus larges, paraissant un peulamelleuses. Hauteur = 0,0075; longueur probable == 0,013; épais- seur = 0,0065. — Du Calcaire à Virgules de Dung. Un seul exemplaire. Tab. XVII. 1 0 Moule intérieur grossi par la valve gaucho ; 1 1 détail plus grossi des ornements . Arc a T iiihuanni Contej. A. testa ovato-subrhomboidali , transversa, inœquilatera, de- pressa, ambitu irregulari, subundato ; antice ad lineam cardina- lem acuta, externe rotundata; postice subquadrata., truncata, carinata, inter carinam et marginem cardinalem depressa, bisul- cata; margine externo convexo; umbonibus anticis, depressis; area — 291 — ligamenti angustissima ; costis radiantibus convexis , flexuosis, irregularibus, antice remotiusculis, lamellis concentricis suban- gulato- flexuosis, irregularibus decussatis ornata. Forme générale ovale, un peu rhomboïdale, transverse, iné- quilatérale, déprimée, à pourtour irrégulier un peu flexueux. Côté antérieur anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur un peu carré, tronqué, caréné, déprimé et marqué de deux sillons rayonnants entre la carène et le bord cardinal. Bord externe, convexe. Crochets antérieurs, déprimés. Aire ligamentaire très-étroite. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, flexueuses, ir- réguliôres, souvent bifurquées, séparées par des sillons aigus plus étroits, un peu espacées en avant où les sillons sont sem- blables, croisées par des lamelles concentriques très-irréguliè- rement disposées, décrivant des contours flexueux et même anguleux, plus prononcées de distance en distance. Hauteur = 0,016; longueur =0,027; épaisseur probable 0,009. — Voisin de l'A. pectinata Goldf., dont il se distingue par les sillons postérieurs et la disposition plus irrégulière des la- melles et des côtes, ces dernières étant proportionnellement plus larges et plus écartées dans la région antérieure. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Rare. — Test et moule extérieur. Tab. XVII. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 2 détail grossi des ornements latéraux ; 3 détail grossi des ornements antérieurs. Anct m ans Contej. A. nucleo rhomboidali, transverso, inœquilatere, inflato ; ad marginem externum depresso ; antice subrostrato , ad lineam cardinalem productam acuto, externe rotundato ; postice subpro- ducto, truncato, acute carinato, inter carinam et aream cardi- nalem depresso, excavato; margine externo medio sinuato, Mante; umbonibus anticis , subdepressis , remotis, prominentibus ; area ligamenti alta, subtrigona ; costis radiantibus subconvexis, regu- laribus, plicis concentricis sublamellosis irregularibus decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) subrhomboïdale, transverse, — 292 — inéquilatérale, renflée, déprimée latéralement le long du bord externe. Côté antérieur un peu allongé en rostre, anguleux à la rencontre de la ligne cardinale assez prolongée, arrondi ex- térieurement. Côté postérieur assez allongé, tétragone, tronqué, caréné, déprimé et excavé entre la carène aiguë et l'aire cardi- nale. Bord externe échancré et bâillant à son milieu. Crochets antérieurs, un peu déprimés, assez écartés, élevés. Aire liga- mentaire élevée, presque triangulaire. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, assez régulières, croisées par des plis concentriques un peu lamelleux, assez irréguliers. Hauteur = 0,0-15 ; longueur = 0,035 ; épaisseur = 0,012. — Du Calcaire à Astartes et du Calcaire à Cardium du Châ- tillon. Rare. — Moule intérieur. Tab. XVII. 4 Moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 5 détail grossi des ornements. Ahia MiiiiJSCUiiA Contej. A. testa rhomboidali-ovata, transversa, inœquilatera, subde- pressa, ad marginem externum depressa; antice abbreviata, ad marginem cardinalem subacuta, externe rotundata ; postice pro- ducta, extus dilatata, subquadrata, truncata, carinata, inter carinam et marginem internum depressa; margine externo me- dio sinuato; umbonibus anticis, prominulis; area ligamenti tri- gona ; costellis radiantibus convexis plicis concentricis decussatis ornât a. Forme générale rhomboïdale, un peu ovale, transverse, iné- quilatérale, un peu déprimée, déprimée latéralement le long du bord externe. Côté antérieur raccourci, un peu aigu à la ren- contre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté pos- térieur allongé, élargi en dehors, un peu carré, tronqué, caréné, déprimé entre la carène et la ligne cardinale. Bord externe échancré au milieu. Crochets antérieurs, assez saillants. Aire ligamentaire triangulaire. Ornements : nos exemplaires, un peu roulés, portent les traces de côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, régulières, croisées1 par des plis concentriques plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,0028 ; longueur == 0,0068 ; épaisseur=0,001 8. — Des Lumachelles à Astartes. Assez rare. Vians. — Espèce éphémère, intermittente, à terme court. — Test. — 293 — ïab. XVI. 15 Coquille grossie vue par la valve gauche ; 16 vulve droite de grandeur naturelle vue en dedans. Arca Casteuliiveivsis Contej. A. testa rhomboidali, transversa, elongata, valde inœquilatera, inflata ; antice brevi ad lineam cardinalem productam acutissi- ma, externe rotundata ; postice elongata, subdilatata, truncala [vel emarginata ?), obtuse carinata, inter carinam et aream car- dinalem depressa ; margine externo subconvexo ; umbonibus an- ticis, depressis ; area ligamenti anguslata; costellis radiantibus tenuissimis, numerosissimis, plicis concentricis rugosis, inœquali- bus, transversim striatis, prominulis decussatis ornata. Forme générale rhomboïdale, transverse, allongée, fortement inéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur court, très- aigu à la rencontre de la ligne cardinale assez prolongée, arrondi ex- térieurement. Côté postérieur très-allongé, un peu élargi , tron- qué, peut-être émarginé à son extrémité, qui serait alors prolon- gée en pointe le long de laligne cardinale, caréné, déprimé entre la carène obtuse et l'aire cardinale. Crochets assez fortement antérieurs, déprimés. Aire ligamentaire étroite. Ornements: des côtes rayonnantes très-fines, très-serrées, seulement bien vi- sibles à la loupe, dirigées obliquement d'avant en arrière, même sous les crochets, croisées par des plis concentriques un peu rugueux, inégaux, striés en travers, assez saillants, plus pro- noncés de distance en distance. Hauteur =0,009 ; longueur— 0,0021 ; épaisseur —0,009. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XVII. 6 Moule extérieur grossi, vu par la valve droite ; 7 détail plus grossi des ornements. JkwiCA Lamgh Th. .4. nucleo rhomboidali, transverso, elongato, inœquilatere, in- flato; antice abbreviato, ad lineam cardinalem subacuto ; ex- terne rotundato ; postice elongato, subdilatato, oblique truncato, subcarinato , ad aream cardinalem depresso ; margine externo antice sinuato vel subsinuato ; umbonibus anticis, depressis, re- motis; area ligamenti trigona, ampla, elongata ; costellis radian- tibus ? plicis concentricis decussatis ornata. — 294 — Forme générale (moule intérieur) rhomboïdale, transverse, allongée, inéquilatérale, renflée. Côté antérieur assez court, un peu aigu à la rencontre de la ligne cardinale , arrondi ex- térieurement. Côté postérieur très-allongé, un peu élargi, très- obliquement tronqué, à peine caréné, déprimé le long de l'aire cardinale. Bord externe plus ou moins échancré au milieu et en avant. Crochets antérieurs, déprimés, distants. Aire liga- mentaire triangulaire-allongée, assez large. Ornements : quel- ques individus portent (sur le moule intérieur) des traces de côtes rayonnantes très-fines croisées par des plis concen- triques plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,020; longueur — 0,046 ; épaisseur = 0,020. — Des Marnes à Ptérocères. Peu abondant. — Moule in- térieur. Tab. XVI. 9 Croquis de grandeur naturelle d'un moule in- térieur vu par la valve droite ; 10 croquis de grandeur naturelle d'un autre moule intérieur vu par la valve gauche ; 1 1 croquis du même vu en dessus; 12 section du même parle sommet des crochets. Arc.% nobilis Contej. A. testa rhomboidali, transversa, valde inœquilatera, inflata ; latere ad marginem externum usque ad umbones depressa ; antice brevissima, ad lineam cardinalem acuta, externe rotundato-trun- cata; postice longissima , subdilatata , truncato-sinuata , ad aream cardinalem depressa; margine externo sinuato, Mante; umbonibus valde anticis, antice depressis, rotundatis, prominu- lis, remotis; area ligamenti elongata ampla, lineis undatis sub- parallelis notata ; impressione musculari antica profundissima ; costellis radiantibus tenuissimis , numerosissimis, subflexuosis, convexis, transversim striatis, plicis concentricis inœqualibus de- russatis omata. Forme générale rhomboïdale, transverse, fortement inéquila- térale, renflée, déprimée latéralement le long du bord externe et quelquefois jusque vers le sommet des crochets. Côté anté- rieur très-court, aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi-tronqué extérieurement. Côté postérieur très-allongé , un peu élargi, tronqué, légèrement échancré à son extrémité, non caréné, déprimé le long de l'aire cardinale. Bord externe — 295 — échancré, bâillant. Crochets fortement antérieurs, déprimés en avant, arrondis, assez saillants, écartés. Aire ligamentaire très- longue, très-large, marquée en creux de lignes un peu ondu- lées, à peu près parallèles, assez serrées. Impression musculaire antérieure très-profonde. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines, très-serrées, très-légèrement flexueuses , convexes, peu saillantes, striées transversalement, croisées pardes'plis concentriques plus ou moins écartés, plus prononcés de dis- tance en distance. Hauteur = 0,045 ; longueur = 0,095 ; épaisseur = 0,050. — Du Calcaire à Cardium, où il est assez abondant, toujours conservé avec le test ; des Calcaires et Marnes à Ptérocères où il est très-rare, toujours à l'état de moule intérieur ; s'éteint à la base du Calcaire à Corbis. Tab. XVII. 14 Coquille de grandeur naturelle vue parla valve droite; 15 valve droite de grandeur naturelle vue en dessus; 16 Moule intérieur un peu ouvert, de grandeur natu- relle vu en dessus; 17 détail grossi des ornements. Aria macropyga Contej. A. testa ovato-elongata, transversa, valde inœquilateray in- flata, ad marginem externum subdepressa ; antice brevissima, ad lineam cardinalem acuta, externe rotundata ; postice longissima dilatata , ad lineam cardinalem subacuta, externe rotundata ; margine externo antice subsinuato ; umbonibus valde anticis, ex- tremitatem lineœ cardinalis subassequentibus, antice depressis, rotundatis, prominulis, remotis ; area ligamenti elongata, ampla; costellis radiantibus obliquis tenuissimis, numerosissimis, inœ- qualibus, convexis, transversim striatis, plicis concentricis de- cussatis ornata. Forme générale ovale-allongée, transverse, fortement iné- quilatérale, renflée, un peu déprimée le long du bord externe. Côté antérieur extrêmement court, aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur trés-allongé élargi, un peu anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement, non caréné, non déprimé en dedans, mais convexe latéralement. Bord externe un peu échancré en avant. Crochets fortement antérieurs et atteignant presque l'extrémité de la ligne cardinale, déprimés en avant, arrondis, — 296 — assez saillants , écartés. Aire ligamentaire allongée-élargie. Ornements : des côtes rayonnantes très-obliques, très-fines, inégales entre elles, convexes, striées transversalement, croisées par des plis concentriques inégalement écartés, plus pronon- cés de distance en distance. Hauteur = 0,022; longueur =0,040 ; épaisseur = 0,020. — Se distingue de l'espèce précédente par sa forme générale plus inéquilatérale, plus élargie postérieurement, l'absence de dépression postérieure, la situation plus antérieure des crochets et les ornements assez différents. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XVI. 5 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite ; 6 moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 71e même vu en dessus ; 8 détail grossi des ornements. Pihha Bannesiana Th. P. testa acute trigona, subarcuata, dcpressa, transverse rhom- boidali; apice acuta; externe ampla, dilatata, subplana, margine undato-truncato ; rugis transversis inœqualibus antice arcuatis, postice redis, transversis, externe remotis, undatis, evanescen- tibus ornata. Forme générale triangulaire-allongée, un peu arquée, dépri- mée, à section en losange d'autant plus déprimée qu'elle s'é- loigne davantage des crochets; assez aiguë au sommet; très- élargie, presque plane à l'extrémité extérieure qui est tronquée, un peu ondulée au bord. Ornements : des rides concentriques assez saillantes, inégales, plus prononcées de distance en dis- tance, d'autant plus effacées qu'elles s'éloignent davantage des crochets, et se transformant insensiblement (au moins sur le moule intérieur; en dépressions concentriques presque effacées à l'extrémité extérieure, fortement arquées sur la moitié anté- rieure, droites et transverses sur la moitié postérieure. Hauteur = 0,130; plus grande largeur = 0,075; plus grande épaisseur == 0,018. — Très-rare dans le Calcaire à Cardium; très-abondant dans les Calcaires et surtout les Marnes à Ptérocères; très-rare dans le Calcaire à Corbis, oii il s'éteint. — Espèce à terme moyen, à développement sériaire. — Test et moule intérieur. — 297 — Tab. XVIII. 3CoquilJe de grandeur naturelle vue parla valve droite; I section transverse vers le tiers de la hauteur. Pihna Pesolim Contej. P. testa acute trigona, depressa, transverse rfwmboidali ; apice acuta ; externe ampla, dilatata, subplana, margine undato-trun- cato; costellis radiantibus acutis, remotis, externe obsoletis, plicis concentricis tenuissimis antice arcuatis, postice redis, transversis decussatis ornât a. Forme générale triangulaire-allongée, déprimée, à sectiou en losange d'autant plus déprimée qu'elle s'éloigne davantage des crochets ; aiguë au sommet; très-élargie, presque plane à l'ex- trémité extérieure, qui est tronquée, un peu ondulée au bord. Ornements : de petites côtes rayonnantes aiguës, assez écar- tées, médiocrement saillantes, effacées à l'extrémité , croisées par des plis concentriques très-fins, plus prononcés de distance en distance, fortement arqués sur la moitié antérieure, droits et transverses sur la moitié postérieure, tendante s'effacer à me- sure qu'ils se rapprochent de l'extrémité extérieure. Hauteur = 0,055 ; plus grande largeur = 0,032 ; plus grande épaisseur = 0,008. — Se distingue du P. Bannesiana Th., dont il a la forme gé- nérale, par la présence de côtes rayonnantes, et du P. Barrensis Buv. par sa forme générale plus élargie, plus déprimée, et par les ornements, qui diffèrent en ce que les côtes rayonnantes sont aussi saillantes et aussi prononcées sur la moitié posté- rieure que sur la moitié antérieure. — Du Calcaire àDiceras. Assez fréquent. — Moule extérieur; moule intérieur avec portions de test. Tab. XXVI. 8 Moule extérieur restauré de grosseur naturelle vu par la valve gauche; 9 section transverse vers le tiers delà hauteur. PlNNA CiHANIMLAlM SOU). Cette espèce répandue à tous les niveaux de l'étage kimmé- ridien, partout peu abondante, est l'une des plus polymorphes du genre. On rencontre toutes les transitions entre la forme allongée et aplatie figurée par M. Goldfuss (1), et une forme ramassée, élargie, très-renflée, plus oblique, assez fortement carénée à une certaine distance du bord antérieur, qu'on ren- contre fréquemment à la base de nos Marnes à Ptérocères, mais qui ne me paraît pas constituer une espèce distincte. II i ©conçu a Simqua Contej. M. nucleo elongato, subarcuato, subdepresso, postice ad um- bones inflato, externe attenuato ; antice ad umbones subacuto ; margine subsinuato; postice ad marginem conveœum sulcalo; umbonibus depressis, remotis; plicis concentricis tenuissimis, inœ- qualibus omato . Forme générale (moule intérieur) allongée, un peu arquée, assez déprimée quant à l'ensemble, mais un peu renflée en arrière près des crochets, amincie à l'extrémité. Côté antérieur un peu aigu près des crochets, à bord légèrement échancré. Côté postérieur parcouru d'un, quelquefois de deux sillons longitudinaux le long du bord convexe. Crochets déprimés, es- pacés. Ornements : des plis concentriques d'accroissement assez fins, inégalement distants. Hauteur = 0,060; largeur = 0,024 ; épaisseur -= 0,020. — Du Calcaire àCardium du Châtillon. Très-rare. — Moule intérieur. Tab. XVIII. 8 Croquis de grandeur naturelle du moule in- térieur vu par la valve gauche ; 9 croquis du même vu en ar- rière. Mytilus Jurensis Mer. Cette espèce est très-polymorphe. Une variété assez rare a le bord antérieur droit, et même quelquefois légèrement con- vexe ; une autre variété, également assez rare, se fait remarquer par sa forme générale élargie, recourbée, et par son bord an- térieur assez fortement concave, ce qui lui donne un peu l'as- pect du M. falcatus Mùnst. Il y a aussi de grandes variations de taille, d'épaisseur relative, entre les innombrables individus de nos Marnes à Ptérocères et surtout de nos Calcaires à Naticest entre lesquels il m'a été impossible néanmoins de saisir la (1) Petref. gervu, tab. 129, fig. 1- — 299 — moindre différence spécifique, et que, jusqu'à plus ample examen, je réunis sous le même nom. Mytilis loigevii Contej. M. testa ovato-elongata, subarcuata, utrinque rotundata, ob- solète carinata, inflata; antice inter carinam et marginem subsi- nuatum excavato-depressa ; postice obliqua, margine acuta, at- tenuata; margine cardinali recto ; umbonibus subinvolutis, sub- contiguis ; rugis concentricis prominulis , subœqualibus , sulcis conformibus separatis, interdum cum œtate obsoletis, striis ra- diantibus tenuissimis, margine antico et ambitu externo prœsertim conspicuis decussatis ornata. Forme générale ovale-allongée, un peu arquée, arrondie aux deux extrémités, un peu carénée du sommet des crochets à l'extrémité du bord antérieur, renflée, surtout en avant. Côté antérieur déprimé un peu excavé entre la carène obtuse et le bord légèrement sinueux. Cété postérieur oblique, aminci, tranchant au bord. Bord cardinal droit. Crochets très-peu en- roulés, presque contigus. Ornements : des rides concentriques assez saillantes , assez égales, plus prononcées de distance en distance, tendant quelquefois à s'effacer avec l'âge, séparées par des sillons semblables assez profonds, croisées par des stries rayonnantes extrêmement ténues , seulement visibles chez les individus adultes, surtout près du bord antérieur et au pourtour des valves. Hauteur = 0,024 ; largeur = 0,012 ; épaisseur => 0,012. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon, où il est assez rare; du Calcaire à Térébratules, où il arrive à son maximum ; du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Diceras, où il est peu abondant. — Espèce à long terme, probablement intermittente. — Test et moule extérieur. Tab. XIX. i Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 5 La même vue en avant ; 6 la même vue en arrière. Mytilus (Modiola) plicatiis Sow. sp. On rencontre assez fréquemment dans le Calcaire à Diceras la variété élégante figurée par M. Goldfuss (1), dont tous les (1) Pelref. gertn., tab. 130, 6g. 12 a. — 300 — plis sont régulièrement bifurques, et qui constitue peut-être une espèce distincte. Mythes trapeza Contej. M. testa ovato-trapezoidali, apice acuta, cuneata, ad superfi- ciem irregulariter undato-convexa, depressa; antice truncata, ad marginem rectum vel subsinuatum declivi ; postice attenuata, ad marginem cardinalem acuta, in nucleoj sulcata; externe dila- tata, margine rotundato, acuto, ad lineam cardinalem subsi- nuato, acuto; lamellis concentricis imbricatis, tenuissimis, irre- gularibus, angulato-sinuatis ornata ; testa lamellosa. Forme générale ovale-trapézoicle, aiguë et rétrécie en coin au sommet, déprimée, irrégulièrement ondulée-convexe à la surface. Côté antérieur tronqué, un peu élevé, puis assez brus- quement en pente près du bord droit ou un peu échancré. Côté postérieur aminci, parcouru au moins sur le moule intérieur d'un sillon assez profond près du bord cardinal droit. Côté ex- terne élargi, aminci et tranchant le long du bord d'abord ar- rondi, puis un peu échancré à la rencontre de la ligne cardinale avec laquelle il forme un angle obtus. Ornements : des lames concentriques imbriquées très-minces, irrégulières , laissant sur Je moule intérieur l'impression de plis concentriques très- tins plus prononcés de distance en distance, décrivant des con- tours sinueux et anguleux. Test lamelleux. Hauteur = 0,025 ; largeur = 0,022 ; épaisseur b= 0,010. — Se distingue du M. pemoides Rœm., par sa forme générale trapézoïde et non triangulaire, moins renflée, moins arquée, le sillon du bord cardinal, et sa taille beaucoup plus réduite. — Du Calcaire à Astartes du Chàtillon, de Bussurel , et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. — Espèce à long terme, disjointe. — Test et moule intérieur. Tab. XVIII. o Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 6 la même vue en avant ; 7 moule intérieur de gran- deur naturelle vu par la valve droite. A Vit II. A Gesiseri Th. A. testa ovata, obliqua, inœquicalci, inœquilatera ; valva in- feriore inflata, fornicata .- calca superiorr subplana ; antice ros- trata, margine sinuato, externe coneexo ; margine postico ad — 301 — alam valdesinuato, externe conveœo ; cardine recto, in alam acu- tam postice longissimam producto ; valva inferiore costis radian- tibus circiter 7 subgranulatis, convexis, sulcis planis, multo la- lioribus separatis, interdum cum œtate evanescentibus, plicis concentricis tenuissimis decussatis ornata ; valva superiore plicis concentricis tenuissimis ornata. Forme générale ovale, oblique, inéquivalve, inéquilatérale. Valve inférieure renflée, bombée. Valve supérieure à peu près plane. Côté antérieur prolongé en rostre sur la ligne cardinale, près de laquelle le bord est échancré, tandis qu'il est convexe à l'extérieur. Bord postérieur fortement échancré près de l'aile, convexe à l'extérieur. Charnière droite, prolongée en arrière en une aile aiguë très-longue. Ornements : sur la valve infé- rieure, environ 7 côtes rayonnantes un peu tuberculeuses, con- vexes, assez saillantes, séparées par des sillons plans beaucoup plus larges, tendant à s'effacer avec l'âge, croisées par des plis concentriques extrêmement fins, plus prononcés de distance en distance , qui constituent les seuls ornements de la valve supérieure. Hauteur tas 0,060; largeur entre les extrémités des ailes = 0,068 ; largeur non compris les ailes = 0,035 ; épaisseur = 0,020. — Moins allongée, moins bombée, moins tordue sur elle- même que VA. modiolaris Miinst., auquel elle ressemble telle- ment par sa forme générale, qu'il est aisé de confondre les échantillons mal conservés, cette espèce s'en distingue surtout par l'existence des côtes rayonnantes. — Tous nos sous-groupes à l'exception du Calcaire à Astartes et des Marnes à Astartes. — Espèce à long terme, à dévelop- pement irrôgulier. — Moule extérieur ; moule intérieur avec ou sans portions de test. Tab. XIX. 8 Moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve inférieure ; 9 moule extérieur plus jeune de grandeur naturelle vu par la valve supérieure. AVICSLA MODIOLARIS Mïmst. Sur des moules extérieurs très-bien conservés que j'ai re- cueillis dans le Calcaire à Ptérocères, il est facile de s'assurer que cette espèce, dont la répartition est dans l'étage exactement — 302 — la même que celle de l'espèce précédente, a l'aile postérieure plus allongée et plus aiguë que ne l'indiquent les figures de MM. Rœmeret Goldfuss. 4% Il CL A OXIPTEBA Cûïltej . A. testa ovata, valde obliqua, inœquivalvi, inœquilatera ; val- vis ambabus subinflatis, fornicatis ; anticerostrata, margine si- nuato, externe subconvexo; margine postico ad alam valde sinuato, externe convexo; cardine recto, in alam rectissimam, valvam bis superantem postice producto ; plicis concentricis tenuissimis ornât a. Forme générale ovale, très-oblique, presque équivalve, iné- quilatérale. Valve supérieure et valve inférieure assez bombées. Côté antérieur prolongé en rostre sur la ligne cardinale , près de laquelle le bord est échancré, tandis qu'il est un peu con- vexe, presque droit à l'extérieur. Bord postérieur fortement échancré près de l'aile, convexe à l'extérieur. Charnière droite, prolongée en arrière en une aile très-aiguë, dont la longueur est à peu près double de celle de la valve. Ornements : sur les deux valves, des plis concentriques très-fins, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,009; largeur entre les extrémités des ailes = 0,020. — Moins étranglée, un peu moins oblique que 1\4. obliqua Buv., notre espèce s'en distingue encore par le prolongement de l'aile infiniment plus considérable, et la largeur des valves proportionnellement plus grande ; elle se distingue de VA. modiolaris Mùnst., par son obliquité plus grande, la forme presque également bombée des deux valves, et le prolongement aliforme plus considérable. — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. XIX. 7 Moule extérieur grossi vu par la valve supérieure. Aviclla [Perna) plana Th. sp. A. testa ovata, obliqua, apice ad cardinem angustata, externe ampla, dilatata, sub inœquivalvi, inœquilatera, depressa ; valets ambabus complanato-subconvexis ; antice rostrata, acuta, mar- gine sinuato , externe convexo ; margine postico ad alam valde sinuato, externe convexo; cardine recto, in alam obtusam postice — 303 — producto; lamellis concenlricis rugosis, imbricatis, inœqualibus, angulato-sinuatis ornala ; testa fibroso-larnellosa , antice ad si- num cardinalem incrassata. Forme générale ovale, oblique, rétrécie près du sommet sous la ligne cardinale, puis élargie et dilatée extérieurement, un peu inéquivalve, inéquilatérale, déprimée. Valve supérieure et Valve inférieure très-peu convexes, presque plates. Côté anté- rieur prolongé en un rostre aigu sur la ligne cardinale, près de laquelle le bord est échancré, tandis qu'il est convexe à l'ex- térieur. Bord postérieur fortement échancré près de l'aile, con- vexe à l'extérieur. Charnière droite, prolongée en arrière en une aile obtuse. Ornements : des lames concentriques rugueuses, imbriquées, décrivant des contours anguleux et sinueux laissant sur le moule intérieur l'impression de plis concentriques assez fins, irréguliers, un peu sinueux, croisés quelquefois par des stries rayonnantes très-fines. Test lamelleux, et un peu fibreux à la manière des Pinna, épaissi sur les bords du sinus anté- rieur. Hauteur = 0,400 ; largeur entre les extrémités des ailes = 0,100 ; largeur de l'expansion des valves = 0,070 ; largeur au rétrécissement du sommet 0,056 ; épaisseur == 0,015. — Tous les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium. — Espèce à terme moyen, continue, à développement irrégulier. — Test et moule intérieur. Tab. XX. 1 Fragment de grandeur naturelle vu par la valve inférieure; 2 empreinte intérieure de grandeur naturelle de la valve supérieure. Tab. XIX. 1 Fragment de grandeur naturelle de la valve su- périeure vue en dedans. Perma Thurmanm Contej. P. testa ovata, obliqua, superne ad cardinem angustata, ex- terne ampla, dilatata, depressa; margine antico ad cardinem apice sinuato, externe convexo ; margine postico ad cardinem si- nuato ; cardine recto, postice inangulo? producto; fossis liga- menti 8-10; testa.... antice ad sinum byssus valde incrassata. Forme générale ovale, oblique, rétrécie près du sommet sous la ligne cardinale, puis élargie et dilatée extérieurement, dé- primée. Bord antérieur échancré seulement le long de l'épais- — 304 — seur de la charnière, convexe extérieurement. Bord postérieur échancré sous la charnière. Charnière droite, prolongée en arrière et anguleuse?, à fossettes ligamentaires au nombre de 8-10. Ornements: inconnus. Test probablement lamelleux ?, très-épaissi et élargi au sinus du byssus. Hauteur probable = 0,12 ; largeur probable de l'expansion des valves = 0,085 ; largeur au rétrécissement du sommet = 0,050. — Des Calcaires à Ptérocères. Deux échantillons seulement, recueillis l'un à la côte de Rôce, l'autre à celle de Beauregard. — Empreinte intérieure. Tab. XXI. 12 Empreinte intérieure de grandeur naturelle de la valve supérieure. Gervilia TETRAGOUA il (V m. Cette espèce bien décrite mais très-mal figurée par M. Rœmer (1 ) , me paraît très-distincte du G. Kimmeridiensis d'Orb . , décrite et figurée par M. Goldfuss (2) sous le nom de G. avicu- loides Sow., mais à laquelle on doit conserver le nom qui lui a été donné par le célèbre auteur de la Paléontologie française, le véritable G. aviculoides de Sowerby étant une espèce oxfor- dienne. Le G. tetragona Rœm., est facilement reconnaissable à sa forme générale plus allongée, et surtout au grand renfle- ment de ses valves, quelquefois assez profondes pour être forte- ment carénées dans leur milieu, ce qui donne à l'ensemble une forme comprimée, de sorte que la section figure à peu près un losange à angles plus ou moins arrondis, dont la plus grande diagonale correspond au milieu de chaque valve. Cette espèce acquiert aussi des dimensions beaucoup plus considé- rables que le G. Kimmeridiensis; dans les Marnes à Virgules du Pésol et des Bourbais, il n'est pas rare d'en rencontrer des échantillons dont le diamètre est de 4 à 5 centimètres et dont la hauteur dépasse 2 décimètres. Gerviila STR1ATUI.& Contej . G. nucleo sublineari , elongato, valde obliquo, recto, subin- flato; antice recto, inflato, subcarinalo; postice attenuato , ex- {D Ool. geb., p. 85, tab. 4, fig. 11 a, b. (21 Petref. germ., v. 2, p. 123, tab. 115, fig. 8 a, 8 b. — 305 — tus convexo ; cardine recto, postice produclo ? ; plicis concentri- cis tenuissimis, inœqualibus, striis radiantibus subtilissimis prœ- sertim antice decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) presque linéaire, allongée, fortement oblique, droite, assez renflée. Côté antérieur droit, renflé et un peu caréné près du bord. Côté postérieur assez aminci, convexe extérieurement. Charnière droite, paraissant se prolonger du côté postérieur. Ornements : des plis concen- triques très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en dis- tance, croisés, surtout du côté antérieur, par des stries rayon- nantes extrêmement fines, peu nombreuses. Hauteur == 0,048 ; largeur (non compris les ailes) t= 0,012 ; épaisseur = 0,008. — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Astartes du Châtillon. Un seul exemplaire à l'état de moule intérieur. Tab. XIX. 10 Moule intérieur de grandeur naturelle. INOCERAMIIS SSliPRAJUREWSIS Th. 1. testa elliptica, obliqua, subœquivalvi, inœquilatera, de- pressa, ad superficiem irregulariter undato-conveœa, apice subin flata, externe attenuata; ambitu toto convexo, subundato; um- bonibus obtusis, remotis prominulis ; cardine recto, brevi, obli- quo ; costis concentricis tenuibus, undatis, piano- convexis, irre- gularibus, tenuissime striatulis ornata ; testa tenuissima. Forme générale presque régulièrement elliptique, oblique, à peu près équivalve, inéquilatérale, assez déprimée , irrégu- lièrement ondulée-convexe à la surface, un peu renflée près des crochets, atténuée et amincie à l'extérieur. Pourtour géné- ral convexe, un peu ondulé. Crochets obtus, assez écartés, assez saillants. Charnière droite, courte, oblique. Ornements: des côtes concentriques assez fines, ondulées dans leur contour, quelquefois confluentes, un peu convexes et peu saillantes, assez irrégulières, très-finement striées en long ou un peu ob- liquement. Test très-mince. Hauteur- 0,060; largeur = 0,040; épaisseur == 0,015. — Des Marnes à Ptérocères : Beauregard, Nommay. Très- rare. — Test. Tab. XIX. 2 Coquille de grandeur naturelle ; 3 jeune in- dividu de grandeur naturelle vu en avant. — 306 — PosiDomiA sdprajdrensis Contej . P. nucleo fvalva superiore) ovato-rotundato, subœquilatere, superne dilatato, subauriculato depresso; ambitu subsinuato; umbonibus mediis, acutis, antrorsum incurvis; costellis radian- tibus subconvexis, flexuosis, apice obsoletis, sulcis concavis latio- ribus separatis, plicis concentricis rugosis, inœqualibus decussatis ornato. Forme générale (sur le moule intérieur de la valve supérieure; ovale-arrondie , à peu près équilatérale, élargie et un peu auriculée en haut, déprimée. Pourtour un peu sinueux. Cro- chets médians, aigus, inclinés en avant. Ornements : de petites côtes rayonnantes convexes, très-flexueuses, effacées au som- met, séparées par des sillons concaves plus larges, croisées par des plis concentriques rugueux, irréguliers, assez saillants et plus prononcés de distance en distance. Hauteur == 0,026; largeur = 0,026; épaisseur (la seule valve supérieure) = 0,0015. — Du Calcaire à Virgules deDung. Un seul exemplaire. — Moule intérieur avec portions de test. Tab. XXIV. 5 Moule intérieur de grandeur naturelle de la valve supérieure; 6 le même vu en avant. Lima uaimi.% Contej. L. testa ovato-rotundata, subinœquivalvi ?, depressa ; antice truncata; postice attenuata, circinali; umbonibus subacutis ; lunula brevi, excavata; costellis concentricis 50-35, tenuissimis, acutis, ad marginem flexuosis sulcis plano-concavis latioribus [in nucleo) longitudinaliter striatis, striis radiantibus subtilissimis, medio obsoletis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, un peu inéquivalve?, dépri- mée. Côté antérieur tronqué. Côté postérieur aminci, à pour- tour circulaire. Crochets assez aigus. Lunule courte, assez ex- cavée. Ornements : 30-35 côtes concentriques très-fines, dres- sées, aiguës, un peu flexueuses près des bords de la coquille, séparées par des sillons un peu concaves, presque plans, plus larges, striés en long sur le moule intérieur, croisées par des stries rayonnantes extrêmement ténues, effacées vers le milieu des valves. w 307 — Hauteur = 0,038; largeur '■= 0,035; épaisseur probable = 0,012. — Des Marnes à Virgules du Pésol. Un seul échantillon. — Test, Tab. XXII. 11 Coquille un peu déprimée de grandeur na- turelle; 12 une valve vue en avant; 13 détail grossi des orne- ments près de l'un des bords; 14 section grossie du test. Lima §pectabili§ Contej. P. testa semicirculari, subtrigona, inflata ; antice truncata, externe carinata, intus ad lunulam deflexa; postice attenuata, margine convexo; umbonibus acutis, prominentibus, remotis vel subapproximatis ; auriculis prominulis ; lunula ovato-lanceolata, amplissima, excavata; costis radiantibus subplanis, latis, ad marginem flexuosis, medio obsoletis, sulcis acutis, angustissimis, ad intersectionem plicarum concentricarum punctatis, plicis con- centricis tenuissimis, inœqualibus, interdum prominulis decussa- tis omat a. Forme générale sémicirculaire, un peu triangulaire, ren- flée. Côté antérieur tronqué, caréné extérieurement , reflé- chi en dedans le long de la lunule. Côté postérieur s'amin- cissant graduellement , convexe au bord. Crochets aigus , saillants, généralement écartés, quelquefois assez rapprochés. Auricules assez saillantes. Lunule ovale-lancéolée, très-ample, très-excavée. Ornements: des côtes rayonnantes presque planes, assez larges, flexueuses près des bords, complètement effacées au milieu des valves, séparées par des sillons aigus, très-étroits, ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques; ceux- ci très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en dislance. Hauteur = 0,090; largeur = 0,090 ; épaisseur =* 0,045. — Voisin du L. (Plagiostoma) lœviuscula Sow. sp., Goldf., et du L. (Plagiostoma) rustica Sow. sp.; mais se distinguant du premier par sa forme générale plus globuleuse, plus tronquée en avant, et de tous les deux par son épaisseur plus grande, la disparition complète, sur le milieu des valves, des côtes rayon- nantes, plus flexueuses au pourtour, enfin par les ponctuations des sillons. — Du Calcaire à Cardium ; des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères, surtout dans l'assise calcaire coralligène intercalée vers — 308 — la base des Marnes ; du Calcaire à Corbis ; enfin du Calcaire à Diceras. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XXII. \ Coquille de grandeur naturelle; 21a même vue en avant; 3 détail grossi des ornements. Lima astartih Th. L. testa semicirculari, subdepressa ; antice truncata, ad lunu- lam deflexa ; postice attenuata, margine semicirculari; umboni- bus subacutis, approximatis, prominulis; auriculis prominulis ; lunula ovato-lanceolata, angustata, excavata ; costis radiant i- bus latis, convexis, redis, sulcis angustioribus acutis, ad intersec- tionem plicarum conceniricarum punctatis, plicis concentrais tenuissimis, inœqualibus, interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale sémicirculaire , assez déprimée. Côté anté- rieur tronqué, réfléchi en dedans le long de la lunule. Côté postérieur s'amincissant assez brusquement près du bord sémi- circulaire. Crochets assez aigus, rapprochés, assez saillants. Au- ricules assez saillantes. Lunule ovale-lancéolée, assez courte, étroite, profonde. Ornements : des côtes rayonnantes assez larges, convexes, droites, séparées par des sillons beaucoup plus étroit, s aigus, ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques ; ceux-ci très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,048; largeur = 0,035; épaisseur = 0,015. — Se distingue du L. densepunctata Rœm., dont il a les sillons ponctués, par sa forme générale plus ovale, moins al- longée, et les côtes rayonnantes plus droites, plus larges, moins nombreuses. — Du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Cardium Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XXIII. 3 Coquille de grandeur naturelle ; i une valve vue en avant ; 5 détail grossi des ornements. Lima virckjliua Th. L. testa ovato-elongata, apice angustata, externe dilatata, subdepressa; antice truncata ; postice attenuata, margine subcon- vexo ; umbonibus subacutis, approximatis, lineam cardinalem vix super antibus ; auriculis prœsertim antice prominulis ; lunula brevissima, vix excavata ; costellis radiantibus tenuibus, con- — 309 — vexis, cum œtate flexuosis, numerosissimis, sulcis angustioribm, acutis ad intersectionem nlicarum concentricarum punctatis? separatis, plicis concentricis tenuissimis, inœqualibus, interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale-allongée, rétrécie en haut, élargie ex- térieurement , assez déprimée. Côté antérieur tronqué. Côté postérieur s'amincissant graduellement jusqu'au bord à peine convexe, presque droit. Crochets assez aigus, rapprochés, dé- passant à peine la ligne cardinale. Auricules saillantes, surtout en avant. Lunule très-courte, très-étroite, à peine accusée. Ornements : des côtes rayonnantes assez fines , convexes, d'abord droites, puis flexueuses avec l'âge, très-nombreuses, séparées par des sillons aigus plus étroits, paraissant ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques , très-fins , iné- gaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,050 ; largeur = 0,033 ; épaisseur =0,015. — Assez fréquent dans les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Corbis. — Test et moule intérieur. Tab. XXIII. 1 Coquille de grandeur naturelle ; "2 une valve vue en avant. Lima Monsbeliaudehsis Contej. L. nucleo-elongato, apice angustato, cuneiformi, inflato ; an- tice subtruncato , subconvexo ; postice subattenuato, margine ro- tundato ; umbonibus approximatis ; auriculis...; lunulanulla; costis radiantibus 0O-6O convexis, subrectis, prominulis, longitu- dinaliter tenuissime striatis, sulcis angustioribus, acutis, separa- tis, plicis concentricis tenuissimis, inœqualibus, interdum pro- minulis decussatis ornato. Forme générale (moule intérieur) ovale-allongée, rétrécie et cunéiforme au sommet, renflée. Côté antérieur tronqué, un peu convexe et bombé. Côté postérieur un peu atténué près du bord arrondi. Crochets rapprochés. Auricules inconnues. Lunule absolument nulle. Ornements : 50-60 côtes rayonnantes con- vexes, à peu près droites, saillantes, finement striées en long, séparées par des sillons aigus, plus étroits, croisées par des plis concentriques très-fins, inégaux, plus prononcés de dis- tances en distance. Hauteur = 0,086 ; largeur *= 0,070 ; épaisseur ■= 0,050. — 310 — — Du Calcaire à Ptérocères inférieur et supérieur. Assez rare : Rôce, Beauregard, Baume. — Espèce éphémère. — Moule intérieur et moule extérieur. Tab. XXII. 4 Moule intérieur de grandeur naturelle; o dé- tail grossi des ornements pris sur un fragment de moule exté- rieur ; 6 section grossie du test. Lima bboihboidams Contej. L. testa ovato-rhomboidali, subelongata, inflata; antice trun- cata, inflata, ad marginem convexo- declivi ; postice sub atténuât a, margine subconvexo, margine antico parallelo ; umbonibus sub- acutis, approximatif, prominuïis; auriculis brevibus; lunula subnulla; costis radiantibus 12-14 acutis, rectis, prominuïis, an- tice et poslice complanatis, subobsoletis, longitudinaliter tenuis- sime slriatis, sulcis conformibus, concavis, paulo latioribus sepa- ratis, striis concentricis subiilïssimis etplicis interdum prominuïis decussatis ornât a. Forme générale ovale-rhomboïdale, assez allongée, renflée. Côté antérieur tronqué, renflé, s'abaissant brusquement en courbe convexe près du bord, oîi il est quelquefois un peu dé- primé. Côté postérieur assez brusquement aminci près du bord un peu convexe, parallèle au bord antérieur. Crochets assez aigus, rapprochés , assez saillants. Auricules petites. Lunule presque nulle. Ornements: 12-14 côtes rayonnantes, aiguës, droites, saillantes vers le milieu des valves, mais s'effaçant peu à peu des deux côtés, où elles sont remplacées par de simples plis. Ces côtes, très-finement striées en long, sont séparées par des sillons concaves, un peu plus larges, dont les ornements sont les mômes ; elles sont croisées par des stries concentriques extrêmement ténues, et par quelques plis peu saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur ~ 0,016; largeur = 0,010 ; épaisseur =- 0,008. — Voisin du L. Argonnensis Buv., dont il se distingue par sa forme plus régulièrement rhomboïdale, plus allongée, et par les ornements. — De l'assise inférieure à Panopœa Tellina des Marnes à Ptérocères. Très-rare : Beauregard, Nommay. — Test. Tab. XXII. 7 Coquille grossie ; 8 une valve grossie vue en — 314 — avant ; 9 détail très-grossi des ornements; 10 section très- grossie du test. Lima pygm.ea Th. L. lesta semicirculari, apice cuneiformi, inflata ; antice trun- cata, ad lunulam deflexa ; postice attenuata,margine semicircu- lari; umbonibus acutis, approximatis ; auriculis brevissimis ; lu- nula brevi, excavata; costis radiantibus 12-13, latis, abrupte prominentibus, swperne planis, medio longiludinaliter tenuissime sulcatis, sulcis œqualibus, excavatis, subplanis separatis, striis concentricis subtilissimis, inœqualibus decussatis omata. Forme générale sémicirculaire, rétrécie en coin au sommet, renflée. Côté antérieur tronqué, un peu réfléchi le long de la lunule. Côté postérieur s'amincissant jusqu'au bord sémicir- culaire. Crochets aigus, rapprochés. Auricules très-courtes. Lunule assez courte, excavée. Ornements : 12-13 côtes rayon- nantes assez larges, faisant brusquement saillie, planes et sillonnées en long en dessus, séparées par des sillons de même largeur, assez profonds , à peu près plans, croisées par des stries concentriques extrêmement ténues, un peu inégales. Hauteur = 0,007; largeur = 0,006; épaisseur = 0,005. — Se distingue du L. costulata Rœm., par sa forme géné- rale plus triangulaire, et l'existence du sillon longitudinal des côtes rayonnantes, qui sont moins nombreuses. ~- Du Calcaire à Cardium. Assez répandu partout, mais partout assez rare. — Test. Tab. XIX. 11 Coquille grossie; 12 détail plus grossi des or- nements ; 13 section du test très-grossie. Pecteh Grehieri Conte}. P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- latata, circinali, subœquilatera, interdum subobliqua, depressa, œquivalvi? ; auriculis inœqualibus, antica majore, subproducta; ad periphœriam costis radiantibus subplanis, juventute obsoletis, plicis concentricis tenuissimis sublamellosis cum œtate remotis. subgradatis decussatis omata. Forme générale en éventail, rétrécie en coin au sommet, élargie et circulaire à l'extérieur, à peu près équilatérale, quel- quefois très-légèrement oblique, déprimée, équivalve ? Auri- — 312 — cules inégales, l'antérieure plus grande, assez allongée. Orne- ments : des côtes rayonnantes presque planes, visibles seule- ment à la périphérie et dans l'âge adulte, croisées par des plis concentriques très-fins, un peu lamelleux, régulièrement es- pacés avec l'âge, et disposés en gradins très-peu saillants- Hauteur =0,01 8; largeur 0,016 ; = épaisseur = 0,005. — Du Calcaire à Astartes; du Calcaire à Cardium; puis de tous les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Corbis. — Test et moule intérieur. — Dédié à M. Grenier, botaniste et professeur à Besançon. Tab. XXIII. 7 Valve inférieure grossie d'un jeune individu; 8 moule intérieur de grandeur naturelle d'un individu adulte ; 9 coquille adulte de grandeur naturelle. Pecten Flamandi Contej. P. testa elliptico-circinali, obliqua, subinœquilatera, subœqui- valvi, lenticulari, meclio inflata, ambitu attenuata, acuta; auri- culis brevibus, rectangularibus ; plicis voncentricis tenuissimis, inœqualibus, interdum subprominulis , lamellosù, subimbricatis, prœsertim externe, striis radiantibus sublilissimis , in seriebm redis, latere utrinque arcuatis dispositis decussatis ornata. Forme générale presque régulièrement elliptique , oblique, un peu inéquilatérale, à peu près équivalve, lenticulaire, bom- bée au milieu, amincie au pourtour tranchant. Auricules très- courtes, terminées à angle droit. Ornements : des plis concen- triques extrêmement fins, inégaux, très-peu saillants, à peine plus prononcés de distance en distance, lamelleux, un peu imbriqués , surtout près des bords , croisés par des stries rayonnantes extrêmement ténues, disposées en séries recti- lignes au milieu des valves, et un peu arquées en dehors, de chaque côté, près des bords. Hauteur = 0,042 ; largeur = 0,038 ; épaisseur «a» 0,0! 8. -— Se distingue du P. suprajurensis Buv., dont il a les orne- ments, par sa forme générale plus régulièrement ovale, moins rétrécie en haut, plus oblique, plus lenticulaire, presque équi- valve, et par les auricules infiniment plus petites, carrées et non prolongées et échancrées (au moins l'antérieure). — Des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il est très-rare; du Calcaire à Mactres , où il pullule. — Dédié h mon ami — 313 — M. Flamand , architecte et géologue à Montbéliard. — Test et moule intérieur. Tab. XXIV. 1 Valve inférieure de grandeur naturelle vue en dessus ; 2 croquis de la coquille de grandeur naturelle vue du côté antérieur. Pecten Parisoti Contej. P. nucleo flabelliformi, superne angustato, cuneato, utrinque subsinuato, externe dilatato, circinali, œquilalere, subdepresso ; antice et postice ad auriculas excavato; auriculis. ..; costis radian- tibus 30-35 convexis, rectis, cum œtate flexuosis, longitudinaliter tenuissime striatis, costula interdum interposita, sulcis concavis conformibus, paulo latioribus separatis, plicis concentricis tenuis- simis, inœqualibus, interdum prominulis, externe mblamellosis , undatis decussatis ornato, Forme générale (moule intérieur] en éventail, rétrécie en coin au sommet, où elle est un peu échancrée des deux côtés, élargie et circulaire à l'extérieur; équilatérale, assez déprimée. Côté antérieur et Côté postérieur excavés près des auricules. Auricules inconnues. Ornements : 30-35 côtes rayonnantes convexes, d'abord droites, puis flexueuses avec l'âge, très- finement striées en long, quelquefois séparées par une côte plus petite, séparées par des sillons concaves, semblables, un peu plus larges, croisées par des plis concentriques très-fins, iné- gaux, plus prononcés et détermi nant des gradins obliques assez saillants de distance en distance, surtout dans l'âge adulte, un peu lamelleuses et ondulées près* du bord externe. Hauteur = 0,040 ; largeur = 0,034 ; épaisseur probable -- 0,010. — Du Calcaire à Virgules du Pésol. Un seul exemplaire à l'état de moule intérieur avec quelques traces de test. — Dédié à mon ami M. Parisot, botaniste à Belfort. Tab. XXIII. 19 Valve probablement inférieure de grandeur naturelle ; 20 détail grossi des ornements; 21 section grossie de la surface du moule intérieur. Pec/i'EN Beheds^ti Contej. P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- lata ta, circinali, subobliqua, subinœqnilatera, depressa, inœqui- — 314 — valvi; valva inferiore convexiuscula ; valva superiore plana ; au- riculis inœqualibus, antica majore, producta, extus canaliculata , sinuata; costis radiantibus subconvexis, tenuibus alternatim inœ- qualibus, interdum flexuosis, sulcis planis latioribus separatis, plicis concentricis tenuissimis ad intersectionem costarum subs- quamosis decussatis ornata. Forme générale en éventail, rétrécie en coin au sommet, élar- gie et circulaire à l'extérieur, un peu oblique, un peu inéqui- latérale, déprimée, inéquivalve. Valve inférieure légèrement convexe. Valve supérieure plane. Auricules inégales, l'anté- rieure assez grande, excavée et fortement échancrée extérieu- rement. Ornements: des côtes rayonnantes , convexes , assez fines, alternativement grandes et petites, quelquefois géminées, un peu ftexuouses, séparées par des sillons plans plus larges, croisées par des plis concentriques très-fins, paraissant un peu écailleux à la rencontre des côtes rayonnantes. Hauteur = 0,025; largeur = 0,022: épaisseur et* 0,003. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard ; du Calcaire à Virgules de Dung. ,Très-rare. — Dédié à mon ami M. Benoît, géologue chargé de la carte du département de l'Ain. — Moule intérieur avec portions de test empâtées ; moule extérieur. Tab. XXIII. 13 Valve inférieure de grandeur naturelle; 14 valve supérieure de grandeur naturelle ; 1 5 détail grossi des ornements. Pecteh Kralikii Contej. P. testa suborbiculari-flabelliformi, dilatata, subœquilatera, depressa; auriculis brevibus, rectangularibus ? ; costis radiantibus crebris, convexis, subœqualibus, externe arcuatis, interdumdicho- tomis, sulcis conformibus separatis, plicis tenuissimis, lamellosis? decussatis ornata . Forme générale suborbiculaire, en éventail, élargie, subéqui- latérale, déprimée. Auricules courtes, paraissant carrées. Or- nements : des côtes rayonnantes assez nombreuses , convexes, à peu près égales et régulières, arquées en dehors, rarement bifurquées, séparées par des sillons semblables, croisées par des plis concentriques très-fins, lamelleux. Hauteur — 0,015 ; largeur — 0,015 ; épaisseur probable = 0,0035. — 315 — — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Natices de Mancenans (Valory) où il est fort rare. — Je dédie cette espèce à mon ami M. Louis Kralik, botaniste à Paris. — Moule inté- rieur. Tab. XXVI. 15 Coquille de grandeur naturelle. Pecten Tiiurm*]!]*7i Contej. P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- latata,rotundata, subobliqua , subinœquilatera, depressa, subinœ- quivalvi; auriculis . . . ; costis radiantibus 12-14 latis, inœquali- bus, redis, lamellis prominentibus subconcentricis, sulcis intersti- tialibus interruptis, apice conniventibus constitutif ornata. Forme générale en éventail, rétréci e en coin au sommet, élargie et arrondie à l'extérieur, un peu oblique, un peu inéqui- latérale. Auricules inconnues. Ornements : 12 à 14 côtes rayon- nantes larges, inégales entre elles , droites, formées de rides lamelleuses à peu près concentriques, assez saillantes, inter- rompues à la rencontre des sillons intercostaux, tendant à se réunir près des crochets pour représenter de simples plis con- centriques. Hauteur= 0,010 ; largeur = 0,008; épaisseur = 0,001 . — Des Lumachelles à Aslartes où il pullule à certains ni- veaux, associé au P. Beaumontinus Buv. — Test. Tab. XXIII. 10 Valve probablement supérieure grossie ; Il fragment grossi d'un autre individu ; 12 détail plus grossi des ornements . Pecten Billoti Contej. P. testa flabelliformi, elongata, superne angustata, cuneata, externe dilatata, circinali, œquilatera, subdepressa, inœquivalvi, valva inferiore convexiore ; auriculis..; costis radiantibus con- v ex i s, prominulis , inœqualibus, redis vel subflexuosis, squamatis, sulcis conformibus separatis, lamellis concentricis, interdum valva inferiore rugosis, prominulis decussatis ornata. Forme générale en éventail, assez allongée, rétrécie en coin au sommet, élargie et arrondie à l'extérieur, équilatérale, assez déprimée, inéquivalve, la valve inférieure étant la plus con- vexe. Auricules.... Ornements : des côtes rayonnantes convexes saillantes, inégales entre elles, droites ou un peu flexueuses, — 316 — fortement écailleuses, séparées par des sillons semblables, croi- sées par des lamelles concentriques qui forment les écailles à leur intersection avec les côtes, quelquefois épaissies , un peu rugueuses, assez saillantes sur la valve inférieure , ce qui lui donne un aspect treillissé. Hauteur = 0,045; largeur •== 0,032 ; épaisseur == 0,012. — Des Marnes à Ptérocères de la côte de Rôce. Rare. — Dédié à mon vénérable ami M. Constant Billot , botaniste à Haguenau. — Moule intérieur avec portions de test. Tab. XXIII. 22 Moule intérieur avec portions de test de gran- deur naturelle de la valve inférieure; 23 détail grossi des orne- ments de la même valve ; 24 détail grossi des ornements de la valve supérieure. Pecten If a voix Contej. P. fvalva superiore) testa circinali, subœquilatera, depressa ; auriculis . . . ; costis radiantibus primariis 8-10, antice et postice simplicibus, medio bi-trifidis, convexis, prominentibus, latis, inœ- qualibus, lamellosis, suicis conformibus separatis, latnellis con- centricis densis, imbricatis decussatis ornât a. Forme générale (valve supérieure)? régulièrement circulaire, à peu près équilatérale, déprimée. Auricules ... Ornements: 8-10 côtes rayonnantes primaires, simples en avant et en ar- rière, bi ou trifides au milieu des valves, convexes, saillantes, larges, inégales, lamelleuses, séparées par des sillons sem- blables, croisées par des lamelles concentriques serrées, im- briquées, assez saillantes. Hauteur probable 0,035 ; largeur — 0,035; épaisseur de la seule valve (supérieure ?) = 0,005. — Du Calcaire à Diceras. Un seul exemplaire — Dédié à mon excellent ami et camarade, M. Vital Bavoux, botaniste à Besançon, secrétaire de la Société d'Emulation du Doubs. — Moule extérieur. Tab. XXIII. 6 Valve (probablement supérieure) de grandeur naturelle. PECTKl MOIMSBËLIARDENSIS Contej . P. uucleo suborbiculari-flabelliformi, superne angustato, cu~ neato, u trinque subsinuato , externe ditatato, circinali , œqui- latere, valdc inflato, œquivalvi?; umbonibus acutis, arcuatisf sub- _ 317 — contiguis, prominutis; auriculis.... antica subproducta, sinuata; costis radiantibus 24-26, prominentibus, cequalibus, rectis, ex- terne arcuatis, medio sulcatis, latere utrinque bicostellatis (cos- tellis convexis , spinosis ? ) sulcis profundis, medio costellatis ? separatis, omnibus transversim striatis ornato. Forme générale (moule intérieur) suborbiculaire, en éven- tail, rétrécie en coin au sommet, où elle est un peu échancrée des deux côtés, élargie et circulaire à l'extérieur, équilatérale, fortement renflée, très-probablementéquivalve. Crochets aigus, arqués en dedans, presque contigus, saillants. Auricules...., l'antérieure assez développée, échancrée au bord. Ornements : 24-26 côtes rayonnantes saillantes, très-régulières, un peu arquées des deux côtés, droites au milieu des valves, parcou- rues d'un sillon médian assez large, peu profond, paraissant munies de chaque côté de deux petites côtes secondaires con- vexes épineuses. Les côtes primaires sont séparées par des sillons profonds, de même largeur, parcourus dans leur milieu d'une cinquième petite côtse econdaire convexe, peu saillante, assez large. Les côtes et les sillons sont finement striés en travers. L'auricule droite est ornée de plis longitudinaux très- fins croisés à angle droit par des plis transverses semblables. Hauteur = 0,035; largeur = 0,034 ; épaisseur de la seule valve inférieure = 0,011 ; épaisseur totale probable =0,022. — Du Calcaire à Mactres et du Calcaire à Diceras. Assez abondant. — Moule intérieur avec quelques fragments de test empâté. Tab. XXIII. 16 Valve inférieure de grandeur naturelle; 17 la même vue en avant ; 18 détail grossi de la section probable du test, abstraction faite des épines. HiMjfiTES clypeatij§ Contej. H. testa subrhomboidali, apice cuneata , externe dilatata,4nœ- quilatera, obliqua, subinflata, convexa ; umbonibus approxima- tis, acutis; costis radiantibus convexis., inœqualibus, subarcuatis, plicis concentricis inœqualibus, sublamellosis decussatis ornata. Forme générale subrhomboïdale, rétrécie au sommet, élargie extérieurement, inéquilatérale, oblique, assez renflée et con- vexe. Crochets rapprochés, aigus. Ornements : des côtes rayon- nantes convexes, de largeur très-inégale, un peu arquées dans — 318 — le même sens, croisées par des plis concentriques très-fins, très-nombreux, plus prononcés de distance en distance, un peu lamelleux près du bord externe. Hauteur = 0,020 ; largeur — 0,019 ; épaisseur (une seule valve) = 0,0045. — Un peu douteux quant au genre. — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Natices de Valory près Mancenans. Un seul exemplaire. — Test. Tab. XXVI. 14 Coquille de grosseur naturelle vue par la valve inférieure. Spohdylus o¥Af»s Contej. S. (valva superiore) testa ovoidali, apice dilatata, externe an- gustata, rotundata, depressa ; cottellis radiantibus subconvexis, flexuosis, sulcis conformibus separatis, plicis concentricis lamel- losis, inœqualibus, interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale (valve supérieure) ovoïde, élargie au sommet, rétrccie et arrondie à l'extrémité, déprimée. Ornements : de petites côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, flexueuses, séparées par des sillons semblables, croisées par des plis con- centriques lamelleux, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur probable = 0,040 ; largeur == 0,032; épaisseur (la valve supérieure) = 0,004. — Un peu douteux quant au genre. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Un seul échantillon à l'état de moule intérieur avec grandes portions de test. Tab. XXIV. 3 Valve supérieure de grandeur naturelle; 4 détail grossi des ornements. Placatula horrida Contej. P. testa ovata-rotundata, apice angustata , externe dilatata, obliqua, depressa, subœquivalvi ? ; costis radiantibus convexis, prominentibus , inœqualibus, irregularibus, squamato-tubulatis , apice obsoletis, sulcis conformibus separatis, lamellis concentricis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, un peu rétrécie au sommet, élargie extérieurement, oblique, déprimée, paraissant à peu près équivalve. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, — 319 — saillantes, inégales, irrégulières, séparées par des sillons con- caves semblables, croisées par des lames concentriques à la rencontre desquelles elles deviennent fortement écailleuses et même tubuleuses, les tubes étant assez élevés. Hauteur = 0,035; largeur = 0,030 ; épaisseur = 0,010. — Du Calcaire à Natices de Vians. Assez rare. — Test. Tab. XXIV. 7 Coquille de grandeur naturelle. Ostrea Cotylédon Contej. O. testa ovata, obliqua, ampla, subdepressa, inœquivalvi ; val- va inferiore basi late affixa, ad periphœriam prœsertim exter- aam intus excavata, marginibus, prœsertim externe elevatis, si- nuatis; valva superiore subplana; plicis concentricis rugoso- lamellosis inœqualibus ornata. Forme générale assez régulièrement ovale, oblique, élargie, assez déprimée, inéquivalve. Valve inférieure largement fixée à la base, plus ou moins fortement creusée et excavée en dedans, le long des bords sinueux, surtout du côté extérieur. Valve su- périeure à peu près plane. Ornements : sur les deux valves, des plis concentriques rugueux , un peu lamelleux, inégaux, assez saillants. Hauteur ^= 0,070 ; largeur = 0,080 ; épaisseur 0,025. — Se distingue des espèces les plus voisines, notamment de l'O. multiformis Koch, par l'excavation plus grande de la valve inférieure, et surtout la surface d'attache beaucoup plus consi- dérable, presque égale à celle de la valve elle-même. — Tous nos sous-groupes à partir du Calcaire à Natices. Assez abondant. — Espèce à long terme, continue, à dévelop- pement irrégulier. — Test. Tab. XXIV. 15 Coquille de grandeur naturelle vue en des- sus; 16 la même, fixée à un fragment de Pînnigena Saussuri, vue par le côté externe, 17 valve inférieure un peu réduite vue en dedans. OiTREA Sandaliua Goldf. Il m'est impossible de trouver la moindre différence entre l'espèce si bien décrite et figurée par M. Goldfuss (1) indiquée (1) Petref. germ., v. 2, p. 21, tab. 79, fig. 9 a, b, c, d, 9 e, f, g, 9 h 9 i, k, 1, m. — • 34>0 — par cet auteur dans le Jura moyen et supérieur et par M. d'Orbigny dans son étage Oxfordien, et la petite huître si commune dans nos divisions kimméridiennes inférieures jus- qu'à la base du Calcaire à Térébratules, à laquelle je n'hésite pas à conserver ce nom. OSTREA GRYPHOiDEi Th. O. testa semiglobosa, dllatata, irregulari, inœquivalvi ; valva înferiore affixa?, in/îata, fornicata, apice attenuata, subacuta, vel obtusa, arcuata, utrinque dilatata, subauriculata, ad mar- ginem excavata, dorso convexo, interdum externe latissime bi- trisulcato ; valva superiore operculiformi? , plicis concentrais lamellosis, inœqualibus ornata. Forme générale semi-globuleuse, élargie, irrégulière, iné- quivalve. Valve inférieure paraissant un peu adhérente, très- renflée, très-bombée, rétrécie, assez aiguë et recourbée au sommet à la manière des gryphées , brusquement élargie et comme auriculée des deux côtés près de la charnière, où elle est largement excavée de part et d'autre, convexe au dos, d'où partent quelquefois deux ou trois sillons extrêmement larges, se dirigeant en rayonnant vers l'extérieur. Valve supérieure paraissant operculiforme. Ornements : sur les deux valves des plis concentriques lamelleux, inégaux. Hauteur = 0,050; largeur = 0,055; épaisseur = 0,030. — Espèce très-polymorphe , dont la forme générale et les dimensions relatives peuvent varier considérablement, mais toujours facilement reconnaissable à sa forme gryphoïde. — Du Calcaire à Cardium; des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères, surtout dans l'assise coralligène intercalée à la base des Marnes. Assez abondant. — Espèce éphémère. — Test. Tab. XXV. 1 , 2 Croquis de grandeur naturelle de deux valves inférieures vues en dessous ; 3, 4 croquis de grandeur naturelle de deux valves inférieures vues l'une du côté anté- rieur, l'autre en avant ; 5 croquis de grandeur naturelle d'une valve inférieure vue du côté postérieur. Ostrea Dvbiensis Contej. O. testa ovata vel ovato-trigona , elevata , apice plerumque angustata, obliqua, a latere subarcuata, subinflata, inœquivalvi; — 321 — valva inferiore basi affixa, fornicata; valva superiore plana vel undato-depressa, operculiformi ; rugis concentricis ad periphœ- riam sublamellosis ornata. Forme générale ovale ou ovale-triangulaire, élevée, le plus souvent rétrécie au sommet, oblique, un peu recourbée laté- ralement du côté postérieur, assez renflée, inéquivalve. Valve inférieure fixée à la base, renflée. Val ce supérieure plane ou on- dulée-déprimée, operculiforme. Ornements : des rides concen- triques un peu lamelleuses au pourtour. Hauteur moyenne = 0,020; largeur moyenne =0,013; épaisseur moyenne = 0,009. — Espèce assez polymorphe, très-voisine de l'O. exogyroides Rœm., dont elle se distingue surtout par sa forme plus élevée et ses dimensions un peu plus considérables ; rappelant comme ce dernier, la forme des Exogyres, mais appartenant néan- moins à la section des Huîtres proprement dites. — Assez abondant à partir du Calcaire à Natices, et jusqu'à la base du Calcaire à Térébratules, où il s'éteint. — Test. Tab. XXÏ. 4 Valve inférieure de grandeur naturelle vue en dehors ; 5 la même vue en dedans ; 6 autre valve inférieure de grandeur naturelle vue en dedans ; 7 coquille vue en dessus ; 8 autre valve inférieure vue en dedans ; 9 la même vue en dehors ; 10 valve supérieure vue en dehors; 11 autre valve supérieure vue en dedans. ©STRE& MoNSBELIARDEHSIS Contej. O. testa ovata,inflata, inœquivalvi ; valva inferiore basi a f fixa , profunda, carinata, externe excavato-sinuata , margine elevato, sinuato ; valva superiore plana, operculiformi, ambitu renifor- mi; plicis concentricis rugoso-sublamellosis, irregularibus, valva superiore prœ ter marginem obsoletis ornata. Forme générale ovale, renflée, inéquivalve. Valve inférieure assez largement adhérente, profonde, excavée, se relevant brusquement sur les limites de la surface d'attache de manière à déterminer une carène aiguë, sinueuse à son pourtour et présentant une dépression assez marquée, qui correspond or- dinairement à une saillie plus considérable du bord. Valve su- périeure plane, un peu ondulée, operculiforme , à pourtour réniforme. Ornements : des plis concentriques rugueux, un peu 21 lamelleux, inégaux, assez saillants, plus lamelleux sur la valve supérieure, où ils ne sont bien marqués qu'au bord, le reste de la surface ne présentant que des plis et des ondulations peu visibles. Hauteur = 0,038 ; largeur = 0,028; épaisseur= 0,012. — Cette espèce, de la section des Exogyres, se distingue de YO. Rœmeri d'Orb. {Eœogyra carinata Rœra.j par sa forme beaucoup moins allongée; des grands individus de YO. Brun- trutana Th . sp. par sa forme plus régulièrement ovale, la surface d'attache beaucoup plus considérable, la carène plus saillante ; de YO. [Eœogyra) auriformis Goldf. sp. par sa forme plus pro- fonde, la surface d'attache moins considérable ; de tous trois par la dépression médiane externe et l'élévation correspondante du bord, toujours plus sinueux, et la presque totale disparition des plis et lamelles concentriques par la valve supérieure, ca- ractère qui le rapproche de YO. [Eœogyra] virgula Defr. sp. — Du Calcaire à Térébratules, du Calcaire à Cardium, des Calcaires et Marnes à Ptérocères, enfin, des M âmes à Virgules. Assez rare. Probablement plus répandu. — Test. Tab. XXVI. 1 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus ; 2 la même vue en dessous; 3 la même vue du côté extérieur ; 4 autre individu de grandeur naturelle vu en dessous. Ostre.» [Eœogyra) aurbformis Goldf. sp. Cette espèce me semble bien distincte de YO. Bruntrutana Th . sp . [Eœogyra spiralis Goldf.) auquel on serai t tenté de la réunir au premier aspect. La forme générale est plus régulièrement arrondie; la valve inférieure est beaucoup plus déprimée, plus élargie, beaucoup plus largement adhérente, ses bords se re- lèvent brusquement sur les limites de la surface d'attache en déterminant un angle assez prononcé; enfin l'impression mus- culaire est plus centrale, et le bord postérieur toujours sinueux. Ostrea [Eœogyra) BRuroTRCTANA Th.sp. Je n'ai pas représenté cette espèce, partout très-abondante et suffisamment connue, d'ailleurs très-bien figurée par M. Leymerie (1) et par M. Goldfuss (2), qui l'a décrite sous le nom (1) Géol. Aube; Atlas, tab. 9, fig. 7. (2) Petref, germ., v. 2, p. 32, tab. 86, fig. 4 a b. — 323 — d'Exogyra spiralis Goldf. Elle ne me paraît avoir aucun rap- port avec YExogyra denticulata Rœm., que M. d'Orbigny (1) lui donne pour synonyme. Tous les échantillons provenant des Marnes à Virgules sont plus grands que ceux des Marnes à Ptérocères et des niveaux inférieurs de l'étage, dont la longueur moyenne est de 0,016, tandis que dans le premier de ces sous-groupes , il n'est pas rare de rencontrer des spécimens dont la longueur oscille entre 0,030 et même 0,040. C'est un de ces échantillons qu'a figuré M. Leymerie. Je n'ai pu saisir au- cune différence spécifique entre les grands et les petits spéci- mens, réunis par tous les passages, bien que la station en soit assez différente Si les premiers ont quelquefois une forme proportionnellement plus allongée, il est facile de s'assurer, au moyen des lignes d'accroissement, que dans le jeune âge, leur forme était absolument semblable à celle des seconds, et qu'elle était souvent ramassée et même presque orbiculaire. 0§TREA USTBMCA.TA Contej. O. testa ovoidali-elongata, valde inflata, inœquivalvi ; valva inferiore basi late affixa, profundissima , carinala, incrassata, externe undato-sulcata, sulcis 5-6 radiantibus, ad carinam et apice obsoletis; margine externo denticulalo ; valva superiore plana, operculiformi, valde incrassata , margine denticulata; rugis concentricis sublamellosis, inœqualibus, marginibus undatis orna ta. Forme générale ovoïde-allongée, très -renflée, inéquivalve. Valve inférieure largement adhérente, très-profonde, carénée, très-épaisse, marquée extérieurement de 5-6 sillons assez larges, assez profonds , rayonnant de la carène vers, le bord externe dentelé, s'affaiblissant graduellement du côté de la carène et en avant. Valve supérieure plane, operculiforme, extrêmement épaisse, dentelée à son bord externe. Ornements: des rides concentriques un peu lamelleuses, inégales, ondulées, surtout aux bords. * Hauteur = 0,052; largeur = 0,030 ; épaisseur = 0,034. — Cette espèce, de la section des Exogyres, se distingue de ses congénères les plus voisines, et notamment de YO. Rœmeri (1) Prodrome, v. 2, p. 61. — 324 — d'Orb., dont elle rappelle le plus la forme générale, par la profondeur beaucoup plus grande de la valve inférieure, l'é- paisseur très-considérable du test, et par l'existence des sil- lons rayonnants et des dentelures des bords qui leur corres- pondent. — Des Marnes à Virgules du Pésol. Un seul exemplaire. — Test. Tab. XXV. 6 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus ; 7 la même vue en dessous ; 8 la même vue du côté extérieur. &NOMIA SJHDATA Coïltej. A. testa (vaîva super iore) rotundato-ovata, obliqua, ad um- bones convexa, externe subplana, undata ; rugis concentricis un- datis, inœqualibus ornata. Forme générale [valve supérieure) arrondie, un peu ovale, oblique, convexe près des crochets, plane et ondulée extérieure- ment. Ornements: des rides concentriques ondulées, inégales. Hauteur === 0,012; largeur = 0,01] ; épaisseur (la seule valve supérieure) = 0,0015. — Du Calcaire à Astartes du Chatillon, et du Calcaire à Na- tices de Vians. Très-rare. — Test. Tab. XXIV. 8 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus. Anomia Monsbkliardehsis Conte). A. testa rotundato-tetragona, ambitu subangulata, subobliqua , depressa;valva inferiore planulata, subtus ad marginem depres- sa ; valva superiore planulata, superne subconvexa; sublœvigata, vel rugis concentricis tenuissimis, subobsoletis ornata. Forme générale arrondie-tétragone, à pourtour un peu an- guleux ', un peu oblique, déprimée. Valve inférieure presque plane, un peu déprimée et marquée en dessus d'un sillon cir- culaire rapproché des bords. Valve supérieure presque plane, un peu convexe près des crochets. Ornements : les deux valves sont tout à fait lisses ou portent les traces à peine distinctes de rides concentriques très-fines , presque toujours effacées sur la valve supérieure. — Se distingue de VA. Raulinea Buv., dont il a la forme générale, par les dimensions toujours plus considérables de — 395 — l'ouverture de la valve inférieure, l'absence de stries rayon- nantes, et la taille plus petite. — Des Lumachelles à Astartes, où il est abondant, et de la base du Calcaire à Térébratules où il est fort rare. — Test. Tab. XXIV. 9, 10 Valves inférieures grossies vues en de- dans ; 11, 121 les mêmes vues en dehors ; 13 valve supérieure grossie vue en dedans; 1 4 la même vue en dehors. Tekkbr.îtim clavellata Contej. T. testa [valva inferiorej ovato-rotundata, œquilatera, inflala, (jlobosa; tuberculis convexis, crebris, secundum lineas radiantes irregulariter dispositis ornata. Forme générale (valve inférieure) ovale-arrondie, équilaté- rale, renflée, globuleuse. Ornements : des tubercules convexes, ovales, serrés, irrégulièrement disposés en séries rayonnantes. Hauteur = 0,016; largeur = 0,014; épaisseur probable = 0,012. — Ce n'est qu'avec doute que je rapporte au genre Térébra- tule cette espèce, qui ne m'est connue que par des échantillons trop incomplets, mais qui me paraît assez curieuse pour être mentionnée. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard. Très-rare. — Test empâté. Tab. XXV. 9 Valve inférieure de grandeur naturelle; 10 la même vue de côté. Cranba heticula Contej. C. testa ovoidali-rotundata , apice subcordata, dilatata, ex- terne subangustata, œquilatera, interdum subobliqua ; valva in- feriore plana, dichotomo-reticulata ; valva superiore medio plana, intus ad margincm excavato-sulcata, sulco crenato, superficie la- mellis imbricatis apice acutis instructa. Forme générale ovoïde, arrondie, élargie, un peu en cœur au sommet, un peu rétrécie et arrondie extérieurement, équi- latérale, quelquefois un peu oblique. Valve inférieure plane, réticulée-dichotome. Valve supérieure plane au milieu, sillon- née assez profondément et crénelée le long du bord à l'intérieur, paraissant formée de lamelles imbriquées, aiguës, lancéolées, dont la pointe est dirigée du côté des crochets. Hauteur = 0,008; largeur = 0,007; épaisseur = 0,0015. — 326 — — Se distingue du C. Humbertina Buv. par sa forme plus irrégulière, moins triangulaire , l'existence de crénelures au bord interne, la forme plus élargie des lamelles, dont la pointe est dirigée en sens inverse. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Très-rare. — Test. Ta b XXV. 11 Valve inférieure grossie; 12 valve supérieure grossie. ILbivgula supra jereksis Contej. L. testa ovato-rhomboidali, apice late cuneata, elevata, de- pressa ; rugis conctntricis inœqualibus cum œtate prominulis ornât a. Forme générale ovale rhomboidale, largement cunéiforme au sommet, élevée, déprimée. Ornements :des rides concentriques inégales plus prononcées avec l'âge. Hauteur = 0,020; largeur = 0,010 ; épaisseur probable = 0,0025. — Du Calcaireà Virgules de Montaineau. Un seul exemplaire avec portions de test. Tab. XXI. 3 Coquille de grandeur naturelle. ,tv%nv% brevirostris Contej. A. testa ovata, transversa, subinœquilatera, depressa, utrin- que Mante; anticeproducta, dilatata, margine rotundata ; pos- tice abbreviata, attenuata, rostrata, intus subarcuata, truncata ; umbonibus subposticis, depressis ; rugis concentricis convexis, subangulatis, antice et ad umbones prominulis, postice et externe depressis, subobsoletis ornata. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, très-déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur allongé, assez large, arrondi au bord. Côté postérieur court, atténué en rostre, un peu arqué en dedans, tronqué à son ex- trémité. Crochets un peu postérieurs, déprimés. Ornements: des rides concentriques convexes, simulant de petites côtes assez — 327 — saillantes et un peu coudées en avant et en arrière, surtout sur la moitié antérieure et dans le voisinage des crochets, mais s'affaiblissant et tendante s'effacer du côté postérieur et près du bord externe. Hauteur = 0,005 ; longueur = 0,01 6 ; épaisseur = 0,0025. — Du Calcaire à Natices de Vians. Très-rare. — Moule ex- térieur. Tab. X. 4 Moule extérieur un peu grossi vu par la valve droite ; 5 le même de grandeur naturelle vu en dessus. I>tMV% tAHlMVALI* Contej. L. testa orbiculari-ovata, transversa, inœquilatera, subdepres- sa, lenliculari, ad periphœriam prœsertim anticam acuta; antice attenuata, rotundata ; postice ampla, dilatata, rotundata , ra- diatim bisuîcata (sulcis inœqualibus), subsinuata ; margine car- dinali subrecto, elongato; umbonibus anticis , vix prominulis, obtusis ; costellis concentricis acutis, inœqualibus, inœqualiter distantibus, sulcis conformibus vel paulo latioribus separatis or- nata. Forme générale orbiculaire-ovale, transverse, inéquilaté- rale, assez déprimée, lenticulaire, tranchante aux bords, sur- tout en avant. Côté antérieur rétréci, arrondi. Côté postérieur très-élargi, arrondi, marqué près du bord cardinal de deux sillons rayonnants droits, inégaux, aboutissant à une échan- crure du bord pçu prononcée. Bord cardinal presque droit, allongé. Crochets antérieurs, à peine saillants , assez obtus. Ornements : de petites côtes concentriques aiguës, saillantes, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons semblables, rarement un peu plus larges. Hauteur = 0,035 ; longueur =0,040; épaisseur = 0,015. — Du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Corbis. Assez rare. — Test et moule extérieur. Tab. XXI. 14 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite ; 15 détail grossi des ornements. — 328 VI. EXPLICATION DES PLANCHES. Tab. I. 1 . Coupe idéale du pays de Montbéliard, du sommet du Lomont aux premiers reliefs des collines sous-vosgiennes. L'échelle des hauteurs est quadruple de celle des longueurs. â. Croquis de la tranchée de l'entrée septentrionale du sou- terrain de Montbéliard (Pésol), côté gauche. 3. Croquis du promontoire du Châtillon. Tab. IL Cette table et la suivante sout destinées à représenter d'une manière graphique le mode de développement et la dispersion dans l'étage de quelques-unes de nos espèces les plus carac- téristiques. La surface de chaque tableau est divisée par des barres horizontales, en autant de zones qu'il y a de sous- groupes dans l'étage, et la largeur de chaque zone est exacte- ment proportionnelle à la puissance du sous-groupe qu'elle représente. Au dessus et au dessus de la surface consacrée à la portion de l'étage kimméridien reconnue dans notre champ d'étude, ont été tracées deux zones de largeur arbitraire des- tinées à représenter l'une le Groupe Nérinéen, l'autre les as- sises supérieures de l'étage corallien. Chaque espèce est figu- rée au moyen de deux courbes exactement parallèles dont le degré d'écartement indique l'abondance relative. L'espace com- pris entre les deux courbes a été teinté. Une espèce qui ne laisse pas de traces de son passage dans un ou plusieurs sous- groupcs, en deçà et au delà desquels elle a été reconnue, y est indiquée par une ligne pointillée. Les fossiles qui commencent dans l'étage corallien, et ceux qui ne s'éteignent qu' à un ni- veau indéterminé du Groupe Nérinéen, sont représentés, dans les zones consacrées à ces divisions, par une ligne pleine, dont l'épaisseur, toujours invariable, n'a aucun rapport avec le degré d'abondance du fossile. J'ai cherché à donner une idée aussi exacte que possible du mode de développement des espèces in- termittentes à terme court, au moyen de dilatations et de ré- trécissements très-brusques dans les courbes. Bien que j'aie — 329 — attaché un soin particulier à désigner le plus exactement pos- sible, dans l'épaisseur figurée de l'étage, les points précis d'ap- parition et d'extinction de chaque espèce, il m'est arrivé quel- quefois de faire commencer à la base d'un sous-groupe et d'arrêter à la limite supérieure d'un autre sous-groupe cer- tains fossiles qui paraissent exister à tous les niveaux de ces divisions, bien que je ne sois point encore positivement assuré qu'ils commencent précisément à la base du sous-groupe in- férieur , et qu'ils s'arrêtent exactement dans le banc le plus élevé du sous-groupe supérieur. La table II représente le mode de développement des es- pèces suivantes : Nautilus giganteus, Ammonites Achilles, A- Lallerianus, Scalaria minuta, Chemnitzia Clio, Nerinea Gosœ, N. Bruntrutana, Natica turbiniformis, JV. hemisphœrica, Ptero- cera Thirriœ, Pt. Oceani, Panopœa Votzii, P. tellina, Pholado- mxja hortulana, P. compressa, P. striatula, P. Protei, P. acu- tico*ta, Ceromya exccnlrica, C. capreolata,C. orbicularis, Tlira- cia suprajurensis, Lavignon rugosa, Maclra Saussuri, Opis su- prajurensis, Astarte Monsbeliardensis, A. polymorpha, A. gre- garea, A. cingulata , Cyprina lineata, Lucina Elsgaudice, L. substriata. Tab. III. Cette table représente le mode de développement des espèces suivantes : Cardita carinella, Corbis subclathrata, Cardium Bannesianum,, C. Pesolinum, C. orthogonale, C. corallinum, Diccras suprajurensis, Trigonia concentrica, T. truncata, T. suprajurensis, Arca texta, A. rhomboidalis, Pinna Bannesiana, P. granulata, Mijtilus plicalus, M. acinaces, M. jurensis, M. pectinatus, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, A. Gesneri, A. Thurmanni, Gervilia kimmeridiensis, Pecten suprajurensis, P. Monsbeliardensis, Otirea sandalina, O.solitaria, 0. Brun- trutana, 0. Virgula, Rhynchonella inconstans, Terebratula sub- sella, T. carinata. Tab. IV. 1-2 Ammonites Thurmanni Contej.. 3-i Chemnitzia Flamandi Contej. 5 Acteonina nuda Contej. 6 Natica microscopica Contej. — 330 — 7 Turbo problematicus Contej. 8 Rissoa Bisuntina Contej. Tab. V. 1-2 Ammonites Contejeani Th. 3-4 Chemnitzia limbata Contej. 5 C. Coquandi Contej. 6-8 Turbo incertus Contej. Tab. VI. 1-2 Natica prœtermissa Contej. 3 Natica pinguis Contej. 4-5 Neritopsis undata Contej. 6-8 Phasianella ornata Contej. 9 Nerinea Mustoni Contej. 10-10 N. tabularis Contej. 12 Scalaria suprajurensis Contej. Tab. VIL 1-5 Nerinea Gosœ Rœm. 6-7 N. exarata Contej. 8-11 N. styloidea Contej. Tab. VIII. 1-2 Pleurotomaria arnica Contej. . 3-5 P. Bourgueti Th. 6 Pterocera calva Contej . 7 P. suprajurensis Contej. 8 P. Monsbeliardensis Contej. 9-10 P. Thurmanni Contej. Tab. IX. 1 -3 Pterocera Thirriœ Contej . 4 Pholadomy a pudica Contej. 5-6 P. cancellata Contej. 7-8 Myadecussata Contej. 9-10 My a fimbriata Contej. 11-13 Ceromya capreolata Contej. Tab. X. 1-3 Cyprina cornu-copiœ Contej. 4-5 Anatina brevirostris Contej. — 331 — 7-8 A. caudata Contej. 9 A. Solen Contej. 1 0-1 2 Cyprina globula Contej. 13-14 Mactra truncata Contej. 15-16 Corbula clavus Contej. 17-18 C fallax Contej. 19-23 Cyprina lineata Contej. 24-28 Leda Thurmanni Contej. 29-30 Corbu la vomer Contej. 31-33 Opis suprajurensis Contej. 34-36 Mactra sapientium Contej. 37-38 Astarte celtica Contej. 39-40 A. regularis Contej. ÏAB. XI. 1 Astarte Monsbeliardensis Contej. 2-3 A. gibbosa Contej. 4 A. patens Contej. 5-10 A. cingulata Contej. 11-12 A. bruta Contej. 13-16 A. polymorpha Contej. 17-19 B. Sequana Contej. 20-22 A. Pesolina Contej. Tab. XII. 1-2 Lucina radiata Contej. 3-5 L. Elsgaudiœ Th. 6-9 L. plebeia Contej. 10-12 L. Mandubiensis Contej. 13 L. imbricata Contej. 14 1. Balmensis Contej. 15-18 L. amœna Contej. Tab. XIII. 1-3 Corbis formosa Contej. 4 C. ventilabrum Contej. 5-9 C, subclathrata Th. sp. 10-11 C. crenata Contej. Tab. XIV. 1-5 Cardium Bannesianum Th. — 332 ■ 6-8 C. Pesolinum Contej. 9-1 0 C. diurnum Contej . 1 1 -1 2 C. suprajurense Contej . 1 5 Nucula lenticula Contej . Tab. XV. 1-2 Trigonia cymba Contej. 3-5 T. Alina Contej. 6-7 T. pseudo-Cyprina Contej. Tab. XVL. 1-5 Trigonia Thurmanni Contej. 4 T. granigera Contej. 5-8 Arca macropyga Contej. 9-12 A. LangiiTh. 1 3-1 4 Arca Nostradami Contej . 15-16 A. minuscula Contej. Tab. XVII. 1-5 Arca Thurmanni Contej. 4-5 A. Mans Contej. 6-7 A. Castellinensis Contej. 8-9 A. rhomboidalis Contej. 10-11 A. cruciata Contej. 12-13 A. rustica Contej. 1 4-1 7 A . nobilis Contej . Tab. XVIII. 1-2 Arca supcrba Contej. 3-4 Pinna Bannesiana Th . 5-7 Mytilus trapeza Contej. 8-9 Myoconcha Siliqua Contej. Tab. XIX. 1 Avicula Thurmanni Contej. 2-5 Inoceramus suprajurensis Th. 4-6 Mytilus long œ eus Contej. 7 Avicula oxyptera Contej. 8-9 A. Gesneri Th. 10 Gervilia striatula, Contej. 11-15 LimapygmœaTh. — 333 - Tab. XX. 1-2 Avicula Thurmanni Contej. Tab. XXI. 1-2 Pholas pseudo-Chiton Contej. 5 Lingula suprajurensis Contej. 4-1 1 Oslrea Dubiensis Contej . 4 2 Perna Thurmanni Contej . 15 Nucula saœatilis Contej. 14-15 Lucina cardinalis Contej. Tab. XXII. 1-3 Lima spectabilis Contej. 4-6 L. Monsbeliardensis Contej. 7-10 L. rhomboidalis Contej, 11-14 L. radula Contej. Tab XXIII. 1 -2 Lima virgula Th. 3-5 L. as tartina Th. 6 Pecten Bavoux Contej. 7-9 Pect en Grenieri Contej. 10-12 P. Thurmanni Contej. 13-15 P. Benedicti Contej. 1 6-1 8 P. Monsbeliardensis Contej . 19-21 P. Parisoti Contej. 22-24 P. Billoti Contej. Tab. XXIV. 1-2 Pecten Flamandi Contej. 3-4 Spondxjlus ovatus Contej. 5-6 Posidonia suprajurensis Contej. 7 Plicatula horrida Contej . 8 Anomia undata Contej. 9-14 A. Monsbeliardensis Contej. 1 5-1 7 Ostrea cotylédon Contej . Tab XXV. 1-5 Ostrea gryphoides Th. 6-8 0. intricata Contej. 9-1 0 Terebratula clavellata Contej . — 334 — 11-12 Cranta reticulata Contej. 13-14 Serpula Thurmanni Contej. Tab. XXVI. ■1 -4 Ostrea Monsbeliardensis Contej . 5-7 Ceromya Comitatus Contej. 8-9 Pinna Pesolina Contej . 10-11 Cyprina securiformis Con tej . 12-13 Arca refusa Contej. 1 4 Hinnites clypeatus Contej . 15 Pecten Kralikii Contej. 16-19 Aplychus Flamandi Contej. 335 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. I . Préliminaires 1 [But que s'est proposé l'auteur; esprit dans lequel a été entrepris son travail; méthode à suivre pour l'établissement des divisions naturelles d'un étage géologique quelconque ; méthode suivie dans cet ouvrage. — Description sommaire topographique et géologique de la contrée étudiée; etc.] II . Description de l'Etage 7 [Ce chapitre est exclusivement consacré aux détails de fa- ciès et de stratigraphie , sur lesquels l'auteur ne reviendra plus désormais. Pour être plus rapide et plus précis, il a re- jeté à la fin du volume, sous forme de pièces justificatives, les coupes géologiques des localités mentionnées. Abordant immédiatement son sujet, il décrit successivement, en allant de bas en haut, chacun des 10 Sous-Groupes qui composent l'Etage Kimméridien dans le littoral Nord-Ouest du Bassin Méditerranéen ; sous-groupes dont la légitimité est provisoi- rement acceptée , sauf à être ultérieurement démontrée par la paléontologie. ] 1 . Calcaire à Astartes 8 2. Calcaire h Natices 11 3 . Marnes a Astartes 14 4. Calcaire à Térébratules 16 5 . Calcaire a Cardium 17 6. Calcaires et Marnes a Ptérocères 20 7 . Calcaire à Corbis 23 8. Calcaire a Mactres 32 9. Calcaire et Marnes a Virgules 34 10 . Calcaire h Dicéras 36 Bécapitulation sommaire des caractères principaux de cha- que sous-groupe ; puissance totale de l'Etage 37 — 336 — III. Faune Kimméridienne 40 [Ce chapitre est exclusivement consacré à discuter les Fau- nules des sous-groupes et à justifier la division proposée de l'Etage en Sous-Groupes et en Groupes.] 1 . Calcaire a Astartes 40 2. Calcaire a Natices 45 3. Marnes à Astartes 48 4 . Calcaire a Térébratules 53 5 . Calcaire h Cardium 57 6 . Calcaire et Marnes h Ptérocères 65 7 . Calcaire a Corbis 75 8. Calcaire a Mactres 82 9. Calcaires et Marnes a Virgules 86 10. Calcaire h Dice'ras 93 Récapitulation des caractéristiques de chaque sous-groupe 100 Recherche des affinités des sous-groupes, et réunion en trois groupes de ceux qui sont représentés dans les environs de Montbéliard 102 Etudes des assises Kimméridiennes existant en d'autres con- trées au-dessus du Calcaire h Dice'ras: Porrentruy, Haut-Jura, Jura Bisontin et Salinois, Haute-Saône. Aube, Yonne, Haute- Marne, Meuse, Ardennes, Angleterre 106 Fossiles communs aux Calcaires Portlandiens et à VEtage Kimméridien proprement dit 111 Etablissement d'un quatrième groupe, représentant tous les niveaux supérieurs au Calcaire a Dicéras, et correspondant aux Calcaires Portlandiens des auteurs 115 Nom de l'Etage 115 Récapitulation des caractéristiques de chaque groupe 116 Limites supérieures de l'Etage 118 Limites inférieures : passages d'espèces coralliennes ; leurs réapparitions à divers niveaux Kimméridiens coralligènes ; objections 119 Considérations et définitions résultant de tout ce qui pré- cède : Sous-Groupe, Groupe, Etage, Terrain ou Formation; Faunule et Faune, etc 125 Considérations sur l'espèce envisagée quant à la durée, au mode de développement, à la succession, à la distribution géo- logique, etc. : espèces éphémères, a terme moyen, h long ternie; continues, intermittentes, a développement sériaire, a développe- ment irrégulier; espèces disjointes ; espèces mixtes, etc 127 Conclusions relatives à l'espèce 131 — 337 — IV. Parallélisme de l'Etage 132 [Comparaison et parallélisme de l'Etage Kimméridien du littoral Nord-Ouest du Bassin méditerranéen, avec le même Etage dans le reste du Bassin et dans les autres Bassins de la France et de l'Angleterre.] Bassin Méditerranéen 132 Pays de Porrentruy : J. Thurmann 132 Jura Bernois et Soleurois : J. Thurmann; MM. Gressly, Greppin, Quiquerez, etc 138 Haut-Jura du Doubs : Benaud-Comte 139 Jura Bisontin : MM. Marcou, Pidancet, Boyé, etc 140 Jura Salinois : M. Marcou 144 Jura Méridional : MM. Marcou, E. Benoit, Etallon, Lory. . 152 Provence et Dauphiné : M. Lory 152 Bécapitulation des caractères du Bassin 153 Détroit de Dijon 155 Haute-Saône : MM. Thirria, Perron, etc 155 Bassin Anglo-Parisien 158 A. Partie orientale 158 Yonne et Côte-d'Or : MM. de Nerville, de Longuemar, Hébert. 158 Aube : M. Leymerie 160 Haute-Marne : MM. Boyer, Cornuel 162 Meuse : M. Buvignier 168 Ardennes : MM. Sauvage et Buvignier 173 Bécapitulation des caractères de cette partie du Bassin. . . . 174 B . Partie occidentale 176 Pays de Bray : MM. Elie de Beaumont, Hébert, Graves ... 176 Bas-Boulonnais : MM. Bozet, Fitton; session de la Société géologique de France 177 Angleterre : MM. d'Archiac, Marcou 179 Seine-Inférieure : MM. Dufrénoy, d'Archiac 183 Calvados, Orne, Sarthe : MM. Hébert, d'Archiac 183 Bécapitulation des caractères de cette partie du bassin.. . . 185 Bassin Pyrénéen 186 Charente-Inférieure : MM. Manès, Beltrémieux, etc 186 Charente : M. Coquand 189 Lot : MM. Dufrénoy, d'Archiac 192 Bécapitulation des caractères du bassin 193 Bécapitulation sommaire et parallélisme des caractères des bassins français 194 22 — 338 — Considérations qui découlent de tout le parallèle ci-dessus : variété dans la population marine jurassique plus grande qu'on ne l'admet généralement; centres de créations ; centres de second ordre, etc 196 V. Pièces justificatives .'. 199 1. Coupes géologiques . 199 [Ces coupes ont été choisies de manière à représenter la composition de l'Etage avec le moins de lacunes possible.] N° 1. Tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard 199 N° 2. Chemin du Montchevi à l'entrée du bois 200 N" 3. Carrière de la Baume à Audincourt 201 N° 4. Carrière de Berne (Seloncourt) ' 202 N° 5. Grande carrière de Tulay 203 N° 6. Côte de Rôce à Montbéliard 203 N° 7. Tranchée de l'entrée méridionale du souterrain de Montbéliard 205 N° 8. Tranchée du chemin de fer sous le bois du Châtillon. 206 N° 9. Côte de Valentigney 206 N° 10. Tranchée du chemin de fer à l'angle sud-ouest du bois du Châtillon 208 N° 11. Grande tranchée du chemin de fer à Bussurel 210 N° 12. Tranchée du chemin de fer au promontoire du Châ- tillon, entre le Doubs et le camp romain 211 N° 13. Côte de l'Ile-sur-le-Doubs 212 2. Liste générale des fossiles de l'Etage 213 [Cette liste est destinée à représenter d'une manière en quelque sorte graphique le mode de dispersion et la distribu- tion dans l'Etage des 312 espèces de mollusques recueillies par l'auteur dans les environs de Montbéliard.] 3. Espèces nouvelles ou critiques 219 [Description de 135 espèces nouvelles; remarques critiques sur d'anciennes espèces imparfaitement connues, mal décrites ou mal figurées.] Remarques préliminaires 219 Descriptions • 227 Serpula Thurmanni Contej 227 Aptychus Flamandi Contej 227 Ammonites Contejeani Th 227 A. Thurmanni Contej 228 — 339 — Scalaria suprajurensis Contej 229 S. minuta Buv 229 Rissoa Bisuntina Contej 230 Chemnitzia limbata Contej 230 C . Flamandi Contej 231 Nerinea Gosœ Rœm 231 N. tabularis Contej 232 N. Mustoni Contej 232 N. styloidea Contej 233 N. exarata Contej 233 N. speciosa Voltz 234 N. Defrancei d'Orb 234 N. Mosœ Desh 234 N. Orbignyana Th 234 N. Bruntrutana Th \ . 235 Acteonina cincta Contej 235 Natica microscopica Contej 236 N. obesa Contej 236 N. rnacrostoma Rœm 236 N. grandis Miinst 237 N. prœtermissa Contej 237 Neritopsis undata Contej 237 Turbo incertus Contej 238 T. problematicus Contej 238 Phasianella Coquandi Contej 238 P. ornata Contej 238 Pleurotomaria Bourgueti Th 238 P. arnica Contej 239 Pterocera calva Contej 241 P. suprajurensis Contej 241 P. Monsbeliardensis Contej ? 242 P. Thurmanni Contej 243 P. carinata Contej 244 Pholas Pseudo-Chiton Contej 245 Panopœa (Pleuromya) Tellina Ag. sp 245 P. (Pleuromya) donacina Ag. sp -. 246 Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp 246 P. siriatula Ag 247 P. bicostata Ag 247 P. Cor Ag 247 P. pudica Contej 248 P. Agassizii Contej 249 P. cancellata Contej 249 — 340 — Ceromya capreolata Contej 249 C. Comitatus Contej 250 Mya decussata Contej 251 M. fimbriata Contej 252 Anatina versicostata Buv 252 A. caudata Contej 253 A . Solen Contej 253 Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp 254 Corbula vomer Contej 255 C. dubia Contej , 255 C. pisum Contej 255 Mactra truncata Contej 256 M. sapientium Contej 256 Astarte Celtica Contej 257 Leda Thurmanni Contej 257 Opis suprajurensis Contej 258 Cyprina securiformis Contej 259 C. Cornu-Copiœ Contej 259 C. globula Contej 260 C. lineata Contej 261 Astarte Monsbeliardensis Contej 262 A. patens Contej 263 A . bruta Contej 264 A . gibbosa Contej 264 A . regularis Contej 265 A . Pesolina Contej 265 A. polymorpha Contej 266 A . gregarea Th 267 A. Sequana Contej 267 A. cingulata Contej 267 Lucina lamellosa Contej 268 L. Balmensis Contej 269 L. Elsgaudiœ Th ' 269 L. Mandubiensis Contej 270 L. plebeia Contej 271 L. elegans Contej 272 L. radiata Contej 272 Corbis ventilabrum Contej 273 C. subclathrata Th. sp 273 C. crenata Contej 274 C.» formosa Contej ■ 275 Diceras suprajurensis Th 275 Cardium suprajurense Contej 276 — 341 — C. Bannesianum Th 276 C. Pesolinum Contej 277 G, diumum Contej 278 C. corallinum Leymer 279 Trigonia pseudo-Cyprina Contej 279 T. Thurmanni Contej 280 T. cymba Contej 281 T. Alina Contej 282 T. granigera Contej 283 Nucula lenticula Contej 284 N. saxatilis Contej 284 Arca superba Contej 285 A . longirostris Rœm. sp 286 A . ovalis Rœm 286 A. rhomboidalis Contej 287 A . retusa Contej . 288 A . Nostradami Contej . 288 A . rustica Contej 289 A . cruciata Contej 290 A . Thurmanni Contej ; 290 A . hians Contej 291 A . minuscula Contej 292 A . Castellinensis Contej 293 A. Langii Th 293 A . nobilis Contej 294 A . macropyga Contej 295 Pinna Bannesiana Th 296 P. Pesolina Contej 297 P. granulata Sow. 297 MyoconchaSiliqua Contej 298 Mytilus Jurensis Mer 298 M, longœvus Contej 299 M..plicatus Sow. sp 299 M. trapeza Contej 300 Avicula Gesneri Th 300 A. modiolaris Munst 301 A . oxyptera Contej 302 A . plana Th 302 Perna Thurmanni Contej 303 Gervilia tetragona Rœm 304 G. striatula Contej ; . . . 304 Inoceramus suprajurensis Th 305 Posidonia suprajurensis Contej 306 — 342 — Lima radula Contej 306 L. spectabilis Contej 307 L. astartina Th 308 L . virgulina Th 308 L. Monsbeliardensis Contej 309 L. rhomboidalis Contej 310 L. pygmœa Th ■. 311 Pecten Grenieri Contej 311 P. Flamandi Contej 312 P. Parisoli Contej 313 P. Benedicti Contej 313 P. Kralikii Contej -. . 314 P. Thurmanni Contej 315 P. Billoti Contej 315 P. Bavoux Contej 316 P. Monsbeliardensis Contej 316 Hinnites clypeatus Contej 317 Spondylus ovatus Contej 318 Plicatula horrida Contej 318 Ostrea Cotylédon Contej 319 0. sandalina Coldf 319 0. gryphoides Th 320 0. Dubiensis Contej 320 0. Monsbeliardensis Contej 321 0. auriformis Goldf. sp 322 0. Bruntrutana Th. sp 322 0.. intricata Contej 323 Anomia undata Contej 324 A . Monsbeliardensis Contej 324 Terebratula clavellata Contej 325 Crania reticulata Contej 325 Lingula suprajurensis Contej 326 Anatina brevirostris Contej 326 Lucina cardinalis Contej 327 VI. Explication des planches . . 328 343 — ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. Comme je l'avais prévu, quelques fossiles nouveaux ont été découverts dans le Kimméridien de Montbéliard, durant l'im- pression assez longue de cet ouvrage, et de plus nombreuses espèces déjà connues ont été trouvées dans des sous-groupes où. elles n'avaient pas été signalées jusqu'à ce jour. J'ai pu aussi rectifier plusieurs erreurs de mon fait, dont quelques-unes sont assez importantes pour être signalées, bien que la plupart aient été corrigées dans les dernières feuilles , et qu'elles n'existent plus dans la première édition de ce mémoire , la- quelle, par suite de circonstances tout à fait indépendantes de la volonté de l'auteur, n'a été imprimée, en grande partie, qu'après la deuxième édition; de sorte que tout en étant moins complète et moins étendue , elle est plus correcte que cette dernière. Ces additions et rectifications doivent être effectuées ainsi qu'il suit : — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Astartes (pag. 40), intercaler : Mactra tenuissima Contej. — Peu répandu, mais abondant, et même social. — Montevillers. — Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Natices (page 45), intercaler : Pterocera Thurmanni Contej. — Rare. — Bussurel. — Moule extérieur. Anatina brevirostris Contej. — Très-rare. — Vians. — Moule extérieur. Mytilus trapeza Contej. — Rare. — Mandeure. — Moule in- térieur avec test. Pecten Kralikii Contej. — Rare.— Valory, Bussurel. — Test et moule intérieur. — 344 — Hinnites clypeatus Contej. — Un seul exemplaire. — Valory. — Test. Anomia undata Contej. — Rare. — Vians. — Test. — Dans la liste des fossiles des Marnes à Astartes (pag. 48), intercaler : Cardium Pesolinum Contej. — Très-rare. — Valentigney. — Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Térébratules (page 53), intercaler : Nerinea (Une espèce indéterminable). — Bethoncourt. — Moule intérieur. Cardium suprajurense Contej. — Très-rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Lima Sequana Contej. — Rare. — Audincourt, Valentigney. — Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Cardium (p. 57), intercaler : Nerinea Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Petite- Hollande, Chàtillon, etc. — Test et moule intérieur. Pholas Pseudo-Chiton Contej. — Très-rare. — Chàtillon. — Test. Pholadomya gracilis Ag. sp. — Assez rare. — Chàtillon , Petite-Hollande, etc — Moule extérieur. Cyprina Comu-Copiœ Contej. — Assez rare.— Chàtillon. — Moule extérieur. Lucina cardinalis Contej. — Très-rare. — Chenau, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec grandes portions de test. Supprimer dans la même liste les articles du Ceromya nuda Contej., et de YOpis Michelinea Buv. — Dans la liste des fossiles des Calcaires et Marnes à Pté- rocires (page 65), intercaler : Ammonites Lallerianus d'Orb. — Très-rare. — Beauregard. — Moule intérieur. Pholadomya Protei Brg. (variété angulosa Ag.). — Assez rare, — Beauregard. — Moule extérieur. Ceromya capreolata Contej. — Calcaires inférieurs. — Très- rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Ceromya orbicularis Rœm. sp. — Un seul exemplaire. — Baume. — Moule extérieur. — 345 — As tarte cingulata Contej. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Cyprina securiformis Contej. — Très-rare. — Baume, Beau- regard. — Moule intérieur et moule extérieur. Mytilus acinaces Leymer. sp. — Calcaires inférieurs. — Très- rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Lima suprajurensis Contej. — Calcaires inférieurs. — Peu répandu, mais très-abondant et social. — Beauregard. — Test. Dans la même liste, modifier ainsi l'article de V Ammonites Thurmanni : Ammonites Thurmanni Contej. —Très-rare. — Abbévillers, Rôce. — Moule intérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Corbis (page 75], intercaler : Pholadomya gracilis Ag. sp. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Anatina spathulata Ag. sp. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Cyprina securiformis Contej. — Assises inférieures. — Très- rare. — Baume. — Moule extérieur. Trigonia rostrum Ag. — Un seul exemplaire. — Tulay. — Moule extérieur. Trigonia granigera Contej. ~ Très-rare. — Berne, Tulay. — Test et moule extérieur. Mytilus plicdtus Sow. sp. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Hinnites inœquistriatus Voltz sp. — Très-rare. — Tulay. — Test. Remplacer dans la même liste le nom de Lima Argonnensis Buv. par celui de Lima rhomboidalis Contej. — Dans la liste des fossiles des Calcaires et Marnes à Vir- gules (page 86), intercaler : Ammonites Eumelus d'Orb. — Calcaires. — Un seul exem- plaire. — Montaineau. — Moule extérieur. Pleurotomaria (un exemplaire indéterminable). — Montai- neau. — Moule extérieur. Pholadomya gracilis Ag. sp. — Calcaires. — Très-rare. -~ Pésol. — Moule extérieur. — 346 — Pholadomya rugosa Goldf. sp. ■ — Calcaires. — Très-rare. — Pésol. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Calcaires. — Rare. — Mon- taineau, Pésol. — Moule extérieur. Cyprina Comu-Copiœ Contej.— Calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Leda Thurmanni Contej. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Montaineau. — Moule extérieur. Nucula saxatilis Contej. — Calcaires. — Rare. — Moule ex- térieur. Arca Mosensis Buv. — Calcaires. — Un seul exeemplaire. — Montaineau. — Moule extérieur. Lingula suprajurensis Contej. — Calcaires. — Un seul exem- plaire.— Montaineau. — Moule intérieur avec grandes por- tions de test. Supprimer dans la même liste les articles consacrés au Cero- mya Comu-Copiœ Contej. et à VAstarte cuneata Sow. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Diceras (page 93), intercaler : Scalaria suprajurensis Contej. — Rare. — Test ferrugineux. Panopœa donacina Ag. sp. — Rare. — Moule extérieur. Mactra sapientium Contej. — Rare. — Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Contej. — Très-rare. — Moule extér. Cyprina Comu-Copiœ Contej. — Rare. — Moule extérieur. Nucula saxatilis Contej. — Rare. — Moule extérieur. Arca longirostris Rœm. sp. — Rare. — Moule extérieur. Arca retusa Contej. — Très-rare. — Moule extérieur. Supprimer, dans la même liste , les articles consacrés au Ceromya sphœrica Contej., au Ceromya Comu-Copiœ Contej., au Lima Argonnensis Buv., et remplacer le nom de Nerinea subcylindrica d'Orb. par celui de Nerinea Erato d'Orb. — Dans l'énumération des fossiles communs au Calcaire Portlandien et au Kimméridien proprement dit (page 111), in- tercaler : Nerinea Erato d'Orb. — Espèce portlandienne assez abon- dante dans le Calcaire à Diceras de Montbéliard. — Ces intercalations et corrections amèneront dans les dis- cussions des faunules et les listes statistiques des modifications - 347 — et des additions peu importantes, que chacun peut faire, et qu'il est inutile d'indiquer ici. — Dans la liste générale des fossiles de l'Etage (page 213), faire les additions et rectifications suivantes : Ammonites Eumelus d'Orb. A. Lallerianus d'Orb. Nerinea subcylindrica d'Orb. N. Monsbeliardensis Contej. N. Erato d'Orb. Pterocera Thurmanni Contej. Pholas pseudo-Chiton Contej. Panopœa donacina Ag. sp. Pholadomya gracilis Ah. sp. P. rugosa Goldf. sp. 1 1 1 1 % % % % 3 A 4 4 4 4 5 5 s 5 5 5 S 5 S 5 5 5 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 5 8 8 8 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 10 /0 10 10 /0 10 10 /(? /0 /0 10 10 10 10 P. pudica Contej. Ceromya capreolata Contej. Ceromya orbicidaris Rœm. Anatina spathulata Ag. sp. A. brevirostris Contej. Mactra sapientium Contej. M. tenuissima Contej. Lucina Mandabiensis Contej. L. cardinalis Contej. L. imbricata Contej. Cardium suprajurense Contej. C. Pesolinum Contej. Trigo.nia rostrum Ag. Leda Thurmanni Contej. Nucula saxatilis Contej. Arca longirostris Rœm. sp. A. retusa Contej. A. Mosensis Buv. Mytilus acinaces Leymer. sp. M. trapeza Contej. Lima rhomboidalis Contej. L. Sequana Contej. L. suprajurensis Contej. Spondyhis ovatus Contej. Anomia undata Contej. Lingula suprajurensis Contej. Supprimer de la même liste les articles consacrés aux espèces suivantes : Ceromya sphœrica, C. Comu-Copiœ, C .nuda, Astarte Sequana, Lima Argonnensis. — Dans le chapitre consacré à la description des espèces, supprimer l'article de Y Anatina versicostata Buv. (page 252). — 348 — Même chapitre, supprimer l'article de YAstarte Sequana Contej. (page 267), que je crois maintenant n'être qu'une va- riété à côtes émoussées de YAstarte cingulata Contej., auquel il passe par une foule de formes intermédiaires, et modifier aussi l'article consacré à cette dernière espèce : . . . costis concentricis 6-15 acutis, vel rarius obtusis... Ornements : 6-15 côtes concentriques aiguës, plus rarement obtuses. Même chapitre, modifier ainsi la description du Lima Mons- beliardensis Contej. (page 309), qui n'est pas dépourvu de lu- nule, ainsi que je l'avais indiqué à tort, ne connaissant cette espèce que d'après des échantillons incomplets : L. testa ; antice truncata, adlunulam deflexa ; lunula ovato-lanceolata, angustata, eœcavata. Côté antérieur tronqué, un peu convexe, réfléchi en dedans le long de la lunule Lunule ovale-lancéolée, assez courte, assez profonde. A la fin du même chapitre, ajouter les descriptions suivantes : Meriiea Monsbeliardensis Contej. N. testa elongata , subcylindrica , imperforata ; anfractibus complanatis , inferne gradatis; aperlura compressa, triplicata, plicis omnibus simplicibus, columnaribus binis acutis, parietali singula, dilatata, mediana ; costis longitudinalibus 3-4 tenuis- simis, prominulis, acutis, remotis, plicis incrementi tenuissimis decussatis omata; spirœ angulo circiter 5°. Forme générale très-allongée, presque cylindrique, non om- biliquée. Tours plans, saillants en gradins à leur bord inférieur. Bouche très-allongée, comprimée, à trois plis simples, dont deux aigus sur la columelle, et un seul assez élargi sur le mi- lieu du labre. Ornements : 3-4 côtes longitudinales très-fines, peu saillantes, très-aiguës, espacées, croisées par des plis d'ac- croissement très-fins et peu prononcés. Angle spiral = envi- ron 5°. Hauteur totale donnée par l'angle spiral = environ 0,300 ; diamètre au dernier tour = 0,025. — Très-voisin du Nerinea subcylindrica d'Orb., dont elle a absolument la bouche et la forme générale, notre espèce s'en distingue cependant par l'angle spiral un peu plus ouvert, la — 349 — hauteur des tours à peine plus considérable, et surtout la pré- sence des côtes longitudinales. — Du Calcaire à Cardium. Assez abondant : Petite-Hollande, ChiHillon, etc. — Test et moule intérieur. Tab. XXVII. 3 Fragment de grandeur naturelle ; i fragment du moule intérieur de grandeur naturelle ; 5 section d'un tour. Anatina macnifica Contej. A. testa elongata, transversa, inœquilatera, depressa, utrinque hiante; antice elongata, rotundata; postice producta, attenuata, caudata, recta vel introrsum subarcuata, rotundato-truncata ; umbonibus anticis, rotundatis , prominulis ; costellis radiantibus punclati*;, antice tenuissimis, confertissimis, postice majoribus, distantibus, irregulariter flexuoso-arcuatis , rugis concentricis subregularibus , tenuissime longitudinaliter striatis, prœsertim antice conspicuis ornata. Forme générale très-allongée, transverse , inéquilatérale , déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur assez allongé, un peu élargi, arrondi à son extrémité. Côté postérieur allongé , aminci, droit ou un peu arqué en dedans, arrondi- tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs, arrondis, médio- crement saillants. Ornements: des côtes rayonnantes un peu flexueuses, formées par des séries de petites granulations, très- fines, très-serrées sur la moitié antérieure , où elles ne sont bien visibles qu'à la loupe, puis s'écartant assez brusquement vers la hauteur des crochets ou un peu plus en arrière, pour devenir plus grosses, plus irrégulièrement flexueuses, plus obliques et beaucoup plus espacées, et s'arrêter à environ deux centimètres de l'extrémité postérieure. Ces côtes sont croisées par des rides concentriques assez régulières, très-finement striées en long, beaucoup plus marquées du côté antérieur que du côté postérieur, oii elles sont presque effacées. Hauteur =0,018; longueur = 0,062; épaisseur = 0,008. — Cette espèce ressemble extrêmement à YAnatina versicos- tata Buv.; c'est même sous ce dernier nom qu'elle a été dési- gnée dans le commencement de cet ouvrage. Elle s'en distingue à peine par sa forme moins renflée, et la disposition plus irrégu- lière des côtes rayonnantes postérieures, plus flexueuses, plus obliques, plus fines, plus rapprochées, et qui, le plus souvent, — 350 — ne succèdent pas brusquement aux petites côtes antérieures, mais se rapprochent davantage dans leur voisinage, et tendent quelquefois , mais non constamment , à se confondre avec elles. — Du Calcaire à Astartes ou il est partout assez abondant, et du Calcaire à Natices de Voujeaucourt où il est rare. — Moule extérieur. Tab. XXVII. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 2 détail grossi des ornements. Mactra tenuissima Corde] . M. testa ovato-subtrigona , transversa, inœquilatera , subin- flata; antice brevi, rotundata ; postice producta , subcarinata, margine truncata ; margine antico ad umbones sinuato ; margine externo convexo ; umbonibus anticis, prominentibus ; costellis concentricis tenuissimis, acutis, sulcis concavis latioribus sepa- ratis, cum œtate et postice obsoletis ornata. Forme générale ovale, un peu triangulaire, transverse, iné- quilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur court, ar- rondi. Côté postérieur allongé, un peu caréné, tronqué à son extrémité. Bord antérieur échancré sous les crochets. Bord externe convexe. Crochets antérieurs, saillants. Ornements : des côtes concentriques extrêmement tenues, très-aiguës, séparées par des sillons plus larges, concaves, effacées sur la dépression postérieure, et tendant à disparaître avec l'âge. Hauteur = 0,008 ; longueur = 0,010; épaisseur = 0,004. — Du Calcaire à Astartes du Montevillers. Abondant et même social. — Moule extérieur. Tab. XXVII. 6 Moule extérieur grossi vu parla valve droite; 7 détail plus grossi des ornements. Lima Sequana Contej. L. testa ovato-rhomboidali, subdepressa; antice truncata, ad marginem declivi ; postice attenuata, margine convexo ; umboni- bus acutis, subcontiguis ; auriculis...; lunula subnulla; costis ra- diantibus circiter 20 redis, prominulis, convexis, sulcis confor- mibus separatis, plicis concentricis tenuissimis, sublamellosis, in- terdum prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale-rhomboïdale , assez déprimée. Côté antérieur tronqué, assez brusquement infléchi le long du bord. — 351 — Côté postérieur s'amincissant peu à peu , convexe extérieure- ment. Crochets aigus, presque contigus. Auricules.... Lunule à peine indiquée. Ornements : environ 20 côtes rayonnantes , droites, saillantes, convexes et arrondies, séparées par des sil- lons concaves de même largeur, croisées par des plis concen- triques très-fins, un peu lamelleux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,025; largeur = 0,020 ; épaisseur == 0,005. — Se distingue du Lima Virdunensis Buv., dont il a l'aspect général, par la forme arrondie et non anguleuse des côtes et des sillons, dont le nombre est de moitié moindre. — Du Calcaire à Térébratules d'Audincourt et de Valenti- gney. Rare. — Moule extérieur. Tab. XXVII. 8 Coquille un peu grossie. Lima suprajdrensis Contej. L. testa ovata, subinœquilatera, inflata; antice et postice con- vexo-declivi, marginibus convexis; umbonibus subacutis, approxi- matis; auriculis subdilatatis; costis radiantibus 14-18 rectis, convexis, prominulis, antice et postice minoribus, obsoletis, cum œtate squamato-granulatis , sulcis conformibus concavis, sepa- ratis, plicis concentricis rugosis, prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale, très-peu inéquilatérale, renflée. Côté antérieur et Côté postérieur s'abaissant en courbe assez régulière près des bords convexes. Crochets assez aigus, rapprochés. Auricules assez larges. Lunule absolument nulle. Ornements 14-18 côtes rayonnantes, droites, convexes, saillantes sur le milieu des valves, plus petites et bientôt complètement effacées sur les côtés, près des bords, se chargeant avec l'âge de petits tubercules un peu écailleux régulièrement disposés, séparées par des sillons concaves de même largeur, rarement plus étroits, croisées par des plis concentriques rugueux, assez sail- lants, et qui déterminent les granulations en passant sur les côtes. Hauteur = 0,010 ; largeur = 0,007 ; épaisseur = 0,007. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard. Peu répandu, mais abondant et social. — Test. Tab. XXVII. 9 Coquille grossie; 10 détail plus grossi des ornements. — 352 — — Dans tout l'ouvrage : Remplacer le nom Anatina versicostata Buv., par A. magni- fica Conlej.; et le nom Ostrea exogyroides Rœm., par 0. Du- biensis Contej., les premières dénominations ayant été appli- quées par erreur de détermination. Remplacer le nom Venus Celtica Contej. par Astarte Celtica Contej., et le nom Astarte Sequana Contej. par le nom A. cin- gulata Contej.; ces modifications nous ayant semblé légitimes après un examen plus approfondi de ces espèces. Remplacer les noms ci-dessous, qui font double emploi avec des dénominations proposées par d'autres auteurs et admises dans la science, par les noms placés en regard : Acteonina cincta Contej. = A. nuda Contej. Natica obesa Contej. = N. pinguis Contej. Pterocera carinata Contej. = P. Thirriœ Contej. Corbula pisum Contej. — C. clavus Contej. Corbula dubia Contej. = C. fallax Contej. Lucina lamellosa Contej. = L. imbricata Contej. Lucina elegans Contej. = L. amœna Contej. Cardium concinnum Contej. = C. diurnum Conlej. Arca rugosa Contej. = A. rustlca Contej. Mijtilus corrugatus Contej. = M. longœvus Contej. Avicula plana Th. s p. = A. Thurmanni Contej. Lima obsoleta Contej. = L. spectabilis Contej. ERRATA. Page. Ligne. 18 7 75 31 98 11 102 35 112 39 120 36 121 8 125 2 174 2 181 25 194 24 254 30 257 36 98 16 AU LIEU DE des bois . . . Calcaires à Nautiles insignis, . . . Calcaire à Nautiles . le pays portlandien partisans . . lisses et. . . étages . . . constitue . . de Kimmeridge-Clay et les faunnles salcis . . . coslellis crebris supprimer les mots Co bis du bois. Calcaire à Tèrébratnles. insignis?, Calcaire à Tèrèbratutes. le Portlandien. non partisans. lisses ou. étage, constituent, du Kimmeridge-Clay. et des faunules. sulcis. costellis radiantibus crebris. formosa. Besançon. — Imp. de Dodivers et Ce, Grande-Rue, 42. MEMOIRE DÉCOUVERTE DE LA CRAIE SUPÉRIEURE A SILEX Dans le département du Jura, PAR MM. BONJOUR, Jacques, DEFRANOUX et Frère OGÉRTEN. ( Séance du 14 août 1858.; Etages erétaeés découverts. 1° Craie supérieure à silex. — 22e étage, Sénonien , d'Or- bigny, — Santonien, M. Coquand. Signalé pour la 1re fois dans les monts Jura du Doubs, du Jura et de l'Ain. 2° Craie chloritée. — 20e Etage, Cénomanien, d'Orbigny. — Rothomagien, M. Coquand. Inconnu dans le Jura, deux dépôts dans le département du Doubs, l'un à St.-Point et Oye, arron- dissement de Pontarlier, l'autre à Montcley, près de Besançon. 3° Gault. — Albien, 19e étage, d'Or-} Nouveaux dansl'ar- bigny. jrondissementdeLons- 4° Néocomien, 17e étage, d'Orbigny. 'le-Saunier. En juin 1857, M. Defranoux présenta comme fait curieux, un oursin fossile recueilli aux environs de St. -Julien ( Jura ), que M. Bonjour reconnut comme le Galerites albo-galerus de la craie supérieure ; son opinion fut partagée par M. Defranoux et par le frère Ogérien. Comme la présence de cet étage n'a pas encore été, jusqu'à ce jour, signalée dans les montagnes du Jura Français, M. De- franoux fut prié de rapporter de cette même localité, non-seu- lement des fossiles, mais aussi des roches, ce qu'il s'empressa de faire. A l'inspection des échantillons nombreux et variés, la certitude la plus complète fut acquise de la présence de la craie supérieure à silex dans le Jura. 23 — 354 — Afin d'assurer la priorité de la découverte , l'annonce en fut insérée dans le journal la Sentinelle du Jura, du 28 août 1857. Le 4 septembre suivant, MM. Defranoux et Bonjour allèrent reconnaître le terrain. Par des causes qu'il est inutile de men- tionner, l'étude ne pût être complète ; il restait encore à étudier la corrélation des terrains crétacés avec les terrains jurassi- ques. Les deux mêmes géologues allèrent en compléter l'étude au commencement de juin 1858. Nous donnerons ci-après le ré- sultat de leurs observations. Peu de jours après leur retour, M. Coquand étant venu visiter notre musée , le Conservateur s'empressa de mettre sous les yeux du savant professeur de géologie les roches et les fos- siles, non-seulemeut de la craie à silex, mais aussi de la craie chloritée découverte dans leur dernière course, ainsi que ceux du Gault. A l'inspection de ces témoins irrécusables de la présence de la craie à silex et du Rothomagien, M. Coquand eut l'obligeance d'en déterminer quelques fossiles caractéristiques , et engagea fortement à publier sans retard. De retour à Besançon, il an- nonça celte importante découverte à la société d'Emulation du Doubs, séance du 12 juin 1858. La craie en place occupe une surface d'environ un kilomètre du Nord au Sud, et de cinq à six cents mètres de l'Est à l'Ouest. Ce dépôt en forme décalotte couronne un monticule elliptique, entouré de toutes parts par de faibles vallées d'érosion qu'il domine d'environ cent mètres ; l'altitude du point culminant est d'environ cinq cents mètres. A en juger par les nombreux débris des silex de la craie qui recouvrent les terrains Néocomiens et Jurassiques , la craie a dû occuper une surface plus étendue antérieurement aux éro- sions anciennes. On en rencontre depuis Louvenne à Montagna, distants de 7 à 8 kilomètres. Puissance des terrains au nord de la route de St -Julien à Lains. Combe oxfordienne au pied Est du monticule de St. -Julien , développement 300 mètres. Corallien compacte, id 300 métros. — 355 — ' Kimméridien (Ptérocères),. . . .développement 200 mètre». Portlandien , terrain en culture et en pâturage, id 300 mètres. Néocomien moyen, rouge et sableux [Ostrea Couluni, 0. Macroptera, Sow., Janira atava, etc.) id. . . . . 800 mètres. Jurassique supérieur dénudé (Portlan- dien, Kimméridien et Corallien), id 600 mètres. Les couches plongent à l'Est de l'Oxfordien au Portlandien et à l'ouest du Portlandien au Corallien. Puissance des terrains en suivant la route de S. -Julien à Lains. Combe oxfordienne en quittant St. -Julien. Corallien compacte avec polypiers et j recouverts de débris autres fossiles. > Néocomien moyen. i des silex de la craie. Au point culminant ; Urgonieu développement 400 mètres, id. petite combe de terre végé- tale, id 35 mètres. id. sables du Gault avec osse- ments anciens, id 1 00 mètres. id. petite dépression, terre vé- gétale, id 120 mètres. En redescendant à Lains, craie blan- che , silex rares, id 20 mètres. id. id. silex abondants,. . . .id 100 mètres. id. terre végétale et débris de silex jusqu'à Lains. Le Gault se montre au versant méridional de la partie nord du massif, sa puissance visible est de 2 mètres 30 cent. Craie chloritée ( Rothomagien ) .sables crayeux à fossiles, 1 mètre 50 cent. Craie à silex (Santonien) recouverte par la terre végétale, 4à5 mètres. Sable avec abondance de silex fragmentés 1 mètre. La craie à silex n'est visible qu'au talus de deux mètres de hauteur, d'un nouveau chemin de grande communication de St. -Julien à Arinthod. A l'inspection du terrain on ne peut guère lui supposer plus de 4 à 5 mètres de puissance. La stra- tification confuse de cet étage ne permet pas d'observer des plans de stratification. Les silex n'y sont point en Lits ou Amas — 356 — comme dans beaucoup de localités connues ; mais font partie de la craie blanche , comme s'il y eût eu métamorphisme de cette dernière. Les couches du Rothomagien et du Gault plongent au sud sous un angle de 20°. Ces trois étages crétacés sont tellement masqués par la culture , les bois et les pâturages , que nous n'osons nous prononcer sur la direction et l'inclinaison des couches de l'ensemble. D'après l'inclinaison reconnue des couches du massif sup- portant la craie, la partie Ouest aurait obéi au relèvement du chaînon oolithique de Louvenne à Montagna-le-Templier. La partie ouest relevée en sens opposé aurait subi le relève- ment de la chaîne de Dessia. La direction des chaînons étant la même, c'est-à-dire de N. E. à S. 0. ; il est difficile de supposer qu'ils ne sont pas contemporains. Le terrain Néocomien est ici, comme dans tout le Jura, en stratification concordante avec les terrains Jurassi- ques environnants sur lesquels il a été déposé. Parmi les fossiles des étages crétacés des environs de St. -Ju- lien, nous ne citerons que les plus caractéristiques, 1° Craie à Silex. (Sénonien, d'Orbigny. — Santonien, M. Co- quand) 1 Gervilia, 1 Inoceramus , 1 Micraster breviporus Agassiz, Micraster brevis Desor (nombreux , la plupart sili- ceux et empâtés) , 2 Galérites albo-galerus Lamk. , 4 Anan- chytes (à déterminer) ; 2° Craie chloritée. — (Cénomanien, d'Orb.) — Rothomagien, M. Coquand) : 2 Nautilus Archicianus d'Orb., Am. Rothoma- gensis Làmk. , A. Mantelli Sow., Am. falcatus Mantell. , Sca- phites œqualis Sow., Turrilites costatus Lamk., Acteon ovum d'Orb., Turbo?, Vénus, Thetis, Arca, Gervilia aviculoïdes Defrance, ou Myoconcha ? , 1 Caprotina ? ( forme de Diceras gaultina du Gault), 5 Rhynchonella et plusieurs espèces de Térébratules à déterminer, Holaster (très-nombreux) , 2 Cato- pygus carinatus Ag. , Caratomus , Galérites subcylindricus d'Arch., Discoïdea cylindrica Ag., Diadema, Goniopygus, etc. 3° Gault. — Albien d'Orbigny. \ Belemnites minimus Lister, Am. Beudanti Brongniart , A. splendens Sow., A. lautus Parkinson , A. regularis Brug., A. tarde-furcatus Leymerie, A. mamillatus Schloth., Ha- — 357, — mites (fragments), 1 Turrilites Puzozianus d'Orb. , Avellana subincrassata d'Orb., Natica gaultina d'Orb., Trochus conoï- deus d'Orb., Turbo chassianus d'Orb., Cerithium excavatum Brong., Dentalium, Thetis minor Sow., Crassatella (moule), Nucula pectinata Sow. , Inoceramus concentrions Parkinson , In. Salomoni d'Orb., Ostrea arduennensis d'Orb., Holaster, 2 Turbinolia conulus Phillips, 1 pince de crustacé, etc., etc. Tel est le court exposé des principales indications fournissant les preuves de la présence des restes d'un dépôt de la craie supérieure dans le Jura. Des recherches ultérieures feront peut- être reconnaître des dépôts similaires en d'autres parties de nos chaînes jurassiques. Selon nous il y a beaucoup à espérer des explorations qui seraient faites dans le département de l'Ain , sur les prolongements du chaînon de Lains, qui auraient pu, comme ce dernier, être préservés de la dénudation complète. A Lains le Santonien ou craie à Silex repose immédiatement sur le Cénomanien ou Rothomagien. Il s'agira do vérifier si l'absence des dépôts de la craie entre ces extrêmes est un fait normal en cette localité seule, ou si ailleurs on ne retrouverait par des lambeaux des étages intermédiaires , selon leur ordre chronologique. On comprend bien que la mer crétacée ait pu se retirer par un exhaussement du sol après le dépôt de la craie chloritée , et, par une cause contraire, revenir former le dépôt de la craie supérieure ; cependant ici le champ d'observation est trop res- treint pour offrir la certitude désirable. Il se peut, et nous n'en doutons pas, qu'en beaucoup de lo- calités, même éloignées, on ait rencontré des silex de la craie, isolés par le charriage ; nous prenons la liberté d'engager nos géologues à signaler les gisements de ces dépôts , car ils peu- vent mettre sur la voie pour en reconnaître la provenance. Ces silex sont, du reste, faciles à distinguer de ceux du néocomien et de ceux du Bajocien si répandu dans le Jura. Si le temps nous le permet, nous espérons beaucoup de l'étude de la partie méridionale de l'arrondissement de Lons-le-Sau- nier, non publié encore. Chaque course de M. Defranoux pro- duit des indications précieuses à étudier, et nos notes sont déjà riches d'avenir. A propos des études à faire dans le Jura , mentionnons ici, ' — 358 — un bloc de calcaire subcrayeux compacte, renfermant entr'au- tres fossiles, une très-belle Lymnée avec son test , voisine de Lymnealonglscata, recueillie à St.-Germain en montagne, près de Champagnole (Jura), altitude 680 mètres, parmi d'autres blocs roulés, reposant sur le Bathonien ( Cornbrash ). D'où a pu provenir ce bloc de dépôt lacustre des terrains tertiaires? Les dépôts de cette nature les plus rapprochés sont à la Chaux-de- Fonds, canton de Neufchâtel (Suisse). Ce curieux échantillon nous a été apporté, l'an dernier, par notre regrettable confrère Frédéric Thevenin du Vaudioux, quelques mois avant sa mort. Cette perte prématurée nous a privés en grande partie du ré- sultat de ses travaux sur la géologie de nos montagnes , qu'il étudiait en profond observateur. NOTE SUR UN PERFECTIONNEMENT APPORTÉ A LA RECHERCHE DE L'IODE PAR L'AMIDON, PAR MM. 0. HENRY Fils et E. HUMBERT , Docteurs en médecine à Paris. (Séances des 16 décembre 1858 et 8 janvier 1859.) Nous avons eu l'honneur de présenter, l'année dernière, à la Société, un mémoire sur la recherche de l'iode et du brome, au moyen d'un procédé dont le principe était la transformation de ces deux métalloïdes en cyanures d'iode et de brome. Ces composés volatils affectent d'ordinaire des formes assez nette- ment définies : le bromure de cyanogène cristallise d'abord en longues aiguilles, qui bientôt se convertissent spontanément en petits cubes limpides d'une assez grande régularité. L'io- dure de cyanogène se présente en aiguilles longues et soyeuses. Nous avions cru d'abord pouvoir décider, à l'aide de ces caractères cristallographiques, si les cristaux étaient du bromure ou de l'iodurede cyanogène ; mais dans l'état actuel, la question ne peut être encore résolue. En effet, M. le pro- fesseur de Sénarmont, qui a bien voulu examiner nos cristaux, nous a fait remarquer que, sous certaines influences particu- lières, ils éprouvent des modifications de dimorphisme très- singulières. En examinant des échantillons d'iodure et de bro- mure de cyanogène parfaitement purs, nous avons constaté qu'ils présentent tantôt des cubes, tantôt des aiguilles dérivant des autres systèmes cristallins. — 360 — Nous avons dû chercher dans les caractères chimiques un contrôle plus sévère. Le sulfite de soude, primitivement em- ployé, jouit d'une grande sensibilité, mais un excès de ce sel détruit très-facilement la réaction à laquelle il avait d'abord donné naissance. Une méthode très-précise est la suivante : elle permet de caractériser l'iode avec une -trace d'iodure de cyanogène. Lorsque l'iodure de cyanogène a été dissous dans une petite capsule par une très-faible quantité d'eau, on ajoute à la solu- tion un très-petit fragment de sodium. Il se produit un cya- nure et un iodure alcalin, sans qu'on puisse accuser aucun réactif de l'introduction du métalloïde cherché. La liqueur ad- ditionnée d'un peu d'empois d'amidon est évaporée à une très- douce chaleur, jusqu'en consistance d'extrait, et la capsule est renversée sur une soucoupe dont le fond est recouvert d'une légère couche de chlorure de chaux. Le chlore qui s'en dégage lentement ne tarde pas à décomposer l'iodure de sodium ; on ar- rête l'opération lorsque la coloration -est devenue bien manifeste. Voici enfin une troisième méthode plus précise encore que les précédentes et d'une exécution plus rapide. On ajoute à la solution aqueuse d'iodure de cyanogène un fragment de zinc, une trace d'empois d'amidon récemment préparé et une goutte ou deux d'acide sulfurique pur. Dans ces conditions, l'hydro- gène naissant qui se dégage s'unit au cyanogène, produit de l'acide cyanhydrique et met l'iode en liberté. L'amidon prend immédiatement la teinte bleue caractéristique. La sensibilité et la commodité de cette réaction nous ont fait penser à l'utiliser dans la recherche de l'iode en général. L'a- midon est, on le sait, le réactif le plus généralement employé. Pour dégager l'iode de ses combinaisons et produire la réac- tion, le chlore est sans aucun doute le réactif le plus délicat, celui qui déplace l'iode le plus facilement et le plus complète- ment. L'emploi du chlore présente un autre avantage, c'est qu'il oxyde et rend stables certains composés qui, mis en liberté, détruiraient infailliblement l'iodure bleu d'amidon. Les sulfures et les sulfites que le chlore transforme en sulfates, sont surtout susceptibles de produire cet effet. C'est un point sur lequel M. Balard a suffisamment insisté dès l'année 1825 (ann. de phy. et dechim.). — 361 — Malheureusement, le chlore, si on l'emploie en léger excès, est en même temps le réactif le plus prompt à faire disparaître les phénomènes de coloration qu'il aurait produits, s'il n'eût été ajouté qu'en proportion suffisante. Ce grave inconvénient a, pour ainsi dire, fait bannir le chlore dans la recherche de l'iode. Il est vrai qu'on ne l'a remplacé que par des agents dont un excès détruit aussi l'iodure bleu d'amidon. La méthode que nous venons proposer permet de faire naître de nouveau la teinte de l'iodure d'amidon dans le cas oii un excès de chlore l'aurait fait disparaître sans que le chimiste ait pu la saisir. Cette circonstance se présente, pour ainsi dire, toutes les fois que l'iode n'existe qu'en proportion très-petite dans la solution sur laquelle on opère. Ce procédé a pour base les principes suivants : 1° Un excès de chlore transforme, en présence de l'eau, l'iode en acide iodique sans action sur l'empois d'amidon. 5 Cl -M + 5 HO = 5 H C1-+- IO5 2° En présence de l'amidon, de l'acide sulfurique et du zinc, l'acide iodique et les iodates solubles donnent immédiatement naissance à la coloration bleue caractéristique de l'existence de l'iode à l'état libre. I05 + 5H = 5H0-f-I 3° Si dans la liqueur il se trouve un excès de chlore libre en même temps que les corps précédents, l'hydrogène naissant transforme d'abord le chlore libre en acide chlorhydrique, et c© n'est qu'après cette réaction qu'il décompose l'acide iodique et fait apparaître la coloration bleue : Cl + 105 + H6 = H Cl + S HO + 1. Partant de ces données bien établies par l'expérience, nous opérons de la manière suivante, quand nous avons à rechercher l'iode dans une solution qui le renferme à l'état de combinai- son, soit avec l'hydrogène, soit avec l'oxygène, soit à l'état d'iodure alcalin. On ajoute à la liqueur que l'on essaie de l'empois d'amidon et de l'eau chlorée, sans craindre d'employer un excès de ce dernier réactif. La teinte bleue, indice de la présence de l'iode, n'apparaît pas, en général, si l'iode n'existe qu'en minime quantité. Dans ce cas, on projette un fragment de zinc dans le liquide, puis on y laisse tomber une ou deux gouttes d'acid* sulfurique pur. Si l'iode s'y rencontre même en très-faible pro- portion, on verra, au bout de quinze ou vingt minutes, le li- quide se colorer en rose ou en bleu plus ou moins foncé, selon la proportion du métalloïde. Voici un fait à l'appui de la sensibilité de ce mode d'ana- lyse. On laisse tomber, dans 200 grammes d'eau pure, une goutte d'une solution peu concentrée d'iodure de potassium. On verse dans un tube d'essai, fermé à l'une de ses extrémités, cinq ou six grammes de ce liquide. On l'additionne successivement d'empois d'amidon et d'eau chlorée. Quelque précaution que l'on prenne en versant ce dernier réactif, aucune coloration ne se manifeste. On ajoute un fragment de zinc et une goutte d'a- cide sulfurique. Vingt minutes après, la liqueur est manifeste- ment rosée. L'intensité de la teinte augmente pendant quinze ou vingt minutes, en tournant au lilas, puis franchemement au violet bleuâtre. Le lendemain, c'est-à-dire dix à douze heures plus tard, la nuance persistait encore tout en ayant légère- ment faibli. Après quarante-huit heures, l'amidon nageait à la surface du liquide, conservant encore une teinte rose facile- ment appréciable. Dans les circonstances oh nous opérons, l'hydrogène naissant ne détruit donc, qu'avec une excessive lenteur, l'iodure d'amidon dont il avait d'abord déterminé la formation. Cinq à six centimètres cubes d'eau distillée, traités simultanément par les mêmes réactifs, n'ont donné aucun in- dice de la présence de l'iode. C'est une contre épreuve qu'il est bon de ne pas négliger; elle indiquerait l'existence de l'iode dans ses réactifs. Dans toutes les réactions que nous venons de passer en re- vue, nous voyons l'hydrogène naissant entrer en combinaison avec l'élément qui retient l'iode et mettre ce dernier en liberté, ce qui lui permet alors d'agir sur l'amidon. Ainsi l'acide îodique cède son oxygène à l'hydrogène naissant, le cyanure d'iode son cyanogène. L'hydrogène naissant n'a donc pour l'iode qu'une bien faible affinité et, celle qu'il possède pour l'iodure d'ami- don, composé à peu près insoluble, est encore moins considé- rable, ce corps échappant à la réaction en vertu de son insolu- bilité. Le brome possède pour l'hydrogène une affinité plus intense : ses propriétés se rapprochent davantage de celles du — 363 — chlore ; il peut, comme ce dernier, se combiner à l'hydrogène sous la seule influence des rayons lumineux. Aussi, la méthode que nous employons pour reconnaître l'iode ne s'applique pas à la recherche du brome ; la transformation de ce métalloïde en acide bromhydrique est trop prompte sous l'influence de l'hy- drogène naissant. Nous ajouterons, en terminant cette note, que nous n'aurions pas voulu ajouter un procédé nouveau à la liste déjà si longue des procédés connus pour déceler l'iode, si la méthode ne nous avait paru réunir à une grande sensibilité, une simplicité qui la rend si facilement applicable. Quoi de plus simple que d'ajou- ter dans un liquide, où le chlore n'aura produit aucun phéno- mène de coloration, un fragment de zinc et deux gouttes d'a- cide sulfurique ? Ce sont des réactifs qu'on a sous la main dans tous les laboratoires. NOTE sur UNE PILE VOLTAIQUE CONSTANTE ET ÉCONOMIQUE à DÉGAGEMENT DE CHLORE, par MM. FONVIELLE et E. HUMBERT. (Séances des 16 décembre 1858 et 8 janvier 1859.y> Le chlore est doué d'une affinité si intense pour l'hydrogène qu'il se combine avec ce gaz même à la température ordinaire. C'est cette propriété qui nous l'a fait choisir pour remplacer l'acide azotique comme agent dépolarisant dans le piles voltaï- ques. L'idée de l'emploi du chlore s'était déjà présentée à plu- sieurs physiciens , mais ces observateurs s'étaient proposé de produire le gaz dans l'intérieur même du vase poreux de la pile qu'ils remplissaient de bioxyde de manganèse et d'acide chlorhydrique concentré. Cette condition à laquelle ils s'étaient tous astreints, les avait empêchés de tirer un parti avantageux d'un corps si éminemment comburant, dont les affinités surpas- sent celles de l'oxigène lui-même. Notre pile fonctionne avec un seul liquide, de l'eau acidulée avec -fa d'acide chlorhydrique. Elle est composée de lames de zinc et de plaques de charbon réunies par des conducteurs métalliques. Chaque couple est placé dans un vase herméti- quement fermé. Les vases sont munis de deux orifices , l'un situé à la partie inférieure pour l'entrée du chlore, l'autre pour sa sortie placé à la partie supérieure. — Le chlore en sortant du générateur où il est produit circule dans les piles et entre- tient le liquide excitateur dans un état constant de chloruration — 365 — concentrée. — Le chlore resté en dissolution dans l'eau, forme par sa combinaison avec l'hydrogène naissant une quantité d'acide chlorhydrique précisément égale à celle qui a été con- sommée par la dissolution du zinc. — Cette combinaison de l'hydrogène avec le chlore produit donc , en même temps que la dépolarisation , la régénération constante du liquide excita- teur. — Cette dépolarisation engendre à son tour la constance de la pile. Quant à son intensité, on en prendra connaissance par l'ins- pection du tableau suivant qui résume quelques-uns des résul- tats que nous avons obtenus. Dans toutes nos expériences (l'une exceptée) la surface de chaque élément zinc était de 35 à 40 centimètres carrés. DATE des expériences 29 juillet. 12 août. 19 août. 8 septemb, 11 novemb. 15 novemb. NOMBRE des éléments. 4 (surface du zinc = 200*entim. carrés). NOMBRE de centim. cubes d'by- drogèue ob- tenus en 5 minutei. 40,00 25,00 30.00 60.00 60,00 70,00 NATURE du liquide excitateur. Eau acidulée par -^ d'acide chlorhydrique. Par ^L d'acide sulfurique. JL acide chlorhydrique plus ■jlj acide azotique. JL acide chlorhydrique. Id. Id. Pour un dégagement de chlore déterminé , on atteint, au bout de quelques minutes, un certain effet maximum auquel on se maintient pendant tout le temps que le gaz circule bulle à bulle dans les piles. Lorsqu'on interrompt ce dégagement, les effets électrochimiques vont en décroissant, mais d'autant moins rapidement que le liquide excitateur renferme une plus grande quantité de chlore en solution. — On peut laisser pola- riser complètement les piles et rétablir à volonté le courant électrique en renouvelant le dégagement du chlore. On sait que les affinités du chlore pour l'hydrogène varient - 366 — avec l'intensité de la lumière qui éclaire le mélange des deux gaz, en conséquence, nous avons voulu comparer les effets de dépolarisation que produit le chlore dans les piles soit lorsqu'on expose les appareils à la lumière, soit lorsqu'on les porte dans l'obscurité. Les expériences de MM. Bunsen et Roscoe d'une part, et de M. Draper d'autre part nous autorisaient aussi à entrer dans cette voie d'expérimentation. Si nous pouvions tirer des conclusions de quelques essais entrepris dans une saison peu propice, et trop incomplets pour être considérés comme rigoureusement exacts, nous dirions que l'action dépo- larisante du chlore est aussi énergique dans l'obscurité qu'à la lumière. — L'hydrogène naissant produit par l'action électri- que dans l'intérieur de la pile paraît donc posséder pour le chlore une affinité supérieure à celle dont il est doué dans les circonstances ordinaires. — Nous nous réservons de revenir sur ce point de théorie. Dans toutes nos expériences, les effets lumineux et calori- fiques du courant de la pile ont été en rapport avec les effets chimiques. Si l'on veut, avec le même nombre de couples, accroître encore ces différents effets, on ajoute au liquide excitateur cer- taines substances capables d'augmenter la quantité de chlore que l'eau retient en solution. Si ces agents joignent à cette propriété un pouvoir dépolarisant qui leur est propre , l'effet produit sera encore plus intense. Parmi ces corps qui doivent , d'après ces considérations se combiner avec le chlore et l'hydrogène à la température ordi- naire, nous citerons l'iode et principalement le brome. L'introduction de ces substances se fait une fois pour toutes dans les piles , elles sont constamment régénérées sans autres frais que ceux de la production du chlore. Prenons l'iode pour exemple : — On en introduit quelques grammes dans chacun des vases ; — l'action du chlore transforme la substance en chlorure d'iode, puis en acide iodique, corps éminemments dé- polarisants que l'ydrogène naissant ramène à l'état d'iode; sous l'influence du chlore , la même série de phénomènes va se re- produire indéfiniment. — Ces métamorphoses successives sont accompagnées de changements de couleur qui permettent de saisir complètement la théorie du phénomène. — 367 — Avec cet artifice , on peut se dispenser d'entretenir un cou- rant constant de chlore. L'acide iodique remplace aussi avec avantage le bichromate de potasse dans les piles à insufflation ; en effet \ ° — La régé- nération du liquide dépolarisant s'obtient par voie humide sous l'influence d'un simple courant de chlore gazeux , dont le prix de revient , d'après M. Sainte- Claire Deville , n'atteint pas 50 centimes le kilogramme. 2° — L'iode ne forme pas comme les sels métalliques , des piles locales en se déposant sur les plaques de zinc. 3° — L'acide iodique est plus riche en oxigène utilisable que le bichromate de potasse. (: : 5 : 3.) Dans tout ce qui précède , nous avons supposé que la pile fonctionnait avec un seul liquide ; rien ne s'oppose à l'emploi do vases poreux qu'on remplirait avec des substances dépola- risantes susceptibles d'être régénérées par le chlore. — On remplacerait ainsi l'acide azotique par une dépense de chlore de beaucoup inférieure. Nous avons voulu comparer l'intensité des courants élec- triques, mesurée par la décomposition de l'eau , en employant soit des éléments Bunsen , soit des piles à chlore simple, soit enfin des piles fonctionnant avec le chlore et le brome simul- tanément. — Dans ces différents cas les couples avaient des . surfaces égales. DÉSIGNATION des piles. NOMBRE de centimètres cubes d'hydrogène obtenus en 5 minutes. 4 Eléments au chlore simple 4 Eléments Bunsen. . 4 Eléments fonction- nant avec chlore et brome. 30,00 40,00 50,00 .V. B. Ces expériences ont étéïépétées un très grand nombre de fois. — Les résultats ont été toujours identiques. Il serait trop long d'insister sur les détails de manipulation des piles , sur le mode d'emploi du chlore , sur les moyens — 368 — d'obtenir à peu de frais la fermeture hermétique des éléments, nous dirons seulement que toutes ces conditions sont réalisées avec simplicité et qu'il n'est pas nécessaire de ^démonter les piles pour amalgamer les zincs, etc.. Ajoutons qu'en substituant dans nos expériences le fer au zinc, les différents effets du courant électrique se sont trouvés réduits à peu près dans la proportion de 4 à 1 . En résumé , la pile dont il est question offre les caractères suivants : A. — Elle est constante et énergique. B. — Elle fonctionne avec un seul liquide. C. — Les substances quelle consomme se trouvent toutes à bas prix dans le commerce. D. — La moyenne partie des résidus possède une valeur vé- nale importante, surtout depuis les derniers travaux de M. Kuhl- mann. FLOHULA MASSILIENSIS ADVENA. SUPPLÉMENT FLORULE EXOTIQUE DES ENVIRONS DE MARSEILLE, PAR M. CH. GRENIER, D'après les plantes recueillies par MM. Blaise et Roux. Séance du 13 août 1859. 24 SUPPLÉMENT A LA FLORULE EXOTIQUE DES ENVIRONS DE MARSEILLE. Ranonculijs heucherifolius Presl, fl. sic. I, p. 15; Guss. syn. sic. 2, p. 47. Hab. Sicile , Italie. — Sur des débris venant de Naples. Ranumcui lii§ trilobus Desf. fl. atl. \, p. 437 , t. 113 ; Gr. etGodr. fl,. fr. 1, p. '37. Hab. La région méditerranéenne, tant sur la rive européenne que sur la. rive africaine. Cependant cette plante paraît intro- duite et non spontanée autour de Marseille. — Champs et dé- combres à St. -Charles près de Marseille. Higella bispanica genuina Lin. sp. 735. Hab. Espagne, Afrique boréale, Grèce. — Lavoirs à laine. Delpbuvicih orientale Gay, ap. Desm. cat. Dord. p. 12 ; Gren. et Godr. fl.fr. \, p. 47. Hab. Orient, Inde. — Décombres à la Belle de mai. Fdiuaria iuacrocarpa Pari. pi. non. 7, monogr. Fum. p. 71 ; Walps. rep. 2, p. 750, et 5, p. 29. Hab. Grèce, Chio, Argolide, Athènes; Algérie. — Lavoirs à laine. Rrassica insularis Morts, fl. sard. 1, p. 168 , f. 11 ; Walps. rep. \.p. 185; B. cretica Moris , stirp. sard. 1. p. 3, (nonfl. Grœc.) Hab. Sardaigne. — Décombres. — J72 — Sevapis pwbesceus Lin. mant. 95; DC. prod. 1 . p. 219. Hab. Italie, Sicile, Espagne, Algérie. — Décombres. AIalcolmi.4 maritima R. Br. hort. kew. éd. 2, vol. i, p. 221 ; DC. prod. \,p. 187. Hab. Afrique boréale; Europe australe; Italie. — Lavoirs à laine. IIalcolmia aremiria D C. syst, 2, p. 442; et prod. \, p. 187. Hab. Afrique boréale. — Lavoirs à laine. ( Maecolmia african a R. Br. hort. kew. éd. 2, vol. 4, p. 121 ; D C. prod. 1 , p. 187 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1 . p. 83 ; Hesperis africana Lin. sp. 928. Hab. Rivages méditerranéens de l'Afrique ; Sicile , Italie , Corse, France, Espagne, Crimée. — Décombres autour de Mar- seille où elle parait introduite. iIIatheoi.% bicornis Sibth.prod. 2, p. 26; DC. prod. 1, p. 135. Hab. Grèce. — Lavoirs à laine du Bon Pasteur. Hesperis cremel.ita D C. syst. 2, p. 456 ; D C. prod. 1 , p. 189. Hab. Orient. — Lavoirs à laine. BRrysimim Kuhzeancim Boiss. et Reut. diagn. sér. 2, p. 27. Hab. Espagne, Mauritanie. — Lavoirs à laine, ItaYSiMUM sisyimbrioires C. A. M. in Ledeb. ait. 3, p. 150; Walps. rep. 1, p. 168. Hab. Monts Altai. — Lavoirs à laine. Nastcrtium stenopetaeum Godr. not. fl. monsp. p. 41 f1854j; Boiss. et Huet, pi. armen. exsicc. 1853, et Boiss. diagn. sér. 2, fasc. 5, p. 19? Hab. Arménie? le Lez près de Montpellier où il a sans doute été introduit par le lavage des laines. — LiUde l'Uvane , à St- Loup près de Marseille. — 373 — Sisymbrium runcinatum Lag . in D C. syst. 2, p. 478; D Cprod. \, p. 194. Hab. Espagne. — Lavoirs à laine du Bon Pasteur, près de Marseille. Sisymbrium bursifomum Lin. amœn. 4. p. 332; D C prod. \, p. 195. Hab. Sicile, Modèno. — Lavoirs à laine. C'est par confusion avec S. pinnatifidum que cette plante annuelle a été indiquée dans les Pyrénées. A h Ane* paryuua L. Dufour in D C. syst. 2, p. 228; D C. prod. 1 . p. 145. Hab. Espagne dans la Navarre. — Lavoirs à laine. Memociis iimioms* D C syst. 2, p. 325; D C. prod. I; p. 165. Hab. Caucase, Crimée, Syrie, Podolie, Illyrie, Espagne. — Lavoirs à laine. Clu'eoi* eriophora Cav. in D C. syst. 2, p. 327; D Cprod. \,p. 165. Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. Civpeom graciais Planch. bull. bot. 1858, p. 494. Hab. LesCapouladoux etSt.-Guilhem-le-désert près de Mont- pellier. Cette plante à été retrouvée, par MM. Biaise et Roux sur plusieurs points, autour de Marseille, bois de pins à St. -Loup, sables de Mazargue , bruyères à la Gineste. Cette plante est donc bien indigène en France. Biscutella avricdl4ta Lin. sp. 91 1 ; D C. prod. 1 , p. 181. Hab. Afrique australe ; Piémont, environs de Côme. — Dé- combres. C'est probablement encore une espèce à retrancher de la flore de France. Isatis m.eotica D C. syst. 2, p. 571 ; et D C. prod. I, p. 211. Hab. Palus Méotides. — Lavoirs à laine. — 374 — Kl I t»ll 11 NEBRODENSE GUSS. Sljïl. SIC 2, p. 154. Hab. Italie, Sicile, Corse — Lavoirs à laine. /Ethioneima monosperma R. Br. hort. kew. 2, toi. 4, p. 80; DC.prod. \,p. 209. Senebiera nilotica D C. syst. 2, p. 527 ; D C. prod. \, p. 203. Hab. Iles du Nil dans l'Egypte inférieure. — Décombres de la Barrasse au dessus de St. -Marcel. Helianthemum .KCii'PTi.tcuM MM. dict. n° 23 ; D C. prod. 4, p. 273. Hab. Egypte, Barbarie, Espagne. — Lavoirs à laine. Dianthus sicuiiUS Presl, del. prag. 59 ; Guss. syn. sic. 4 , p. 479. Hab. Sicile. — Vieux lazaret (de Larambergue). Dichoglottis tcibulos.% Jaub. et Spach ! M. pi. or. I i, t. 6 ; Walps. rep. 5, p. 79. Hab. Phrygie. — Lavoirs à laine. Silène ivhia Boiss. dlagn. or. 4, p. 37. Hab. Lydie. — Lavoirs à laine. Silène malopica Fenzl, exsicc. Hab. Perse, Téhéran, Alepp. — Lavoirs à laine. Silène trinervia Seb. et M. fl. rom. 452; D C. prod. 4, p. 373. Hab. Italie. — Culture aux olives près de Marseille. Silène dichotoim a Ehrh. beitr. 1, p. 4 44; DC.prod. 4, p. 373. Obs. Je ne mentionne de nouveau cette plante orientale que pour dire qu'elle n'est point spontanée en France, et que dans la localité de Castellane, où M. Loret n'en a trouvé qu'un seul pied, elle ne s'est montrée à lui que comme une plante acci- dentellement introduite. (Voir : Loret, bull. bot. de France, p. 218). — 375 — Silène chetodokta Boiss. diagn. pi. or. 1, p. 39; Walps. rep. %, p. 783, n° 58. Hab. Perse australe. — Nouveau port de Marseille. Silène noctiflora Lin. sp. 599 ; Gr. et Godr. fl. fr. 1, p, 216. Plante française, introduite autour de Marseille, et ne se ren- contrant guère que dans le voisinage des lavoirs à laine. , Silène oisticha Willd. enum. 476 ; D C. prod. \,p. 372. Hab. Afrique septentrionale. — Lavoirs à laine. Silène trident at a Desf. atl. 1, p. 349; D C. prod. 1 , p. 371. Hab. Espagne, Algérie. — Décombres. Silène Candollii Jord. exsicc; Guss. fl. inarim. p. 37. Hab. Italie. — Décombres au chemin du Rouet. Lychnis C«eli-rosa Desr. in Lam. dict. 3, p. 644; D C. prod. 1, p. 326 ; Agrostemma Cœli-rosa Lin. sp. 624. Hab. Corse, Sicile, Sardaigne, Barbarie, Orient. — Lavoirs à laine. Holosteiim linifolium Stev. in Fisch. et M.ind. sem. h. petr. 6 (1839) p. 52; Fenzl, in Ledeb. fl. ross. I , p. 374 ; H. imberbe P. macropetalum Gay , Hol. monogr. p. 41. Hab. Crimée, bords de la Caspienne , Perse boréale. — La- voirs à laine. Alsine conferta Jord. pug. p. 35 ; Sabulina mediterra- nea Rchb. ic. fl. germ. 5, p. 27, tab. CCV, f. 4918 (Capsula exclusa, quœ adseq. pertinetj. Hab. Iles de l'Adriatique ; la Crète ; Dalmatie; Naples (Guss. in litt. 1859). — Sablonnière de Bonneveine (Biaise et Roux, de Larambergue 1859). Obs. J'ai cru d'abord que cette plante était étrangère au sol français ; mais j'ai dû changer d'opinion après l'avoir reçue de Narbonne, St. -Pons, Blandas dans le Gard , de Marseille où MM. Biaise et Roux la trouvent depuis longtemps abondante — 376 — dans les champs cultivés. Les exemplaires provenant des loca- lités citées concordent de tout point avec ceux que Heldreich a rapportés de l'île de Crète, ainsi qu'avec un exemplaire que M. Jordan m'a offert. C'est donc une espèce à ajouter à la flore de France. Alsiue MEniTERRMEi Nob.; Arenaria mediterranea Ledeb. ap. Link, enum. 1. p'. 43 1 ; Sabulina mucronata Rchb. ic. fl. germ. V,p. 27, t. 49 1 8 fexclusa capsula, quae ad prœced. sp. spectatj ; Alsine tenuifolia var. confertiflora Gay ap., Bourg, exsicc. Toulon 1848 ; Coss. not. 1, p. 4. Obs. Cette plante est très-voisine de la précédente, (A. con- ferta Jord.J ainsi que le fait observer M. Jordan. Elle en dif- fère surtout par son hispidité-glanduleuse plus grande, et par se capsule presque aussi saillante hors du calice que celle de l'A. tenuifolia. L'inflorescence est encore plus compacte que celle de l'A. conferta, et elle est très-bien représentée parla figure 4918 de Reichenbach, abstraction faite de la capsule qui est celle de l'espèce précédente. C'est encore une plante à ajou- ter à la flore française car elle n'est pas rare autour de Mar- seille. M. Revelière l'a retrouvée en Corse. €era§tium amomalvm W. K. pi. hung. i, p. %\t t. 22 ; Gr. etGodr. fl. fr.\, p. 266. Hab. Europe, Sibérie orient., Caucase, Crimée, Arménie. — Lavoirs à laine ; certainement introduit. Cerastibm campanulatum Viv. ann. bot. 1, p. 2, p. 171, t. 1 ; D C.prod. \,p. 417. Hab. Italie. — Décombres aux Catalans. C erasthjm Riaei Desm. pi. exsicc. Dur ; Gay it. ast. ; Dur. in ann. se. nat. 6, 1836, p. 348 ; Gr. et Godr. fl. fr. \, p. 269. Hab. Orient; Espagne; Algérie, où elle a été observée par MM. Debeaux, Cosson et Durieu qui lui avaient donné le nom de C. echinatum. — Lavoirs à laine. Spergularia salsuginea Fenzl, in Ledeb. fl. ross. 2, p. 166 ; Gren. et Godr- fl. fr. \, p. 275 ; Alsine diandra Guss — 377 — syn. sic. \, p. 501 ; Arenaria salsuginea Bunge intLedeb. fl. ait. 2, p. 163 ; Lepigonum, salsugineum Fisch. et Mey. ind. \, sem. petr. p. 10. Obs. J'avais fait part à M. Gussone de mes présomptions sur l'identité des Sp. salsuginea et diandra', et dans sa réponse du 29 août 1859, il m'exprimait son peu de tendance à adopter cette opinion ; voici du reste ses paroles : « Planta gallica certe mihi videtur eadem ac planta sicula et grœca , sed an illa Europœœ septentrionalis sit eadem, ignoro et valdè dubito, nam speciem auth. non vidi. » Pour arriver à une solution plus précise, j'ai comparé ma plante avec celle que MM. Karelin et Kirilow ont rapportée de la Sibérie altaique , des déserts de la Soongarie des Kirghis, plante que Ledebour a vue et si- gnalée dans le flora rossica, et j'ai constaté une identité par- faite entre ces plantes d'origine si diverse. lien a été de même en les comparant à des exemplaires venant d'Alexandrie en Egypte, d'Abyssinie, de l'Arabie pétrée , de Tunis. On peut donc, je crois, regarder comme certaine la synonymie que je propose ici. ërodiuai ftiiKOPiivLiiM Ait. hort. kew. éd. 1, vol. 2, p. 416; DC.prod. 1; je». 648. Hab. Egypte, Biskra en Algérie. — Lazaret. Erodicm cicomiVM Willd.var.minor; Delile herb.; Godr. fl. juv. p. 72. Obs. N'est-ce qu'une variété à tiges naines et à fruits plus courts, à ajouter à la flore de France ? IjAvatera §ijbotat4 D C prbd. 1 , p. 439. Hab. Environs de Mogador. — Lavoirs à laine. Latatera trimestris Lin. sp. 974 ; Gren. et Godr. fl. f,\ 1, p. 294. Obs. Cette plante méditerranéenne est plutôt importée qu'in- digène sur le littoral français. Kit* viixosa Bieb. fl. taur. 1, p. 310; D C. prod. 1, p. 711. Hab. Caucase ; Géorgie; etc. — Lavoirs à laine. — 378 — Ki'ta TiBiCRCULiTA Forsk. fl. œgyp. 86 ; DC. prod. \, p. 711. Hab. Egypte. — Lavoirs à laine. Trifolium latiujum Seb. pi. rom. f. 1, p. 7, t. \rf. 2.; DC. prod. 2, p. 202. /7ab. Italie. — Décombres à la Belle-de-mai et aux Cata- lans. Trifolium phleoide§ Poarr. in Willd. sp. 3, p. 1377 ; DC.prod. 2, p. 191. Hab. Espagne, Italie, Sicile. — Lavoirs à laine, décom- bres. Trifolium rosfum Presl, del. prag. p. 50. Hab. Italie. — Lavoirs à laine. Trifolium mutabilf Portens. en. pi. Daim. 16 ; Guss. tyn. sic. 2, p. 342; T. multistriatum Koch, syn. 190. Hab. Italie. — Lavoirs à laine. Trifolium parvifloriim Ehvh. beitr. l,p. 165 ; Gr. et Godr. fl. fr. 1 , ]). 421 . Hab. Sibérie, Hongrie; Montpellier et Montbrison, Cerdagne française. — Décombres. Trifolium §teiophyllum Boiss. et Hohen. diagn. 9, p. 29; Walps. 2, p. 354. Hab. Gaza en Palestine. — Lavoirs à laine. Trifolium Xerocephalum Fenzl, nov. stirp. syr. pug. \, 5, n° 10 ; Walp. rep. 1, p. 642 (ex Reuter.'J ; T. leiocepha- lum Gren. fl. mass. adv. p. 26 (non Boiss. ). Rectification due à M. Reuter. Trifolium Perrfvmoudi Gren. fl. fr. \, p. 422. Hab. Afrique boréale?; Fréjus (spontané?) — Lavoirs à laine. Mflilotus uompacta Salzm. in herb. D C. ex Guss. ; Guss. syn. sic. 2, p. 322. Hab. Italie, Sicile, Mauritanie. — Décombres, — 379 — Medicago radiata Lin. sp. 1096 ; D C. prod. 2, p. 172 Hab. Italie, Orient, Barbarie. — Lavoirs à laine. Medicago astroites Bertol. fl. ital. 8, p. 278. Hab. Italie, Sardaigne. — Lavoirs à laine. Medieago olivjbforihis Guss. pi. rar. sic. p. 390 , et syn. sic. 2, p. 375. Hab. Sicile. — Environs de la gare. Trigomella hierosolymitana Boiss. diagn. pi. or. fasc. 9, p. 15. Hab. Syrie, Alepp, Jérusalem. — Décombres. Astragales epiglottis Lin. niant. 274 ; D C. prod. 1, p. 290 ; Gren. et Godr. fl. fr. \, p. 436. Hab. Espagne, Barbarie, Orient, Asie mineure; Toulon à Coudon (spontané?) — Lavoirs à laine. Astragales awhlilotes F. et M. ind. sem. hort. petr., 1835, p. 27; Ledeb. fl. ross. \,p. 637. Hab. Russie australe, bouches du Volga, rives orientales de la mer Caspienne. — Lavoirs à laine. Astragales hamoses Lin. sp. 1 067 ; Gren. et Godr. 1 , p. 437. a genuinus, tige dressée ou étalée ; pédoncule commun mul- tiflore presque aussi long que les feuilles. g brachypus Cossont tige ord1. étalée; pédoncule commun bi-triflore, égalant 1-2 fois la longueur du calice. y uniflorus Gren., tige de1 décim., dressée; pédoncule com- mun uniflore , égalant à peine la longueur du calice , ou quel- quefois presque nul. Ast. hemicyclus Gren. mss. Hab. La variété a est fort répandue dans les provinces mé- ridionales et dans le sud-ouest de la France; la variété g, assez commune en Algérie, a été trouvée autour de Marseille, et sur- tout dans le voisinage des lavoirs à laine , par MM. Biaise, Roux et de Larambergue ; la variété y n'habite à Marseille que près des lavoirs à laine, mais M. Léon Dufour me l'a donnée , provenant de Madrid où il l'avait récoltée. — 380 — Psorale* plumos.% Rchb. fl. germ. exe. 2, p. 869. Hab. Dalmatie. — Lavoirs à laine. Cette plante a été aussi trouvée par M. Auzandre, sur les remparts de Toulon. P§on.4LEA deitata D C. prod. 2, p. 221 ; P. americana Lin. sp. 1075; P. Alnifolia Bertol. fl. ital. S, p. 80; Guss. exsicc; Trifolium americanum Lob. obs. 494 ; Dod. pempt. 557; Bauh. Hist. 2, p. 368. Hab. Madère; Mauritanie; Italie. Espèce étrangère à l'A- mérique. — Lavoirs à laine. Onobrychrs crista-gaijli Lam. fl. fr. 2, p. 652 ; D C. prod. 2, p. 346 ; Hedysarum crista-galli Lin. syst. veg. 563. Hab. Espagne, Italie, Barbarie. — Lavoirs à laine. Herniaria polygonoibes Cav. ic. 2, t. 137; DC. prod. 3, p. 368. Hab. Mauritanie ; Espagne. — Lavoirs à laine. Aizoon hispaniccm Lin. sp. 700 ; D C. prod. 3, p. 454, Hab. Espagne. Barbarie. — Lavoirs à laine. Epilobium Tournefortii Michalet, obs. Epil. bull. bot. Fr. 1855,/). 751. Hab. Corse, Sardaigne, Tanger, Portugal. — Dans les prés humides du Rouet près de Marseille. Daucus maxiniis Desf. fl. ail. 1, p. 241 ; D C. prod. 4, p. 212. Hab. 'Sardaigne, Mauritanie. — Dans un pré à la Belle- de-mai. Pimpweixa ERIOC4RP4 Boiss. ann. se. nat. (sér. 3J \,p. 128; Walps.rep. 5, p. 856. Hab. La Syrie près d'Alepp. ■ — Lavoirs à laine. Pimpinella pubercla Boiss. ann. se. nat. (sér. 3J 1> p. 129; Walps. rèp. 5, p. 856. Hab. Déserts de l'Assyrie, entre la porte de Bagdad et Alepp. — Lazaret. — 381 — Pttchotis verticillata Duby, bot. 255; Gren. et Godr. fl fr. 4, p. 734. Hab. Corse, Mauritanie. — Lavoirs à laine. T(tm»iiiiH ii»niH Lin. sp. 345; Gren. et Godr. fl. fr. \,p. 698 ; T. humile Desf. atl. 1 , p. 235 ; T. Narbonense minus Tournef. inst. 320. Hab. Italie, Sardaigne, Grèce, Barbarie. — Cette plante n'appartient point à la flore de France ; elle n'est pas plus spon- tanée à Narbonne, où Tournefort n'a pu la trouver qu'exception- nellement, qu'à Marseille où elle ne se montre qu'accidentel- lement sur les décombres ou dans le voisinage des. lavoirs à laine. Scande x pinnatifida Vent. hort. Cels. t.\k;DC. prod A, p. 221 . Hab. Orient, la Perse, Crimée. — Lavoirs à laine. LiGOËCit ciuminoides Lin. sp. 294; DC. prod. 4, p. 233. * • Hab. Espagne, Crète, Grèce, Perse. — Lavoirs à laine. Vaillants.* dispida Lin. sp. 1490; DC. prod. 4, p. 614. Hab. Ténériffe, Espagne, Italie, Iles Baléares, Barbarie. — Lavoirs à laine. Callipeltis c-ucullaria Stev. obs. pi. ross. 69; DC. prod. 4, p. 613; Valantia cucullaria Lin. am. 4, p. 295. Hab. Espagne, Ibérie, Perse, Arabie, Cappadoce, Afrique boréale. — Lavoirs à laine. Cialilii CRiSTATUiti Jaub. et Spach, M. or. 2, p. 113, t. 194; Walps. ann. bot. \, p. 369; Mericarpœa vaillantioides Boiss. diagn. pi. or. fasc. 3, p. 51 . Hab. Mésopotamie. — Lavoirs à laine. Crecianella ciliata Lam. dict. 2, p. 217; D C. prod. 4, p. 587. Hab. Alepp. — Lavoirs à laine. — 382 — Walerianeixa riodon Bous, diagn. pi. or. fasc. 3, p. 37; Walps. rep. 6, p. 79. Hab. Perse. — Lavoirs à laine. Artemisia austrhaca Jacq. fl. austr. \, p. 61 , t. 100; Koch, syn. 404. Hab. Autriche, Russie centrale, bords de la Caspienne, Cau- case, Monts Ourals, Soongarie des Kirghis. — Catalans, Marti- geaux près de Marseille. Senecio arauicvs Lin. mant. 114 ; DC. prod. 6, p. 342. * Hab. Egypte, Arabie. — Lavoirs à laine. Senecio .£GYPii.tcus Lin. sp. 1216; DC. prod. 6, p. 342. Hab. Egypte. — Lavoirs à laine (capitaine Paris). Senechs HimiLis Desf. ail. %, p. 271 , t. 233. Hab. Algérie, Sicile, Italie. — Lavoirs à laine. Senecio verivi Biv. cent. 1, p. 73; Guss. syn. sic. 2, p. 473. Hab. Sicile, Italie. — Lavoirs à laine, décombres. CoTtiLA ruBESCENS Desf. atl. 2, p. 284 ; D C. prod. 6, p. 80. Hab. Mauritanie. — Lavoirs à laine. Trichogyne cailiflora D C. prod. 6, p. 266; Gnapha- lium cauliflorum Desf. fl. atl. 2, p. 267. Hab. Afrique boréale, Indes orientales. — Lavoirs à laine. Filago tenuifolia Presl, del. prag. 101 ; Guss. syn. sic. 462. Hab. Sicile. — Vallon de l'Humtny près de Marseille. Cette plante vient d'être trouvée en Corse par M. Revelière. Obs. On rencontre aussi autour de Marseille, aux bords des eaux, les Aster brumalis et Novi-Belgii, qui maintenant se montrent cà et là dans presque toute la France. — 383 — Calenuola bicolor Raf. caratt. p. 82 ; Guss. syn. sic. p. 523. Hab. Sicile. — Martigeaux. Aihberboa Lippu D C. prod. 6, p. 556 ; Centaurea Lippii Lin. sp. 1286. Hab. Arabie, Egypte, Barbarie, Ténériffe. — Lavoirs à laine. CEMTAiREii omphalobes Cj)ss. et Dur. ann. se. nat. Hab. Sahara Algérien. — Nouveau port de Marseille. Centaurea verutum Lin. amœn. 4, p. 292 ; D C. prod. 6, p. 592. Hab. Orient. — Lavoirs à laine. Kentrophyllum glavcvm Fisch. et M. in D C. prod. 6, p. 611. Hab. Caucase. — Lavoirs à laine. Atractylis cawceeeata Lin. sp. 1162 ; D C. prod. 6, p. 550. Hab. Italie, Grèce, Espagne, Barbarie. — Lazaret. Catanahche arenaria Coss. et Dur. ap. Bal. pi. aly. exsicc. n° 756 ; Coss. bull. soc. bot. Fr. 1855, p. 245. Hab. Sahara Algérien, régence de Tunis, dans le désert de Gabès. — Lavoirs à laine. Picris §pinllo§4 Guss! syn. sic. 2, p. 400 (1844); Picris stricta Jord! cat. Dij. 1848, p. 29; Gren. et Godr. fl. fr. 2, p. 302. Obs. Si je mentionne ici cette plante, ce n'est point pour contester son indigénat, car elle infeste la Provence, mais pour indiquer une rectification synonymique. J'avais communiqué à M. Gussone l'epèce française, sous le nom de P. stricta Jord., et voici sa réponse : « Picris stricta Jord. est certè P. spinu- losa Guss. syn. sic. 2, p. 400. » Guss. in litt. 29 aug. 1859. Barkhausia bursifolia Spreng. syst. 3, p. 653 ; B. bur- sifolia et Balbisiana D C. prod. 1, p. 4 55; Crépis erucœfolia — 384 — Gren. et Godr. fl. fr- 2, p. 331 ; C. bursifolia Lin. sp. 1131 ; Guss. ' syn. sic. 2, p. 408 , et exsicc. ! ; Leontodon Gussonii Spreng.! I. c. p. 658, ex Guss. Hab. Sicile, Italie. Obs. Des exemplaires italiens, reçus de M. Gussone, m'ont permis de constater que le Crépis erucœfolia ie notre flore de France n'est que le B. bursifolia Spr. dans un état très-déve- loppé, état qui avait déjà trompé Sprengel, et lui avait fait cons- tituer aux dépens de la même espèce le Leontodon Gussonii, et cela d'après des exemplaires venant de Gussone lui-même. Mais si nous devons placer au rang des synonymes le nom que j'ai donné à cette espèce , elle doit probablement rester au nombre des espèces françaises, car MM. Biaise et Roux, ainsi que M. de Larambergue, l'ont retrouvée partout dans les envi- rons de Marseille, où elle paraît avoir été confondue avec le C. recognita D C. BiRkii nsiA vcsicari* Spr. syst. 3, p. 652 ; D C. prod. T, p. 153; Crépis vesicaria Lin. sp. 1132; Gren. et Godr. fl. fr. 2, p. 330. Hab. Sicile, Italie, îles de la Méditerranée. — Décombres près du lazaret. Encore une espèce introduite à tort dans notre Flore de France, car elle n'est certainement pas spontanée au- tour de Marseille. Barkhausia macrophïlla D C. prod. 1, p. 1 55 ; Cré- pis macrophylla Desf. atl. 2, p. 231 . Hab. Algérie. — Lavoirs à laine. A»ibro§ia maritime Lin. sp. 1 481 ; D C. prod. 5, p. 525. Hab. Espagne, Italie, Grèce, Asie mineure. — Décombres. Specxx.iri* peitagonia Al. D C. monogr. Camp. 344, et prod. 7, p. 489. Hab. Orient, Alepp, île de Crète, Thrace. Obs. MM. Biaise et Roux ont retrouvé cette plante, en 1859, dans un champ d'avoine. Depuis que MM. Kralik et Piaget l'avaient signalée à Sainte-Marguerite , elle n'avait plus été — 385 — rencontrée par aucun botaniste, du moins à notre connais- Axiitti guanatensis Boiss. voy. Esp. 430, t. 123; D C.prod. 10, p. 42. Hab. Espagne. — L'Estaque près de Marseille. Sesamum imuicciii DC. pi. rar. jard. Gen. 18, t. 5, prod. 9, p. 250. Hab. Indes orientales, Egypte, etc. — Décombres. 4\TiitHiii,%i »i calycinum Lam. dict. 4, p. 365 ; D C. prod. 10, p. 290. Hab. Portugal, Espagne, Italie, Sicile, Afrique boréale. — Décombres. PiiELipii K.Yi'im % Walps. rep. 3, p. 463; Orobanche œgyptiaca Pers. ench. 2, p. 181 . Hab. Egypte. — Bords de Jarret, sur les racines du Carduut tenuiflorus Curt. \ erbena sipina Lin. sp. 29 ; DC. prod. 1 1 , p. 548. Hab. Bords de la mer Noire, Sicile, Grèce, Caucase, Méso- potamie, Nubie, Egypte, Espagne, Canaries. — Lavoirs à laine. Saia ia hik.ua Ait. hort. kew. éd. 1 , vol. \,p. 39 ; DC. prod. 12, p. 290. Hab. Italie. — Dans les prés à la Rose. Zizyphoba temoor Lin. sp. 31 ; D C. prod. 12, p. 366. Hab. Russie australe, Espagne, Barbarie, Géorgie, Anatolie, Pisidie, Carie, Perse, Caboul, Monts Altai, déserts de la Soon- garie des Kirghis. — Lavoirs à laine. lizYPHORi CAPiTATA Lin. spec. 31; DC. prod. 2 p. 366. Hab. Espagne, Italie, Barbarie, Grèce, Thrace, Bithynie, Arménie, Caucase, Crimée, Soongarie. — Lavoirs à laine. Statice Thodini Viv. cat. negr. 34 ; Boiss. inD C. prod. 12, p. 636 ; St. œgyptiaca Pers. syn. 1 , p. 334 ; Del. fl. œgyp. t. 25. . 35 — 386 — Hab. Ténériffe, Espagne, Maroc, Barbarie occid., Grèce, Egypte, Palestine. — Lavoirs à laine. Psyixostachys pl % vi Ai»!*u lora Jaub. et Spach, iïl. pi. or. t. 88; D C. prod. 12, p. 669. Hab. Assyrie, Médie,f|Perse australe. — Lavoirs à laine. I'list*go SERRARiA|Im. sp. 1 66 ; DC. prod. 13, p. 731. Hab. Sicile, Italie, Espagne, Mauritanie, Canaries. — Dans un pré à la Belle-de-Mai. Plantago Lœflingii Lin. sp. 166; DC.prod. 13, p. 718. Hab. Géorgie caucasique, Perse, Mauritanie, Canaries, Es- pagne. — Lavoirs à laine. Plantaco preco\ C. A. M. pi. cauc. p. 1 15 ; DC. prod. 13, p. 718. Hab. Mésopotamie, Egypte, bords de la Caspienne. — La- voirs à laine. Plajwtago comjudtata Guss. syn. sic. 1, p. 199. Hab, Italie , et probablement la Barbarie. — Lavoirs à laine. Rdmex dentatus Campd. Rum. p. 64 et 81 ; D C. prod. 14, p. 56. Hab. Egypte , Indes orientales. — Bords du Béai près de Marseille. Evphorbia sulcata Delens in Lois, g ail. \,p. 339; Gren. et Godr. fl. fr. 3, p. 92. Hab. Algérie, Espagne. — Champs sur les bords de l'étang de Berre, au-dessus du château neuf, route des Martigues, 24 mai 1858 (Biaise et Roux). Cette plante serait- elle spontanée dans la localité marseillaise ? Evphorbia canescens Lin. sp. 652. Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. — 387 — IIerendera iiMFoij* Camb. mém. mus. 14, p. 310; Kunth, enum. 4, p. 149; Bulbocodium vernum Desf. atl. 1, p. 284 ; Merendera Bulbocodium Desf. atl. emend. ad cale, vol. 2. Hab. Cette plante méditerranéenne , d'abord signalée en Barbarie par Desfontaines, puis dans l'île de Majorque par Cambessèdes, est excessivement abondante sur un coteau sa- blonneux, situé à 2 ou 3 cents pas de la mer, en suivant la route de Pontau à Carraux près de Marseille. Sa découverte est due à M. le professeur Derbès, qui l'a retrouvée dans une 2e localité, au cap Couronne près de Marseille, et qui a ainsi enrichi la flore de France de cette curieuse espèce certaine- ment spontanée dans les localités citées. Phalaris obvallata Trin. Phal. 4 ; Ph. appendiculata Schult. mant. 2, p. 216 ; Godr. fl. juv. 105. Hab. Arabie. — M. Godron ayant reconnu l'identité de la plante du Port Juvénal et de celle de Marseille, son synonyme ne laisse aucun doute. Au reste cette plante n'est certainement qu'une modification du P. paradoxa, ainsi que cela résulte des expériences de MM. Biaise et Roux, qui ont, de graines du P. obvallata, obtenu de superbes exemplaires de P. paradoxa. Phleuim exaratcm Hochst. inKotschy, herb. alep. ne 1 97; Steud. syn. gram. 151, n° 14. Hab. Syrie près d'Alepp ; Thrace ; Algérie. — Lavoirs à laine. Stipa tortims Desf. atl. 1, p. 99, t. 31, f. 1. Hab. Algérie, Europe australe, Egypte, cap de Bonne Espé- rance. — Lavoirs à laine. Alopecvrvs nicricans Homm. Cette plante, abondamment répandue sur les deux rives du bassin méditerranéen, en Perse et dans la Russie méridionale, remonte jusqu'en Sibérie et dans la Suède orientale, ainsi que le démontrent les exemplaires de l'herbier normal de Fries. Dans son aire immense elle enveloppe la France et l'Italie, sans que sa présence spontanée ait été constatée dans ces deux pays. — 388 — A. nigricans Hornm.! hort. hafn. \, p. 188 (1855) ex Fries! nov. p. 8, et herb. norm. cent. 4, n° 94!, et cent. 10, n° 88!; Koch, syn. 896; Anders. gram. Scand. 105, tab. 11, fig. 125; A. castellaneus Boiss. et Reut! pi. nov. his. p. 20, et exsicc! ; A. candicans Salzm. pi. ting., et Steud. syn. 148 A. ruthenicus Weinm ! cat. Dorp. "1818, p. 10 (ex Fries) A. sibiricus Schott; A. repens'M. Bieb. fl. taur. cauc. 3, 54 A. ventricosus Pers. syn. 1-, p. 80 ; A. arundinaceus Poir. enc. 8. p. 776? — Radice stolonifera , longe repente; culmo foliis- que glaucis; ligula foliorum superiorum elongata ; glumis caly- cinis basi connatis, undique villosis, apiceacutis etrecurvis» «. aristatus, glumellee arista longe exserta. P. decipiens , glumellae arisla , in spiculis inferioribus , in- clusa vel nulla. Y. muticus, glumellis omnibus arista destitutis. — A. muti- ons Kar. et Kir. en. pi. Soong. n° 872? ; A. ruthenicus y ha- lophyllus Ledeb. fl. ross. 4, p. 464? Si la variété Y muticus a , comme le disent ses auteurs , des racines fibreuses , elle pourrait bien constituer une espèce et garder le nom de A. muticus Kar. et Kir. Mais alors la plante de Marseille, à racine stolonifère , ne saurait lui être réunie ; car, à aucun titre, elle ne peut être séparée de l'A. nigricans. Les variétés ici mentionnées se trouvant souvent réunies sur le même épi, ou sur les épis d'une même souche. Ainsi à la base des épis les fleurs sont ordinairement mutiques, puis à mesure qu'on se rapproche du sommet les arêtes se montrent et pren- nent plus de développement ; mais parfois aussi l'arête reste rudimentaire ou nulle, et donne alors la variété Y. L'arête par son extrême variabilité ne se présente donc ici que comme un caractère sans valeur et qui n'a point dû prendre rang parmi ceux qui constituent la diagnose. L'A. nigricans est certainement voisin de l'A. pratensis. Mais Fries a si nettement exposé leurs différences , dans ses Nov. p. 8 qu'il est inutile d'y revenir; toutefois aux caractères différentiels mentionnés par lui, j'en ajouterai un, qui n'est pas sans valeur , puisqu'à lui seul il peut suffire à distinguer les deux espèces. Dans l'A. nigricans , les glumes soudées dans leur quart ou leur tiers infér. s'atténuent moins à leur sommet qui s'arrondit sur leur bord interne, et se recourbe en dehors, de manière à former un angle très-ouvert à côtés arqués ; tan- dis que, dans VA. pratensis, les glumes semblablement sou- dées à la base, s'atténuent au sommet en pointe lancéolée di- rigée en haut, sans courbure, laissant entre leurs bords in- ternes un angle aigu à côtés rectilignes. IroPECURii faixacinvs Gren. Cette espèce est voisine des A. pratensis et A. nigricans. Toutefois les caractères spécifiques de ces trois espèces sont si tranchés qu'il est toujours facile de distinguer même une seule fleur isolée de chacune de ces espèces. En attendant un tra- vail plus complet sur cette nouvelle espèce , je vais donner sa diagnose comparative avec celles des deux autres. A. fallacinus Gren. — RadicelongèlatèquesJo/owi/eray cul- mo foliisque virentibus , ligula brevi ; glumis calycinis basi liberis, dorso villosis, apice acutis et redis. Leptochloa filifobimis Rœm. et Schult. syst. 2, p. 520; Kunth, enum. 1, p. 270. Hab. Amérique méridionale , Mexico. — Lavoirs à laine. Cette plante a été retrouvée, par M. Contejean , à Montbéliard (Doubs) dans la cour d'une filature de coton. Eledsiue ionuA\i Gœrtn. fruct. 1, p. 8, t. 1, f. 11 ; Kunth, enum. gr. \, p. 273 ; Steud. syn. gr. p. 211, n° 3. Hab- Indes orientales , Japon. — Lavoirs à laine. Cette plante a été trouvée , avec la précédente , à Montbéliard par M. Contejean. Eeecsine indica Gœrtn. fruct. 1, p. 8; Kunth, en. gr, 1, p 273; Steud. syn. gr. p. 211, n° \. Hab. Indes orientales et occidentales ; Amérique ; îles Açores ; Taïti. — Lavoirs à laine. €ynosum>s imh,viuia« TEvn* Poir. voy. barb. % p. 97 ; C. Crista-galli Munby fl. alg. Hab. Barbarie, Alger, Oran, etc. — Lavoirs à laine. Obs. M. D uval-Jouve , qui a récolté, en Algérie, avec M. Munby, le C Crista-galli, affirme son identité avec le C polybracteatus ; il a également constaté la parfaite identité des — 390 — exemplaires de Marseille et de ceux d'Algérie. Enfin ce savant agrostographe n'est pas loin d'admettre que le C. polybractea- tus n'est qu'une modification du C. cristatus ; et pour mieux apprécier la portée de son opinion, je prends la liberté d'ex- traire d'une de ses lettres le parallèle différentiel qu'il établit entre les caractères des deux plantes. Cynosurus cristatus de France. 1 ° Bractée et glumes rudes sur le dos. 2° Bractée à peine aristée. 3° Fleurs fertiles à glumelles hérissées etaristées. Cynosurus d'Algérie. Bractée et glumes hérissées de poils courts. Bractée un peu plus longue- ment aristée. Fleurs fertiles à glumelles pouctuées-rudes, aiguës et non aristées. Ces différences paraîtront sans doute insuffisantes à beau- coup de botanistes, pour fonder une espèce, et le mieux serait peut-être de rattacher la plante d'Algérie, comme variété, au C. cristatus L. La plante désignée daus notre flore de France sous le nom de C. polybracteatus n'est point celle dont il s'agit ici, et elle doit reprendre le nom de C elegans Desf. Poa sicvl.% Jacq. ic. % t. 303 ; Rœm. et Schult. syst. 1, p. 569; Festuca unioliodes Kunth, enum. gram. I, p. 394 ; Scleropoa sicula Gren. mss.; Catapodium siculum Link, hort. ber. 2, p. 194 ; Cynosurus siculus Jacq. obs. 2, p. 22; Triti- cum unioloides Vahl, symb. 2, p. 26. Hab. Italie, Sicile, Sardaigne , Barbarie. —Lavoirs à laine. Wulpià alopecuros Link, hort. 1 , p. 1 47 ; Festuca alo- pecuros Schoiisb. maroc. 281 ; Willd. en. 117; Kunth, en. gr. J , p. 397 ; Steud. syn. gr. 303, n° 20. Hab. Espagne ; Portugal ; Afrique boréale. — Lavoirs a laine. VfemrvcA MïLnr aïxl* lug. elench. 3 ; Kunth, mum. gr. 397 ; Steud. syn. gr. 304. — 394 — Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. Dans mon 1er travail sur les plantes importées autour de Marseille, j'ai donné cette plante sous le nom de Festuca cynosuroides Desf. Cette der- nière espèce a aussi été trouvée dans le voisinage des lavoirs à laine de Marseille. Sebrafalcbs MASSiiiiEwsis Gren.; Bromus massiliensis Kunth, enum. gram. 423; Steud. syn. gram. 328, n° 135; Br. squarrosus Forsk. fl. 203. Hab. Patrie inconnue. — Lavoirs à laine. Elymb§ Delileanvs Schult. mant. 2, p. 424 ; Kunth, enum. 1, p. 450; Elymus rachitrichus Hochst. herb. Kot- schy, n° 130, b; Steud., syn. gram. p. 350, n° 28. Obs. Kunth dans son énumération range cette plante parmi les espèces à glumes et glumelles mutiques, il y a là une erreur due probablement à une transposition typographique. D'autre part Steudel, dans son Synopsis , donne à cette plante une ra- cine vivace, tandis qu'elle est manifestement annuelle, ainsi que cela résulte de l'examen des textes et des figures de De- lile, de MM. Jaubert et Spach, et surtout de l'examen de la plante elle-même. C'est là, sans doute, le motif qui a décidé Steudel à admettre simultanément YE. Delileanus et YE. rachitrichus, et à les séparer l'un de l'autre par 16 espèces. IcRoriBiM (TriticumJ Rouxii Gren. et Duval. Spica continua, elongata (1 decim. longa), gracili, basi sœpe glumis sterilibus aucta; rachi glabra ; spiculis trifloris; glumis glabris, subeequalibus, flosculo infimo vix brevioribus , anguste lanceolatis, acuminato-aristatis , uninerviis aut obscure tri- nerviis, carina aspera , basi minime contiguis, sed utrinque valde distantibus, sicut in Elymis ; flosculis glabris, approxi- matis ; duobus inferioribus congestis , subsessilibus , superiore stipitato ; stipite glabro, 2 million, longo ; valvula inferiore lanceolata , subenervia aut obscure trinervia , aristata , arista dimidiam vel tertiam valvulee partem vix excedente ; foliis angustis, convolutis, striatis, culmo multo brevioribus, glabris ; lîgula brevissima; vaginis inferioribus pubescentibus ; superio- ribus sulcatis, glabris ; culmo erecto , genicùlato , glabro , su- perne tenuiter sulcato ; radice fLWow. — 392 — Hab. Prairies salées de Berre près de Marseille, \ 1 juin 4859 [Biaise et Roux). Cette plante étant probablement spontanée dans la localité citée , devra prendre rang parmi les espèces françaises. Cette espèce a quelque chose du port de VA. caninum, dont elle diffère du reste complètement ; elle appartient à la section Anisopyrum des Triticum de Ledebour dans le Flora rossica; elle est même très-voisine du Triticum ramosum Trin. I. c. 4, p. 343, dont elle s'éloigne par les caractères donnés en ita- liques dans la diagnose. Si les deux espèces qui figurent dans celte section ont des caractères aussi tranchés et un port aussi distinct que la plante de Marseille , il serait peut-être bien de traiter cette section comme celle des Agropyrum, et de l'élever au rang de genre. Ce genre comprendrait les trois espèces suivantes : Anisopyrum ramosum, pseudoagro- pyrum et Rouxii. M. Roux avait communiqué à M. Duval un fascicule de graminées , parmi lesquelles se trouvait Y Agropyrum que nous venons de décrire. Par une singulière coïncidence, MM. Roux et Biaise recevaient, le même jour, l'un une lettre de M. Duval, l'autre une lettre de moi, qui annonçaient à ces deux botanistes l'intention où nous étions , à l'insu l'un de l'autre , de les convier au baptême de l'espèce nouvelle. Dès que nous eûmes, M. Duval et moi , connaissance de ce fait, nous nous empressâmes de nous concerter pour adopter la solution qui pouvait être la plus agréable à nos zélés corres- pondants, et c'est d'un accord unanime qu'est sorti le nom de Agropyrum Rouxii. RECHERCHES SUR QUELQUES ORCHIDÉES DES KHI IRONS DE TOULON , PAR M. CH. GRENIER, NOTES RÉDIGÉES D'APRÈS LES PLANTES VIVANTES Communiquées par H. Philippe , Directeur du jardin botanique de la marine impériale à St-Mandrier, près de Toulon-sur- Mer. (Séance du 13 août 1859;. RECHERCHES SUR QUELQUES ORCHIDÉES Des environs de Toulon. Lorsqu'on étudie des Orchidées desséchées et comprimées comme celles qui se trouvent dans les herbiers, il est souvent très-difficile , pour ne pas dire impossible , de se rendre un compte exact de l'agencement et de la forme de leurs parties florales. Cette difficulté m'a vivement frappé dans la rédaction de la flore de France , lorsque j'ai dû décrire les belles es- pèces du genre Ophrys. Je les avais presque toutes récoltées moi-même ; mais je n'avais pas pris de notes sur le vif, et mes souvenirs , faute de précision , me trahissaient si souvent que j'avais conservé le désir de contrôler mes descriptions sur les types vivants. Et cependant ce consciencieux désir serait pro- bablement resté sans réalisation, sans l'extrême complaisance de M. Philippe, directeur du jardin botanique de la marine im- périale à Saint-Mandrier près de Toulon. Ce zélé botaniste n'a reculé devant aucune fatigue pour se procurer vivantes, et m'envoyer en "fleurs presque toutes les Orchidées signalées aux environs de Toulon, Du 13 mars au 21 mai 1859, M. Philippe m'a fait 5 envois , et j'ai pu rectifier ainsi , sur de nombreux exemplaires en excellent état, ce que mes premières descrip- tions pouvaient avoir de défectueux Besançon, le 13 août 1 859. Ch. Grenier. — 396 — Opbrys aranifera Huds. fl. angl. éd. 2, p. 392. Cette plante est très-abondante sur les coteaux secs des en- virons de Besançon ; mais son apparition y est sujette à de sin- gulières variations. Ainsi il n'est pas rare de ne pouvoir en rencontrer un exemplaire là où l'année antérieure on pouvait la récolter par centaines ; il en de même de plusieurs autres Orchidées de nos régions. De plus sur les exemplaires sans nombre que j'ai examinés , je n'ai jamais observé , dans nos contrées, la moindre transition du type à la variété P atratade notre flore de France. Cette observation souvent répétée m'a conduit à penser que les deux plantes pouvaient bien être dis- tinctes, quoique, dans la région des Oliviers, elles croissent pêle-mêle, et semblent offrir toutes les transitions de l'une à l'autre. A plus forte raison me paraît-il convenable d'en sépa- rer YO. exaltata Ten., dont l'aspect rappelle bien plus celui de YO. arachnites Reich. que celui de YO. aranifera Huds. Le type de YO. aranifera, parfaitement identique à celui de nos contrées plus froides , abonde dans toute la région médi- terranéenne ; il est assez commun à Toulon , d'où il m'a été envoyé en nombreux exemplaires par M. Philippe. Là, comme dans la plante franc-comtoise , les 3 pétales ext. sont verts; les 2 int. sont glabres ; le labelle, émarginé et dépourvu d'ap- pendice au sommet, porte à la base deux gibbosités plus ou moins prononcées, il est d'un brun rouillé et marqué de 2 lignes longitudinales glabres réunies par I ou 2 autres transversales, le gynostême est court. C'est donc absolument notre plante ; et dans celle de Toulon comme dans la nôtre , j'ai vu les 2 gibbosités du labelle manquer quelquefois. On trouve à Coudon , au Faron j etc., près de Toulon une forme curieuse , qui constitue peut-être une espèce, et que je signale à l'attention des botanistes. 0. aranifera P virescens. — Fleurs plus petites, presque entièrement vertes, dépourvues de gibbosités à la base du la- belle qui est très-arrondi , plus pâle et plus petit, pendant que les 3 pétales extérieurs sont relativement beaucoup plus grands. Floraison de 3 semaiues plus tardive que celle du type. Coudon, 10 avril 1859 (Philippe). — Si comme le pense M. Philippe on élevait cette forme au rang d'espace on pourrait lui laisser le nom d'O. virescens Phil. — 397 — Ophrvs atrata Lindl. in Reichb. fl. exe. 1, p. 129. Il est certain que cette plante est très-voisine de YO. arani- fera; cependant il est possible de les distinguer même à l'état sec, lorsque les exemplaires ont été préparés avec soin. Les 3 pé- tales externes sont verts, comme dans YO. aranifera; mais les 2 internes sont ordinairement pubérulents. Le labelle porte à sa base 2 gibbosités qui manquent quelquefois, et il est égale- ment émarginé au sommet ; mais la petite échancrure est munie d'un court appendice porrigé ; sa surface supérieure est d'un pourpre plus noir, et étale à son pourtour des poils pourpres plus longs ; elle est marquée de lignes ou taches glabres et luisantes non moins variables ; ainsi le plus sou- vent on observe 2 lignes longitudinales parallèles réunies au sommet par un arc de cercle ; parfois les lignes s'élargissent vers le sommet du labelle et deviennent confluentes ; enfin on les voit ne plus former qu'une large tache à contour varié qui oc- cupe le centre du labelle. Gussone, dans son Synopsis, vol. 2, p. 546, dit que le labelle est émarginé et dépourvu d'appendice ; j'ai toujours observé le contraire , et le fait peut se constater encore sur les exemplaires desséchés. Ophri§ evaltata Ten. ad cat. h. neap. app. 2, p. 83. Cette plante, par son port, rappelle YO. arachnites Reich., mais par l'analyse de sa fleur elle est bien plus voisine des 0. aranifera et 0. atrata. La grandeur de sa fleur est ce qui frappe, en même temps que la couleur blanche et souvent ro- sée des 3 pétales extérieurs. Ce dernier caractère est même si saillant que, lorsque je vis la plante pour la première fois, je la pris pour une forme de YO. arachnites. Voici sa diagnose. Pétales blancs ou blancs-rosés avec nervure verte; les 2 in- térieurs plus foncés, ciliolés et plus ou moins pubérulents; la- belle grand, portant à la base 2 gibbosités qui parfois s'obli- tèrent au point de disparaître, émarginé au sommet et muni dans l'échancrure d'un court appendice, velu sur les bords et marqué sur la face supérieure de lignes glabres, très-brunes, tantôt séparées, tantôt réunies par une ligne transversale ; gy- nostême court; tige élancée, de 2 à 3 décimètres et même plus. — Gussone dit que les 2 pétales internes sont verdâtres ; je les ai toujours vus d'un brun pâle, mêlé d'une teinte légère- — 398 — ment verdâtre. Dans cette espèce les gibbosités manquent assez souvent, et cette variété p egibbusa pourrait être confon- due avec YO. Bertoloni, si on ne se souvenait que ce dernier a le labelle d'un quart au moins plus allongé. Ophrys Bertoloni Morett. ital. pi. dec. 6, p. 9. L'O. Bertoloni peut être regardé comme le trait d'union qui relie YO. aranifera à YO. arachnites. Mais cette espèce est on ne peut plus distincte des trois précédentes par son labelle plus al- longé, toujours dépourvu de gibbosités à la base, plus forte- ment échancré au somment, et portant dans l'échancrure un appendice relevé en-dessus. Ces quatres espèces , définies comme je viens de le faire , peuvent être représentées par de courtes diagnoses qui per- mettront de les distinguer facilement à l'état vivant. Mais il est probable que sur des exemplaires secs les solutions resteront souvent très-difïîciles, sinon impossibles. Voici ces diagnoses : 0. aranifera Huds. angl. 2 , p. 592. — Pétales étalés , verts; les 2 internes de moitié plus courts, lancéolés , obtus , glabres, dépassant presque le gynostême court et obtus ; la- belle obovale-arrondi , convexe , brun, velouté , parcouru par 2 lignes brunes et glabres réunies par une 3e transversale , ordinairement bigibbeux à la base, émarginé au sommet, et dépourvu d'appendice dans l'échancrure. P. virescens. Fleurs plus petites, plus vertes; les 3 pétales extérieurs proportionnellement plus grands ; labelle plus petit relativement, plus arrondi et plus pâle. — Plante presque d'un mois plus tardive que le type. 0. virescens Philippe. Y. egibbosa. Gibbosités de la base du labelle nulles. 0. atrata Lindl. in Reich. fl. exe. \ , p. 129. — Pétales très-étalés, verts; les 2 internes de moitié plus petits, lancéo- lés, obtus, pubérulents et rarement glabrescents , dépassant à peine le gynostême court et obtus ; labelle grand, obovale- arrondi, convexe, d'un pourpre noir, velouté, marqué de 2 lignes brunes et glabres réunies par une 3e transversale , ord1 muni de 2 gibbosités à la base , émarginé au sommet , et portant dans l'échancrure un court appendice porrigé. P. egibbosa. Gibbosités de la basse du labelle nulles. — 399 — 0. exaltata Ten. cat. hort. neap. app. 2, p. 83. — Pétales étalés, d'un blanc rosé ; les 2 internes de moitié plus courts, lancéolés, obtus, pubérulents et ciliolés , dépassant à peine le gynostême court et obtus ; labelle grand, obovale, convexe, d'un pourpre noir, velouté, marqué de 2 lignes brunes et ordinairement glabres souvent réunies par une 3e transversale, muni de 2 gibbosités à la base, émarginé au sommet, et portant dans l'échancrure un court appendice porrigé. P. egibbosa. Gibbosité de la base du labelle nulles. 0. Bertoloni Morett. quib. ital. pi. dec. 6 , p. 9. — Pétales étalés, d'un blanc rosé; les 2 internes roses, plus courts, lan- céolés, aigus, glabres, ou obscurément ciliolés, plus longs que le gynostême ; labelle obovale-allongé, recourbé latéralement, velouté-pourpré avec une large tache subquadrangalaire au centre, dépourvu de gibbosités à la base, émarginé et subin- curvé au sommet, portant dans l'échancrure un appendice as- sez long et replié en-dessus. Ophbi :m %n%< iixïtiformis Gren. et Philippe. Cette espèce a sans doute été confondue avec notre 0. arach- nites, qui n'est point rare dans la région méditerranéenne et particulièrement aux environs de Toulon. Voici sa diagnose établie comparativement avec la description de YO. arachnites de notre flore. Fleurs disposées en épi lâche , pauciflore ; bractées oblon- gues égalant ou dépassant l'ovaire. Les 3 divisions périgonales externes étroitement lancéolées , ovales-oblongues ou large- ment ovales, obtuses , blanches ou rosées avec nervure mé- diane verte ; les 2 intérieures de moitié plus petites , lancéo- lées-obtuses, glabres et non ciliées. Labelle obovale, à peine échancré au sommet, convexe et présentant à la base 2 gibbo- sités qui manquent assez souvent, muni en avant dans l'échan- crure d'un appendice court, glabre et porrigé ; face supérieure du labelle d'un brun pourpré, portant au centre une tache glabre, luisante, brunâtre se rapprochant plus ou moins de 2 croissants opposés par le dos ; gynostême terminé par un bec très-court. a. cornuta. Gibbosités du labelle très-prononcées et égalant la moitié de la longueur du bec. — 400 — p. mammosa. Gibbosités courtes et arrondies. Y. explanata. Gibbosités nulles. Hab. Collines incultes des environs de Toulon. ¥ avril. Ainsi cette plante diffère de YO. arachnites : 1° Par ses divisions périgonales internes non pubérulentes- veloutées , égalant presque la moitié de la longueur des divi- sions externes ; 2° Par la variabilité des gibbosités qui manquent souvent ; 3° Par l'extrême brièveté de l'appendice du labelle, appen- dice porrigé , non étranglé à la base et non recourbé en-des- sus ; 4° Par sa floraison presque d'un mois plus précoce ; 5° Par la dimension générale de la fleur qui est d'un tiers plus petite, ainsi que la plante elle-même. A première vue on rapporte cette plante à YO. arachnites ; puis , lorsqu'on en fait une étude détaillée, on trouve qu'elle est plus voisine de YO. exaltata et de YO. Bertoloni. Ophkys boiubylifera Link, in Schrad. diar. bot. 1799, p. 325. Parmi les Orchidées que j'ai reçues vivantes de M. Philippe se trouvaient de beaux exemplaires d'O. bombylifera. Une étude minutieuse de la fleur m'a permis de substituer la description suivante à celle que j'ai donnée dans notre flore de France. Fleurs en épi lâche, pauciflore (2 fi., et rarement 1-4); bractées ovales, aiguës, toutes plus courtes que V ovaire. Les 3 divisions périgonales externes ovales-arrondies, d'un vert pâle ; les 2 intérieures oblongues, courtes, un peu poilues-ve- loutées antérieurement, vertes au sommet. Labelle trilobé ou trifide à la base : lobes latéraux étroits et allongés, fortement velus-veloutés antérieurement, gibbeux à la base, strictement appliqués contre et sous le lobe moyen dont la base offre une dépression profonde en-dessus ; ce lobe est tellement convexe et recourbé en-dessous par les bords, qu'il prend la forme sémi- globuleuse, il est d'un pourpre noir-velouté, entier ou forte- ment émarginé (subbilobé) au sommet, qui est muni d'une bor- dure de poils au-dessous et au milieu de laquelle naît un ap- pendice calleux, glabre, et un peu réfléchi en dessous. Gynos- tême aussi long que les divisions périgonales internes, dressé, — 401 — obtus et dépourvu de bec. Feuilles lancéolées-oblongues, d'un vert glauque, tige de 9 à 15 centirn. Deux et souvent trois tu- bercules subglobuleux portés par de longs pédoncules , dont un atteint parfois 15 à 20 centimètres. Hab. Corse, Bonifacio (Kralik); Toulon [Philippe), f mars- avril. Opdrïs PniLiPPi Gren. Longtemps j'ai confondu cette plante avec YO. Scolopax, car que peut-on dire d'un Ophrys qu'on ne connaît qu'à l'état de dessiccation, et je serais certainement resté indéfiniment dans mon erreur, si M. Philippe , en m'envoyent la plante vi- vante, n'avait appelé mon attention sur les différences qui la séparent des espèces voisines. Tel est le motif qui m'a con- duit à donner à ce bel Ophrys le nom de l'habile botaniste, de Saint-Mandrier. Voici la diagnose comparative de l'espèce nouvelle et de YO. Scolopax. Fleurs en épi lâche, pauciflore (3-7 fl) ; bractées lancéolées, aiguës; les inférieures dépassant l'ovaire. Les 3 divisions pé- rigonales externes ovales-lancéolées ou suboblongues , et d'un tiers plus longues que celles de YO. Scolopax, obtuses, blanches et un peu verdâtres avec une nervure médiane verte ; les 2 di- visions intérieures blanches, lancéolées-linéaires, obtuses, ve- lues-veloutées. Labelle trilobé et bigibbeux à la base ; à lobes latéraux triangulaires, contournés, longuement velus-soyeux, appliqués contre le lobe moyen et surmontés chacun d'une corne ordinairement porrigée ; ces lobes sont situés vers le tiers supérieur du labelle, et non près de sa base comme dans YO. Scolopax, de sorte qu'entre les lobes latéraux et la base du gynostême le labelle se prolonge en un quadrilatère libre, qui lui sert de large support ; lobe moyen ordinairement un peu plus court que les divisions périgonales internes, oblong, replié latéralement par les bords de manière à former presque un cylindre , brun-velouté surtout près du sommet , marqué au centre d'une tache glabre brunâtre qui de la base du gy- nostême ne s'étend que jusqu'à la naissance des lobes latéraux, et ne se prolonge point au-delà de leur insection, comme dans YO. Scolopax; appendice du sommet du labelle vert, gros, épais et relevé en-dessus. Gynostême terminé par un bec très- 26 — 402 — court ou simplement apiculé. Feuilles lancéolées-oblongues. Tige de 2-3 décim. Deux tubercules oblongs, dont un ordinai- rement longuement pédoncule. — La longueur du labelle est double de sa largeur; mais au moment de l'épanouissement de la fleur, avant l'enroulement des bords en-dessous , le la- belle est presque aussi large que long; enfin cette plante fleu- rit 15 jours plus tard que YO. Scolopax. Orchis Cbhîspacneuvu Bam. min. se. nat. 1843, />. 280. Je comprends facilement que les botanistes qui n'ont pas vu vivants les Orchis picta et Champ agneuxii, et qui n'ont pu les étudier qu'en herbier, les réunissent en une seule espèce. Mais la réunion n'est plus possible dès qu'on peut sur le vif compa- rer leurs caractères différentiels, et c'est le résultat d'une sem- blable étude comparative que je vais exposer ici. Fleurs d'un pourpre plus foncé; des 3 divisions périgonales externes rapprochées en casque, les 2 latérales sont à peu près aussi foncées à la base et au bord externe qu'au centre, ce qui permet à peine de distinguer leurs nervures longitudinales, la gorge ou réunion des pétales est plus foncée que dans YO. pic- ta. Le labelle est marqué au centre d'une bande plus blanche non ponctuée ou très-rarement obscurément ponctuée , et qui partant de l'origine du labelle se prolonge jusqu'à son bord an- térieur ; les lobes latéraux du labelle entiers ou plus rarement subdenlés dépassent peu le lobe moyen ou se confondent avec lui. Dans YO. picta, des 3 divisions périgonales externes réu- nies en casque, les 2 latérales sont un peu verdâtres à la base et au bord externe, ce qui permet de distinguer facilement leurs nervures longitudinales , la gorge est blanchâtre , et ce dernier caractère, bien que de peu de valeur, change l'aspect de la plante. Le labelle plus grand est au centre fortement pieté de pourpre sur un fond blanc, il est aussi plus pâle surtout à la base et en-dessous ; les 3 lobes sont dentés; les latéraux sont ordinairement plus grands et plus prolongés que celui du mi- lieu. Enfin dans YO. Champ agneuxii, les tubercules sont plus petits et portés par des pédoncules plus longs et plus gros que ceux de YO. picta. Ce caractère suffit presque en herbier pour distinguer les 2 espèces. — 403 — Orcuis tariegata AU. et trideitata Scop. Si dans l'examen de plantes desséchées, j'ai pu confondre en une seule espèce YOrchis variegata AIL, et YO. tridentata Scop., ou 0. Tenoreana Guss., en les étudiant vivantes je n'ai pu commettre la même erreur, et aujourd'hui je sépare la variété P de notre flore de France, de la plante que je considé- rais autrefois comme le type de l'espèce. La chose difficile n'est pas de distinguer les deux espèces, mais de fixer leur synonymie. Notre type de la flore de France c'est-à-dire, celui qui est représenté dans la diagnose , doit-il prendre le nom d'O. tridentata Scop. ou bien d'O. variegata AU., ou bien enfin celui d'O. commutata Tod. ? D'abord parmi les synonymes cités dans notre flore, il faut éliminer le 0. Scopoli Timb. qui n'est qu'un synonyme delà variété p.; puis encore les O. cercopitheca de Lamarck et Boreau, qui s'en distinguent par les bractées courtes ; la plante de Lamarck ne différant probablement pas del'O. simia du même auteur, pendant que celle du second n'est probablement qu'une hybride, ainsi que M. Boreau l'admet dans la 3e édition de sa flore. Reste donc à choisir entre les noms d'O. tridentata Scop. et O. variegata AU. Or sur ce point je partage l'opinion de Koch, et je crois que dans sa courte description, ainsi que dans les figures citées, Scopoli avait plutôt en vue notre var. p. que notre type, qui alors conserverait le nom d'O. variegata Ail. pendant que notre var. p. prendrait celui de O. tridentata Scop. Gussone dans son Synopsis donne le nom d'O. Tenoreana à la plante que je viens de désigner sous celui d'O. tridentata. Mais il n'arrive à cette conclusion qu'en ne tenant aucun compte du nom de Scopoli, et en différenciant seulement sa plante de l'O. acuminata Desf. Au reste malgré les raisons alléguées par Gussone et Jordan , je persiste à croire, avec Todaro, que les deux plantes ne sont pas distinctes, et que je n'ai pointa modi- fier la synonymie que j'ai donnée dans la flore de France. D'autre part Todaro et Gussone après lui, donnent, à la plante à laquelle j'ai conservé le nom d'O. variegata, le nom d'O. com- mutata , alléguant que les figures citées par Allioni désignent une autre plante. Mais on sait avec quelle légèreté les auteurs anciens citaient leurs devanciers, et il me semble que cette raison seule ne peut suffire pour faire rejeter le nom tiré d' Allioni. — 404 — Orchis MAScœtA p olivetorum. Lorsqu'en 1846 M. Cavalier m'adressa cette plante toulon- naise sans nom spécifique, je la pris pour l'O. mascula L. J'étais profondément endormi dans cette erreur, lorsqu'en 1856 MM. Huet et Jacquin m'adressèrent la même plante, de la même localité, sous le nom d'O. Morio L ; et je compris qu'il y avait probablement là une question qui ne pourrait se dé- brouiller que par l'étude d'exemplaires encore frais. En 1858, dans un envoi d'Orchidées vivantes, je reçus de M. Philippe, sous le nom d'Orchis de Coudon, un seul exemplaire de cette même plante, qui endommagée dans le trajet ne me permit pas de déterminer si elle constituait une espèce nouvelle ou seule- ment une variété de YO. mascula. Dans la même année et quel- ques mois plus tard, M. de Larambergue m'adressait le même Orchis, non plus de Toulon, mais de Marseille , d'où il l'avait reçu sous le nom d'O. picla. Cet habile botaniste, en me de- mandant mon avis, infirmait à juste titre cette détermination, que je laissai sans rectification précise; car ce ne fut qu'en mars 1859 que je reçus de M. Philippe des exemplaires longtemps attendus, et qui me permirent d'asseoir mon opinion sur des données plus certaines. Je constatai en effet que l'espèce liti- gieuse avait le port de YO. picta, et les caractères de YO. mas- cula ; et pensant qu'une plante qu'on pouvait prendre tantôt pour les 0. picta ou Morio, tantôt pour YO. mascula, consti- tuait une espèce, je lui donnai le nom d'O. olivetorum. Cette solution n'étant cependant point à mes yeux entièrement satis- faisante, je remis la plante à l'étude, et après de plus minu- tieuses recherches je revins à l'idée qu'elle n'était qu'une forme méridionale de l'O. mascula. Cette forme est remarquable en ce qu'elle est d'un tiers plus petite dans toutes ses parties, soit qu'on considère les divers organes de la fleur, soit qu'il s'agisse de la tige, qui atteint deux décimètres, ou de l'épi qui est pauciflore et souvent réduit à 5 ou 6 fleurs. Obs. Je venais de présenter ce travail à la société d'Emula- tion du Doubs, qui en avait voté l'impression, lorsque M. Reu- ter, dans un bel envoi de plantes , m'adressa Y Orchis dont il vient d'être ici question, sous le nom d'O. olbiensis. BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE , PAR M. Alph. DELACROIX. f Séance du 9 juillet 1859v La question d'Alesia a quelques notes à fournir encore au bulletin de la société d'Emulation, depuis les fouilles qui ont été l'objet de deux rapports de M. Castan. Champ de bataille de Colombin. Visite des lieux, en octobre 1858, par MM. Bial, Castan et Delacroix, en compagnie du savant M. Quicherat. On a trouvé les tumulus : à Charsenne, sur Chatoillon et Co- lombin ; à Avrigney, sur Colombin et sur une friche que tra- versait l'antique route dite de Besançon. Ce chemin est anté- rieur à l'existence d'Avrigney, puisqu'il passait à côté de ce village sans le traverser sur aucun point. Autre visite faite quelques jours plus tard par M. Delacroix, à Avrigney. La présence des tumulus, en petit nombre, il est vrai, sur Chamayeu est constatée. Les chemins qui conduisent sur cette montagne, soit de Virey, soit de Brucey, portent ces noms : Chemi7i-du-Camp, Chemin-de-Campe. Les tumulus, relatifs à la guerre d'Alesia, sont donc connus aujourd'hui : A Charsenne, sur Colombin et Chatoillon ; A Avrigney, sur Colombin et Chamayeu ; A Lantenne, dans le Bois-de-la-Récompenso ; A Byans, dans le bois de la Teige, traversé par un chemin ô? Jules César -, — 406 — A Montfort, sur les Communaux ; Et dans tout le pays d'Alaise. Myon. Pendant les derniers labours d'automne, la charrue conduite par M. le maire de Myon, a tiré du sol un fer de lance. Cette pièce, donnée à M. Delacroix, a été déposée par lui au musée d'archéologie, sous le nom de M. Moine, qui l'a découverte. La forme est celle d'une feuille de Saule. Le fer, douille comprise, a 0m 175 de longueur ; la lance est large de 0m 026. La douille accuse une hampe de 0m 018 au.moins de gros- seur, exactement la grosseur indiquée par Polybe, pour les ja- velots romains. Mais la longueur du fer étant deux fois aussi grande que celle des mêmes javelots, il est propable que la pièce découverte appartient à une lance. Cette arme est exécu- tée avec une grande perfection sous tous les rapports. Il est difficile de se figurer qu'une pièce aussi bien entendue ne provienne pas d'une fabrication uniforme comme celle des Ro- mains. Le champ d'où elle provient est au milieu du Plan. Bellague ou Belle-Eau, sur Myon. Visite faite à Bellague, le 21 avril 1859, par MM. Castan, Monnin, Moine, maire de Myon, et Delacroix, pour reconnaître le niveau des sources, par rapport au canal. On retrouve, dans la forêt, une prise d'eau en bon état, con- struite au moyen de jetées en terre, et disposée exactement comme il était convenable que César l'établit pour réunir les sources et les dériver soit sur le Conat, soit même sur les par- ties hautes du Camp-de-Charfoinge. Cette prise d'eau, dont la dimension est considérable, ne pa- raît pas, vu son emplacement presqu'inabordable, avoir pu être utilisée jusqu'à ce jour par aucune industrie. L'eau a raviné le tour du bassin et creusé son passage au travers de la berge. 3° OBJETS DIVERS. LISTE Des dons faits à la Société en 1959. Par S. Exe. le Ministre de l'instruction publique, 300 francs. Par le Département du Doubs, 200 francs. Par la Ville de Besançon, 300 francs. Par M. le duc Albert de Luynes , membre honoraire, 200 fr. Par l'Administration de la Bibliothèque de Besançon : Catalogue des livres imprimés ( histoire et belles-lettres) de cette bibliothèque , 2 volumes. Par MM. Bardin, professeur de topographie à l'école polytechnique à à Paris : Deux reliefs en plâtre et deux cartes représentant les environs d'Alaise et d'Alise. Beltremieux, membre correspondant : Catalogue du Musée de la Rochelle. Benoit (Hégésippe) , membre correspondant : Note sur les traces de glaciers des Vosges. Bougaud , aumônier de la Visitation à Dijon : Etude histo- rique et critique sur la mission, les actes et le culte de Saint- Bénigne. Bruand , membre résidant : 1° Observations sur divers lépi- doptères, description d'espèces nouvelles propres à la faune française, etc.; 2° Classification des Tinéides et examen des caractères et de leur importance d'après la méthode naturelle Suite et fin). Carlet. membre résidant : Notice sur l'église de St.-Andoche de Saulieu. Chanoit , membre résidant : Notice sur la pompe forante auto-extr active. de Caumont, archéologue à Paris : 1° Annuaire de l'Institut des provinces, 1859; 2° Rapport sur plusieurs excursions ar- chéologiques faites en 1857 et 1858. — 408 — Etallon , membre correspondant : 1° Description des crus- tacés fossiles de la Haute-Saône et du Haut-Jura, par lui- même ; 2° Description d'une Emyde nouvelle [Emys EtalloniJ par Pictel et Humbert ; 3° Portrait de M. Thurmann. Grand , Charles , membre résidant : Journal d'agriculture pratique, 1er semestre de 1859. Grenier, membre résidant : Note sur la constitution géolo- gique de l'île de Crète, par M. Raulin. Laurens, membre résidant : Annuaire du Doubs pour 1859. Laurens, membre correspondant : Notice sur la ventilation des hôpitaux. Lory , membre correspondant : Carte géologique du Dau- phiné. Marcou , géologue à Salins : Notice sur le néocomien dans le Jura. Marlet, membre correspondant : La vérité sur l'origine de la famille Perrenot de Grandvelle. Ogérien (frère), Directeur des Ecoles chrétiennes à Lons-le- Saunier : Deux planches en cuivre gravées ayant servi à l'im- pression du Vesontio civitas de Chiflet. Ordinaire de la Colonge, membre correspondant : 1° Ren- seignements sur les turbines hydrauliques ; 2° Notice sur les freins à sabots employés dans l'exploitation des chemins de fer. Parisot, membre correspondant : Rapport sur une herbori- sation au Kaiserstuhl. Résal, ingénieur des Mines à Besançon : Mémoire sur le problème de rotation des corps solides. Beneyton , membre résidant : Deux poissons fossiles et une dent du terrain houiller. Bretegnier, membre résidant : Un morceau de jade sculpté (fétiche japonais). Courlet de Vregille , membre résidant : Divers ossements d'ours fossile (Ursus spelœusj. Etallon , membre correspondant : Un moule en plâtre de YEmys Etalloni et plusieurs polypiers. Foltat , chef de section du chemin de fer à Baume -les- Dames : Une défense de mastodonte trouvée près de Baume — 409 — Guerrin , docteur en médecine à Rougemont : Une dent fossile de cheval. Marque , membre résidant : Une dent de mastodonte venant d'Autrey-les-Gray (Haute-Saône). Toitot-, propriétaire à Fontaine -Ecu (banlieue de Besan- çon) : Un Ammonites coronatus. Zédet, membre résidant ; Divers minéraux. Madame Bernheim , propriétaire à Besançon : Un bec-croisé (Loxia curvirostrisj . Besançon , médecin militaire à Batna (Algérie) : Une portion de squelette d'Autruche ( Struthio camelusj et plusieurs rep- tiles. Chavanne , propriétaire à Besançon : Un phynosome (Phy nosoma Harlanii). Duvaucel ( mademoiselle Madeleine ) , à Besançon : une tortue. Faivre (Léonard) , membre correspondant : Un grand cor- beau CÇorvus coraxj. Girod, membre correspondant ; Un coq de bruyère (Tetrao urogallusj. Hauteville , propriétaire à Besançon : Une hermine (Mus- tela erminea). Laviron , notaire à Pin-les-Magny : Un œuf d'épervier [Falco nisus) . Marque, membre résidant : Une tourterelle blanche (Columba risoria, var. alba). Pâtisson , clerc de notaire à Hyères : Un guêpier (Merops apiaster). Pelletier , propriétaire à Besançon : Une chauve-souris ( Vespertilio emarginatus) . Porteret , membre résidant : Une veuve (Vidua africana), un bengali (Fringilla Angolensis). Trémolières , membre résidant : Un merle à plastron blanc (Turdus torquatMs). Vivier, membre correspondant : Un cassenoix (Nucifraga caryocatactes) . LISTE De» objet» envoyé» en BS59 par les Société» correspondante». Bulletin de la Société géologique de France , tome XV , feuille 32 à 51, et tome XVI, feuille 1 à 59. Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, nos 43 et 44. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limou- sin, tome VIII, pages 1 45 à 176 ; tome IX, 1re et 2e livraisons. Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire , tomes III, IV, V et VI. Annales de t Institut géologique de l'empire d'Autriche , tome IX, 3e livraison. Mémoires de V Académie des sciences , arts et belles-lettres de Dijon, tome VI (2e série). Mémoires de la Société d'agriculture de la Marne, année 1858. Nouveaux mémoires de la Société helvétique des sciences na- turelles, tomes XIV, XV et XVI. Actes de la même Société , sessions de 1857 et 1858. Publications de la Société d'histoire naturelle de Berne , années 1855, 1856, 1857 et 1858. Bulletin de la Société linnéene de Normandie, tome III. Bulletin de la Société des sciences de la Haute-Hesse, n° 7. Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, nos 31, 32 et 33. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome X, 2e livraison ; tome XI, 2e et 3e livraisons, et tome .XII, 1re livraison. Annales de la Société d'Emulation des Vosges, tome X , 1er cahier. Publications de la Société académique des Hautes-Pyrénées . 4e, tP et 6e années. — 411 — Bulletin de la Société industrielle d'Angers et du départe- ment de Maine-et-Loire , 2e série , tome IX. Compte-rendu de la situation et des travaux de la Société d'Emulation de Montbéliard, 1858, 2 volumes. Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de Franche-Comté-, 3 volumes. (Don de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon). LISTE Des membres de la Société au 31 décembre 1959. Nota.— Le millésime placé en regard du nom de chaque membre indique l'année de sa réception dans la Société. Conseil d'administration pour 1860. Président. . . 1er Vice-Président 2e Vice-Président Secrétaire . Vice-Secrétaire . Trésorier. . . Archiviste . MM. Lancrenon. Delacroix, Alphonse. Loir. Bavoux. Truchot. Marque. Castan. Membres honoraires. MM. Le Préfet du département du Doubs. L'Archevêque du diocèse de Besançon. Le Général de division à Besançon. Le premier Président de la Cour impériale de Besançon. Le Procureur général près de la même Cour. Le Recteur de l'Académie de Besançon. Le Maire de la ville de Besançon. Bayle, professeur de paléontologie à l'Ecole des Ponts et Chaus- sées. Paris. 1851. Billot, professeur et botaniste. Haguenau (Bas-Rhin). 1855. Bixio , agronome, ancien représentant du département du Doubs. Paris. 1856. Coquand , professeur de géologie à la Faculté des Sciences. Marseille (Bouches-du-Rbône). 1850. De Luynes (Le duc Alrert), membre de l'Institut. Dampierre (Seine-et-Oise). 1859. Devoisins, sous-préfet. Mascara (Algérie). 1842. — 443 — MM. Doubleday, Henri, naturaliste. Epping (Angleterre). 1853. Gouget, docteur en médecine. Dole (Jura). 1852. Mgr Mabile, évêque. Versailles (Seine-et-Oisc). 1858. Quicherat, professeur à l'Ecole des Chartes. Paris. 1859. Membres résidants (1). Adler, fabricant d'horlogerie. 1859. Alviset, avocat général. 1857. Arnal, économe du Lycée. 1858. Arthaud, peintre. 1851. Babey, archiviste du département. 4858. Baigue, entrepreneur. 1859. Balandret, professeur au Collège Saint-François-Xavier. 1857. Barbaud, Auguste, propriétaire. 1857. Bardy, pharmacien. Saint-Dié (Vosges). 1853. Bartoli, secrétaire général de la Préfecture. 1858. Bataille, horloger. 1841. Bavoux, Vital, second commis à la Direction des Douanes. 1853. Belot, essayeur du commerce. 1855. Beneyton, conseiller à la Cour impériale. 1857. Berthelin, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. 1858. Bertrand, docteur en médecine. 1855. Besson (l'abbé), directeur du Collège St-François-Xavier. 1855. Besson, avoué. 1855. Bial, capitaine d'artillerie, professeur à l'Ecole. 1858. Bintot, médecin aide-major au 12e régiment d'artillerie. 1856. Blondeau, Charles, entrepreneur. 1845. Blondeau, Léon, entrepreneur. 1845. Blondon, docteur en médecine. 1851. Bolle , fabricant d'horlogerie. 1859. Boudsot, ingénieur civil. 1850. Bourdon-Dussaussey, direct1- des Contributions directes. 1857. (1) Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont le domicile habituel est hors de Besançon, ma;s qui ont demandé le titre de résidants afin de payer le maximum de la cotisation, et de contribuer ain&i d'une manière plus efficace aux travaux de la Société. — 414 — MM. Bouttey , Paul, fabricant d'horlogerie. 1859. Boysson-d'Ecole, receveur général des finances. 1852. Bredin, maître-répétiteur au Lycée. 1857. Bretegnier , notaire. 1857. Bretillot, Eugène, propriétaire. 1856. Bretillot, Léon, banquier. 1853. Bretillot, Maurice, propriétaire. 1857. Bretillot, Paul, propriétaire. 1857. Bruand, Théophile, naturaliste. 1840. Brugnon, notaire. 1855. Brunswick, Léon, fabricant d'horlogerie. 1859. Bugnot, négociant. 1857. Carlet, Joseph, ingénieur. 1858. Carresche, préparateur de physique à la Faculté des Sciences. 1859. Castan, Auguste, sous-bibliothécaire de la ville. 1856. Chanoit, ingénieur civil. 1856. Chapot, dessinateur. 1853. Chauvelot, professeur d'arboriculture. 1858. Chauvin, procureur impérial. 1857. Chenevier , docteur en médecine, professeur à l'Ecole de mé- decine. 1851 . Chevilliet, professeur au Lycée. 1857. Clerc de Landresse, avocat. 1855. Clerget , Hector, directeur de l'Enregistrement et des Do- maines. 1856. Constantin , préparateur d'histoire naturelle à la Faculté des Sciences. 1854. Convers, César, maire de la ville. 1840. Corbet, docteur en médecine. 1840. Cornuty, conducteur des Ponts et Chaussées. 1856. Coulon, docteur en droit, avocat. 1856. Courlet, Eléonore, directeur de filature. 1857. Courlet de Vregille, chef d'escadron d'artillerie en retraite. 1844. Coutenot, docteur en médecine. 1851. d'Arbaumont, capitaine au 13e régiment d'Artillerie. 1857. Daval, Augustin, avocat. 1859. — .445 — MM. David, notaire. 1858. d'Aubonne, membre du Conseil général. 1858. de Boislecomte (le vicomte), général de division. Lille (Nord). 1851. de Boulot, propriétaire. 1855. de Bussierre , Jules, conseiller à la Cour impériale. 1857. de Ciiardonnet (le comte), propriétaire. 1856. de Chardonnet, Hilaire, naturaliste. 1856. de Conégliano (le marquis) chambellan de l'Empereur, député du Doubs. 1857. de Jallerange , Paul, propriétaire. 1857. de Jouffroy (le comte Joseph) , propriétaire. Abbans-Dessous (Doubs). 1853. Delacroix, Alphonse, architecte de la ville. 1840. Delacroix, Emile, docteur en médecine, professeur à l'Ecole de médecine. 1856. Delavelle , notaire. 1856. de Longeyille , propriétaire. 1856. de Nervaux, propriétaire. 1853. de Sainte-Agathe, Louis, conseiller municipal. 1854. de Saint-Maurice , Anatole, propriétaire. 1857. de Saint-Maurice, Léon, propriétaire. 1859. Desbiez de Saint-Juan père, propriétaire. 1859. de Serre, générale de brigade. 1857. Desmazières, capitaine au 12e régiment d'artillerie. 1859. Desroziers, recteur de l'Académie. 1857. d'Estocquois, professeur de mathématiques à la Faculté des Sciences. 1851 . Desroziers, recteur de l'Académie. 1857. d'Estocquois , professeur de mathématiques à la Faculté des Sciences. 1851 . Détrey, Francis, propriétaire. 1856. Détrey, Just, banquier. 1857. de Vezet, Victor, propriétaire. 1859. Diétrich, Bernard, négociant. 1859. Dodivers , Félix, imprimeur. 1854. Donzelot, colonel en retraite. 1857. d'Orival, Paul, conseiller à la Cour impériale. 1852. — 416 — MM. d'Orival, propriétaire. 1854. Droz, directeur de l'Ecole primaire supérieure. 1840. Dubois, maître de l'école annexe du Lycée. 1859. Dubost, colonel sous-directeur du génie. 1857. Dubost, William, maître de forges. 1840. Ducat, Alfred, architecte du département. 1853. Duet fils, négociant. 1859. Duréault, ingénieur des Ponts et Chaussées. 1855. Duret, géomètre. 1858. Duvaucel, Georges, employé des Douanes. 1854. Ethis, Ernest, propriétaire. 1855. Facuard, capitaine en retraite. 1854. Falconnet, ancien juge de paix. 1851. Faucompré, chef d'escadron d'artillerie. 1855. Fernier, Louis, fabricant d'horlogerie. 1859. Feuvrier, prêtre, professeur au collège Saint-François-Xavier. 1855. Filingre, professeur à l'institution des sourds-muets. 1855. Foncin, docteur en médecine. 1854. France, négociant, 1855. Franceschi, Paul, sculpteur. 1852. Gérard, banquier. 1854. Girardot, banquier. 1857. Giraud, payeur du Trésor. 1857. Girod , avoué. 1856. Girod , Achille, propriétaire. 1856. Girod, Victor, fabricant d'horlogerie. 1859. Glorget, Pierre, huissier. 1859. Gouget , conducteur des Ponts et Chaussées. 1855. Gouillaud, professeur de physique au Lycée. 1851. Grand, Charles, inspecteur de l'Enregistrement et des Do- maines. 1852. Grand , employé à la Recelte générale des Finances. 1859. Grange, pharmacien. 1859. Grenier , professeur de botanique et de zoologie à la Faculté des Sciences. 1840. Grosjean, bijoutier. 1859. Guenard, maître de forges. 1856. _. 417 — MM. Guerrin, bâtonnier de l'ordre des avocats. 1855. Guerrin, négociant. 1859. Guichard, Albert, pharmacien. 1853. Guillemin, mécanicien. 1840. Guillin, pharmacien. 1855. Haldy, fabricant d'horlogarie. 1859. Hory, propriétaire. 1854. Huart, recteur en retraite. 1850. Hug, chef du dépôt du chemin de fer. 1858. Hugon, docteur en médecine. 1853. Jacquard, Albert, banquier. 1852. Jacquard, Pierre-Joseph, banquier. 1854. Jacquard, Pol, surnuméraire-percepteur. 1858. Jacques, docteur en médecine. 1857. Jeanneney, peintre. 1858. Jeannot-Droz, fabricant d'horlogerie. 1859. Jouvenot, correcteur d'imprimerie. 1852. Klein, restaurateur. 1858. Koller, employé au chemin de fer. 1855. Laethier, fabricant d'horlogerie. 1859. Lambert, ingénieur civil. Vuiilufans (Doub?). 1857. Lamy, avocat. 1855. Lancrenon , conservateur du Musée des tableaux. 1859. Laudet, conducteur des Ponts et Chaussées. 1854. Laurens, Paul, chef de division à la Préfecture. 1854. Lebon, docteur en médecine. 1855. Lépagney, François, horticulteur. 1857. Leras, inspecteur de l'Académie. 1858. Loir , professeur de chimie à la Faculté des Sciences. 1855. Louvot, receveur principal des Contributions indirectes. 1857. Louvot, Arthur, avoué. 1858. Lyautey. , général de division et sénateur. Paris. 1855. Machard, viticulteur. 1851. Maire, ingénieur des Ponts et Chaussées. 1851. Mairot , banquier. 1857. Margaine , receveur des Douanes. 1859. Marion, mécanicien. 1857. Marque, propriét., ancien élève de l'Ecole polytechnique. 1851. 27 — 4-18 — MM Martin, docteur en médecine. 1840. Mathiot, Joseph, avocat. 1851. May, Adolphe, avoué. 1858. Mazoybier, ancien notaire. 1840. Mennet, fabricant d'horlogerie. 1859. Messelet, artiste vétérinaire. 1841. Micaud, directeur en retraite de la Banque. 1855 Monnier , propriétaire. 1857. Monnot fils , docteur en médecine. 1856. Montandon, fabricant d'horlogerie. 1859. Morel, docteur en médecine. 1853. Mornard, propriétaire. 1858. Moutrille, Alfred, banquier. 1856. Moutrille , Jules, propriétaire. 1857. Munier, Auguste, propriétaire. 1857. Naudier , propriétaire. 1857. Noiret, voyer de la ville. 1855. Oppermann, directeur de la Banque. 1857. Oudet, avocat. 1855. Outhenin-Chalandre père, imprimeur. 1843. Outhenin-ChAlandre, Joseph, prote d'imprimerie. 1856. Paguelle , conseiller à la Cour impériale. 1857. Painchaux fils, architecte. 1859. Parandier , ingénieur des Ponts et Chaussées , attaché au ser- vice hydraulique. 1852. Parguez, docteur en médecine. 1857. Pastoureau , Arthur, chef de bureau à la Préfecture. 1859. Percerot,, architecte. 1841. Pétey, chirurgien-dentiste. 1842. Petithuguenin, clerc de notaire, 1857. Piguet, Abel, pharmacien. 1859. Piguet, Emmanuel, horloger. 1856. Pion, conseiller à la Cour impériale. 1857. Poignand , avocat. 1859. Poignand, substitut du procureur général. 1856. Poignant, artiste vétérinaire. 1855. Porteret, propriétaire. 1857. Pourcheresse, propriétaire. 1859. — 419 — MM. Pourcy de Luzans , docteur en médecine. 1840. Proudhon, conseiller à la Cour impériale. 1856. Proudhon, Léon, ancien officier de marine. 1856. Racine, Pierre-Joseph, avoué. 1856. Racine, Louis, membre du Conseil municipal. 1857. Racine, Pierre, négociant. 1859. Ravier, François-Joseph, ancien avoué. 1858. Regad, ingénieur civil. Fraisans (Jura). 1855. Renaud, Victor, agent comptable delà Caisse d'épargne. 1855. Renaud, Hippolyte, ingénieur civil. 1853. Renaud, pharmacien. 1854. Renaud, François, négociant. 1859. Revillout, Victor, docteur en médecine. 1852. Revnaud-Ducreux , professeur à l'Ecole d'artillerie. 1840. Richard, Xavier, fabricant d'horlogerie. 1859. Roncaglio, Charles, professeur de musique. 1840. Saint-Eve, Louis, fondeur en métaux. 1852. Sancey, Louis, employé des forges de Franche-Comté. 1855. Schaller , vérificateur adjoint des Poids et Mesures. 1851 . Sicard, Honoré, négociant. 1859. Sire, Georges, essayeur du commerce. 1847. Tailleur, teinturier. 1858. Terrier, horloger. 1851. Thiêeaud, chanoine. 1855. Thiébaud, Eugène, négociant. Sornay (Haute-Saône). 1857. Tissot, propriétaire et naturaliste. Chenecey (Doubs). 1857. Tournier, propriétaire. 1855. Travelet, essayeur de la Garantie. 1854. Trémolières, avocat. 1854. Trondlé, maître d'hôtel. 1859. Truchelut, photographe. 1854. Truchot, préparateur de chimie à la Faculté des Sciences. 1 857- Valinde , Florian, propriétaire. 1857. Varaigne , Charles , second commis à la Direction des Contri- butions indirectes. 1856. Vautherin, Jules, maître de forges. 1853. Vautier, directeur de la compagnie des forges de Franche- Comté. 1859. — 420 — MM. Veil, Albert, négociant. 1859. Veil-Picard père, banquier. 1857. Veil-Picard fils, négociant. 1859. Vichot-Gillot, négociant. 1857. Voirin, négociant. 1857. Voisin , Pierre, propriétaire. 1855. Vouzeau , conservateur des Forêts. 1856. Vuilleret, Just, juge suppléant au tribunal de première ins- tance. 1851. Zédet, docteur en médecine. Lons-le-Saunier (Jura). 1854. Zeltner, Joseph, négociant. 1857. Membres correspondants. Babey, Théodore, instituteur. Clertal (Doubs. 1858. Babinet, capitaine d'artillerie. Poitiers (Vienne). 1851. Ballard, docteur en médecine. Saint-Léger (Saône- et-Loire). 1851. Barbet, docteur en médecine. Salins (Jura). 1856. Barthet , médecin aide- major au 13e régiment d'artillerie. Douai (Nord). 1857. Bahthod, Charles, conducteur des Ponts et Chaussées. Morteau (Doubs). 1856. Bataillard, Claude-Joseph, greffier de la Justice de paix. Audeux (Doubs). 1857. Beauquier, ancien économo du Lycée. Saint-Claude près dé Besançon. 1843. Beltuémieux, agent de change. La Rochelle (Charente-Infé- rieure). 1856. Benoit, Claude-Emile, employé des Douanes. Paris. 1854. Benoit, docteur en médecine. Giromagny (Haut-Rhin). 1857. Bert , ingénieur des Ponts et, Chaussées. Vendôme (Loir-et- Cher). 1855. Berthold, docteur en médecine. Sancey (Doubs). 1856. Berthot, ingénieur en retraite du canal. Pouilly (Saône-et- Loire). 1851. Besson, ingénieur en chef du service des mines. Fraisans (Jura). 1859. Beuque, employé du cadastre. Constantine (Algérie). 1853- — 421 - MM. Bigueur, juge de paix. Bletlerans (Jura). 1855. Billot, Emile, pharmacien. Mutzig (Bas-Rhin). 1853. Boillot, agent voyer. Saint-Vit (Doubs). 1856. Bolu, médecin-major à l'hôpital militaire. Strasbourg (Bas- Rhin). 1853. Bojsjour, Jacques, conservateur adjoint du Musée. Lons-le- Saunier (Jura). 1849. Bore, répétiteur à l'école d'agriculture. La Saulsaie. 1857. Branget, conducteur des Ponts et Chaussées. Dijon (Côte-d'Or). 1852. Breniquet, Jean-Charles, étudiant. Frotey-les-Vesoul (Haute- Saône). 1858. Buciiet, Alexandre, propriétaire. Gray (Haute-Saône). 1859. Buquet, Paul , ingénieur-chimiste. Dieuze (Meurthe). 1858. Cachot, François-Xavier, instituteur. Montmahoux (Doubs). 1858. Carme, employé du chemin de fer. Héricourt (Haute-Saône). 1856. Cartereau, docteur en médecine. Bar-sur-Seine (Aube). 1858. Chaillet, Edouard, médecin. Blamont (Doubs). 1859. Chanet, docteur en médecine. Ferme de Gesans (Doubs). 1851. Chapelle, professeur au Lycée. Cahors (Lot). 1851. Cherronneau, professeur d'arabe. Cqnstantinei Algérie). 1857. Chopard, Séraphin, conducteur des Ponts et Chaussées , em- ployé, au chemin de fer. Poligny (Jura). 1841. Clerc, Edouard, maître de forges. Vellexon (Hle-Saône). 1840. Colard, chef d'institution. Ecully (Rhône). 1857. Contejean, Charles, naturaliste. Paris. 1851. Cuenot, Urbain, propriétaire. Ornans (Doubs). 1853. Cuenot, Victor, propriétaire. Ornans (Doubs). 1856. Cuinet, prêtre curé. Âmancey (Doubs). 1844. Curé, docteur en médecine. Pierre (Saône-et-Loire). 1855. Dausse , employé des Contributions indirectes. Arbois (Jura). 1859. deBancenel, chef de bataillon du génie en retraite. Liesle (Doubs). 1851. de Boxfils de Lavernelle, employé des lignes télégraphiques. Paris. 1855. — 422 — MM. de Fromentel, docteur en médecine. Gray (Hte-Saône). 1 857- de Marmier (le duc) , ancien conseiller d'Etat. Seveux (Haute- Saône). 1854. de Mentiion, René, botaniste. Choisey (Jura). 1854. de Nervaux, Edmond, chef de bureau au Ministère de l'inté- rieur. Paris. 1856. Depierres, Auguste, avocat, bibliothécaire delà ville. Lure (Haute-Saône). 1859. de Saussure, Henri, naturaliste. Genève (Suisse). 1854. Descos , ingénieur des Mines du département. Vesoul (Haute- Saône). 1857. Detzem, ingénieur des Ponts et Chaussées. Mulhouse (llmt- Rhin). 1851. de Vernon, colonel de gendarmerie. Niort (Deux-Sèvres). 1858. Deville (Sainte-Claire), professeur à l'Ecole normale supé- rieure. Paris. 1847. Déy , directeur de l'Enregistrement et des Domaines. Vesoul (Haute-Saône). 1853. Direz, secrétaire général de la compagnie des forges. Fraisans (Jura). 1859. Doinet, sous -chef du secrétariat général de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Paris. 1857. Dubost, Jules, maître de forges. Châtillon-sur-Lison (Doubs). 1840. du Bouvot de Chauvirey , propriétaire. Chauvirey (Haute- Saône). 1858. Dumortier, Eugène, négociant. Lyon (Rhône). 1857. Etallon , professeur du Collège. Gray (Haute-Saône). 1858. Faivre, Charles-Auguste-Hilaire, instituteur. Pont-sur-l'Ognon (Haute-Saône). 1858. Faivre, Léonard, médecin. Le Russey (Doubs). 1845. Faivre d'Es.xans, docteur en médecine. Baume -les- Dames (Doubs). 1842. Fallot, architecte. Montbéliard (Doubs). 1858. Fargeau , professeur de Faculté en retraite. Saint- Léonard (Haute-Vienne). 1842. Favier, sculpteur. Pontarlier (Doubs). 1853, MM. Favre, capitaine. Le Locle (Suisse). 1854. Fétel, prêtre curé. La Rivière (Doubs). 1851. Fijean, Edouard, instituteur. Cuse (Doubs). 1858. Folletête. prêtre-curé. Verne (Doubs). 1858. Gabet, notaire. Le Russey (Doubs). 1855. Garny , médecin aide-mnjor au 93e régiment d'infanterie de ligne. Bougie (Algérie). 1857. Gaulard, professeur en retraite. Mirecourt (Vosges). 1851. Gay, rentier. Luxeuil (Haute-Saône). 1858. Gentilhomme, pharmacien. Plombières (Vosges). 1859. Germain, docteur en médecine. Salins (Jura). 1840. Gevrey , Jean-Charles, instituteur. Chassey-lez-Montbozon (Haute-Saône). 1857. Gevrey , Pierre , instituteur. Saint- Julien-les-Morey (Haute- Saône). 1858. Girardier , agent voyer. Vercel (Doubs). 1856. Girod, architecte. Pontarlier (Doubs). 1851. Godron, doyen de la Faculté des Sciences. Nancy (Meurthe ;. 1843. Goguel, Charles, manufacturier. Le Logelbach (Haut-Rhin). 1856. Goguely, Jules, architecte. Baume (Doubs). 1856, Grandmougin, architecte delà ville et des bains. Luxeuil (Haute- Saône). 1858. Guédot, receveur principal des Douanes en retraite. Geneuille (Doubs). 1854. Guillemot , Antoine, entomologiste. Thiers (Puy-de-Dôme). 1854. Gurnaud, sous-inspecteur des Forêts. Epinal (Vosges). 1853. Guyot, inspecteur du Télégraphe. Vesoul (Haute-Saône). 1852. Halley, Tierre, agent voyer. Gray (Haute-Saône). 1859. Henriey, médecin. Mont-de-Laval (Doubs). 1854. Humbert, docteur en médecine. Pierre fontaine- les -Varans (Doubs). 1848. Humbert, docteur en médecine. Paris. 1856. Jouart, notaire. Gray (Haute-Saône). 1856. Klein, juge au tribunal de commerce. Paris. 1858. Koechlin, Oscar, chimiste. Dornach (Haut-Rhin). 1858. — 424 — MM. Koechlin-Schlumberger, Joseph, membre de la Société indus- trielle. Mulhouse (Haut-Rhin). 1848. Lacordaire, inspecteur des Forêts. Saint-Claude (Jura). 1858. Lambert, Louis, ingénieur dos Ponts et Chaussées. Mouthier (Douhs). 1852. Lamotte, directeur des forges. Fraisans (Jura). 4859. Langlois, juge de paix. Morteau (Doubs). 1854. Lanternier , directeur du haut-fourneau. Larians (Haute- Saône). 1855. Lapoire, architecte. Ornans (Doubs). 1857. Laurens, Camille, ingénieur civil. Paris- 1843. Laurent, fabricant de produits chimiques. Paris. 1859. Lebeau, chef du service commercial de la compagnie des forges. Fraisans (Jura). 1859. Lehodey , Jean-Baptisle, propriétaire. Châlons- sur- Saône (Saône-et-Loiro). 1846. Lenormanu, avocat. Vire (Calvados). 1853. Lhéritier, docteur en médecine, inspecteur des eaux de Plom- bières. Paris. 1859. Lhomme, Victor, direct. desDouanes. Digne (Basses-Alpes). 1842. Lory , professeur de géologie à la Faculté des Sciences. Gre- noble (Isère)." 1857. Maillar-), docteur en médecine. Dijon (Côte-d'Or).-1855. Maisonnet, prêtre curé. Alaise (Doubs). 1856. Mangeot, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Pau (Basses-Pyrénées . 1841. Marlet, conseiller de préfecture. Dijon (Côtc-d'Or). 1852. Marquiset, Gaston, propriétaire. Fontaine-les-Luxeuil (Haute- Saône). 1848. Martin, docteur en médecine. Aumessas (Gard). 1855. Matiiey, Charles, pharmacien. Ornans (Doubs). 1856. Maussier, ingénieur des Mines. Fraisans (Jura). 1859. Michalet, Eugène, avocat. Dole (Jura). 1854. Michel, Auguste , instituteur à l'Ecole communale. Mulhouse (Haut-Rhin). 1842. Michel, ancien pharmacien. Luxeuil (Haute-Saône). 1858. Michelot, ingénieur des Ponts et Chaussées. Paris. 1858. Millière, entomologiste. Lyon (Rhône). 1852. — 425 — MM. Monnier, Désiré, homme do lettres, rédacteur de l'Annuaire du Jura. Lons-le-Saunier (Juraj. 1845. Morel, Théophile, banquier. Dole (Jura). 1859. Morétin, docteur en médecine. Paris. 1857. Munier, médecin. Foncinele-Ilaut (Jura). 1847. Ordinaire de la Colonge, capitaine d'artillerie. Bordeaux (Gi- ronde). 1856. Paillot, instituteur. Nans-lez-Rougemont (Doubs). 1857. Palain, receveur de l'Enregistrement etdes Domaines. Quingey (Doubs). 1849. Paris, capitaine an 12e bataillon de chasseurs à pied. Gre- noble (Isère) . 1858. Parisot, pharmacien. Belfort (Haut-Rhin). 1855. Perron, conservateur du Musée d'histoire naturelle. Gray (Haute-Saône). 1857. Person , doyen en retraite de la Faculté des Sciences de Be- sançon, professeur honoraire de cette Faculté. Paris. 1851. Pessières, architecte. Pontariier (Doubs). 1853. Peugeot, Constant, ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées. Audincourt (Doubs). 1857. Pompée, architecte. Pontariier (Doubs). 1855. Pône, docteur en médecine. Pontariier (Doubs). 1852. Prétot, Auguste, instituteur. Abbenans (Doubs). 1858. Proudhon , Hippolyte, mombre du Conseil d'arrondissement. Ornans (Doubs). 1854. Ravier, docteur en médecine. Morteau (Doubs). 1857. Rêbillard, pasteur. Tremoins (Haute-Saône). 1856. Rêgley, capitaine au 2e d'artillerie. Vincennes (Soino). 1854. Renaud, docteur en médecine , directeur de l'hôpital militaire du Roule. Paris. 1855. Renaud, docteur en médecine. Goux-les-Usiers (Doubs). 1854. Requier, intendant militaire. Paris. 1857. Revillout, Victor, avocat stagiaire. Paris. 1859. Revon, Pierre, banquier. Gray (Haute-Saône). 1858. Rouget, docteur en médecine. Levier (Doubs). 1856. Santon, docteur en médecine. Saint Hippolyie (Doubs). 1855. Sautier, capitaine du Génie. Toulon (Var). 1858. Thénard, Paul, chimiste. Talmay (Côte-d'Or). I85I — 426 — MM. Tissot, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres. Dij on (Côle-d'Or). 1859. Toubin, Charles, professeur au Collège. Salins (Jura). 1856. Touret , Félix, percepteur. Nans sous- Sainte -Anne (Doubs). 1854. Tournier , professeur au Lycée impérial. Bourges (Indre-et- Loire). 1854. Travelet , Nicolas, propriétaire. Bourguignon - lez -Morey (Haute-Saône). 1857. Vaucheret, lieutenant au 13e régiment d'artillerie. Douai (Nord), 1857. Voillard, Victor, propriétaire. Malain (Côte-d'Or). 1859. Vivier, employé à la Mairie. Besançon (Doubs). 1840. Wager, Henri, artiste peintre. Morteau (Doubs). 1853. LISTE Des Sociétés corrcspoiidstntcs au 31 décembre 1359. Nota. — Le millésime placé en regard du nom indique l'année dans laquelle ont commencé les relations. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. — 1841. Société d'Agriculture, Sciences naturelles et Arts du départe- ment du Doubs. — 1841. Commission archéologique de Besançou. — 1841. Société d'Emulation du département du Jura. — 1855. Société d'histoire naturelle du département delà Moselle. — 1845. , Société éduenne. — 1846. Société vaudoise des Sciences naturelles.— 1847. Société géologique de France. — 1848. Société Linnécnne de Lyon. — 1849. Société d'Agriculture , d'Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. — 1850. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. — 1850. Société philomatique de Verdun. — 1851. Société archéologique de l'Orléanais. — 1851 . Société des Sciences médicales de l'arrondissement de Gannat. — 1851. Société archéologique et historique du Limousin. — 1852. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. — 1852. Société d'Horticulture pratique du département du Rhône. — 1853. Société des Sciences naturelles de Cherbourg. — 1854. Société d'Emulation de Montbéliard. — 1854. Société des Sciences' naturelles du grand-duché do Luxem- bourg. — 1854. — 428 — Société d'Emulation du département des Vosges. — 1855. Institut impérial et royal de Géologie de l'empire d'Autriche (Kaiserlich kœniglich -geologische ReichsanstaltJ . — 1805. Société industrielle d'Angers et du déparlement de Maine-et- Loire. — 1855. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. 1856. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orien- tales. — 1856. Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du départe- ment de la Marne. — 1856. Société centrale d'Apiculture. — 1856. Société Linnéenne de Normandie. — 1857. Société de l'Industrie de Mayenne. — 1857. Société d'histoire et d'archéologie de Châlons-sur-Saône. — 1857. Société de statistique et d'histoire naturelle du département de l'Isère. — 1857. Société helvétique des Sciences naturelles [Allgemeine Schwei- zerische Gesellschaft fur die gesammten Naturwissenschaf- tenj.— 1857. Société académique de Maine-et-Loire. — 1857. Société historique et littéraire du Bas-Limousin. — 1857. Société des Sciences naturelles et médicales de la Haule-Hesse (Oberhessische Gesellschaft fur Natur- und HeilkundeJ. — 1858. Société d'histoire naturelle de Berne [Bernerische Natur for- schenden Gesellschaft). — 1859. Société littéraire et philosophique de Manchester (Literanj and Philosophical Society uf Manchester) . — 1859. Société de physique et des sciences naturelles de Zurich [Na- tur for schenden Gesellschaft in Zurich). — 1859. Société académique des Hautes- Pyrénées. — 1859. TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME. 1° PROCÈS -VERBAUX. Procès-verbaux i Propositions, rapports et mesures concernant l'exposition de Besançon n, îv. vu, x, xiv, xvi, xvm A. Delacroix. Découverte do tuniulus dans la forêt de Chail- luz, près de Besançon xx Truchot. Influence de l'électricité sur l'eau projetée en filets, xxn Guillin. Dosage des eaux ferrugineuses par une dissolution de biiodure potassique ^ xxm Disparition de la tortue fossile (Emys Etalloni) qui avait été placée par la Société au Musée d'histoire naturelle, et dé- cision de la Société à ce sujet xxiv 2° MÉMOIRES COMMUNIQUÉS. Contejean. Elude l'étage kimméridien dans les environs de Montbélard 1 Bonjour , Defranoux et frère Ogérien. Découverte de la craie supérieurs à Silex dans le département du Jura 353 Humbekt et 0. Henry fils. Noie sur un perfectionnement ap- porté à la recherche de l'iode par l'amidon 359 Hu.mbert et Foxvielle. Note sur une pile vollaïque constante et économique à dégagement de chlore 364 Grenier. Supplément à la Florule exotique des environs de Marseille 369 Grenier. Recherches sur quelques Orchidées des environs de Toulon 393 A. Delacroix. Bulletin archéologique 405 3" OBJETS DIVERS. Liste des dons faits à la Société en 1859 407 Liste des objets envoyés en 1859 par les Sociétés correspon- dantes 410 Liste des membres df) la Société au 31 décembre 1859 412 Liste des Sociétés correspondantes 427 bcsau^ou. — liup. Dodivers et IIe, liraude-itue, 42. IL groupe mmm. è IO.C.ADICERAS. 9. C. M.A YIRGULES. ■ I fil s T i 8. C. A MAC TRES. 1. C. A CORBIS. 6. CM. A PTÉROCÉRES. ï ï 5. C.A CARDIUM. 4.C.ATEBEBRATULES 3. M.AASTARTES. 2. C.A NATICES. l.C.AASTARTES. I OOLITHE CORALLIENNE IJjJj l j IjjjUfJJJ. 1 JJlfl iti j j y rm~ fTT h i- T i T ïn HliHlllMiÛulliiljlJiihh 3JJJ J J J }J J] JiJfJ JjlU J3 JJi JJ Jli ^ IV. ^1 W\ "^ ^ ! ■Zg (7i. CorUejean dcl Lith.L.Haai à Montbéliard. G.Koger in lap.dcl. /•—9 .Ammonites Thurmanni Con/e/'. 6, AratÙM microseoptca Conty. â—4'. CAemnit'u'a Flamandi Conte/. 7. Turbo problenuili eus Conte/'. S. Acte/mina, mzda Conta. S . Rissoa Bwwitina Conte/'. "A. GtTUejccui ffW G. Kogcr in lap dcL -/ — 9. . Amnwrrifcs Co/Uefeani Th. â—4-.Chemntïua limbata Cbntej. ,1 . fkasiane//a Coçuandi Co7itej. fi — . M Y — 3 Arca Thurmannï Conte/. S - g Arca rhomhoidalis Conte/. ; 4 - â Arca Mans Conte/. 10 - 1/ Jrca craciata Conte/' - 6-7 Arca Castelline/isis Conte/. 12 - /3 Arca rustica Conte/ /4f - // Arca no&ilis Conte/ XVIII Cfi Cnnt-ejcan dœl 1 — 1 Arc a sizprrba Cont-ey'. â—4- Pinna Bannpjicma Th Lith.l Haa§ à MontbéharJ. G.Koger in àtp. S — 7. M'y Mus Crap&ia Conte}. S — S . Myoconcha srlzyua Contçj. m ■:''v;'-:' V ' y C/i. Conte/ean Je/, Lilli L.lla.a* i Ronriièliarl. G.Koger ni /a/J Jet / Avicufa T/mrmanni Conte/. J Avicu/a oxypfora Confie/- \ 2-3 Inocerarnus- suprcy'urensis Th. S - g Avicula Gesneri Th. i 4-6 M// te lus louçœvus Contej. tO Geruiiïa striatula Conte/ tl - t. 3 Lima pygrnaa Th. XX. Y s > XXI. a Contran M Mi- ^-^i » WontMnri. G.Xoger m laL>. del. /_? Pholas pseudo-Chiton Contj. f£ Perna T/iurmanni Conij. 3 linçula saprajurensis Contj. S3 lucula saxatiks Contj. t-H Ostrea Dulnensis Confj. M-iS Lacina Cardinalat Confj. XXII JùJd 1 I . 10 • ','<■ t x . *' \ '%: ^ (â.tontejean dei. » i Ilil(ll/ m {ap de/. / _ 3 lima spectabihs Conlej. 7 _ 10 lima ràomboidalis Contej. t-6 l Monsbeliardensis Conlej. 14-/1 I. radala Con/ej. XXIII 1 C°"teje ar> de/. Litk. L.ïïaaj à MoiiHiéliai-a G Koger in laj). de/. f- f Lima vù-g-ulùia P// /^ - /^ /^w T7iiwjiuinni Conte/. 3- S lima astartina Tfi. /J - /,/ P Benedictï Co/ite/. fi Pecten Banozu? Co/ite/\ /fi- /S P. Monsve/itu-den.rzy Conte/. 7-9 Pecten Grenieri Conte/. tp-St P Par-i.soti Conte/'. n- 2£ Pecten Billoti Conte/. X\IY. C'n Contej pan del. 1 —9. Pecten Flamandi Contg. .?—*- Sport dy lus matas Contej. S—f> Position ia supra.] urensis Côntej. Lith.L.Haaj> a Monbléliarà G.Koger in lapdel. 7 PUcatula, korrida Contej S Ânomia undala Contej- 9 — 14- A. Monsbeliafdensis Cb/Uej. tS — // Ostrea Ottyledon Contej. XXV a CorUyc^ Al. tiHi. L.K«a$ a Moaftéhard. « **«r û l*p- **. ,_x Ostrea gryphoidas Coîity. S -10. Tcrdrcdula elavetiata, Conte/ 6 -S O.ùUricaba Cowbej H -/S. ù-arda retùcalata Gudy. 13 — 1$. Serjoula HiwmamL Conte]. XXVI. CA Co/U&j&an elel Lilh.L.Haifl à Monttéhard. G-. Kogtr in. lap daL. 1—4- Ostraa Monsbeliwdensis Conte/'. 12 — 13 Ârcu retusa. Conte/'. 5—7 Ceromya Comitatus Conte/. 14- Mùuutcs clyjoeatus Conte}. S— S Pinna Pesolùia Contej. tS Pecten JCraliXu Conte/. m—H. Cyprma smiri/brmi* Conte/. 16 — ta Aptyctuis Fta/ruuidi TA. XXVII s Contejean.de/. L&h.l.ïïu| à Montkliard Lllll;a/ Inuip deù.el S. I „Z _ Anatina magniïica Ctj. S — 40 lima supntju remis Ctj 3 -ô Mriaea Monsàeliardensis Ctj. // Irca Burgunaiœ Ctj S _/ Madra temussima Ctj. /2—M Diceras MonsBeliaraensis Ctj. S lima Seauana Ctj. /à Anatcna m si' g ni s Ctj. to Âvicula geroiécoides Ctj. y ( AVIS. Tous les Membres de la Société ont le droit d'assister aux séances, qui se tiennent le second samedi de chaque mois, h 3 heures du soir, dans une des salles de la Faculté des Sciences de Besançon. Pendant l'année 1860, les séances ordinaires auront lieu les 14 janvier, 11 février, 10 mars, 14 avril, 12 mai, 9 juin, 14 juil- let, 11 août, 10 novembre et 8 décembre. Tout membre qui aura négligé de payer sa cotisation pen- dant plus d'une année, pourra être considéré comme démis- sionnaire. Les lettres et les envois de toute nature seront adressés au Président de la Société d'Emulation, hôtel de la Faculté des Sciences. Toutefois les correspondants peuvent adresser leurs cotisations, franco, au Trésorier de la Société, M. Marque, rue du Chapitre, n° 1 , à Besançon. Les Membres qui changeraient de domicile sont priés d'en donner avis pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi des publications. I I «t&è^ : .^s^J*'